Les relations et interactions entre commerce international et
croissance économique soulèvent deux types de constats
: d’une part, si les théories classiques et orthodoxes
ont montré que le protectionnisme pouvait être envisagé
comme une solution de court terme (sauvegarde d’une industrie
naissante), le libre-échange reste une stratégie
qui, à terme, devrait égaliser le prix des facteurs
de production . Cette dernière dynamique permet d’entrevoir
un accès des PMA et PED aux marchés mondiaux.
D’autre part, la création récente de l’OMC,
consacrant l’inadaptation du GATT à la nouvelle donne
mondiale, montre la détermination des pays développés
à réguler les flux de biens, de services et de capitaux.
De plus, le commerce devient inter-régional et porte en
lui une accélération des échanges, porteuse
de croissance économique.
Mais le libre-échange est aussi porteur d’effets
secondaires, dus notamment à l’asymétrie d’informations,
à la rationalité limitée des agents ainsi
qu’à la tentation spéculative qu’offrent
les marchés financiers.
Ces différentes tensions risquent de reproduire une dichotomie
« Triade-Reste du monde », qui est à l’opposé
des concepts de croissance et de développement.
On peut donc se demander si, dans un contexte de reprise mondiale
de l’activité économique, la forte restructuration
du commerce international de l’après-Gatt parvindra
à assurer une croissance régulière à
toutes les zones économiques, sans exclusives.
On présentera, dans une première partie, l’approche
théorique du commerce international, et en second lieu
, les institutions régionales et mondiales dans leur rôle
d’impulseurs de croissance.
I/ La théorie du libre-échange admet les distorsions,
mais reste unanime pour valoriser les avantages comparatifs en
vue d’une croissance équilibrée.
1/ L’apport des théoriciens du libre-échange
:
-La pause de la pensée économique depuis le théorème
d’HOS.
Smith , Ricardo, Stuart Mill, HOS, Léontieff.
Grubel et Linder(Similarité).
Krugman (Commerce intra-branche).
Mundell-Flemming.
Arrow-Debreu(CI=Optimum Parétien)
Mundel : Zones monétaires optimales.
2/ L’évolution récente : Commerce international
et théorie de la croissance endogène :
(Rappel : Solow et le progrès technique).
Romer, Aghion-Howitt...
II/ Après 50 ans de Gatt, l’OMC permettra-t-elle
à chaque région de trouver son propre rythme de
croissance ?
1/ Les conférences de LOME : l’accés pour
tous les pays au commerce mondial.
2/ Les instruments de lutte contre la détérioration
des termes de l’échange.
- Le réequilibrage apporté par les trois zones
monétaires.
- Les trois « D » (désintermédiation,
décloisonnement, dérèglementation)
- Les NTIC.
Coopération, concertation, coordination.