Les détracteurs historiques de la thèse keynésienne : Milton FRIEDMAN et les monétaristes
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Les détracteurs
historiques de la thèse keynésienne : FRIEDMAN et les monétaristes Avant
même les années soixante-dix, Milton FRIEDMAN porte les premières attaques et
annonce la possibilité théorique d’une crise par la coexistence inflation/chômage,
appelée stagflation. Inflation et chômage ne seraient pas deux maux
substituables tel que le prescrit le courant keynésien dominant, mais deux maux
concomitants. La réalité économique de la fin des trente glorieuses légitime
cette approche. Le
courant monétariste s’imposera dans les années quatre-vingt comme la
nouvelle orthodoxie, en affirmant que les politiques conjoncturelles sont
inefficaces à long terme, même si elles peuvent avoir des effets bénéfiques
à court terme sur l’activité économique. Le
courant monétariste des années cinquante/soixante (École de Chicago) va se développer
à travers trois nouveaux apports : -
une nouvelle fonction de consommation -
une théorie quantitative de la
monnaie revisitée -
la présentation des notions
d’anticipations adaptatives et de chômage naturel. La
synthèse de ces trois éléments expliquera que la relance économique n’a
aucun effet à long terme, même si elle peut améliorer de façon
transitoire, aléatoire et incertaine l’activité économique. Visitons
ces trois outils d’analyse nouveaux avant d’aborder les préceptes en matière
de politique économique. |