La SCOP au service de la citoyenneté
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Des statuts juridiques d'entreprises sont plus "solidaires" que d'autres...

 

Les SCOP (Sociétés coopératives de production) peuvent-elles constituer une réponse possible aux excès du capitalisme financier ? Le capital y appartient aux salariés, les dirigeants sont élus sur la base de "un salarié, une voix" et elles sont aussi performantes que les autres.

Le principe de la Scop

Ce statut est exceptionnel car il permet aux salariés de mettre en commun leur savoir-faire professionnel ou exercer des activités sans gros besoins de capitaux. Une Scop est une SA ou une SARl, mais dont les statuts organisent une forme dd démocratie et de solidarité sociale; Le capital appartient aux "salariés-associés" qui ont tous le même pouvoir et et participent tous aux choix stratégiques, quel que soit le montant de leur part. Ler vote a lieu sur la base de "un homme, un voix". L'associé démissionnaire n'encaisse aucune plus-value, celle-ci ne devant profiter qu'à l'entreprise. La finalité de la Scop est donc de faire fructifier son capital. Une part des bénéfices est affectée aux "réserves impartageables" qui appartiennent à l'entreprise et qui serviront, par exemple, pour les investissements. L'autre partie des bénéfices est distribuée aux salariés et aux associés. Le dirigeant est élu par les salariés sur la base du même principe : "un homme, une voix".

Quelques chiffres et des exemples

Les Scop sont environ 1 600 à faire vivre en France plus de 36 000 salariés. On compte parmi elles Chèques Déjeuner, le réseau d'auto-écoles ECF, (École de Conduite française), le mensuel "Alternatives économiques", le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine... Des domaines par conséquent très divers. C'est ainsi que seize salariés de l'entreprise parisienne Maroquinerie du Vacher, qui était au bord de la liquidation judiciaire en 2003, ont rassemblé chacun 6 000 euros (leur aide au chômeurs créateurs d'entreprises), pour créer une Scop. Ils continuent ainsi de travailler pour une très grande marque française de luxe qui a pignon sur rue au Faubourg Saint-Honoré à Paris. Ils sont "salariés-associés", c'est-à-dire qu'ils restent salariés, tout en possédant une partie du capital. Le gérant est élu et les bénéfices sont en partie redistribués aux salariés.

Sources :

Le Nouvel observateur - 29 sept-5 oct 2005

Le site de la Confédération nationale des Scop : www.scop.coop

Le hors série d'Alternatives économiques sur les coopératives et l'économie sociale : "Entreprendre autrement" HS n°14, mars 2004

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