Le "vol d'oies sauvages"
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Le développement « en vol d’oies sauvages » de Kaname AKAMATSU

Dans une étude menée en 1935, K. AKAMATSU compare le processus de développement d’un pays peu industrialisé et son insertion dans les échanges internationaux, à la migration des oies sauvages ; pour l’observateur qui est au sol, il semble que les ailes des oies en formation de vol, se superposent. C’est, dans une certaine mesure, une théorie du cycle de vie du produit adapté aux pays en voie de développement (PVD).

Dans un premier temps, le PVD n’exporte que des matières premières. La demande intérieure de produits manufacturés ne peut être satisfaite que par des importations en provenance des pays développés. À ce stade, le PVD développe peu ses échanges avec ses pays voisins qui ont des structures économiques comparables. Les échanges se font surtout avec des pays développés qui ont des structures très différentes.

Dans un deuxième temps, la croissance de la demande domestique permet d’envisager sur place une fabrication rentable de produits de consommation. Pour ces produits, la production nationale tend progressivement à se substituer à des importations, éventuellement découragées par des mesures protectionnistes. En revanche, les importations de biens d’équipement se développent, car elles sont nécessaires aux industries locales de consommation.

Dans un troisième temps, les producteurs locaux s’attaquent aux marchés des pays voisins. En même temps, les importations de matières premières en provenance de pays moins développés augmentent. On constate donc une expansion des échanges entre PVD. Simultanément, le pays considéré entreprend une production de biens d’équipement qui seront, à leur tour, exportés dans un quatrième temps.