Le défi du commerce équitable
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La percée difficile du commerce équitable
L'histoire du commerce équitable Le principe du "commerce équitable", qui consiste à garantir des conditions de travail acceptables aux petits producteurs, est apparu dans les années 60 aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Max Havelaar, lancé en 1988, est le premier label international garantissant le respect d'un cahier des charges. Il a été créé aux Pays-Bas par une association fondée par Nico Roozen, ancien de l'ONG Solidaridad, et Frans Van der Hoff, un prêtre-ouvrier qui mène une vie de paysan au Mexique. En 1986, une coopérative de petits producteurs du Chiapas leur avait demandé de l'aide pour lutter conter la puissance des intermédiaires locaux et les variations de cours des matières premières. Le marché du commerce équitable Le marché mondial est encore difficile à estimer. Le chiffre d'affaires (prix de détail) des produits labellisés Max Havelaar était de 400 millions d'euros en 2003, contre 330 millions en 2002. En France, il était de 37 millions en 2003 (21 millions en 2002). Il devrait avoir atteint 50 millions en 2004. les principaux produits Le café, le thé, les bananes, le chocolat, le sucre, le miel , des jus de fruit, du riz constituent les principaux produits du commerce équitable. Quelques maques et points de vente En grandes surfaces, on trouve les marques Alter Eco, Meo, Ethiquable, Lobodis, Malongo (café), Fruidor (bananes), Elite (chocolat)... et dans les magasins spécialisés, Solidar'Monde... Les principaux points de vente sont Auchan, Cora, Leclerc, Monoprix, Système U, Artisans du monde, Biocoop et Naturalia. L'actualité du commerce équitable Du 1er au 16 mai 2004, des animations ont eu lieu dans toute la France qui ont permis de se familiariser avec les produits alimentaires garantissant aux petits producteurs de l'hémisphère sud un prix d'achat minimal. Le phénomène s'amplifie : la France voit ses ventes de café équitable doubler d'année en année. On prend de plus en plus conscience des déséquilibres commerciaux et la conviction (des jeunes et des personnes âgées surtout) se développe autour de l'idée qu'une relation plus juste peut se substituer aux rapports de domination des entreprises du Nord sur les fournisseurs du Sud. Les parts de marché restent faibles mais significatives et en progression permanente. En Suisse, le café équitable a pris 6 % de part de marché, le miel 10 % et les bananes 50 %. Pour l'instant, les multinationales ne s'inquiètent pas. Le plus gros producteur de café mondial, le suisse Nestlé (750 000 tonnes de café vert achetées en 2003), n'a pas l'intention de se lancer dans le commerce équitable. Pour le PDG P. Brabeck, le commerce équitable est favorable à certains planteurs mais favorise la surproduction. Source : Le Monde 09-10/05/2004 |