Demande représentative
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La « demande représentative » de Staffar Burenstam LINDER

Pour LINDER (1961), le marché extérieur n’est que le prolongement du marché intérieur, lorsque celui-ci vient à se saturer ou voit sa solvabilité se réduire. C’est donc la qualité du marché intérieur et son importance qui vont justifier la conquête des marchés étrangers et expliquer l’avantage comparé d’un pays par rapport à ses voisins. Un bien sera exportable (c'est le critère de l"exportabilité") que s'il a fait ses preuves sur un marché intérieur exigeant et la fabrication sera d'autant plus rentable que la demande intérieure (représentative) et le marché intérieur seront respectivement intense et large. 

La demande intérieure dépendra également des goûts des consommateurs et de leurs capacités d'achat : les Allemands doivent apprécier les voitures puissantes et peuvent se les offrir, tandis que les pays moyennement avancés se spécialiseront dans la fabrication de petites voitures, plus à portée de leur bourse. 

On a ici une analyse et une explication des échanges fondées sur la taille du marché intérieur et les goûts des consommateurs qui vont structurer la demande, alors que, rappelons-le, SMITH, RICARDO et les auteurs suédois conditionnaient les échanges aux capacités de production des pays donc de l’offre. En outre, on a une explication des échanges entre pays qui n'ont pas d'avantages évidents à commercer en terme de dotation en facteurs de production. Cette analyse qui est une plus-value indispensable au théorème de H.O.S. sera reprise par Bernard LASSUDRIE-DUCHÊNE.