REI : vision dynamique
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Les analyses actuelles : approches dynamiques du libre-échange

Dans un champ beaucoup plus néoclassique, les trois auteurs qui vont se succéder sur ces questions, Élie F.HECSHER, Bertil OHLIN, suivis par SAMUELSON, vont introduire une rupture avec la conception de la valeur travail qui, chez RICARDO, est à la base des différences entre les techniques de production. Ils vont introduire finalement un commerce international qui fonctionne toujours de manière ricardienne, avec le maintien des principales hypothèses et leurs conséquences, mais avec toutefois une hypothèse initiale nouvelle : une dotation initiale différente en facteurs de production. Nous avons déjà constaté que la division internationale du travail qui en est issue doit, à terme, niveler les prix des facteurs de production à leur coût marginal.

La théorie va ensuite se perfectionner au travers de visions beaucoup plus dynamiques et réalistes des échanges, qui vont renouveler la théorie économique dominante, tout en demeurant largement favorable au libre-échange. En particulier, les nouvelles théories vont "endogénéïser" les déterminants du commerce international, en faisant des avantages comparatifs plus une conséquence qu'une cause du libre-échange. C'est parce qu'un pays échange qu'il se spécialise et qu'il en retire des avantages relatifs. La compétitivité d'un État (ou plutôt celle de ses entreprises) proviendra de ses exportations qui engendreront des gains cumulatifs. C'est une logique inverse de celle qui prévalait et qui affirmait qu'un État exporte parce qu'il est plus compétitif dans un produit.

Dans leur démarche, les analyses contemporaines du commerce international vont remettre en cause les deux principales hypothèses ricardiennes que l’on retrouve dans le théorème HOS : l’immobilité des facteurs de production d’une part, et les rendements marginaux décroissants, d’autre part. Et de nombreux auteurs vont estimer qu'une trop grande ouverture des frontières aux échanges risque d'aggraver les difficultés économiques et les déséquilibres des dernières décennies. C'est la remise en cause d'un certain ultra-libéralisme.