Les MARCHES
L'étude
des marchés concerne l'ensemble des lieux, réels ou fictifs, où
s'échangent des biens et/ou des services : la rencontre d'offreurs et
de demandeurs permet l'établissement d'un prix, base de l'entente marchande.
Ce concept de marché revêt des réalités diverses
: marché des biens et des services, marché boursier, marché
de l'immatériel ... Tous présentent les mêmes caractéristiques,
mais n'ont pas le même but ni la même "surface" (certains
sont locaux, d'autres internationaux)..
Pour cerner la notion de marché, il est nécessaire de dégager
la logique commune à tous les marchés (marché des changes,
marché du travail ...), mais également d'en présenter les
différentes formes.
Tout d'abord, l'objet de la confrontation entre offreurs et demandeurs est d'échanger
des biens ou des services à un certain prix. Comment toutes ces décisions,
tous ces contrats arrivent-ils à se coordonner pour que l'offre globale
corresponde à la demande globale ?
C'est dans le processus de "confrontation" que l'on peut trouver une
réponse. En effet, la demande représente l'ensemble des intentions
d'achat, d'un bien ou d'un service, à un moment et en un lieu donnés.
Elle est une fonction décroissante du prix, c'est-à-dire que l'acheteur
est susceptible d'acheter davantage si le prix est faible, et inversement.
De même, l'offre est une fonction croissante du prix, car on peut admettre,
en première approche, que le producteur offrira des quantités
plus élevées si le prix augmente.
Donc sur un marché, l'offre et la demande évoluent de façon
contraire par rapport aux variations de prix. Cependant, il existe un prix pour
lequel les quantités offertes sont égales aux quantités
demandées : le prix d'équilibre.
Par "tatonnements" (voir Walras), l'offre et la demande vont s'égaliser
autour de ce prix convenu.
Bien entendu, de nombreux facteurs influencent cette entente : taille des marchés,
état de la concurrence, coûts de production ...
Ainsi, on distingue:
- Les marchés
en situation de concurrence pure et parfaite : un grand nombre d'offreurs et
un grand nombre de demandeurs se confrontent, avec une parfaite information,
sur un marché dont personne ne peut , par sa taille, influencer le prix
issu de la confrontation. De plus, tous les agents sont libres d'entrer et de
sortir de ce type de marchés sans aucun coût.
Cette situation souffre cependant de sa simplicité : en fait, nous venons
de décrire une situation au sein de laquelle tout agent économique,
qu'il soit producteur ou consommateur, dispose de toute l'information existante
au moment de ses choix. Cela correspond à un modèle vers lequel
l'économie de marché doit tendre.
Cependant, de nombreuses imperfections dans le fonctionnement du marché
font que la confrontation ne se fait pas dans la plus grande transparence. La
concurrence est alors imparfaite, comme dans le cas de monopoles.
- La concurrence imparfaite
est issue de l'absence d'une ou de plusieurs de ces caractéristiques.
En situation de monopole, une firme unique offre ses biens ou ses services à
une multitude de demandeurs. Dans ce cas, les éventuelles défaillances
du marché impliquent que l'Etat intervienne pour favoriser une meilleure
allocation des ressources.
Le monopole, seul sur le marché, peut imposer son prix, ce qui lui permettra
de maximiser son profit. Dans certains cas, où les investissements et
les charges de structures sont trop lourds, le monopole est la seule solution
économiquement viable (transports ferroviaires, production électrique).
Parfois, quelques producteurs acquièrent, sur un marché, un pouvoir
de monopole sur un marché, en proposant chacun des produits très
différenciés sur un même secteur : on parle alors de concurrence
monopolistique.
On peut enfin se trouver
en présence de nombreux acheteurs et de quelques producteurs ou vendeurs
: ce marché oligopolistique peut être le lieu d'une lutte constante,
ou encore d'une entente.
Selon la théorie néoclassique, les mécanismes de marché
seraient susceptibles de conduire l'économie vers un équilibre
général. Néanmoins, la flexibilité des prix et la
transparence de l'information peuvent faire défaut. Ces défaillances
du marché peuvent justifier l'intervention de l'Etat, pour pallier les
externalités de marché, c'est-à-dire les conséquences
(positives ou négatives), qu'ont sur les agents économiques les
actions d'autres agents.
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