TEMPS ET CLIMAT (Suite)
II – LES MECANISMES CLIMATIQUES
A - Le rôle du soleil
Les radiations solaires apportent à la Terre la lumière et la chaleur nécessaire à la vie. Un quart de ce rayonnement est réfléchi par l'atmosphère, un autre quart absorbé par elle et donc seulement environ 50% du rayonnement atteint la Terre. Celle-ci absorbe plus ou moins les rayons, selon les endroits, selon la couleur et le relief de la surface réceptrice. Les surfaces plates et claires sont celles qui absorbent le moins. Cette chaleur captée est renvoyée par la Terre et reste en partie dans l'atmosphère, retenue par la vapeur d'eau et le gaz carbonique, créant un "effet de serre".
B - Le cycle de l'eau
L'essentiel de l'eau disponible sur terre se trouve dans les océans, points de départ et d'arrivée du cycle de l'eau. Ce cycle se décompose en quatre phases. La première est celle de l'évaporation : le rayonnement solaire transforme l'eau en vapeur qui forme des nuages. Ceux-ci se déplacent sous l'influence des vents : c'est la deuxième phase. ensuite vient la précipitation : la vapeur se condense, redevient liquide et précipite. Cette phase intervient quand la masse d'air est saturée en humidité, froide, et qu'elle s'élève. Selon la cause de l'élévation, on distingue les pluies frontale, orographique, d'advection et de convection.
C - La circulation atmosphérique
Les différences de températures à la surface de la Terre créent des courants puissants qui transportent la chaleur vers les pôles et le froid vers les tropiques. Ce sont surtout des flux atmosphériques, des déplacements de masses d'air. La rotation de la Terre sur elle-même dévie ses flux, créant des tourbillons. Dans certains, les anticyclones, l'air descend (il est subsident) et diverge créant des hautes pressions. Dans d'autres, les dépressions, l'air monte (il est ascendant) et converge. Quand l'air monte, il se refroidit et s'humidifie, ce qui peut provoquer des précipitations. C'est l'inverse quand il descend.
III – ZONALITES ET ANOMALIES
A - Les contrastes thermiques
La quantité de chaleur reçue du soleil diminue avec la latitude. D'une part, plus les rayons sont obliques, plus ils s'étalent sur une large surface et donc l'énergie se disperse. D'autre part, plus les rayons sont obliques, plus importante est l'épaisseur de l'atmosphère qu'ils doivent traverser. Au total, on distingue une large zone intertropicale chaude, deux zones polaires froides, et entre elles deux zones tempérées. En hiver, l'air froid descend en latitude, tandis qu'en été, l'air chaud monte. La zone tempérée est donc celle où les saisons sont les plus marquées.
B - La répartition des précipitations
Globalement, on distingue une zone équatoriale humide, où se produit une "convergence intertropicale", lieu d'ascension continue d'air et donc de pluies permanentes, des zones tropicales sèches car lieux de hautes pressions, des zones tempérées relativement humides à cause du front polaire opposant airs chaud et froid, et enfin des zones polaires sèches à cause du froid permanent. Pendant notre été, le système remonte vers le Nord et pendant l'hiver il descend vers le Sud.
C - Anomalies des schémas zonaux
Ces schémas zonaux tant thermiques que pluviométriques connaissent des anomalies, des variantes. La premières tient au relief. Il réduit les températures de 0,6°C en moyenne pour 100 m et favorise les précipitations. la deuxième tient au fait que les littoraux exposés aux vents dominants sont plus arrosés que l'intérieur des continents. Enfin, la troisième anomalie, la plus forte, est celle de l'Asie des Moussons : l'été, des vents chauds et humides venus de l'Océan indien soufflent vers le continent et provoquent des pluies diluviennes accrues par le relief.
Conclusion:
Le temps et le climat sont les fruits de phénomènes complexes et très étroitement liés, interdépendants. Toute variation de l'un des éléments du système climatique peut donc entraîner des modifications importantes de tout l'ensemble. Une flore et une faune parmi laquelle l'homme, vivent et s'adaptent donc forcément au milieu de ce système qui définit des domaines biogéographiques très divers : équatorial et tropical chauds et humides, tropical chaud et aride, tempéré, polaire froid, montagnard.