Les REI : niveau 2
Accueil REI : vision statique REI : vision dynamique

 

 

Les Relations Économiques Internationales : pour aller plus loin, un deuxième niveau d'analyse

En matière de relations économiques internationales, les questions d’actualité sont particulièrement nombreuses et suscitent des débats souvent passionnées : libre-échange ou protectionnisme ? Le libre-échange est-il un facteur de croissance économique ? Quels sont les arguments allant dans ce sens ? Peut-on voir dans le libre-échange un facteur de blocage du développement de certaines économies ? L’échange est-il inégal ? Le protectionnisme peut-il être un frein au développement de l’ultra- libéralisme ?

La question centrale et inévitable dans tous les manuels est de se demander dans quelle mesure le commerce international est un facteur ou un frein à la croissance économique, question qui prend tout son intérêt dans une période de croissance ralentie et de taux d’intérêt bas. Il est alors légitime de rechercher dans le développement des échanges une relance de l’économie nationale.

De façon traditionnelle, on répond à ces interrogations en présentant d’abord le modèle ricardien et la thèse qui fait de la libéralisation des échanges un facteur de croissance.

Puis, on aborde les limites de ce modèle en évoquant l’irréalisme de ses hypothèses. Enfin, on conclut avec HELPMAN et KRUGMAN que c’est finalement le libre-échange maîtrisé, teinté de protectionnisme raisonné, qui est facteur de croissance.

Nous tenterons de donner encore plus d’ampleur à nos propos, en réinterprétant chaque point évoqué sous l’angle des enjeux contemporains, en particulier au travers du phénomène de l’édification européenne. Manifestement, la logique qui a obéi à l’intégration communautaire est une logique ricardienne, fondée sur l’idée que la libéralisation des échanges est un facteur de croissance. Les vagues successives des pays qui ont intégré ou qui vont intégrer l’Union obéissent à cette logique.

Sans ignorer pour autant le thème de la mondialisation des économies nationales qui, selon certains néo-keynésiens, serait un facteur de blocage de la croissance avec destruction d’emplois, nous vérifierons que le libre-échange reste avant tout un facteur de croissance. C’est une constante que les libéraux ont toujours cherché à démontrer, aussi bien au moment de la révolution industrielle que dans la période contemporaine.

Aussi adopterons-nous une approche en deux points :

 - L’analyse classique originelle : une vision statique du commerce international

 – Les analyses actuelles : approches dynamiques du libre-échange