Les registres littéraires
On appelle " registre
littéraire " l'ensemble des caractères particuliers, du rendu
d'une émotion. Il s'agit de traduire, de transcrire, de susciter ces
émotions chez le lecteur.
Un texte littéraire peut appartenir à un seul et unique registre
ou en mêler plusieurs.
Le registre épique caractérise l'épopée,
et se manifeste par l'exagération des faits, le grandissement des personnages,
une amplification donnant un aspect surhumain aux êtres et à leurs
réalisations. Exemple d'épopées : L'Odyssée et L'Iliade
d'Homère, L'énéide de Virgile, la Franciade de Ronsard
ou la Henriade de Voltaire
Certains commentateurs sportifs modernes en
sont friands.
Le registre pathétique se caractérise par les émotions
(souvent les larmes) qu'une situation ou des faits rapportés par un texte
(ou une autre forme d'art) inspirent au lecteur. Exemples : Paul et Virginie
de Bernardin de Saint-Pierre.
Le registre lyrique se base sur l'expression des sentiments personnels.
Ex : Poèmes à Lou de Guillaume Apollinaire, les poèmes
de Spleen et Idéal dans Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, Sonnets
pour Hélène de Ronsard
Les chansons appartiennent presque
toutes (par définition) à ce registre.
Le registre comique cherche à faire rire le lecteur. Exemples
: Les Fourberies de Scapin de Molière, La Locandiera de Goldoni
Le registre tragique veut éveiller chez le lecteur (ou le spectateur,
si on a affaire à une pièce de théâtre, un film,
etc.) des 'sentiments nobles' : pitié, admiration. Beaucoup de tragédiens
désirent que le lecteur trouve un enseignement dans son oeuvre. Exemples
: Phèdre de Racine, Tite et Bérénice de Corneille, Antigone
de Sophocle
Le spectateur peut ainsi atteindre la catharsis (purge des
passions), l'élève plutôt la catalepsie.
Le registre polémique implique le lecteur dans un débat d'idées.
L'auteur s'efforce de rallier le lecteur à sa cause. Exemples : Le Banquet
de Platon, Les Pensées de Pascal
Le registre satirique caractérise les oeuvres qui s'attaquent à
des situations en les ridiculisant. Exemples : Tartuffe de Molière, Les
Lettres persanes de Montesquieu.
Le registre épidictique est celui de l'éloge et du blâme.
On le retrouve bien entendu dans les oraisons funèbres ou les discours
de réception. Exemple : Oraisons funèbres de Bossuet, discours
d'entrée à l'Académie, opinion d'un professeur au conseil
de classe.
Le registre fantastique est lié à des situations dans lesquelles
l'irrationnel et le surnaturel font irruption dans la vie quotidienne. On parle
de fantastique lorsqu'il y a incertitude entre réel et irrationnel. Exemples
: Le Horla de Maupassant, La Vénus d'Ille de Gautier
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