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A

AAH : Allocation pour adultes handicapés
AAI : Autorité administrative indépendante
ABS : Asset backed securities
ABSA : Action à bons de souscription d'action
ACA : Allocation chômeurs âgés
ACCÉLÉRATEUR
Pour résumer ce principe mis en valeur par Albert AFTALION en 1908, on peut écrire que les variations de l’investissement réagissent plus amplement que les variations de la production. Pour le mesurer, il faut utiliser le coefficient de capital. Plus ce coefficient est élevé, plus l’investissement doit être important pour atteindre le montant de production souhaité, et plus ses variations amplifieront les variations de la production.
L'allongement du détour de production (cf Bôhm-Bawerk) permet d'accroître la productivité du travail mais présente le défaut de favoriser périodiquement un phénomène de "surcapitalisation" qui précipite une crise de surproduction. Albert AFTALION, pour effectuer sa démonstration littéraire va utiliser la parabole du poêle à charbon. Il compare l'économie à une pièce chauffée au charbon. Quand l'occupant a froid, il garnit le poêle et il faut un certain temps avant que le charbon ne brûle. Quand la combustion est au plus haut point, il fait très chaud dans la pièce et on n'ajoute plus de charbon jusqu'au moment où le feu tombe ainsi que la température et qu'il faut alors recharger le poêle. Il y a un décalage entre le cycle de l'activité économique et l'investissement.
C'est l'effet d'accélération.

ACCISES
Depuis le 1er janvier 1973, ce mot sert à désigner des droits indirects qui frappent les boissons alcoolisées, les huiles minérales et les tabacs manufacturés à l'intérieur de l'Union européenne.

ACCORDS DE SCHENGEN
Ces accords doivent leur nom à la ville de Schengen (Luxembourg) dans laquelle ils ont été signés, le 14 juin 1985 entre l'Allemagne, la France, la Belgique et les Pays-Bas. Plus tard y adhèreront l'Autriche, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et le Portugal. Ces pays forment donc "l'espace Schengen" qui a supprimé les contrôles aux frontières communes pour les conserver aux frontières externes de la zone. Dans cet espace, la libre circulation des hommes est totale. Il s'agit d'un bel exemple de coordination qui démontre la confiance que les pays s'accordent en matière de contrôle des flux migratoires, notamment.

ACCULTURATION
Processus par lequel un groupe d'individus adopte les éléments d'une culture en abandonnant en partie ou totalement ceux de sa propre culture.
C'est un processus que connaissent beaucoup d'enfants de personnes immigrées.
ACQUISITION CURRENCY ou TAUX DE CHANGE DE L'ENTREPRISE
La capitalisation boursière d'une entreprise est son prix théorique. On connaît, par ailleurs, sa valeur comptable (l'actif net, actif total moins les dettes). Si celle-ci dépasse l'actif net, il apparaît qu'un euro de telle société vaut plus qu'un euro monétaire, et peut-être plus que celui investi dans une autre société.
Le taux de change de l'entreprise apparaît ainsi, et l'on parle d'acquisition currency.
Il se calcule à l'aide du rapport entre sa capitalisation boursière et sa valeur comptable.
Il permet à entreprise mieux valorisée d'en acquérir d'autres par le biais notamment d'OPE, peut-être plus grosses en termes comptables, mais moins appréciées.

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ACCUMULATION DU CAPITAL
Accroissement des biens de production, des biens d'équipement (machines).
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ACEP : Agence de crédit pour l'entreprise privée
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ACHATS (fonction)
Ensemble des activités qui concourent à l'acquisition des biens et services nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise. Actuellement, cette fonction est bouleversé par internet qui permet d'en améliorer de manière très importante l'efficacité.
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ACOSS : Agence centrale des organismes de sécurité sociale
ACP : Pays d'Afrique, des Caraîbes et du Pacifique

ACTE UNIQUE

Il s'agissait d'un traité européen qui a pris effet le 1er juillet 1987. Il avait trois objectifs :

achever le marché intérieur au 1er janvier 1993 ;
instaurer de nouvelles politique communes
réformer les institutions en renforçant (un tout petit peu, le rôle du Parlement.
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ACTIF

1.-- Personne en âge de travailler qui exerce une activité rémunérée ou qui en recherche une.

2.-- Élément du patrimoine d’une personne physique ou morale. On parle d’actifs immobiliers, d’actifs mobiliers et d’actifs financiers. Dans ce sens-là, la traduction anglo-américaine est ASSET.

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ACTIFS-IDÉALISTES

Deux politiques s'opposent depuis l'origine de l'économie politique, l'une, libérale qui suppose l'activité humaine fondée sur l'intérêt ; et l'autre, interventionniste, qui affirme le primat de la raison.

L'historien allemand de l'économie Werner SOMBART appelle les tenants de la première des "passifs-matérialistes" et les tenants de la seconde des "actifs-idéalistes". Au niveau macroéconomique, intérêt signifie concurrence et marché. Aussi, pour les passifs-matérialistes, la croissance repose sur l'action de quelques entrepreneurs déterminés transformant l'épargne en investissement. En revanche, raison signifie volonté politique si bien que pour les actifs-idéalistes, c'est la politique économique qui fait la croissance.

Un autre penseur allemand, Oswald SPENGLER, connu comme théoricien du déclin de l'Occident, prolonge Sombart en identifiant chaque courant à un pays : l'Angleterre est la patrie des passifs-matérialistes et l'Allemagne celle des actifs-idéalistes. Ainsi le libre échange de RICARDO s'oppose au protectionnisme de LIST : l'équilibre néoclassique de MARSHALL à l'école historique allemande ; le néolibéralisme de Margaret THATCHER à la nostalgie du capitalisme rhénan.

Si l'Anglais KEYNES ou l'Écossais James STEUART (l'ennemi d'Adam Smith) défendent en actifs-idéalistes l'interventionnisme public, ils sont des cas à part. STEUART est un jacobite influencé par le colbertisme et Keynes un provocateur qui diffuse les théories du Suédois germaniste Wicksell.

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ACTIFS FINANCIERS
Éléments du patrimoine d'un agent économique constitué essentiellement d'actifs (monnaie, devises), et de valeurs mobilières (actions, obligations).

ACTIFS NON FINANCIERS
Éléments du patrimoine représentés par un bien matériel : logement, terre, meubles meublants…
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ACTION
Titre de propriété émis par une société de capitaux (SA ou SCA) en contrepartie d'un apport en capitaux propres. L'action, attestation d'une partie de la propriété de l'entreprise, confère à son détenteur des droits.

Ceux-ci se composent des:

- Droits patrimoniaux (dividendes = revenu variant en fonction des résultats de l'entreprise , boni de liquidation)
et des droits extrapatrimoniaux, notamment le droit de participer aux assemblées générales annuelles (nomination, destitution des organes de gestion) et d’y voter selon le principe : une action, une voix.
- L'action (en fait une valeur mobilière) n'est pas remboursable, sauf en cas de liquidation de l'entreprise ; mais alors les actionnaires figurent en dernière position, après tous les autres créanciers (État, salariés, fournisseurs, obligataires, banques, fournisseurs…). Ainsi l'actionnaire qui ne désire plus détenir une action doit la vendre sur le marché des valeurs mobilières (La Bourse). Toutefois seules entreprises importants sont cotées en bourse et les titres des PME non cotés sont plus difficiles à négocier.

- Stock-options (options sur des actions). Technique destinée à motiver les dirigeants salariés pour les pousser à chercher la valorisation du cours de l’action en bourse. Détenteurs potentiels d’actions, les personnes qui détiennent des options sur actions sont plus motivées que d’autres pour défendre les intérêts des actionnaires. Les stock-options consistent en une obligation contractuelle de l’entreprise de vendre au détenteur de l’option une action à un prix fixé au moment de la signature du contrat, et ce pendant un laps de temps déterminé. Le détenteur de l’option peut alors — jusqu’au terme de la durée de l’option — décider de lever l’option à tout moment, mais il ne la lèvera que si le cours de l’action sur le marché des valeurs mobilières est supérieur au prix de souscription prévu dans le contrat de l’option.

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ACTIONNAIRE
Propriétaire d'une ou de plusieurs actions émises par une société anonyme. Il détient une part du capital social de la société et à ce titre, l’actionnaire participe aux assemblées générales et y dispose d’un droit de vote.

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ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Activité consistant à gérer au mieux des ressources limitées pour atteindre le maximum desatisfaction.

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ADB : Asian Development Bank
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ADEME : Agence pour le développement de l'environnement et la maîtrise de l'énergie
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ADMINISTRATION : ensemble des services et des agents assurant l'application des lois et le fonctionnement des services publics.
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ADMINISTRATIONS PUBLIQUES (APU)
Il faut utiliser la comptabilité nationale pour cerner les contours de ce secteur institutionnel très important. Les APU regroupent les unités institutionnelles dont la fonction principale consiste à produire des services non marchands destinés à la collectivité ou à effectuer des opérations de répartition du revenu. Les ressources principales de ces unités proviennent de prélèvements obligatoires. On peut décomposer les APU de la manière suivante :

S13.— Administrations publiques : APU

S1311 Administration publique centrale (APC)

S1313 Administrations locales (APUL)

S1314 Administrations de sécurité sociale (ASSO)

Les APU regroupe trois composantes :

les administrations publiques centrales (APUC), dont les compétences et le financement sont nationaux ; elles comprennent l'État (budget général, budgets annexes, comptes spéciaux du Trésor), les organismes divers d'administration centrale (ODAC) : Enseignement, lycées, universités, la recherche avec le Cnrs, le Cea, …) et divers autres organismes (bibliothèques, musées, théâtres…) qui disposent de l'autonomie financière pour produire des services non marchands en gérant l'enveloppe qui leur est attribuée (provenant de subventions ou de taxes nationales).
les administrations publiques locales (APUL) comprennent les collectivités locales (régions, départements, communes…) et les Organismes divers d'administration locale (Aménagement du tissu urbain, aménagement rural (safer). Interventions sociales (bureaux d'aide sociale, caisses des écoles). Organismes consulaires (chambres de commerce, des métiers, d'agriculture…) dont les ressources sont limitées à un territoire local. Leur importance grandit du fait des opérations de décentralisation.
les administrations de Sécurité Sociale (ASSO), qui distribuent des prestations à partir des cotisations obligatoires (ensemble du régime général et des régimes spéciaux statutaires et complémentaires).
La part relative du budget de l'État diminue lentement depuis 1982 (lois Defferre) alors que les parts des APUL et des ASSO s'accroissent.

Les APU produisent des services non marchands destinés aux ménages, d'autres qui ne sont pas individualisables et qui profitent à la collectivité (justice, police, défense nationale, réseau routier…)

De plus, les APU effectuent des opérations de redistribution à partir de ressources qui sont obtenues essentiellement à partir de prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales).

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ADPIC
Cet "Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce" fait partie du traité signé à Marrakeich, le 15 avril 1994, lequel a créé l'Organisaation mondiale du travail.
L'ADPIC est la partie de l'accord qui tend à protéger, au niveau mondial, les brevets, les drois d'auteur, les droits d'interprétation et d'enregistrement, les marques, les dessins et modèles.
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ADR : Alternative dispute resolution
ADSL : Asymetric digital subscriber line
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AELE
L'association européenne de libre-échange a été créée en 1959 par les pays européens qui refusaient la Communauté économique européenne a utour de la Suisse etduu Royaume-Uni. Aprsès l'élargissement de l'Union européenne en 1995, l'AELE ne compte plus que quatre membres : la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein.
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AF : Allocations familiales
AFB : Association française des banques
AfDB : African Development Bank
AFECEI : Association française des établissements de crédit et des entreprises d'investissement
AFEAMA : Aide à la famille pour l'emploi d'une assistance maternelle
AFL-CIO : American federation of labor-Congress of industrial organisations
AFME : Agence française pour la maîtrise d'énergie
AFPA : Association nationale pour la formation des adultes
AFSE : Association française de science économique
AFSSAPS : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé
AGCS : Accord général sur le commerce des services
AGE : Accords généraux d'emprunt (FMI)
AGED : Allocation de garde d'enfant à domicile
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AGENT ÉCONOMIQUE
Personne ou groupe de personnes juridiques ou physiques ayant une activité ou un comportement économique homogène. L'agent économique réalise des opérations économiques et dispose, pour les effectuer, de l’autonomie de décision.

En comptabilité nationale, les agents économiques sont maintenant appelés secteurs institutionnels. Un secteur institutionnel est un groupe d'agents qui ont le même comportement économique. Il y a CINQ plus UN Secteurs Institutionnels : les ménages, les sociétés non financières, les sociétés financières, les administrations publiques, les institutions sans but lucratif au service des ménages et le reste du monde..

L'agent à besoin de financement est celui pour lequel l’épargne est insuffisante pour financer ses investissements.
L'agent à capacité de financement est celui pour lequel l’épargne est supérieure aux investissements qu’il effectue.
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AGÉTAC : Accord général sur les échanges et les tarifs douaniers (cf. GATT)
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AGIOS : Ensemble des rémunérations perçues par un établissement de crédit en contrepartie des découverts, des financements ou des crédits accordés à un client.
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AGIRC : Association générale des institutions de retraite des cadres
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AGRÉGATS
Grandeur statistique caractéristique de l’activité économique, définie dans le cadre de la comptabilité nationale qui décrit l'activité économique exercée soit sur l'ensemble d'un territoire (notion de produit intérieur) soit par l'ensemble des ressortissants d'une Nation (produit national).

L'opération qui consiste à définir le niveau d'activité (qui est hétérogène) par un chiffre (qui est homogène) s'appelle agrégation de la production. La définition de l'agrégat suppose, d'une part que soit fixé l'ensemble des opérations auxquelles le caractère productif est reconnu, d'autre part que soit défini un système de pondérations pour la combinaison des diverses productions.

" Si l'on veut pouvoir représenter la production par quelque chose d'autre que le catalogue des quantités de chacun des millions d'articles produits, le recours aux prix reste le moins mauvais moyen d'y parvenir. " Lionel STOLÉRU


AGRÉGATS DE LA COMPTABILITÉ NATIONALE
On distingue le produit intérieur brut (PIB), le produit national brut (PNB), le revenu national disponible brut (RNDB) et la dépense intérieur brute (DIB). Ces agrégats ne tiennent pas compte de l'usure du capital fixe mesurée (imparfaitement) par les amortissements. Si on tient compte de ces derniers, les agrégats précédents sont alors nets : PIN, PNN, RNDN, DIN.

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AGRÉGATS MONÉTAIRES
Ce sont des grandeurs synthétiques mesurant des éléments de la masse monétaire ainsi que le volume global de la masse monétaire. Ces agrégats monétaires permettent de mesurer le volume de la monnaie en circulation. Vous trouverez ci-dessous ces agrégats dans la définition de la banque centrale européeenne (BCE) depuis 1999.

Depuis 1993, l'objectif prioritaire de la banque centrale (BF puis BCE) est la lutte contre l'inflation. Depuis 1999, la politique monétaire est décidée au niveau de la BCE, elle est donc unique. Pour éclairer ses choix, la BCE a défini des outils statistiques harmonisés au niveau européen. La banque centrale européenne calcule et publie un éventail d'indicateurs statistiques. Nous retraçons les agrégats européens tels qu'ils existaient à la fin de 1998.

M1 : billets et dépôts àvue

M2 = M1 + DAV non monétaires (comptes sur livret (A, B, CEL) + Épargne contractuelle (PEL, PEE) + dépôts à terme (DAT) + Avoirs en devises :

M3 = M2 + Parts d'OPCVM monétaires + Titres du MM (TCN, soit Titres émis par AF (certificats de dépôt et BMTN) et titres émis par ANF (bons du TP en C/C, billets de trésorerie et BMTN).

Les titres à long terme, obligations et actions ne sont pas pris en compte dans lesa grégats monétaires.

Les comptes sur livrets et l'épargne contractuelle constituent, pour la BCE, des " dépôts remboursables avec préavis inférieur ou égale à trois mois ".
Les bons à moyen terme négociables(BMTM) sont, avec les obligations de durée comprise entre 1 et 2 ans, classés par la BCE dans les " titres de créance d'une durée initiale inférieure ou égale à deux ans ".
Au quotidien cependant, nous passons allègrement d'un agrégat à l'autre ; par exemple, lorsque nous virons de l'argent de notre compte chèque (M1) vers un livret de caisse d'épargne (M2) ou lorsque nous virons de l'argent du compte chèque (M1) pour acheter des Sicav monétaires (M3) ou encore du livret A (M2) vers un FCP monétaire (M3).
C'est la raison pour laquelle la BCE s'intéresse à l'agrégat M3 pour décider les orientations de sa politique monétaire.

Ils ont été remplacés depuis par L1, L2 et L3, très proches.

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AI : Allocation d'insertion
AICA : Association internationale des contrôleurs d'assurance
AICPA : American institute of certified public accountants
AID : Association internationale de développement (Banque mondiale)

AIDE SOCIALE
Assistance publique versée à des bénéficiaires en raison de leur situation sans qu'il y ait besoin de contrepartie de leur part.


AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
L'"Aide publique au développement" représente l'ensemble des transferts financiers (dons, prêts) effectués par les autorités publiques des pays du Nord vers les pays du Sud.
L'aide publique au développement peut être bilatérale (entre deux gouvernements par exemple) ou multilatérale lorsqu'elle interpose entre les sources et les destinations des organisations multinationaux comme l'Union européenne ou le FMI.


AIE : Agence internationale de l'énergie
AIMR : Association for investment management and research
ALADI : Association latino américaine d'intégration
ALEEC : Association de libre échange Europe centrale

ALENA
Accord de libre-échange nord-américain (North America Free Trade Agreement) signé entre les États-Unis d'Amérique, le Canada et le Mexique, le 18 décembre 1992.
Il a créé, à partir de son entrée en vigueur, le 1er janvier 1994, une zone de libre-échange.
En 2002, le président Georges W. BUSH a proposé de l'étendre à tous les pays d'Amérique centrale et d'Amérique latine pour créer la "zone de libre-échange des Amériques".


ALLOCATION : Somme d'argent versée au titre des prestations sociales.

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ALS : Allocation de logement social
AMC : Asset management company (compagnie de gestion des actifs)
AME : Accords multilatéraux sur l'environnement
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AMF : Autorité des marchés financiers

AMF : Accord multifibres conclu en 1974 entre les PED et les pays développés pour fixer des quotas d'exportation par pays en développement et par produit dans le domaine du textile et de l'habillement.
Cet accord doit être démantelé avant 2005.
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AMGI : Agence multilatérale de garantie des investissements (Banque mondiale)
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AMI : Accord multilatéral sur l'investissement. Les négociations conduites sous l'égide de l'OCDE ont été révélées au grand public par les antimondialisation. Elles ont été abandonnées en 1998, notamment sous l'insistance du gouvernement français.

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AMM : Autorisation de mise sur le marché (d'un médicament)
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AMORTISSEMENT
Part de la valeur des biens et services produits dans l'année qui doit être affectée à la reconstitution du stock de capital fixe déprécié du fait de son usure ou de son obsolescence.

Cet amortissement est une opération comptable qui permet aux entreprises de soustraire de leurs bénéfices cette estimation de la dépréciation du capital fixe et donc d'abaisser d'autant le montant des bénéfices avant les impôts. Les sommes ainsi mises en réserve permettront d'assurer le renouvellement du matériel usé.
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AMORTISSEMENT D’UN EMPRUNT
Remboursement d’un emprunt, généralement par paiements successifs, tant que la dette n'est pas éteinte.
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ANAES : Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé
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ANARCHO-CAPITALISTES
Ces économistes appelés aussi des " libertariens " sont opposés à toute intervention de l’État dans la vie sociale. Un des chefs de file de ce courant est David FRIEDMAN, le fils de Milton. En france, on peut citer Florin AFTALION ou Pascal SALIN.
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ANDEM : Agence nationale pour le développement de l'évaluation médicale
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ANNUALISATION
C'est une façon de comptabiliser les heures de travail sur une année et non plus sur une semaine. Le calcul des heures dues s'effectue alors en multipliant la base hebdomadaire légale ou conventionnelle (par exemple 35 heures) par le nombre de semaines ouvrées (par exemple, 47). Le résultat obtenu est le nombre d'heures que le salarié doit effectuer dans l'année (1 645 heures dans notre exemple). Mais l'annualisation ne s'arrête pas à cette modalité de calcul, elle s'accompagne toujours d'un accord de branche ou d'entreprise qui indique quelles sont les amplitudes acceptées pour la durée hebdomadaire du travail, par exemple, entre 30 heures et 40 heures.
L'annualisation se traduit donc pour les entreprises par une plus grande liberté (flexibilité) pour organiser le travail des salariés.
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ANPE : Agence nationale pour l'emploi, www.anpe.fr
ANSEA : Association des Nations du Sud-Est asiatique
ANSIR : Awareness of national seurity issues and response
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ANTICIPATIONS
C’est Keynes qui a, le premier, mis l’accent sur le rôle des anticipations des agents. La demande effective anticipée par les chefs d’entreprise joue, pour lui, un grand rôle dans leurs décisions d’investissement.
On sent l'influence de la psychanalyse en général et de Freud en particulier.

ANTICIPATIONS ADAPTATIVES
L’évolution anticipée d’une variable à une période donnée dépend des anticipations formées dans le passé et des erreurs commises sur ces anticipations.
Dans un processus d’anticipations adaptatives, l’agent révise sa prévision chaque période, en fonction de l’erreur commise en période précédente. L’écart entre le revenu permanent et le revenu courant s’explique soit par un revenu transitoire, soit d’une erreur d’anticipation sur le revenu permanent.

ANTICIPATIONS RATIONNELLES
Postulat de la nouvelle école classique. Les agents forment des anticipations rationnelles dès lors qu’ils tirent parti de toute l’information dont ils disposent pour établir leurs prévisions. En conséquence, les agents ne font pas d’erreurs systématiques de prévision. Ils savent par exemple qu’une augmentation de la masse monétaire (ceteris paribus) doit se traduire par une hausse du niveau général des prix.
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ANTISÉLECTION ou sélection adverse (adverse selection)

APCA : Assemblée permanente des chambres d'agriculture
ADP : Action à dividende prioritaire

APD : aide publique au développement

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APE : Allocation parentale d'éducation

APEC Asia-Pacific Economic Cooperation (ou Forum de coopération Asie-Pacifique)
Cet organe de de réflexion économique a été créé en 1989 ; il regroupe les trois pays de l'ALÉNA, le Chili, la Chine, Taïwan, les pays de l'ADSEAN, le Japon, la COrée du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zéland et la Papouasie-Guinée. L'objectif de ce forum est de parvenir à une zone de libre-échange vers 2020.


APEC : Association pour l'emploi des cadres
API : Allocation de parent isolé
APJE : Allocation pour jeunes enfants

APRI
Administrations privées. Dans l'ancien système de comptabilité nationale, les APRI désignaient les associations, les fondations, les syndicats et le clergé. Dans le nouveau système de comptabilité nationale, on parle désormais des ISBLSM.

APPRÉCIATION de la monnaie
La valeur de cette monnaie, exprimée en devises, augmente. c'est la conséquence d'une demande cde cette monnaie plus importante que l'offre que le marché des changes traduit par une appréciation de son cours. Le mot appréciation renvoie au système de changes flexibles. En système de changes fixes, quand une monnaie s'apprécie, on parle de réévaluation.


APPROVISIONNEMENT
Il comporte deux aspects pour l'entreprise : la fonction achats et la gestion des stocks.

APT : Asset pricing theory

APU : Administrations publiques

ARPE : Allocation de remplacement pour l'emploi. Après le vote de la loi réformant les retraites (2003), elle a été supprimée pour être remplacée par un nouveau dispositif permettant aux salariés qui ont commencé à travailler avant 16 ans de bénéficier de la retraite avant 60 ans, sous certaines conditions.

ARRCO : Association des régimes de retraite complémentaire

ARS : Allocation de rentrée scolaire


ASEAN : Association of South-East Asian Nations (association des pays du sud-est asiatique)
Créée en 1967, l'ASEAN a pour objetif de créer une zone de libre-échange à l'horizon 2005 entre 7 pays : Brunei, Indonésie, Viêt-Nam, Malaisie, Philippines, sihgapour et Thaïlande.

ASF : Association pour la structure financière
ASFNE : Allocation spéciale du Fonds national de l'emploi
ASP : application service provider = prestataire qui loue, via l'internet, des logiciels à une entreprise
ASS : Allocation de solidarité spécifique
ASSEDIC : Association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce,


ASSET MANAGEMENT
Expression américaine qui signifie : Gestion des actifs, généralement dans le cadre d'une entreprise financière.


ASSIETTE FISCALE
Ensemble de la matière imposable servant de base au calcul de l'impôt (par exemple, le revenu pour l'impôt sur le revenu, le bénéfice pour l'impôt sur les sociétés).


ASSOCIATION
Groupement volontaire de personnes pour poursuivre, ensemble, un certain but, autre que celui de faire des bénéfices. En fait, une association peut être amenée à dégager des bénéfices ; dès lors, ils ne peuvent pas être partagés entre les membres de l'association.


ASSURANCE
Mécanisme selon lequel les cotisations - les primes - financent en vue de se protéger contre un risque, les prestations versées, en cas de réalisation de ce risque.


ASSURANCES (ENTREPRISES D'ASSURANCES)
Acteurs économiques ayant pour ressources les primes et les cotisations versées par les assurés et dont la fonction principale est de garantir le paiement d’une certaine somme en cas de réalisation d’un risque (accident, catastrophe).


ASSURANCE CRÉDIT
Garantie qui permet au souscripteur d’un contrat de crédit de se prémunir en totalité ou partiellement contre certains risques (faillite, risque-pays, décès, chômage).


ASYMÉTRIE DE L'INFORMATION, Voir Information
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ATC : Agreement on textiles and clothing (accord sur le textile et les vêtements)
ATI : Accord sur les technologies de l'information
ATL : Accelerated tariff liberalization
ATR : Accès des tiers au réseau
ATTAC : Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens.
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AUTOCONSOMMATION
Consommation finale de biens et services marchands par leur producteur : par exemple, les produits alimentaires des jardins et les élevages familiaux, les loyers fictifs des logements occupés par leur propriétaire, le bricolage.

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AUTOFINANCEMENT
Moyen de financement de l'investissement qu'une entreprise a obtenu grâce à son activité (bénéfices non distribués et amortissements). Partie des bénéfices mise en réserve pour investir.

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AUTOMATISATION
Mise en place de systèmes automatiques de production qui remplacent le travail humain. L'automatisation passe par l'investissement de productivité et par un accroissement de l'intensité capitalistique.

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AUTORITÉ
Reconnaissance d'une légitimité : respect, savoir, charisme.


AUTORITÉ DE RÉGULATION
Les marchés financiers fonctionnent sous la surveillance de l'autorité des marchés financiers (AMF).
Le conseil supérieur de l'audiovisuel (première autorité de régulation créée à propos des anciens monopoles publics), l'autorité de régulation des télécommunications (ART), la commission de régulation de l'électricité, la future autorité pour réguler le marché de l’eau, ont des missions similaires dans leurs domaines respectifs.
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AUTORITÉ DES MARCHÉS FINANCIERS (AMF)
L'AMF est issue de la fusion de la Commission des opérations de bourse (COB), du Conseil des marchés financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion financière (CDGF).
L'AMF est une autorité administrative indépendante (AAI). Ayant "une autonomie de gestion et une capacité d'ester en justice en son nom propre", elle possède des compétences en trois domaines : le fonctionnement des marchés, les offres publiques et les règles de pratique professionnelle qui s'imposent aux émetteurs, aux gestionnaires ou aux intermédiaires financiers. Elle est composé d'un collège plénier de 14 membres et de deux commissions.

La "commission spécialisée des offres publiques" destinée à "préserver la pratique constante qui a consisté à confier aux représentants des acteurs de marché la responsabilité de fixer les règles et de prendre les décisions générales et individuelles en matière d'offres publiques".

La "commission des sanctions qui a compétence pour exercer les pouvoirs de sanction disciplinaire et administrative de l'autorité".

Les services de l'AMF surveillent le bon fonctionnement des marchés financiers. Si une bizarrerie survient, le Directeur décide s'il convient ou non de déclencher une enquête (50 enquêteurs) pour déterminer les manipulations de cours ou les délits d'initiés.
Chaque année, une centaine d'enquête sont menées à bien. Elles sont discutées au niveau du collège, l'instance décisionnelle composée de magistrats et de "personnalités de place". Ces réunions se tiennent tous les 15 jours, mais des réunions impromptues peuvent être décidées en fonction de l'actualité.

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AUTORITÉ DE RÉGULATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS (ART)
Le terme de déréglementation, souvent utilisé pour décrire la nouvelle structure du marché des télécommunications, est particulièrement impropre. L'introduction de la concurrence suppose au contraire une réglementation très stricte du domaine. Non seulement les États se sont réservés le droit d'agréer les nouveaux offreurs, mais ils contrôlent les tarifs des uns et des autres afin d'éviter que les offreurs historiques n'écrasent leurs petits concurrents.

D'après Le Monde du 13 mai 2000.
Les fondements. Elle a été créée en application des directives européennes par la loi du 26 juillet 1996 qui a ouvert le secteur des télécommunications à la concurrence, à compter du 1er janvier 1997. L'ART est chargé de mettre en oeuvre cette concurrence.
Au sein de l'État, la même autorité ne peut être actionnaire de l'opérateur public et régulateur, c'est le principe de l'indépendance qui est un gage d'impartialité à l'égard de tous les acteurs du marché. L'ART comprend un collège de cinq membres, trois sont désignés par le Président de la République, un par le Président de l'Assemblée nationale et un par le Président du Sénat. Nommés pour une durée de six ans, les membres de l'ART sont irrévocables et non renouvelables.

Les missions. L'ART est chargée de favoriser "l'exercice d'un concurrence effective et loyale". En outre, elle a plusieurs missions de service public, elle doit veiller "au développement de l'emploi, de l'innovation et de la compétitivité dans le secteur des télécommunications" et prendre en compte "l'intérêt des territoires et des utilisateurs dans l'accès aux services et aux équipements".

Les compétences partagées avec le ministre chargé des télécommunications. L'ART est consultée sur les projets de loi ou de règlements relatifs aux télécommunications et participe à leur mise en oeuvre. Elle instruit, pour le compte du ministère, les demandes de licences d'exploitation de réseaux ouverts au public. Outre les dossiers très connus de l'UMTS, l'ART a instruit 144 dossiers pour près de 90 opérateurs autorisés.

Les compétences propres. L'ART délivre les autorisations d'ouverture et d'exploitation des réseaux indépendants, réservés à des groupes fermés d'utilisateurs (réseaux internes à des entreprises, par exemple). Elle établit et gère la plan de numérotation national ; elle attribue les ressources en fréquences et en numérotation aux opérateurs et aux utilisateurs, dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires.

L'ART a fixé les tarifs d'interconnexion, c'est-à-dire le prix que doivent payer les concurrents de France Télécom pour l'utilisation de sa boucle locale. La numérisation rend en effet aisée l'intégration de "bouts" de réseau possédés par différents opérateurs dans des conditions parfaitement transparentes pour l'utilisateur. L'ART définit aussi les tarifs en matière d’accès au réseau internet, notamment pour l’ADSL. De plus, l'ART a pesé sur le gouvernement pour imposer la technique "du concours de beauté" au détriment de l'appel d'offres pour la mise en vente des fréquences qui ont permis la mise en place du réseau UMTS.
L'ART organise des auditions et des consultations publiques (UMTS, téléphonie sur internet, concurrença sur la boucle locale, accès à internet par le réseau téléphonique).
L'ART peut sanctionner tout manquement des opérateurs aux dispositions législatives ou réglementaires. Elle peut aussi prendre des mesures de suspension temporaire ou définitive d'une licence ou infliger une amende pouvant aller jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires de l'opérateur en cas de récidive.

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AVANTAGES ABSOLUS ET AVANTAGES RELATIFS

Les auteurs classiques Adam SMITH et David RICARDO ont montré que l'ouverture des frontières se traduisait par un gain pour tous les échangistes. Pour eux (et pour MARX aussi), le commerce extérieur est un facteur de productivité. Ils ont élaborés les théories classiques du commerce international.

Adam Smith est l'auteur de la théorie des avantages absolus. Trente ans plus tard, David Ricardo mettra en évidence l'importance des coûts relatifs. La théorie des avantages relatifs ou avantages comparatifs a remis en cause les préceptes formulés par Adam Smith. Les possibilités de production des divers pays sont très différentes. Chaque pays pourrait essayer de produire les quantités de marchandises dont il a besoin et donc de vivre de manière autarcique. Par exemple, la France pourrait faire circuler ses véhicules avec de l'alcool agricole, les automobiles iraient moins vite, le carburant serait plus cher à produire, mais le pays serait indépendant sur le plan énergétique.

§1.- La loi des avantages absolus Adam SMITH, 1776
C'est SMITH (le fondateur de l'école libérale classique) qui va montrer, le premier, que, dans certaines circonstances, les pays trouvent un avantage réciproque à échanger. Il le fait dans " Recherche sur la nature et les causes des richesses des nations ", livre publié en 1776 dans lequel il louange le marché. Il reprend le " Laisser-faire, laissez-passer " de Vincent de Gournay pour préconiser une liberté totale de circulation des biens, des capitaux et des personnes entre les nations. Adam Smith, qui est considéré comme le père du libre-échange, dans sa théorie des avantages absolus, pensait qu'un produit ne pouvait être exporté que si les producteurs disposaient de coûts plus faibles et donc d'une productivité plus élevée que leurs concurrents. Adam Smith raisonnait en termes de coûts absolus.
Prenons un exemple pour comprendre les raisonnements successifs de ces deux économistes : l'Angleterre dispose de 8 000 heures de travail et l'Italie de 10 000 heures de travail. L'Angleterre et l'Italie peuvent fabriquer des machines et des lots de vêtements. Pour fabriquer 1 machine, il faut 80 heures en GB et 120 en Italie. Pour fabriquer 1 lot de vêtements, il faut 90 heures en GB et 100 heures en Italie. Dans notre exemple, nous constatons que l'Angleterre est avantagée tant pour la production de machines que pour la production de vêtements. En effet, l'état d'avancement des techniques en Angleterre permet de fabriquer une machine en 80 h et un lot de vêtements en 90 h tandis qu'il faudra 120 h pour une machine et 100 h pour un lot de vêtements en ItalieGrèce. On aurait donc tendance à penser, au premier degré, que l'Angleterre peut se spécialiser dans la production de machines et de vêtements et que l'Italie aurait tout intérêt à concentrer ses efforts dans d'autres domaines de production. On peut d'ores et déjà dire que l'Angleterre dispose d'un avantage sur l'Italie pour produire des machines et des vêtements.
" L'avantage absolu est la possibilité pour un pays de produire un bien avec moins de facteur de production (intrant) que partout ailleurs dans le reste du monde. " Jean-Louis MUCHHIELLI. Avec la théorie des avantages absolus, le pays qui dispose, pour la fabrication de tel ou tel produit, d'une productivité plus élevée que celle de ses concurrents doit se spécialiser dans la production de ce produit. Dans l'exemple que nous avons cité, l'Angleterre devrait donc se spécialiser pour les deux types de production (machines, vêtements). Aucun échange réciproque n'est donc justifié avec l'Italie.
Adam Smith applique alors le principe de la division du travail au contexte international. Si chaque pays, après ouverture à l'échange, se spécialise dans le produit pour lequel il a un avantage absolu, il en résulte un gain mondial. Mais il faut un avantage absolu.
En revanche, l'absence de tels avantages entre pays ayant des niveaux très différents de développement semble exclure le développement d'échanges car le pays plus développé des pays est susceptible de bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs. C'est David Ricardo dont le nom est systématiquement cité dès lors que l'on évoque les théories classiques du commerce international qui remettra en cause cette théorie en montrant que le raisonnement doit s'effectuer non pas en termes de coûts absolus met en termes de coûts relatifs.

§2.- La loi des avantages comparatifs David RICARDO, 1817
Complétons le tableau précédent en y adjoignant les coûts relatifs. Nous retrouvons le fameux exemple de Ricardo. Pour fabriquer 1 000 litres de vin, le Portugal a besoin de 80 heures et la Grande-Bretagne de 120 heures (avanatge au Portugal). Pour fabriquer 50 mètres de drap, il faut 90 heures au Portugal et 100 heures en Angleterre (avantage Portugal).
Ricardo calcule alors les coûts relatifs, pour le vin, celui-ci est de 80/90 = 0,88 et pour l'Angleterre de 120/100 = 1,2. Pour le drap, le coût relatif lusitanien est 90/80 =1,125 et pour l'Angleterre de 100/120 = 0.83.
Le Portugal a un avantage absolu dans les deux productions : pour produire 1 000 litres de vin ou 50 mètres de drap, il faut une moins grande quantité de travail au Portugal qu'en Angleterre. D'après la loi des avantages absolus, soit l'Angleterre achète les deux produits au Portugal, soit elle décide de ne pas maximiser son bien-être et elle fabrique les deux produits. Le grand mérite de Ricardo a été de montrer que le flux d'échange réciproque ne dépend pas de l'existence d'un avantage absolu pour chaque pays mais de la seule différence des rapports de coûts entre les pays. Reportons-nous à l'exemple du tableau et examinons les coûts relatifs, nous constatons que les rapports de coûts concernant la fabrication du drap en Angleterre et au Portugal jouent nettement en faveur de l'Angleterre - le rapport est de 0,83 pour l'Angleterre et de 1,125 pour le Portugal. L'Angleterre dispose donc d'un avantage relatif sur le Portugal pour la production de drap. Concernant au contraire la production de vin le rapport est de 1,2 pour l'Angleterre et de 0,88 pour le Portugal, lequel dispose donc d'un avantage relatif sur l'Angleterre en ce qui concerne la production de vin. D'après la théorie des avantages relatifs, l'Angleterre a donc intérêt à se spécialiser dans la production de drap et à l'exporter vers le Portugal tandis que ce dernier a intérêt à se spécialiser dans la production de vin et à l'exporter vers l'Angleterre. La condition nécessaire et suffisante pour l'existence d'échanges internationaux entre deux pays produisant les mêmes marchandises est que les coûts relatifs de chacun des deux produits soient différents dans les deux pays. Lorsque cette condition est remplie, Ricardo a montré que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production de la marchandise pour laquelle il a la plus grande supériorité, soit, dans notre exemple, l'Angleterre dans le drap, et le Portugal, dans le vin. La logique ricardienne de la loi de l'avantage comparatif est que le flux d'échange créé par cette spécialisation va profiter aux deux partenaires. Cette superbe démonstration illustre la position affirmée de Ricardo en faveur de l'abolition des " corn-laws ". " Il est toujours avantageux pour les deux pays de commercer, à condition qu'ils se spécialisent dans le bien pour lequel ils ont le plus grand avantage absolu ou le plus petit désavantage absolu.
" Ainsi, pour que les deux pays trouvent un bénéfice à l'échange, il faut qu'ils puissent importer un produit relativement moins cher qu'il ne leur coûterait à fabriquer à l'intérieur de leurs frontières, et vendre à l'étranger (exporter) un produit plus cher que ce qu'ils pourraient le vendre en autarcie sur le territoire national. " Jean-Louis MUCCHIELLI

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