De tendance réformiste, il a étudié le cycle
des affaires, expliquant les crises économiques par un
accroissement de la demande de biens de production plus important
que celle des biens de consommation. L'allongement du détour
de production (cf Böhm-Bawerk) permet d'accroître la
productivité du travail mais présente le défaut
de favoriser périodiquement un phénomène
de "surcapitalisation" qui précipite une crise
de surproduction. Pour effectuer sa démonstration littéraire,
il a utilisé la parabole du poêle à charbon
par laquelle il compare l'économie à une pièce
chauffée au charbon. Quand l'occupant a froid, il garnit
le poêle et il faut un certain temps avant que le charbon
ne brûle. Quand la combustion est au plus haut point, il
fait très chaud dans la pièce et on n'ajoute plus
de charbon jusqu'au moment où le feu tombe ainsi que la
température et qu'il faut alors recharger le poêle.
Il y a un décalage entre le cycle de l'activité
économique et l'investissement. C'est l'effet d'accélération.
On lui doit une œuvre abondante et plusieurs contributions
importantes à la théorie économique moderne.
Dans son ouvrage Les Crises périodiques de surproduction
(1913), il montre comment celles-ci sont les conséquences
non de phénomènes monétaires mais de l'inertie
du marché et d'erreurs de prévision des entrepreneurs
; on y trouve un premier énoncé du principe d'accélération.
Son ouvrage Monnaie, prix, change (1927), qui est un modèle
d'analyse statistique et de recherche économique, critique
la théorie quantitative de la monnaie sous ses différentes
formes ; l'auteur y propose une théorie psychologique de
la monnaie et du change, que d'autres travaux d'inspiration monétaire
exploiteront. (L'Or et sa distribution mondiale, 1932 ; Monnaie
et économie dirigée, 1948)(...)
1913 : "Crises périodiques de surproduction ",
ouvrage dans lequel il met en évidence l'accélérateur
à partir d'une analyse de l'industrie textile. Il met en
avant l’effet accélérateur.