Prix Nobel 1980, L.R.Klein renouvelle l'analyse macro-économique,
et grâce à ses modèles, il cherche à
prévoir à la fois les fluctuations de l'économie
et les effets des mesures de politique économique. Pour
son premier modèle, Klein regroupe d'une part les avancées
les plus récentes en économétrie et en
traitement automatisé des données, et d'autre
part la présentation, sous la forme d'un schéma
IS/LM, de la pensée de Keynes, proposée par John
Hicks (Prix Nobel 1972).
Ces recherches, menées au début des années
cinquante, aboutissent à un modèle de 25 équations
décrivant l'économie américaine, et dans
lequel la demande y détermine le niveau de revenu (Modèle
de Klein-Goldberger).
Dans ses travaux, Klein combine une approche macro-économique
Keynésienne à une démarche inter-industrielle
inspirée par Léontief (Prix Nobel 1973). On peut
relever trois projets principaux dans sa carrière de
chercheur :
- Le premier visait à construire un modèle
détaillé de l'économie américaine,
et permet de prévoir l'évolution de la conjoncture
économique.
- Un modèle de la Warton school, qui permet d'analyser
les fluctuations de la production nationale, des exportations,
de l'investissement ou de la consommation.
- Le troisième modèle s'appelle LINK : Il s'agit
d'un modèle international qui relie les modèles
économétriques de différents pays, afin
d'étudier la diffusion des fluctuations économiques
entre ceux-ci et de faire des prévisions sur les mouvements
de capitaux et de biens.
LINK permit le développement de nombreux travaux théoriques
et empiriques. Ses publications ont contribué à
faire avancer plusieurs questions dans le domaine de l'économétrie,
comme l'introduction, dans les modèles, de variables
explicatives retardées (décalées dans le
temps), ou encore la multicolinéarité (existence
d'une relation linéaire entre certaines variables explicatives
du modèle).