Prix Nobel 1988, cet économiste
français est connu pour sa contribution à
l'étude des marchés et ses travaux sur
l'utilisation efficace des ressources.
Il élabore une formulation mathématique du système
Walrassien, et particulièrement deux " théorèmes
d'équivalence ": ils stipulent que toute sitution
d'équilibre d'une économie de
marché est une situation d'efficacité
maximale, et réciproquement.
Tout optimum de Pareto peut donc être un équilibre
concurrentiel.
Allais reconnaît qu'une procédure de planification
peut également conduire à une situation d'équilibre
et d'efficacité, sous certaines hypothèses.
Allais est toutefois conscient du caractère irréaliste
de ses présupposés théoriques. Il élabore
alors un "Modèle alternatif ", à l'aide du concept
de surplus distribuable. On peut alors formuler d'une part, un
"calcul économique" permettant d'orienter l'intervention
économique, d'autre part, une théorie des optimums
économiques, et enfin une théorie des équilibres
de marchés. Attribués à d'autres économistes,
les concepts de règle d'or ou de générations
imbriquées avaient déjà été
évoqués par Allais.
Enfin, Allais réfute
le fait que, au sein de la théorie du risque, l'attitude
soit mesurée en fonction de l'utilité. Il propose
d'utiliser une "fonction spécifique de probabilité"
permettant de mesurer l'attitude par rapport au risque.