Un dynamisme qui conduit à l'Union
européenne (1986-1999)
1er janvier 1986 : adhésion de l'Espagne et du Portugal.
1er juillet 1987 : entrée en vigueur de l'Acte unique européen
modifiant le Traité de Rome et prévoyant la réalisation
du Marché intérieur pour le 1er janvier 1993.
9 décembre 1989 : adoption à onze (sans le Royaume-Uni) d'une
Charte sociale européenne et déclaration approuvant la réunification
de l'Allemagne.
15 décembre 1990 : ouverture des conférences intergouvernementales
préparant l'Union Economique et Monétaire (UEM) et l'Union
Politique.
21 octobre 1991: accord sur la création de l'Espace Economique Européen
(EEE) regroupant en un marché de 380 millions d'habitants, les douze
pays de la Communauté européenne et les sept pays (Autriche,
Finlande, Islande, Lichtenstein, Norvège, Suède, Suisse) de
l'Association Européenne de Libre Echange (AELE).
7 février 1992 : signature, à Maastricht, par les douze Ministres
des Affaires étrangères, du Traité, instituant l'Union
européenne.
20 septembre 1992 : les Français se prononcent par référendum
à 51,04 % des voix pour la ratification du Traité de l'Union
européenne, dit Traité de Maastricht.
Novembre 1993 : entrée en vigueur du Traité de Maastricht
après ratification par les douze Etats membres.
Mars 1994 : les Douze acceptent l'adhésion de l'Autriche, de la Finlande,
de la Norvège et de la Suède, sous réserve d'avis conforme
du Parlement européen et de ratification par les seize pays. Depuis
1987, plusieurs autres pays ont déposé une candidature officielle
d'adhésion: la Turquie, Chypre, Malte, la Suisse, puis en avril 1994
la Hongrie et la Pologne.
15 avril 1994 : signature à Marrakech des accords sur le commerce
international (GATT)
1er janvier 1995 : la France prend pour six mois la Présidence du
Conseil
européen et du Conseil des Ministres de l'Union européenne.
1995 : élargissement de l'Union européenne à quatre
nouveaux pays: Autriche,
Finlande, Norvège et Suède.
l996 : Conférence intergouvernementale sur la réforme des
institutions
européennes.
1er janvier 1997 : entrée en vigueur de l'Union monétaire.
1/1/1999 : date de mise en circulation de l'ECU, monnaie unique
utilisée par tous les citoyens de l'Union.
Egalement sur l'avenir :
- 01/01/2002 : Introduction des pièces et des billets en Euro.
- 30/06/2002 : Fin de la circulation des monnaies nationales.
- 2003 : Les pièces en Francs ne peuvent plus être échangées.
- 2012 : Les billets non plus.
Entre le scénario du "big-bang" et celui de la transition douce, personne ne savait vraiment comment se déroulerait cette mutation de plusieurs monnaies en une seule… On sait désormais que le passage s'est effectué en douceur, et le coût élevé de la construction européenne sur les trente dernières années va pouvoir trouver sa justification.
En effet, on peut attendre de l'union économique et monétaire plusieurs bénéfices :
- La monnaie unique permet de réduire les coûts de transactions et d'atteindre un niveau d'efficience supérieur.
- Les acteurs de l'économie devaient, avant l'Euro, se prémunir contre le risque de change. La disparition du risque lié aux variations de change explique la réduction de l'incertitude et la plus grande mobilité des capitaux.
- Le système européen de banques centrales (SEBC) a pour mission de veiller à ce que l'inflation n'apparaisse pas, ceci en menant une politique monétaire commune.
- L'Union européenne devient un véritable concurrent des Etats-Unis et de l'Asie, avec une monnaie qui, de surcroît, limite la puissance monétaire de l'Allemagne.
- La signature du pacte de stabilité devrait impliquer une meilleure coordination des politiques économiques.
Mais la monnaie unique soulève également de nombreuses interrogations :
- Les politiques d'austérité que les pays européens ont suivis ont eu un coût économique et surtout social important. La convergence imposée à Maastricht n'était-elle pas trop brutale, dans une période caractérisée par une croissance "molle" ?
- Les perspectives d'élargissement de la zone Euro pose la question
de l'intégration des pays candidats à l'adhésion .
Un "système monétaire européen-BIS" est ainsi envisagé,
permettant aux membres de l'union européenne de se prémunir
contre le risque de dévaluation compétitive, et de soumettre
les candidats au strict respect des critères de convergence.
Ainsi, peut apparaître une "Europe à deux vitesses".
- Chacun des pays ayant adopté la monnaie unique perd l'usage de la politique monétaire : les Etats conservent le potentiel d'action que représente la politique budgétaire, mais celui-ci est limité par l'intervention du SEBC qui risque d'harmoniser cette politique entre tous les pays membres.
- Enfin, l'Euro est en partie basé sur les travaux de R.A.MUNDELL, prix Nobel d'économie 1999. On peut se demander si, avec le faible volant d'intervention dont disposent les Etats, ceux-ci pourront faire face aux chocs asymétriques qu'ils pourront subir. En d'autres termes, l'Europe est-elle réellement une "Zone Monétaire Optimale" ?
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