Economie de l'environnement/ Pollution
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La question de l'eau dans le monde
Daniel Valensuela
En première approche, on se heurte au problème
de la valorisation des biens environnementaux. N'appartenant à
aucun marché, ils n'ont pas fait l'objet d'une évaluation.
On peut toutefois distinguer deux grandes voies dans la recherche
de leur valorisation :
- 1/ On distingue trois méthodes indirectes:
- Les dépenses induites : La valorisation d'un bien environnemental
est effectuée sur la base des dépenses faites par
les consommateurs pour se protéger des effets négatifs
qui en sont issus.
- les prix hédoniques : s'appliquent, par exemple, dans
le domaine de l'immobilier, où l'on va comparer l'écart
entre les prix de deux biens identiques. Cet écart mesurera
la valeur de l'apport environnemental.
- La complémentarité faible : l'achat de biens
complémentaires à un type d'environnement peut aider
à sa valorisation, positive ou négative. (Ex : chaussures
de montagne, véhicule tout terrain).
- 2/ La méthode directe:
On parle " d'évaluation contingente" : On élabore
un questionnaire sur tout ce que la population serait prête
à payer pour éviter la détérioration
du bien : on ne pense plus à évaluer monétairement
les biens environnementaux.
A la limite, on tend vers l'évaluation d'un PIB Vert
: on valorise la volonté de transmettre le patrimoine naturel
aux générations futures. Comme il existe un caractère
irréversible dans les décisions environnementales,
on procède à une analyse coûts-avantages.
On se trouve en fait en présence de quatre thèses:
- Le découplage :
Il n'y aurait aucune relation significative entre croissance et
protection de l'environnement : il n'y aurait pas "couplage".
Cela dépend en fait du type de pollution analysée.
Les dioxydes et hydrocarbures sont en augmentation, alors que
la pollution de l'eau a diminué depuis les années
1970.
- La complémentarité :
Plus la croissance est forte, plus on peut protéger l'environnement.
L'investissement peut amener des techniques moins polluantes.
Mais en fait, l'industrie du papier, le tourisme et l'urbanisation
sont très polluants, et on peut poser la question du conflit
entre croissance et environnement.
- Le conflit :
Il y aurait une irrémédiable antinomie entre la
croissance et l'environnement, car la protection environnementale
est exclue du catalogue des objectifs économiques.
- L'intégration :
La politique de croissance pourrait dépasser l'objectif
d'augmentation du PIB, et prendre en compte la dimension qualitative
du respect de l'environnement (Rapport du conseil d'experts 1990/91
et article 2 du traité de Maastricht). Ne faut-il pas penser
un changement radical dans la politique européenne de l'environnement?
Quoiqu'il en soit, on espère qu'il peut y avoir accord
entre l'économie et l'écologie, car :
- La croissance ne peut être poursuivie sans prendre en
compte les pollutions et dégradations, car elle est inscrite
dans le cadre d'un "développement durable".
- On constate que plusieurs instruments de politique économique
peuvent être employés : politique d'investissement,
gestion administrative et règlementation, permis, information…
- Au départ d'une situation de dégradation, il
y a un manque d'information, de l'indifférence et une faible
recherche. Les choix existants sont donc la règlementation,
la taxation directe, la taxation indirecte, l'information, l'investissement
dans la R.D. et l'action volontaire.
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