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Croissance et crise

Plan N°1

Après la crise de 1929, analysée comme paradigme d’un dysfonctionnement profond du capitalisme, la crise de 1973, non spéculative, fut présentée comme la résultante d’un choc d’offre et d’un changement de système. En effet, l’abandon du régime de changes fixes issu des accords de Bretton-woods, et l’inconvertibilité du dollar allaient durablement ébranler les échanges mondiaux.
Les chocs de 1973 et de 1979 ont précipité les pays de l’OCDE dans une dynamique «inflation- chômage »; nous entrions dans une longue phase de stagflation.
La stratégie de « désinflation compétitive » des années 1982-1989, fut accompagnée par deux types d’évènements: d’une part, le contre-choc pétrolier de 1985 et d’autre part, les anticipations optimistes des agents au regard du futur marché unique de 1986. Mais la reprise de l’inflation de 1989 (4,9%), la dérive des salaires, et un déficit budgétaire toujours dépendant de taux d’intérêt trop élevés amenèrent un taux de croissance négatif en 1993 (-1%).
On peut néanmoins avancer que, mi-94, nous étions sortis de la grande crise stagflationniste et des fluctuations issues de la difficile construction européenne.
En fait, outre leur trop lourd endettement, les pays de l’OCDE, et particulièrement la France, souffrent surtout d’un chômage élevé, qui traduit la faible efficacité des politiques budgétaires et de la politique des revenus mises en place depuis quinze ans.
Il existe donc bien un dysfonctionnement institutionnel (le déficit budgétaire), et une crise sociale ( le chômage et l’exclusion), mais à l’examen des « faits stylisés » de Kaldor, on ne peut raisonnablement pas parler, actuellement de crise économique dans les pays de l’OCDE.
En revanche, deux chiffres permettent d’ouvrir une discussion concernant la crise de la croissance mondiale : 20 % de la population se partage 63 % du revenu mondial, et 20 % disposent de 5 % de ce revenu.
L’économiste se doit donc de chercher à comprendre les causes d’un tel écart dans le partage du produit mondial et à proposer des solutions.
Dans cette optique de recherche, on peut avancer que, si les pays développés subissent actuellement une crise sociale, une crise économique profonde frappe le reste du monde, et particulièrement les PMA.

On développera, dans un premier temps, la « croissance molle » et son influence sur la crise sociale occidentale, et en second lieu, la crise économi- que « des pays du reste du monde », résultat probable d’un partage des richesses inéquitable.

Plan N°2

CROISSANCE ET CRISE

Crise économique, crise financière, crise sociale... Le terme de crise est très souvent utilisé ces dernières années, parfois à mauvais escient. En économie, la crise désigne le moment bref de retournement de la conjoncture écono- mique. Elle correspond au fait que la production cesse d'augmenter et amorce une baisse. Elle se distingue tout à la fois de la dépression, qui caractérise une phase de contraction plus ou moins longue dans un cycle et de la récession qui désigne une diminution du taux de croissance du PIB.

La croissance, quant à elle, mesure l'augmentation des richesses d’un pays sur une longue période. On l'évalue à travers les agrégats économiques classiques, le PIB essentiellement.

La notion de crise est présente très tôt dans la littérature économique.
Les théories sont divergentes : crise impossible pour les classiques (JB SAY) ou crise fatale pour Marx. La période de forte expansion qui a duré de 1948 à 1973 (les "30 glorieuses") avait fait oublier ce mot. Les deux crises des années 70 et 90 l'ont remis d'actualité. Durant cette même période, le taux de croissance en Europe est passé de 4,62 % par an en 1970 à 1,31 % en 1995.

On peut se demander quelles relations existent entre crise et croissance économique.

Dans une première partie, nous nous demanderons s'il peut y avoir croissance sans crise et nous étudierons, dans une deuxième partie, les conséquences d'une crise sur la croissance économique.

1. PEUT-IL Y AVOIR CROISSANCE SANS CRISE ?

1.1. La crise est "évitable"

• Les classiques: JB SAY
• Les néo-classiques : Théoriciens de l’offre, les Monétaristes (Friedman)

1.2. La crise est "inévitable"

• Marx
• Théoriciens des cycles
• École de la régulation

2. CONSEOUENCES DE LA CRISE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

2.1. Conséquences positives

• Destruction créatrice: Schumpeter
• Point de départ ou stimulant de changement profond et de remise en cause

2.2. Conséquences négatives

• Baisse du "learning by doing"
• Baisse des investissements
• Chômage...

CONCLUSION

Politiques contra-cycliques.

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Terres productives

(hectares)
Le tableau des ressources affiche constamment la croissance de la population mondiale en même temps que la dégradation constante des terres productives.


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