Les muscles :

Chez les organismes pluricellulaires, la mobilité est assurée par des cellules spécialisées.
La contractilité est une propriété fondamentale du tissu musculaire : sous l'effet d'une stimulation et
dans les conditions biochimiques convenables, le muscle peut réduire sa longueur et exercer une
force. L'élasticité est aussi une propriété du muscle.

Il y a deux catégories de muscles :
- Muscles striés, qui sont attachés au squelette (sauf le muscle cardiaque), terminés habituellement
par des tendons, soumis le plus souvent au système nerveux de la vie de relation suivant des circuits
réflexes (posture) ou volontaires, et ont une contraction rapide et brève.
- Muscles lisses, qui sont situés dans les parois des viscères, des vaisseaux, etc ..., obéissent au
système nerveux végétatif et ont une contraction lente et prolongée.
1 - Le muscle squelettique (muscle strié)
Il représente 30 à 40% du poids du corps, c'est la source essentielle de la chaleur dégagée par
l'organisme, et ce d'autant plus que le travail musculaire effectué est intense.
Les muscles squelettiques sont nécessaires à la survie (respiration) et assurent la vie de relation
(gestes, paroles ...). Leur dérèglement est un phénomène assez exceptionnel, compte tenu de la
complexité de leur fonctionnement.
Les muscles sont attachés à l'os ou au cartilage, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un tendon .
Les muscles diffèrent en longueur et en épaisseur. Ils sont divisés en faisceaux de fibres musculaires
solidarisées par du tissu conjonctif. Le nombre des fibres varie .
Les myofibrilles occupent la quasi totalité de la fibre musculaire. Elles sont constituées de types
différents de "protéines contractiles" jointes par des ponts, responsables des changements de
longueur du muscle.
Les ponts inter filaments appartiennent aux filaments de myosine, s'attachent à des points successifs
des filaments d'actine et déterminent le déplacement des filaments épais et fins, les uns par rapport
aux autres. Analogie avec l’action des mains ou les dispositifs mécaniques utilisés, en escalade, pour
se hisser le long d'une corde.
La tension développée par la fibre est proportionnelle au recouvrement des filaments épais et fins.
Si les filaments fins dépassent, dans leur progression, la zone médiane, ils entrent en contact avec
des ponts improprement orientés, ce qui entraîne une diminution de la tension développée par la fibre
musculaire : il y a donc diminution de la force musculaire lors des contractions extrêmes.
Lors de la contraction musculaire, il y a établissement de ponts après glissement des filaments. Au
cours de la contraction, les ponts se font et se défont, leur nombre est proportionnel au degré de la
contraction et à la force exercée.
2 - Les sources d'énergie pour la contraction
La contraction musculaire est assurée par des phénomènes d'une extrême complexité, schématisés
ici grossièrement.
Les fibres musculaires ne possèdent pratiquement pas de réserves énergétiques (glucides, 02, ATP),
presque tout leur est apporté par la circulation sanguine. L'énergie nécessaire à la production des
réactions chimiques responsables de la contraction est apportée essentiellement par une molécule
particulière, l'ATP (adénosine tri-phosphate)
Après utilisation de l'ATP présent dans les cellules, il peut être obtenu :
- par la dégradation de la phosphocréatine (ou créatine phosphate) présente dans le muscle et
permettant le fonctionnement musculaire pendant quelques secondes (épuisement très rapide de
cette "réserve" disponible immédiatement)
- par la dégradation du glucose cellulaire (apporté par la circulation sanguine) par deux voies
métaboliques :
- en absence d'oxygène, l’ATP est obtenu rapidement (15 secondes), mais en faible quantité
et la privation prolongée du muscle en oxygène crée une accumulation d'acide lactique qui ne peut
être dégradé. Il apparaît une "acidose" qui bloque le fonctionnement des enzymes de la glycolyse. Il
y a alors, au bout de quelques minutes, apparition de fatigue musculaire locale et de douleur. L'acide
lactique (témoin de l'anoxie musculaire) passe ensuite dans le sang et peut être éliminé. A la fin de la
contraction, l'acide lactique peut aussi être retransformé.

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