L'économiste Japonais étudie la
"structure informationnelle", c'est-à-dire la
façon dont circule l'information et dont se prennent les
décisions. Il oppose la firme A (comme américaine)
à la firme J (comme Japonaise).
Dans la première, prédominerait une coordination
verticale : l'information remonte la hiérarchie jusqu'aux
dirigeants, qui la centralisent, contrôlent et décident.
Dans la seconde, la coordination serait surtout horizontale,
et seules les informations à finalité stratégiques
remontent (recherche-développement, gros investissements).
Les autres problèmes sont traités à la
base, sans délais.
En revanche, face à l'imprévu, la firme J est
capable de réactions rapide. Par ailleurs, l'organisation
étant plus souple, les postes de travail sont définis
de façon moins stricte, et le personnel peut "tourner"
plus facilement.
Le degré d'intégration de la firme J est moindre,
d'où un recours important à la sous-traitance.Nous
sommes loin de la "M-forme" (forme multidivisionnelle)
de O.Williamson, au sein de laquelle l'entreprise intègre
différentes activités distinctes plutôt
que de donner naissance à plusieurs entreprises.
Masahiko Aoki : "Le modèle
J", Problèmes économiques N° 2225/La
documentation Française, 1991.