A introduit les mathématiques en économie,
est le précurseur de l'écologie.
Théoricien de la mathématique industrielle,
énergéticien, théoricien des sciences, écologue
avant la lettre.
Catholique conservateur, haut dignitaire de l'Université,
il publie, en 1838, à 37 ans, "Recherches sur les
principes mathématiques des richesses", livre qui
ne passera inaperçu pendant 25 ans, avant d'être
récupéré par les néo-classiques, friands
de mathématisation.
En 1863, Cournot publiera les "Principes de la théorie
des richesses".
Cournot avait assigné à son premier
livre ("Recherches...) trois objectifs :
- mettre la mathématique au service de l'économie
;
- concilier la théorie subjective de la valeur de l'école
française avec celle de la valeur-travail de l'école
anglaise
- et, enfin, critiquer la théorie libérale du commerce
international (il admirait LIST).
Dans celui-ci, il élabore une loi économique
qui nous est aujourd'hui familière, la loi de la demande
ou la loi du débit : " Une denrée est ordinairement
d'autant plus demandée qu'elle est moins chère.
Le débit ou la demande (...) croît généralement
quand la prix décroît. "
On peut la résumer ainsi : la demande d'un produit est
une fonction décroissante du prix de ce produit.
Observant la logique des exploitations forestières,
Cournot découvre la problématique qui oppose le
rendement purement physique d'une forêt à son exploitation
optimale du point de vue économique, en tenant compte de
l'intérêt financier des capitaux en jeu. Et d'en
conclure que "laissée à la libre exploitation,
toute la forêt serait transformée de futaie en taillis
au détriment de la reproduction de long terme". Il
y aurait donc possibilité d'une discordance entre optimum
technique, assimilable à la maximisation d'un rendement
énergétique et optimum économique, correspondant
à la maximisation du profit. Évidemment ce dilemme
peut être transposé à beaucoup d'autres domaines
de la vie économique. Outre la déforestation, Cournot
met en avant le ravinement et l'extinction des cétacés.
En fait, l'interrogation malthusienne est encore
présente dans les esprits même si elle s'est déplacée
du domaine de la limitation des ressources alimentaires à
celles des ressources fossiles, c'est-à-dire à un
stock non renouvelable.
Le rapport de l'homme avec la nature est ainsi
devenu un problème.
On lui doit aussi la théorie du monopole.
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