L'arbitrage inflation/chômage : nouvelle lecture
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L’arbitrage inflation/chômage : nouvelle lecture Quant à la relation
inflation/chômage, les nouveaux classiques (surtout SARGENT et WALLACE) en
1975) vont revisiter cette question en s’appuyant sur l’existence
d’anticipations rationnelles des agents. Rappelons les grandes lignes
de leur analyse. En cas de relance monétaire, les agents comprennent aussitôt
que le niveau général des prix va augmenter et leurs salaires qui sont
parfaitement indexés vont s’ajuster à l’inflation sans délai. Sur la
courbe de PHILLIPS, on passe directement d’un niveau d’inflation à un
niveau supérieur, sans aucune amélioration du chômage . Il n’existe donc
pas d’arbitrage entre inflation et chômage, même à court terme. La
politique monétaire de relance ne relance qu’une chose, l’inflation et elle
n’exerce aucune influence sur le niveau de la production. Seule l’inflation « surprise »,
c’est à dire non anticipée par les agents, permettrait de réduire le taux
de chômage en dessous de son niveau naturel et ce que de façon transitoire. |