(Suite)

B) Les conséquences et les réactions à la crise.

Les pays se trouvent confrontés à trois problèmes majeurs:

Ø Une forte progression du chômage.
Ø Un fort endettement.
Ø La stagflation qui combine faible croissance économique et inflation des prix.

Face à la crise, les responsables politiques se tournent vers les méthodes keynésiennes, afin de limiter le coût social de la crise, d'apaiser le chômage.
Mais la tâche est considérable. L'état est obligé d'augmenter considérablement son déficit budgétaire, et pour combler le trou, il faut augmenter les impôts. La pression fiscale ainsi que les charges sociales empêchent les entreprises déjà en difficultés de se moderniser.

A partir des années 80, des politiques libérales sont mises en oeuvre, qui prêtent davantage attention aux entreprises qu'aux ménages. Cette politique préconise de réduire les dépenses de l'Etat afin d'encourager les initiatives individuelles. (Reagan aux USA et Teatcher en Angleterre ont appliqué cette politique).

C) Une crise de mutation.

La crise est aussi le fruit du vieillissement du taylorisme. Force est de constater que la crise n'est pas seulement liée à la conjoncture. Le monde est en train de rentrer dans la troisième révolution industrielle. Les structures de l'économie sont en train de se transformer:

Ø L'informatique, l'électronique et la robotisation entraînent la substitution du capital au travail, c'est à dire de l'homme par la machine.

Ø Les rythmes de travail industriel sont contestés par une société post-industrielle qui attache beaucoup de temps au temps libre.

Ø L'emploi industriel se raréfie au profit des emplois tertiaires.

Ø L'espace économique mondial s'est recomposé. Les vieilles puissances industrielles développent des activités de hautes technologies (électronique, biotechnologies, aérospatiale...) qui laissent plus d'initiatives et de responsabilités à des travailleurs de mieux en mieux formés, et qui dépendent moins des ressources énergétiques fossiles. Par contre certains pays du tiers-monde se taylorisent (Inde, Brésil, Corée du sud, Taïwan, Mexique, Chine). On assiste à un glissement des activités de fabrication vers ces pays. Le Nord pense, le Sud fabrique.

Conclusion:

La croissance n'est pas infinie. L'économiste Russe Kondratieff a mis en évidence que, depuis 1848, des cyles économiques de 50 ans correspondent à une phase A de croissance suivie d'une phase B de dépression. Chaque phase B est dominée par une intense adaptation des technologies et une nouvelle approche du travail, qui permet de déboucher sur une nouvelle phase A.

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