C
C3S : Contribution sociale de solidarité à la charge
des sociétés
CA : Chiffre d'affaires
CA : Conseil d'administration (d'une société anonyme)
CAB : Civil aeronautics board
CAC : Cotation assistée en continu
CAD : Dollar canadien
CAD : Comité d'aide au développement
CADES : Caisse d'amortissement de la dette sociale
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CAE : Conseil d'analyse économique
Ce conseil d'analyse économique, créé par
Lionel Jospin, est formé par de nombreux économistes
français. Ils sont, tour à tour, chargés
d'une étude sur un sujet qui préoccupe le gouvernement.
Leur rapport est publié, avec des commentaires, par la
Documentation française. Ils sont disponibles sur le site
de cette institution.
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CAEM : Conseil d'assistance économique mutuelle qui comprenait
l'ex-URSS et les PECO
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CAF : Caisse d'allocations familiales, www.caf.fr
CAF : capacité d'autofinancement
CAF : Coût, assurance et fret, un des incoterms utilisés
dans les échanges internationaux. Une X° CAF signifie
que la marchandise est livrée, aux risques de l'exportateur,
jusqu'à la frontière de l'importateur. Une M°
CAF est une marchandise dont la propriété ne change
que lors du passage à la frontière
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CAISSE D'ÉMISSION
Il s'agit d'un organisme auquel est confié l'émission
d'une monnaie nationale (billets, pièces). Son rôle
est d'imprimer de la monnaie sans bénéficier des
pouvoirs monétaires qui sont ceux d'une banque centrale.
Son activité est encadrée par trois règles
/
1.-- un taux de change absolument fixe par rapport à une
monnaie de référence (le dollar ou l'euro) ;
2.-- une contrainte de libre convertibilité totale, c'est-à-dire
une absence de contrôle des changes ;
3.-- une obligation de conserver en contrepartie de la monnaie
émise un volume de réserves au moins égal
à 100 % de la masse monétaire ainsi créée.
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CALCUL ÉCONOMIQUE
Il s'agit de méthodes de calcul d'un critère de
rentabilité fondé sur la recherche du profit maximum.
Ce critère de rentabilité est utilisé essentiellement
dans la détermination d'un niveau optimum de production
et comme critère de choix des investissements.
DÉTERMINATION D'UN NIVEAU OPTIMUM DE PRODUCTION. Le calcul
économique montre que le niveau de production est optimum
lorsque le profit marginal (positif mais décroissant) devient
nul, c'est-à-dire lorsque le coût marginal (positif
et croissant) devient égal à la recette marginale.
CRITÈRE DE CHOIX DES INVESTISSEMENTS. Pour choisir entre
plusieurs variantes d'investissement, on calculera les échéanciers
de recettes nettes actualisées attendues pour chaque type
d'investissement.
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CAMAVIC : Caisse mutuelle d'assurance vieillesse des cultes
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CAMÉRALISME
Le "caméralisme" (de kamer, " la chambre
" en allemand qui désigne la salle de réunion
des hauts fonctionnaires) est une fente théorique du XVIIIème
siècle qui s'oppose à celle du libéralisme
d'Adam Smith. ). Ce caméralisme trouve son théoricien
le plus achevé en VON JUSTI.
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CANCAVA : Caisse autonome nationale de compensation d'assurance
vieillesse artisanale
CAP : Certificat d'aptitude professionnelle
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CAPITAL
C'est un facteur de production qui, combiné au facteur
travail, permet de créer des extrants, c'est-à-dire
des biens et des services. C'est l'ensemble des moyens matériels
de production qui se décomposent en capital fixe (machines,
équipements, bâtiments) et capital circulant.
La notion de capital peut revêtir plusieurs significations
:
une signification financière, le capital correspond à
une somme d'argent placée sous forme de prêts ou
de titres (actions, obligations) donnant lieu à rémunération
(intérêts, dividendes).
en comptabilité le capital désigne aussi l'ensemble
des ressources stables qui ont permis de financer l'actif du bilan
(capitaux propres, amortissements, provisions, dettes financières).
une signification économique : le capital "technique"
est constitué par l'ensemble des moyens matériels
et immatériels qui permettent à l'entreprise de
fonctionner; en comptabilité, on le retrouve à l'actif
du bilan, il comprend le capital fixe (brevets, immeubles, machines,
matériel) et le capital circulant (stocks).
pour Böhm-Bawerck, il s'agit d'un détour de production
qui permet d'accroître la productivité du facteur
travail
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CAPITAL CIRCULANT
Cette notion a été introduite par les économistes
classiques dont Adam SMITH. Par ce terme, ils désignaient
l'ensemble des éléments du capital technique ou
productif (consommés, incorporés ou non dans les
biens), dans le cycle de production (matières premières,
énergie, fournitures, accessoires).
En comptabilité privée, on parle de capitaux circulants
ou d'actifs circulants pour désigner l'ensemble des valeurs
d'exploitation réalisables et disponibles.
En comptabilité nationale, cette notion n'existe pas et
prend le nom de consommations intermédiaires.
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CAPITAL FINANCIER
Placements réalisés par une entreprise dans d'autres
entreprises ou dans d'autres secteurs.
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CAPITAL FIXE OU TECHNIQUE
Moyens de production utilisés de façon récurrente
et durable dans le processus de fabrication : bâtiments,
outillages, bureaux, terrains, c'est-à-dire l'ensemble
des biens durables d'une entreprise. Pour Eugen BÖHM-BAWERK,
"Le capital technique est l'ensemble des biens indirects
ou intermédiaires qui, à travers des détours
de production féconds, et moyennant une dépense
de temps, ont la vertu de rendre plus productif le travail."
dans Théorie positive du capital.
Le terme capital fixe est utilisé en comptabilité
nationale (confer FBCF ou FNCF). La FBCF (Formation Brute de Capital
Fixe) correspond à l'acquisition de nouveaux biens durables
utilisés dans le processus de production. Le capital fixe
est un stock et la Formation Brute de Capital est un flux.
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CAPITAL HUMAIN
Concept introduit par les théoriciens libéraux Gary
BECKER et Theodore SCHULTZ dans les années soixante.
Ensemble des connaissances scolaires et professionnelles ("
apprentissage par la pratique ") qui confère des capacités
économiquement productives à un individu.
L'éducation et la formation professionnelle accroissent
la productivité du travail, c'est pourquoi BECKER les nomme
CAPITAL HUMAIN, un capital qui peut être développé
par des investissements dont cet économiste affirme qu'ils
ont une excellente rentabilité.
Par ailleurs, Becker considère les investissements en capital
humain comme un détour de production, ils expliqueraient
les différences de rémunération entre les
individus.
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CAPITAL RISQUE
Ce capital est investi en fonds propres des sociétés
par des capital-risqueurs qui pensent que les sociétés
sélectionnées possèdent de fortes possibilités
de croissance(start-up).
Ce capital émane de personnes physiques ou morales. Des
dispositions fiscales en favorisent le développement.
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CAPITAL SOCIAL
1.-- Ensemble des capitaux apportés par les propriétaires
d'une entreprise. Dans une SA, les actionnaires, contre leurs
apports, reçoivent des actions, dans les SARL, il s'agit
de parts sociales.
2.-- Définition de Robert PUTNAM (1993). Il représente
les traits caractéristiques de l'organisation de la société,
tels que la confiance, les règles admises et les réseaux
de relations qui peuvent, en facilitant la coordination des actions,
améliorent l'efficacité de la société.
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CAPITALISATION BOURSIÈRE
Valeur obtenue en multipliant le cours des actions d'un société
par le nombre des actions cotées. Exemple : au 30 avril
1999, la société Saint-Gobain comptait 90 295 788
actions. Au cours de 166,80 euros, la capitalisation boursière
de cette entreprise s'élevait à 15 milliards d'euros.
Ce terme s'emploie aussi pour une place financière.
D'après Jean-Paul BETBÈZE, Direction des études
économiques et financières du Crédit lyonnais,
dans Le Monde du 14 novembre 2000, "Accroître la valorisation
d'acte firme permet d'augmenter sa capacité d'acquisition,
de se protéger ou de se vendre au mieux. ". Dans un
article de la série "Mécanique de l'économie",
il explique.
La valeur d'une société n'est pas celle de sa capitalisation
puisqu'il n'est pas sûr, ni que tous les détenteurs
de titres voudraient vendre à ce prix ni qu'un nombre suffisant
d'acheteurs seraient disponibles pour absorber le volume offert
à ce même prix. Il s'agit donc d'une lecture en temps
réel, par le marché, des informations sur l'entreprise,
qui intègre aussi celles sur le pays, la zone, le secteur,
la Bourse dans son ensemble...
Le marché est constamment en train de calculer la valeur
des entreprises. Pour ce faire, il ajoute ce qu'il pense de leur
devenir normal (la somme actualisée de leurs résultats
courants futurs), à ce qu'il en ignore (les options). Les
mots ont leur importance. Il s'agit d'abord de pressentir les
résultats courants, c'est-à-dire liés à
l'activité de l'entreprise, hors éléments
exceptionnels, en fonction de la conjoncture générale,
du marché, de la concurrence, de la stratégie retenue...
L'entreprise devra donc indiquer au marché, avec toujours
plus de précision et de fréquence, ce qu'elle entend
faire. Ses choix ne peuvent plus rester longtemps internes ni
sans effets tangibles. Le secret et la patience ne sont pas les
vertus cardinales des Bourses.
Ces résultats sont ensuite actualisés, c'est-à-dire
convertis en monnaie du jour, alors qu'ils vont s'échelonner
dans le temps. Le taux d'actualisation dit combien valent aujourd'hui,
dans l'esprit des investisseurs 100 euros attendus en 2001, 2002,
2003... Son point de départ est le rendement des obligations
publiques, réputé intégrer les risques nationaux
(inflation, qualité du management public...), auquel s'ajoutent
la prime de risque du secteur et celle de l'entreprise qui incarnent
le risque de non-réalisation des prévisions.
À cela, et c'est un élément moins connu,
s'ajoutent les valeurs d'option réelles, c'est-à-dire
une appréciation des possibilités qui peuvent s'ouvrir
aux entreprises, au-delà des résultats courants
anticipés et dûment actualisés. Ce sont les
possibilités d'entrer dans une activité ou d'en
sortir, d'acheter ou d'être acheté... Voilà
pourquoi les entreprises parlent constamment aux marchés
: de leurs résultats (trimestriels désormais), de
ce qu'elles font et feront. Et, si nécessaire, c'est le
profit warning d'une évolution inférieure aux attentes.
La sanction est aussi immédiate que violente, mais elle
vaut bien mieux que le silence ou la mauvaise surprise.
La capitalisation boursière est donc l'estimation en temps
réel d'un bien qui n'en pas réellement à
vendre, à destination d'acteurs qui ne peuvent ou ne veulent
pas, nécessairement, le vendre ou l'acheter. Une mesure
assez abstraite en somme, mais qui correspond à une vérité
théorique : une entreprise n'est (en général)
pas un actif liquide, au sens où elle pourrait être
rapidement cédée sans perte de valeur. Et qui renvoie
surtout à une réalité financière :
dans un univers où la taille des entreprises ne cesse de
croître, la croissance se fait relativement plus par échange
d'actions que par paiement au comptant. C'est donc tout l'art
des stratégies que accroître la valorisation de la
firme, l'écart entre sa valeur comptable et sa valeur de
marché, pour augmenter sa capacité d'acquisition,
se protéger ou se vendre au mieux.
Voilà pourquoi toutes les firmes développent leur
rentabilité (le ROE, return on equity, rentabilité
de ses fonds propres) et veulent offrir une histoire, un track-record,
satisfaisant.
Pour cela, il faut évidemment que les territoires où
elles se développent confortent leur rentabilité.
Trop de charges et trop peu de croissance ici, et voilà
leurs cours de Bourse dépréciés. Ailleurs,
voici des groupes puissants, une économie qui accepte plus
de flexibilité, qui nourrit même quelques champions
nationaux pour se préparer aux mariages de demain, sans
dilution de leur valeur.
Car la capitalisation est le prix théorique d'une entreprise
dont un connaît aussi, la valeur comptable (l'actif net,
actif total moins les dettes). Si celle-ci dépasse l'actif
net, il apparaît qu'un euro de telle société
vaut plus qu'un euro monétaire, et peut-être plus
que celui investi dans une autre société. Le taux
de change de l'entreprise apparaît ainsi, et l'on parle
d'acquisition currency, par le rapport entre sa capitalisation
et sa valeur comptable. Il permet à entreprise mieux valorisée
d'en acquérir d'autres par le biais notamment d'OPE, peut-être
plus grosses en termes comptables, mais moins appréciées.
Voilà pourquoi la nouvelle économie valait tant
et pouvait se permettre de racheter des mastodontes de l'ancienne.
Voilà pourquoi le cours de Bourse est un souci croissant
des dirigeants et, de plus en plus des salariés.
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CAPITALISATION (retraite par)
Dans un système de retraite par capitalisation, chaque
actif épargne pour lui-même selon ces choix intertemporels
pour se constituer un capital en vue de sa retraite. La rente
qu'il percevra alors sera évaluée en fonction des
revenus placés et de leur rendement.
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CAPITALISME
Système économique caractérisé par
la propriété privée des moyens de production,
une régulation assurée par le marché grâce
au mécanisme des prix. Ce système accorde une grande
importance aux individus, à l'initiative individuelle et
à la maximisation par chacun de sa satisfaction.
Il repose sur certains éléments essentiels, notamment
le droit de propriété qui confère à
son titulaire l'usus, l'abusus et le fructus. C'est-à-dire,
le pouvoir d'en user et d'en retirer tout ce qu'il est susceptible
de procurer.
Ce droit de propriété permet à un chef d'entreprise
d'exploiter ses biens de production, de diriger le personnel (MARX
dira de s'approprier la plus-value) et de disposer de sa production.
C'est le mécanisme des prix (cf. WALRAS) qui permet l'adéquation
entre la production et la consommation ; le mécanisme du
marché réalise l'équilibre entre l'offre
et la demande.
Cet économiste français ajoutait qu'une concurrence
pure et parfaite existe pour que le mécanisme du marché
puisse déterminer l'équilibre sur tous les marchés.
D'après Adam SMITH, tout individu est guidé par
la recherche de son intérêt personnel. Le chef d'entreprise
qui dispose d'un droit de propriété privée
sur les moyens de production retire un revenu, le profit qui est
un élément caractéristique du système
capitaliste.
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CAPITAUX PROPRES
Ensemble des capitaux apportés par les associés
auxquels il convient d'ajouter les réserves et certains
autres éléments.
Le taux de retour sur les capitaux propres mesure la rentabilité
de ceux-ci. Ce ratio s'obtient en divisant les résultats
par les capitaux propres. En américain, ROE, return on
equity.
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CAPM : Capital asset pricing model
CAREL : Caisse de retraite des élus locaux
CARMF : Caisse autonome de retraite des médecins français
CARICOM : Caribbean Community, http://www.caricom.org/
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CARRÉ MAGIQUE
Mise en évidence (par KALDOR) des quatre objectifs qui
apparaissent comme les plus importants : la croissance économique,
le plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre
du commerce extérieur. Voir la fiche outil correspondante.
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CARTE DE CRÉDIT
Moyen de paiement (auprès des commerçants qui l'acceptent)
et de retrait de billets de banque dans les distributeurs automatiques
de billets.
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CARTEL
Le cartel est une forme élaborée d'entente. Il s'agit
de constituer un organisme commun chargé de la mise en
oeuvre des objectifs poursuivis. C'est un accord passé
entre plusieurs entreprises ou plusieurs pays en vue de contrôler
le marché. Exemple : les pays de l'OPEP (organisation des
pays exportateurs de pétrole) se sont regroupés
en vue de réguler les variations du prix du pétrole.
Pour la Commission européenne et pour l'OCDE, il n'y a
guère de différence entre cartel et entente.
Il existe des "cartels horizontaux" réunissant
des entreprises d'une même branche, et donc théoriquement
concurrentes, les "cartels verticaux" associant fournisseurs
et distributeurs, ou distributeurs, situés à différents
niveaux de la chaîne commerciale entre eux. La Commission
de la concurrence en France intervient ainsi régulièrement
pour s'opposer à des ententes.
Cartels et ententes peuvent poursuivre différents objectifs
: il peut s'agir de fixer les prix de vente, les niveaux de production,
de se répartir des marchés, des zones géographiques
d'intervention...
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CAUTION
Engagement contractuel d'une personne de répondre financièrement
à la place d'une autre personne aux obligations de celle-ci
en cas de défaillance.
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CBI : Confederation of the british industrie
CBOE : Chicago board options exchange
CBOT : Chicago board of trade
CBV : Conseil des Bourses de valeurs
CCE : Commission des comunautés européennes
CCFA : Comité des constructeurs français d'automobiles
CCIM : Chambre de commerce et d'industrie de Marseille
CCIP : Chambre de commerce et d'industrie de Paris (finance notamment
HEC et ESCP-EAP)
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CCR : Coefficient de capitalisation des résultats.
C'est l'équivalent français du PER (price earning
ratio). Pour le mesurer on calcule un quotient. Au numérateur,
on met la valeur boursière de l'action et au dénominateur,
on place le résultat par action. On obtient donc le nombre
d'années requises pour que le bénéfice paie
la valeur cotée.
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CDC : Caisse des dépôts et consignations
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CDD (contrat de travail à durée déterminée)
Forme d'emploi précaire ou atypique. Au moment de la signature
du contrat, les partis fixent la date de cessation de ce contrat.
Celui-ci prend donc fin naturellement.
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CDF : Charbonnages de France
CDI : Contrat de travail à durée indéterminée
CDV : Certificat de droit de vote
CEAC : Conférence européenne de l'aviation civile
CECA : Communauté européenne du charbon et de l'acier
CECEI : Comité des établissements de crédit
et des entreprises d'investissment
CEE : Communauté économique européenne
CEFTA : Central european free trade agreement (Accord de libre-échange
centre européen) ----------------------------------------
CEI : Communauté des États indépendants,
vaine tentative gorbatchévienne de sauver la défunte
URSS.
CEL : Compte épargne-logement
CEMAC : Communauté économique et monétaire
des Etats de l'Afrique centrale
CEPII : Centre d'études prospectives et d'informations
internationales, www.cepii.fr
CEPR : Centre for economic policy research
CEPREMAP : Centre d'études prospectives d'économie
et mathématiques appliquées à la planification
CEPS : Centre for european policy studies
CERC : Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion
sociale
CEREN : Centre d'études et de recherches économiques
sur l'énergie
CEREQ : Centre d'études et de recherches sur les qualifications
CERI : Centre d'études et de recherches internationales
(Pierre HASSNER, philosophe)
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CERTIFICAT DE DÉPÔT
Titres à court terme (voire à moye) émis
par les banques pour leur permettre d'emprunter sur le marché
monétaire auprès de tous les agents autorisés
à intervenir sur ce marché : banque centrale, IFB,
IFNB et entreprises (celles-ci peuvent émettre des billets
de trésorerie).
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CES : Conseil économique et social
CES : Contrat emploi solidarité
CES : Collège d'enseignement secondaire
CFA : Communauté financière africaine
CFCE : Centre français du commerce extérieur
CFDT : Confédération française démocratique
du travail
CFTC : Confédération française des travailleurs
chrétiens
CGC : Confédération générale des cadres
CGP : Commissariat général du Plan
CGPME : Confédération générale des
petites et moyennes entreprises
CGT : Confédération générale du travail
CGT-FO : Confédération général du
travail - Force ouvrière
----------------------------------------
CHANGES FIXES ET CHANGES FLOTTANTS
Dans un régime de changes fixes, les cours des monnaies
sont fixés les uns par rapport aux autres et, en général,
par rapport à un étalon qui peut être l'or,
l'argent, soit les deux (bimétallisme, soit encore une
devise nationale, par exemple, le dollar américain.
Le système mis en place à Bretton Woods, en 1944
et qui perdura jusqu'en 1974, affectait les monnaies d'une certaine
valeur exprimée en dollar américain. Celui-ci avait
une valeur en or. Les pays qui partcipaient à cet accord
devaient maintenir des parités stables entre leur monnaie
et les autres devises. Ils avaient donc l'obligation d'intervenir
pour défendre la parité de leur monnaie.
Pour les détenteurs de devises autres que le dollar, il
fallait une double conversion pour obtenir de l'or auprès
de la banque centrale américaine. 1- Conversion de la devise
en dollar. 2- Conversion du dollar en or sur la base du taux fixe
défini par les participants au mécanisme de change.
La pérennité de ce système dépendait
donc du stock d'or américain détenu par la Federal
Reserve Board dans ses caves de fort Knox.
En 1971, le déficit de la balance des opérations
courantes américaine était devenu tel que les États-Unis
ne pouvaient plus, même en théorie, assurer la convertibilité
du dollar en or à tous les détenteurs extérieurs
de dollars. C'est Richard NIXON qui a suspendu la convertibilité
du dollar en or le 15 août 1971. De fait, les autorités
américaines ont confié au marché des changes
le soin de fixer les parités entre le dollar et les autres
devises convertibles.
C'est le système des changes flottants que l'on connaît
depuis. Le cours d'une monnaie varie en fonction de l'offre et
de la demande de cette monnaie sur le marché des changes.
La banque centrale a la possibilité, mais pas l'obligation,
d'intervenir pour régulariser les fluctuations engendrées
sur sa monnaie par les diverses opérations sur le marché
des changes.
Si la banque centrale estime que la hausse ou la baisse de la
monnaie est exagérée, elle peut faire varier les
taux d'intérêt, elle peut acheter ou vendre sa propre
monnaie et, enfin, elle peut s'entendre avec les autres banques
centrales pour coordonner leurs interventions et en accroître
l'efficacité.
Notons que l'euro est une monnaie qui flotte par rapport aux
autres devises.
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CHAEBOL : Conglomérat en coréen
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CHARGES SOCIALES
Ensemble des cotisations pesant sur les salaires (cotisations
patronales et salariales) ainsi que celles pesant sur l'ensemble
des revenus (CSG, contribution sociale généralisée).
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CHAT
Il faut traduire ce mot américain par un mot marseillais
pour désigner un site internet sur lequel les internautes
peuvent "tchacher".
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CHÈQUE
Autre moyen de paiement très utilisé en France.
C'est un écrit par lequel le titulaire d'un compte de dépôt
(le tireur) donne l'ordre à son banquier (le tiré
qui gère le compte) de payer immédiatement (à
vue) une somme déterminée au porteur du titre qui
peut être le tireur lui-même ou une personne désignée.
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CHF : Franc suisse
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CHIFFRE D'AFFAIRES
Montant total des ventes de l'entreprise durant un laps de temps
déterminé.
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CHOC MACROÉCONOMIQUE
Événement (généralement imprévu)
dont l'ampleur a des répercussions sur l'ensemble d'un
ou de plusieurs économies nationales : hausse des salaires
en France en 1968, en 1982, chocs pétroliers de 1973 et
de 1979, contre-choc pétrolier de 1986 et de 1998, krack
boursier de 1987, " plan Juppé " en décembre
1995.
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CHOIX ÉCONOMIQUE
Adoption d'une solution visant à obtenir, à partir
des ressources rares dont on dispose, le maximum de satisfaction
avec le minimum de coût.
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CHÔMAGE
Situation d'une personne (ou d'une partie de la population active)
sans emploi, apte au travail et désireuse de travailler,
et qui recherche effectivement un emploi rémunéré.
Voir population à la recherche d'un emploi (PSERE).
CHÔMAGE AU SENS DU BIT
Pour être chômeur au sens du BIT, il faut remplir
quatre conditions :
Être dépourvu d'emploi ;
Être à même de travailler ;
Chercher un travail rémunéré ;
Le rechercher activement.
En France, le chômage BIT est évalué à
partir de l'enquête sur l'emploi. Les critères sont
traduits ainsi :
Ne pas avoir travaillé pendant la période de référence
;
Être disponible pour travailler dans un délai de
15 jours ;
Chercher un travail salarié ou non salarié ;
Avoir fait un acte de recherche pendant le mois précédent
l'enquête.
CHÔMAGE CLASSIQUE
Dans la théorie dite du déséquilibre, chômage
accompagné d'un excès de demande sur le marché
des biens (les entreprises considèrent qu'il n'est pas
rentable d'augmenter leur offre) : le salaire réel est
trop élevé ; une baisse du salaire réduirait
donc le chômage et la demande de biens, une politique de
relance aggraverait la situation.
CHÔMAGE CONJONCTUREL
Chômage résultant d'un ralentissement de l'activité
économique dans un secteur ou dans l'ensemble de l'économie.
CHÔMAGE D'ÉQUILIBRE
Taux de chômage qui n'accélère pas l'inflation
(Nairu, non accelerating inflation rate of unemployment, en américain)
Pour un état donné de la rentabilité des
entreprises, il est atteint lorsque la hausse du salaire réel
est égal à celle de la productivité du travail.
Les conditions dont il dépend montrent qu'il n'a rien de
" naturel ".
Très utilisé dans la courbe de Phillips pour montrer
en quel point une politique de relance favorable à l'emploi
vient buter sur ce chômage d'équilibre et se transforme
en inflation.
Pour faire diminuer le chômage d'équilibre, une politique
structurelle portant sur la flexibilité du travail et la
formation est prônée. pour rendre les individus "employables".
CHÔMAGE FRICTIONNEL
C'est le temps entre deux emplois successifs.
CHÔMAGE INVOLONTAIRE
On doit la distinction entre chômage classique et chômage
keynésien à Edmond MALINVAUD. Au salaire courant,
des travailleurs accepteraient de travailler mais ils ne trouvent
pas de demandeurs de travail.
Les prix sur le marché des biens et services sont trop
élevés et les salaires trop faibles. La demande
est insuffisante et les entreprises licencient la main d'oeuvre
excédentaire.
CHÔMAGE STRUCTUREL
Ce chômage d'inadéquation résulte d'un écart
entre la structure de l'offre et la structure de la demande.
Le taux de chômage structurel prend en compte le coût
des mesures en faveur de l'emploi. Il est atteint lorsqu'il devient
plus onéreux de faire baisser le chômage que de rémunérer
les chômeurs. En effet, les qualifications des chômeurs
ne correspondent pas aux besoins des entreprises, il faut donc
les adapter professionnellement pour les rendre "employables".
Dans cet esprit, on comprend bien que les innovations, la productivité,
les changements quand ils génèrent du chômage
s'accompagnent dans le même temps d'une augmentation du
chômage structurel.
CHÔMAGE TECHNIQUE
Chômage résultant d'une inactivité forcée
d'une entreprise pour des raisons exceptionnelles (incendies,
blocages de l'activité).
CHÔMAGE TECHNOLOGIQUE
Chômage résultant du progrès technique et
de la difficulté d'adaptation à la modernisation
des entreprises.
CHÔMAGE VOLONTAIRE
Chômage qui résulte de la situation dans laquelle
des individus refusent du travail car ils jugent que le salaire
d'équilibre qui leur est proposé est insuffisant.
Il y a une demande de travail de la part des entreprises, mais
elle ne trouve pas d'offreur de travail au salaire proposé.
Pour les NC, le salaire minimum, le droit du travail et les conventions
collectives favorisent ce type de chômage.
CHÔMAGE WICKSELLIEN
Chômage dû, d'après WICKSELL, à des
taux d'intérêt réels trop élevés.
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CIE : Contrat initiative emploi
CIF : Cost, insurance, freight. En français, CAF, coût,
assurance et frêt
----------------------------------------
CIG : Conférence intergouvernementale dans le cadre de
l'UE. Prépare les traités sur lesquels l'accord
des différents pays membres doit se faire.
----------------------------------------
CIO : Comité interntional olympic, www.olympic.org
----------------------------------------
CIRCUIT ÉCONOMIQUE
Schéma permettant de représenter synthétiquement
l'ensemble des activités économiques qui se réalisent
entre des agents économiques et de mettre en évidence
les différents flux qu'elles génèrent.
Cette circulation de flux de biens et services (flux réels)
et de flux monétaires peut être représentée
sous forme de circuit.
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CIRDI : Centre international pour le réglement des différends
relatifs aux investissements (Banque mondiale)
CISL : Confédération internationale des syndicats
libres
CITEPA : Centre interprofessionnale technique d'études
de la pollution atmosphérique
CJCE : Cour de justice des communautés européennes
----------------------------------------
CLASSES SOCIALES
Concept forgé par Karl MARX pour désigner des groupes
sociaux plus ou moins homogènes caractérisés
par des conditions matérielles de travail (et d'existence)
et par un style de vie qui leur est proche.
----------------------------------------
CLICK AND MORTAR
Sert à désigner une entreprise qui a des activités
dans les TIC et dans des secteurs plus traditionnels de l'économie
----------------------------------------
CLO : Collateralized loan obligation
CMAP : Centre de médiation et d'arbitrage de Paris
CME : Chicago mercantile exchange, www.cme.com
CME : Conseil mondial de l'énergie
CMF : Conseil des marchés financiers. Avec la COB, ils
ont été fusionné dans l'autorité des
marchés financiers (AMF).
CMU : Couverture maladie universelle
CNAF : Caisse nationale d'allocations familiales, www.caf.fr
CNAM : Caisse nationale d'assurance maladie
CNAMTS : Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs
salariés
CNAV : Caisse nationale d'assurance-vieillesse
CNAVPL : Caisse autonome d'assurance vieillesse des professions
libérales
CNAVTS : Caisse nationale d'assurance vieillesse des travailleurs
salariés
CNCA : Caisse nationale de crédit agricole
CNJA : Centre national des jeunes agriculteurs
CNPF : Conseil national du patronat français (depuis 1999,
le cnpf est devenu le MEDEF)
CNRACL : Caisse nationale de retraite des agents des collectivités
locales
CNRS : Centre national de la recherche scientifique
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CNUCED
Cette "Conférence des Nations unies sur le commerce
et le développement" a été créée
en 1964 sous la pression des pays en voie de développement
pour contre-balancer l'influence de l'accord général
sur les tarifs et les accords commerciaux (AGÉTAC) ou GATT.
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COB http://www.cob.fr/
La Commission des opérations de bourse est chargée,
avec le Conseil des marché financiers (CMF) de surveiller
le fonctionnement des marchés financiers situés
en France. Il s'agit donc d'une autorité de régulation.
COB et CMF ont été fusionné dans l'autorité
des marchés financiers (AMF).
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CODEVI : Compte pour le développement industriel
COE : Centre d'observation économique de la chambre de
commerce et d'industrie de Paris (CCIP)
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COEFFICIENT BUDGÉTAIRE
Part d'une dépense de consommation d'un produit particulier,
ou d'un ensemble de produits (alimentation, santé, loisirs)
par rapport à la consommation totale. Ces coefficients
peuvent s'utiliser pour un individu, un groupe homogène
d'individus ou pour l'ensemble des ménages.
" Rapport à la dépense totale de la dépense
consacrée à un bien ou à un service particulier
(ou à une catégorrie de biens ou de services) "
Insee
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COEFFICIENT DE CAPITAL
Il mesure le stock de capital nécessaire pour la production.
Pour le mesurer, on divise le stock de capital par la production
(K / P).
Ce coefficient de capital est différent selon les secteurs
et selon les périodes. En France, on l'estime, en moyenne,
à 1,7 pour les sociétés dans les années
quatre-vingt-dix..
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COEFFICIENT DE PRÉSERVATION
Il établit les chances de rester en vie par rapport à
d'autres catégories. Quand il est supérieur à
1, on a plus de chances de rester en vie. Quand il est inférieur
à 1, on a moins de chances de rester en vie.
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COEFFICIENT TECHNIQUE
Il se définit par le rapport entre une consommation intermédiaire
utilisée et la production totale d'une branche. Exemples
: le coefficient technique de la branche agriculture en produits
industriels :
Coefficient technique = CI / Production de la branche, où
CI représente les consommations intermédiaires de
la branche.
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COFACE : Compagnie française d'assurances pour le commerce
extérieur
COHABITATION : Couple de deux personnes qui vivent sans être
mariés.
COHÉSION SOCIALE : Solidarité entre les membres
de la société.
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COLLECTIVISME
Système économique prônant la propriété
collective des moyens de production et donnant à l'État
le pouvoir de gérer l'ensemble de l'économie nationale
au moyen de la planification.
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COLLECTIVITÉ LOCALE
Comprend les communes, les départements et les régions
et toutes les subdivisions y afférentes.
Il s'agit d'un groupement politique administré par des
autorités élues qui dispose de compétences
propres (domaines d'action définis par la loi) sur un territoire
déterminé. Les collectivités locales sont
juridiquement autonomes.
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COMBINAISON PRODUCTIVE
Choix effectué par le chef d'entreprise d'utiliser une
certaine quantité de facteurs : travail (main d'œuvre)
et capital (équipement) pour réaliser sa production
de biens et/ou de services marchands.
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COMEX : Commodity exchange (New York)
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COMITÉ D'ENTREPRISE
Dans les entreprises qui comptent plus de 50 salariés,
le chef d'entreprise doit organiser des élections pour
procéder à la désignation des membres du
comité d'entreprise.
Ce comité dispose d'un droit de regard sur la gestion de
l'entreprise, le chef d'entreprise doit lui communiquer un certain
nombre d'informations et le consulter sur plusieurs domaines de
la vie de l'entreprise.
En outre, le comité d'entreprise est chargé de gérer
les oeuvres sociales.
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COMMISSION
Un des organes de l'Union européeenne qui prépare
et propose les décisions pour le conseil des ministres.
S'écrit alors avec un C majuscule : Commission.
Une commission est la partie de la rémunération
perçue par les commerciaux sur le produit de leurs ventes.
On parle aussi de commission de manière plus large pour
désigner la rémunération d'un intermédiaire
dans la prestation de service (commissions, bancaire, immobilière,
commissaire-priseur...).
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COMMUNAUTARIENS
Ils sont hostiles à l'individualisme sur lequel repose
la définition rawlsienne de la " justice comme équité
". Le chef de file de ce courant est le fils de Milton FRIEDMAN,
David.
Voir mon article sur le libéralisme.
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COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE EUROPÉENNE (CEE)
Fondée en 1957 entre six pays (France, Allemagne, Italie,
Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) par les traité de Rome.
Son objectif initial était de créer un marché
commun en éliminant les droits de douane à l'intérieur
de la zone et en instituant un tarif extérieur commun (TEC).
De plus, un certain nombre de politiques communes furent mises
en place, notamment dans les charbonnages, la sidérurgie
et l'agriculture.
Depuis lors, la CEE s'est élargie et compte désormais
(2000) quinze pays membres puisque 9 pays l'ont rejointe : Angleterre,
Irlande, Espagne, Portugal, Autriche, Grèce, Suède
et Danemark.
À la CEE a succédé l'Union européenne
depuis 1992.
Un élargissement vers les pays d'Europe de l'est est programmé.
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COMPENSATION
La monnaie centrale fait l'objet de transactions entre les banques
commerciales, elle leur permet d'effectuer les paiements interbancaires
sous l'égide de la banque centrale puisque toutes les banques
commerciale possèdent un compte ouvert auprès de
l'Institut d'émission sur lequel figurent des sommes en
monnaie centrale.
Le système bancaire hiérarchisé a besoin
d'une procédure pour que les banques échangent les
dettes et les créances réciproques qu'elles possèdent
les unes sur les autres. Il s'agit de la COMPENSATION. Pour régler
tous ses soldes interbancaires, il se tient, chaque jour une séance
de compensation dans les locaux de la Banque de France de chaque
département, séance au cours de laquelle toutes
les banques de la place s'échangent leurs créances
et leurs dettes en monnaie secondaire (ou monnaie de banque).
Certaines banques sont créditrices et elles ne peuvent
pas accepter en règlement une monnaie d'une autre banque,
elles désirent de la monnaie centrale. Les banques débitrices
paieront donc avec de la monnaie banque de France. Pour faciliter
ces opérations, les différentes banques possèdent
un compte ouvert auprès de l'institut d'émission
qui s'analyse comme un compte de dépôt spécifique
tenu par la banque des banques au nom des banques de second rang.
Pour leurs règlements interbancaires, les banques utilisent
ainsi un chéquier banque de France.
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COMPÉTITIVITÉ
Capacité d'une économie ou d'une entreprise à
faire face à la concurrence tant nationale qu'étrangère,
à défendre ses parts de marché, voire à
en gagner.
On distingue deux formes de compétitivité :
Compétitivité prix : c'est l'atout dont dispose
une entreprise qui est capable de produire à moindres coûts
et de proposer des produits moins chers que ses concurrents.
Compétitivité structurelle ou hors-prix : elle tient
aux différences de qualité, de performance, de présentation,
d'innovation.
Dans le second cas, on dira que l'entreprise est en position de
concurrence monopolistique, c'est-à-dire qu'elle détient
un avantage sur son produit par rapport aux autres.
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COMPTABILITÉ NATIONALE
C'est une représentation simplifiée de l'ensemble
des informations relatives à l'économie d'une nation.
Elle date de l'après guerre, des années 50. Depuis
1976, on parle du système élargi de la comptabilité
nationale. Elle a trois fonctions :
Synthèse du passé, c'est-à-dire comptabiliser
les échanges pour mieux comprendre le passé.
Réflexion sur l'avenir, c'est-à-dire faire des prévisions
économiques (prévisions à court terme ou
à long terme, planification).
Comparaison dans le temps et dans l'espace.
En comptabilité nationale, dans les comptes économiques
intégrés..., il y a des comptes qui s'enchaînent
et qui reflètent les opérations successives de production,
de répartition et de dépense.
Il s'agit du compte de Production, du compte d'Exploitation, du
compte d'affectation du revenu primaire, du compte d'affectation
du revenu secondaire, ...
Ces divers éléments sont calculés pour chaque
secteur institutionnel.
La comptabilité nationale dégager, ainsi, les secteurs
institutionnels qui ont une capacité de financement et
ceux qui ont au contraire un besoin de financement.
Voir mon cours sur la comptabilité nationale en système
européen de comptes 1995.
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COMPTE À VUE
C'est le résultat d'un contrat qui lie le titulaire du
compte (personne physique, pour les personnes morale on parle
d'un compte courant) à un banquier. Le titulaire du compte
effectue des dépôts et demande, par divers moyens
(chèques, cartes, virements), à la banque d'effectuer
leurs ordres de paiement… à vue c'est-à-dire
dès qu'elle reçoit l'ordre. Le titulaire du compte
peut aussi retirer des espèces auprès de sa banque
au guichet ou par l'intermédiaire d'un distributeur automatique.
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COMPTE COURANT
Identique aux comptes à vue, il est réservé
aux entreprises. Il permet d'effectuer toutes les opérations
bancaires dont l'entreprise a besoin pour son activité:
dépôts, paiements, escompte, crédits, change,
couverture, découvert, avances...
Les sommes figurant sur le compte sont disponibles à vue,
la banque doit exécuter les ordres du client (sous réserve
de provision suffisante), elle met à la disposition des
entreprises les moyens de paiement nécessaires.
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COMPTE D'ÉPARGNE
Compte bancaire où le client d'une banque client place
son épargne, en échange d'une rémunération.
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COMPTE DE RÉSULTAT
Document comptable qui enregistre l'ensemble des charges et des
produits d'une entreprise au cours de l'exercice.
Il met en évidence le résultat, un bénéfice
ou une perte (= total des produits - total des pertes).
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CONCENTRATION
Processus au cours duquel le nombre d'entreprises d'une branche
diminue alors que la production est réalisée par
un nombre de plus en plus réduit d'entreprises, celles-ci
devenant de plus en plus grandes. On distingue :
la concentration verticale : regroupement d'entreprise à
différents stades du processus d'élaboration d'un
produit.
la concentration horizontale : regroupement d'entreprise à
un même stade du processus d'élaboration d'un produit.
le conglomérat ou concentration conglomérale : regroupement
d'entreprises sans lien technique direct entre elles.
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CONCURRENCE
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CONCURRENCE IMPARFAITE
Structure de marché qui ne remplit pas les conditions de
la concurrence pure et parfaite.
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CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE
Structure de marché comprenant à la fois des éléments
de concurrence (grand nombre de vendeurs de produits similaires
face à une multitude d'acheteurs) et des éléments
de monopole (différenciation du produit). La différenciation
des produits confère une diminution de la substituabilité
des produits entre eux et contrecarre une des 5 hypothèses
de la CPP, celle d'homogénéité des produits.
Un produit pour lequel la différenciation est réussie
arrive à s'abstraire de la concurrence et le prix peut
alors être fixé par l'entreprise (price maker) et
non par le marché (price taker).
On doit cette appellation à Madame Joan ROBINSON et à
Edward CHAMBERLIN.
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CONCURRENCE PURE ET PARFAITE (CPP)
Modèle théorique qui a un caractère normatif
et qui s'applique au marché. Pour les néoclassiques,
c'est un "idéal à atteindre". Formalisée
par Léon WALRAS, elle repose sur cinq critères :
Atomicité : un grand nombre d'offreurs et de demandeurs
de petite taille par rapport au marché.
Homogénéité : les produits sont identiques
et substituables.
Fluidité du marché : liberté d'entrée
et de sortie sur le marché ; il n'y a donc pas de contraintes
institutionnelles.
Transparence du marché : l'information ne peut pas être
source de pouvoir sur le marché.
Mobilité des facteurs de production : les agents économiques
disposent du travail et du capital
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CONFIANCE
Pour Kenneth ARROW, il s'agit d'une "institution invisible".
Elle est indispensable au fonctionnement des marchés dans
toute économie d'échange.
Pour Joseph STIGLITZ ("Quand le capitalisme perd la tête",
2004, Fayard, page 83) : "Au fil des ans, je me suis convaincu
que l'argument de la confiance est le dernier refuge de ceux qui
n'en ont pas d'autre."
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CONTRA-CYCLIQUE
Une politique est dite contra-cyclique quand elle a pour objectif
de contrecarrer l'évolution de la conjoncture, elle veut
avoir des effets qui empêchent la dégradation de
l'activité économique. Par exemple, une politique
de baisse des taux d'intérêt de la BCN (ou une augmentation
des dépenses publiques) quand la croissance économique
est faible et éloignée de son potentiel.
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CONSEIL DES MARCHÉS FINANCIERS (CMF)
Il a été remplacé par l'AMF (autorité
des marchés financiers). Le Conseil des marchés
financiers confèrait à "l'entreprise de marché"
(Euronext Paris SA) le pouvoir de prendre toute décision
à caractère général ou individuel
utile au bon fonctionnement de son marché.
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CONSOB : Commissione nazionale per le societa e la borsa
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CONSOMMATION
Opération économique consistant en l'utilisation
de biens et services pour la satisfaction directe des besoins
humains, individuels ou collectifs. On parle souvent de destruction
de biens ou de services.
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CONSOMMATION COLLECTIVE
Consommation qui porte sur des services collectifs rendus à
titre gratuit ou semi-gratuit par les administrations publiques
(APU) et les institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM). Ces services collectifs sont produits pour satisfaire
les besoins d'une collectivisé d'individus, on y trouve
le réseau routier, la justice, l'enseignement public, l'éclairage
public...
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CONSOMMATION DE MASSE
Cette expression a été utilisée pour caractériser
la période qui commence dans les années 1960. Il
s'agissait d'une phase de développement de notre société
caractérisée par une large diffusion des biens durables
des ménages.
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CONSOMMATION EFFECTIVE DES MÉNAGES
Ensemble des achats de biens et services que les ménages
utilisent (dans un laps de temps donné), quelle que soit
la manière dont ces achats sont financés.
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CONSOMMATION ÉLARGIE DES MÉNAGES
Somme de la consommation finale (nationale) des ménages
et de la partie individualisable de la consommation finale des
administrations publiques et privées (déduction
faite des paiements partiels effectués par les ménages
pour la fourniture de ces services).
Se mesure en comptabilité nationale dans le tableau économique
d'ensemble.
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CONSOMMATION ÉTHIQUE (ou citoyenne)
Caractérise des comportements d'achat pour lequel le comblement
d'un besoin s'accompagne d'une démarche volontaire qui
consiste à privilégier les biens et les services
respectueux de l'environnement, des conditions humaines de travail,
voire d'une juste rémunération des producteurs.
Prendre l'exemple d'Artisans du Monde ou des produits vendus sous
le label Havelaard (le café par exemple).
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CONSOMMATION FINALE DES ADMINISTRATIONS
Valeur des services non marchands produits par les administrations
publiques et privées, déduction faite des paiements
partiels effectués par les ménages pour la fourniture
de ces services.
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CONSOMMATION FINALE DES MÉNAGES
" Elle représente la valeur des biens et des services,
marchands et non marchands, utilisés pour la satisfaction
directe des besoins humains, individuels " (Insee).
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CONSOMMATION FINALE
Valeur des biens et des services marchands et non marchands utilisés
pour la satisfaction directe des besoins humains individuels.
En comptabilité nationale, on distingue la consommation
effective des ménages, des administrations publiques et
des ISBLSM, la formation brute de capital (FBCF plus les variations
de stock).
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CONSOMMATION INDIVIDUELLE
Consommation privée qui correspond à l'ensemble
des biens et des services achetés individuellement par
les ménages pour satisfaire des besoins économiques.
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CONSOMMATION INTERMÉDIAIRE
Consommation, par des entreprises productives, de biens et de
services nécessaires à leur production. Ces biens
et ces services sont soit détruits au cours du processus
de production, soit incorporés aux produits finis. Ce sont
en général des matières premières.
Exemples : bois, matériel plastique, peinture, énergie,
téléphone.
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CONSOMMATION MARCHANDE
Utilisation d'un bien ou d'un service acheté sur un marché
ou susceptible de l'être.
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CONSOMMATION MATÉRIELLE ou CONSOMMATION IMMATÉRIELLE
Une consommation matérielle est la consommation d'un bien
alors qu'une consommation immatérielle correspond à
la consommation d'un service.
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CONSOMMATION NON MARCHANDE
Utilisation d'un bien ou d'un service qui ne s'échange
pas sur un marché et dont le prix est inférieur
au coût de production, voire nul.
Cette consommation est financée partiellement ou totalement
par les prélèvements obligatoires opérées
par les administrations publiques.
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"CONSOMMATION PERMANENTE"
Milton Friedman assimile en pratique la consommation effective
à la consommation permanente. Il considère que seuls
la consommation et le revenu permanent sont en relation stable
:
C = kYP où k est la propension à consommer le revenu
permanent.
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CONSOMMATION SOCIALISÉE
Ensemble des consommations des ménages prises en charge
par la collectivité. Elle est égale à la
consommation finale individualisée des administrations
plus le montant des transferts (ou prestations) en nature.
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CONSOMMATIONS COLLECTIVES
Besoins d'une collectivité de personnes assurés
par la fourniture d'un service collectif gratuit ou dont le prix
de vente est inférieur à la moitié du coût
de revient.
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CONSUMÉRISME : Organisation des consommateurs dans le cadre
d'associations qui ont pour objectif de défendre leurs
intérêts.
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CONTRAT DE TRAVAIL
Contrat passé entre un salarié et un employeur,
l'un fournit sa force de travail, l'autre versant, en contrepartie,
un salaire.
Un lien de subordination caractérise ce contrat.
————————————
CONTRE-CULTURE : Ensemble des valeurs, normes, comportements propres
à un groupe au sein d'une société dont il
s'oppose à la culture.
————————————
CONTREPARTIES DE LA MASSE MONÉTAIRE (M3)
Sources potentielles de la création (ou de la destruction)
monétaire d'origines externe et interne. Les principales
contreparties sont l'extérieur (créances nettes
sur l'extérieur) et le crédit interne (créances
sur l'État et créances sur l'économie).
————————————
CONTRIBUTION SOCIALE GÉNÉRALISÉE (CSG)
La contribution sociale généralisée a été
instituée par la loi de finances pour 1991 au taux de 1,1
% sur l'ensemble des revenus d'activité et sur les revenus
de remplacement perçus à compter du 1er juillet
1991, sur les revenus du patrimoine et les produits de placement.
Le taux de la CSG a été porté à 2,4
% à compter du 1er juillet 1993. Enfin, une deuxième
tranche, déductible des revenus a été créée
par le gouvernement Juppé au taux 5,1 %.
1.- Les règles relatives aux salaires et revenus de remplacement
a.- L'assiette de la CSG
La contribution sociale généralisée est
assise sur le montant brut des traitements, indemnités,
salaires et leurs accessoires, y compris les avantages en nature,
allocations de chômage supérieures au SMIC, sur les
pensions de retraite et d'invalidité, les indemnités
journalières d'assurance-maladie sauf maladies longues
et coûteuses.
Sur le montant brut des traitements, indemnités, émoluments,
salaires, des revenus tirés de l'activité d'artistes-auteurs
et des allocations de chômage, il est opéré
une réduction représentative de frais professionnels
forfaitairement fixée à 5 % de ce montant. En contrepartie
les abattements spécifiques à certaines professions
ne s'appliquent pas.
Par ailleurs, sont soumises à la CSG les sommes versées
au titre de l'intéressement, de la participation et des
plans d'épargne d'entreprise.
b.- Quelques exonérations sont prévues
Pour les personnes non imposables, les allocations de chômage
et de préretraite, les pensions de retraite et d'invalidité
sont exonérées.
Sont exonérés d'office : les avantages de vieillesse
ou d'invalidité non contributifs soumis à condition
de ressources, les prestations familiales et d'aide ou assistance
sociale, l'allocation-logement et l'APL, les indemnités
journalières de maternité, les salaires des apprentis,
les indemnités des stagiaires de la formation professionnelle
qui ne paient pas de cotisations sociales.
c- Obligations des employeurs
Les employeurs doivent retenir le montant de la CSG lors de chaque
paie sur les salaires versés et le transmettre à
l'URSSAF en même temps que les autres cotisations de sécurité
sociale. Cette retenue doit figurer sur les bulletins de paie.
2.- Les règles relatives aux revenus d'activité
des non-salariés
Sont soumis à la CSG :
les revenus professionnels des employeurs et des travailleurs
indépendants, les BNC et les BIC. La contribution est,
à titre provisionnel, assise sur le revenu de l'avant-dernière
année précédant celle au titre de laquelle
elle est due (en 1994, l'assiette sera composée des revenus
de 1993), revalorisé du pourcentage de hausse des prix.
les revenus professionnels non salariaux agricoles. Les revenus
pris en compte sont constitués par la moyenne des revenus
se rapportant aux trois années antérieures à
l'année précédant celle au titre de laquelle
elle est due.
3.- Les règles relatives aux revenus du patrimoine et aux
produits de placement
La contribution sociale généralisée est
prélevée sur :
les revenus du patrimoine (pour 1994, ceux de l'année
1993), c'est-à-dire les revenus fonciers, les rentes viagères,
les revenus de capitaux mobiliers, les plus-values de cession,
et tous les autres revenus qui n'ont pas été assujettis
à la contribution au titre d'une activité professionnelle.
les produits de placement soumis à prélèvement
libératoire des personnes physiques fiscalement domiciliées
en France.
Sont toutefois exonérés les revenus de l'épargne
populaire : livret A, livret bleu (CM), CODEVI, PEP (après
huit ans)...
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CONTRÔLE DES CHANGES
Consiste, pour un gouvernement, à interdire la sortie des
capitaux du pays sans autorisation administrative, en vue de défendre
la valeur de la monnaie.
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CONTRÔLE DES PRIX
Le contrôle des prix est une mesure administrative qui interdît
aux producteurs et aux distributeurs de modifier leurs prix librement.
NB : En France, cette pratique a été officiellement
abandonnée en 1978 (gouvernement Barre). Mais elle a continué
à être ponctuellement utilisé sous la forme
de blocages de prix partiels, mesures concentrés sur quelques
secteurs d'activité et d'une durée de trois à
six mois. C'est l'ordonnance Balladur de 1986 qui a définitivement
libéré tous les prix (sauf exceptions). Depuis lors,
la liberté des prix est la règle.
Pour les économistes, cette mesure n'est utile qu'en cas
d'inflation auto-alimentée elle peut alors servir à
casser les anticipations d'inflation des agents économiques.
En revanche, elle ne s'attaque pas aux causes de la hausse des
prix, et n'empêche en aucun cas producteurs et distributeurs
de rattraper le temps perdu dès le retour à la liberté
des prix. Pour cette raison, la France a fait le choix de la "
désinflation compétitive " à partir
de 1984. Grâce à la désindexation des salaires
sur les prix (souci de maîtriser les coûts de production
des entreprises), grâce à une politique du franc
fort et par la surveillance de l'équilibre budgétaire,
la France a obtenu alors une inflation durablement inférieure
à celle de ses voisins. Notre pays a donc réussi
à rendre les produits fabriqués sur le sol national
plus attractifs.
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CONVENTION COLLECTIVE
Accord passé entre un employeur et un ou plusieurs syndicats
représentatifs de salariés, relatif aux conditions
de travail (conditions d'embauche, de rémunération,
horaires, classification des emplois...).
Cet accord, qui ne doit apporter que des améliorations
par rapport à la loi, s'applique à tous les salariés,
syndiqués ou non. Cet accord pour être valide doit
être signé par au moins un syndicat représentatif,
qu'il soit majoritaire ou non.
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CONVERTIBILITÉ
Possibilité d'échanger librement une monnaie contre
d'autres monnaies.
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CONTRAINTES DE PERFORMANCES (Commerce international). TRIMs en
américain
Il s'agissait des contraintes que l'investisseur étranger
devait s'engager à respecter lorsqu'il investissait dans
un pays étranger. On y trouvait notamment :
compensation partielle ou totale des importations des filiales
par des exportations (quelque fois en nature);
accroissement progressif de la valeur ajoutée locale par
des mesures d'intégration, ce qui revenait à obliger
les filiales des FMN à acheter aux entreprises locales
(matières premières, produits semi-finis, produits
finis, services) dans un but de favoriser le développement
du pays d'accueil ;
programmes de transfert de technologie et de formation de la main
d'œuvre locale.
Combattues par le GATT, puis par l'OMC. Elles justifiaient, aux
yeux de l'OCDE, l'accord multilatéral sur l'investissement
(AMI) abandonné en 1998, mais intégré peu
à peu dans les traités bilatéraux et par
les modifications des législations sur l'investissement.
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COOKIE
Logiciel mouchard qui informe les sites marchands des pages visitées
et/ou de la durée de connexion des internautes.
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CORRUPTION
La mondialisation accroît les risques liés à
la criminalité internationale. Avec les progrès
de la technologie informatique, les capacités d'action
des organisations criminelles se renforcent et prennent la forme
de "réseaux" présents dans toute activité
susceptible de rapporter de l'argent.
En l'an 2000, le blanchiment d'argent représenterait 1
000 milliards d'euros dans le monde, dont 300 milliards à
500 milliards proviennent du narcotrafic. L'espionnage industriel
représente un coût de 300 milliards de dollars par
an pour les seules compagnies américaines. En outre, quelque
700 000 femmes et enfants font l'objet de traites d'un pays à
l'autre.
Le 15 décembre 2000, 124 pays, sous l'égide de
l'ONU, se sont engagés :
Incriminer la participation à un groupe criminel organisé,
le blanchiment d'argent, la corruption et l'entrave au bon fonctionnement
de la justice.
Prendre des mesures pour établir la responsabilité
des entreprises lorsqu'elles sont impliquées dans des activités
relevant de la criminalité organisée.
Prendre des "mesures énergiques" contre le blanchiment
de l'argent et le produit du crime.
Hâter l'extradition et en élargir les conditions
d'application.
Assurer la protection des témoins contre les organisations
criminelles.
Resserrer les liens de coopération en vue de rechercher
et de poursuivre les suspects.
Mettre les ressources à la disposition des pays qui auraient
besoin qu'on les aide à lutter contre la criminalité
transnationale organisée.
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COTATION
Terme boursier. La cotation résulte d'une confrontation
des ordres de vente et d'achat pour arriver à un cours
d'équilibre.
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COTISATIONS SOCIALES
Prélèvements obligatoires assis sur les salaires,
payées par les salariés (cotisations sociales salariales)
et par les employeurs (cotisations patronales) aux organismes
de protection sociale, en vue de financer un ou plusieurs risques
couverts par ces organismes : la maladie, le chômage, la
vieillesse et de participer aux charges familiales.
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COUPON
Intérêt versé au souscripteur d'une obligation.
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COURBE D'INDIFFÉRENCE
Notion que l'on doit à Vilfredo PARETO et à Francis
EDGEWORTH.
Elle représente les différentes combinaisons de
produits qui procurent au consommateur la même utilité
totale, le même niveau de satisfaction globale. Pour choisir
parmi ces diverses combinaisons, l'individu doit intégrer
sa contrainte de budget, c'est-à-dire toutes les combinaisons
de produits que son budget lui permet d'acquérir. C'est
au point de tangence entre la courbe d'indifférence et
la droite budgétaire qu'il trouvera la combinaison optimale.
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COURBE DE BEVERIDGE
Elle met en relation inverse le taux de chômage et le taux
d'emplois vacants.
Cette relation observée entre offres et demandes d'emplois
s'est détériorée en Europe, et pas aux États-Unis.
Pourquoi, depuis les années 70, le taux de chômage
s'est-il accru de dix points en France comme en Europe, alors
qu'il est revenu aux États-Unis à sa (faible) valeur
initiale ? Pour répondre à cette question, H. Sneessens
(1995) se focalise sur la France et distingue les travailleurs
en emploi (insiders), qui sont bien protégés, des
travailleurs au chômage (outsiders), qui le sont beaucoup
moins : les chômeurs de longue durée sont de moins
en moins employables et souffrent d'un effet d'éviction
au bénéfice des qualifiés. En outre, à
cause du contenu croissant de technologie dans les emplois moins
qualifiés, du déclin relatif du secteur industriel,
et de la mondialisation de l'économie, le nombre de chômeurs
moins qualifiés s'accroît.
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COURBE DE LAFFER
Au-delà d'un certain taux d'imposition, les recettes de
l'organisme qui lève l'impôt diminuent. Cette courbe
prendrait la forme d'une cloche avec le taux d'imposition en abscisse
et le rendement de l'impôt en ordonnée.
Voir mon cours sur le libéralisme.
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COURBE EN J
Les effets d'une dévaluation ne produisent pas instantanément
tous leurs effets. Dans un premier temps la hausse du prix des
importations a peu d'effet sur leur volume, il s'en suit une augmentation
de la valeur des M°. Dans le même temps, les exportateurs,
lors d'une dévaluation, ne répercutent pas l'intégralité
de la perte de valeur de la monnaie nationale dans leurs prix,
ils préfèrent, souvent, en tout ou partie, reconstituer
leurs marges bénéficiaires. Mais, au fur et à
mesure que les agents prennent compte, ici, de l'augmentation
du prix des importations, et là-bas, de la diminution du
prix des exportations. Ils modifient alors leurs comportements
et les effets théoriques de dévaluation peuvent
alors jouer. Les économistes appellent cela la courbe en
J.
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COURS FORCÉ D'UNE MONNAIE
Le cours forcé d'une monnaie résulte d’une
décision de l’État dispensant l’institut
d’Émission de rembourser les billets en or. Ainsi,
la banque centrale peut déconnecter la masse monétaire
du stock d'or qu'elle détient ; elle retrouve davantage
de liberté dans la conduite de sa politique monétaire.
C’est l’inverse de la convertibilité interne.
C’est, aujourd’hui, la règle pour la totalité
des monnaies.
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COURS LÉGAL D'UNE MONNAIE
Le cours légal d'une monnaie lui confère la propriété
d’obliger les particuliers de l’accepter comme moyen
de paiement.
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COÛT, ASSURANCE ET FRET (CAF)
Condition internationale de vente signifiant que le vendeur doit,
outre le paiement des frais et du fret, souscrire une assurance
maritime au profit de l'acheteur.
Note : le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise
ainsi que le risque de frais supplémentaires entraînés
par des événements intervenant après que
la marchandise aura été livrée à bord
du bateau sont transférés du vendeur à l'acheteur
quand la marchandise passe le bastingage au port d'embarquement.
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COÛT D'OPPORTUNITÉ
Toutes les décisions ont un coût d'opportunité
parce que tout choix dans un monde de rareté signifie l'abandon
d'une autre opportunité.
Le coût d'opportunité représente la valeur
du bien ou du service auquel il faut renoncer pour se procurer
tel bien ou service. (Friedrich von WIESER)
"Les coûts économiques incluent donc, outre
les frais monétaires explicites, des coûts d'opportunité
entraînés par les possibilités d'utilisation
alternative des ressources." Samuelson et Nordhaus, op.cit.
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COÛT DE TRANSACTION
Les coûts de transaction doivent être pris en compte
car ils ne sont pas intrinsèquement des coûts de
production. On peut définir les coûts de transaction
comme l'ensemble des difficultés de transaction liées
à un cadre relationnel donné. O. E. WILLIAMSON utilise
la métaphore suivante : " les coûts de transaction
sont les frottements de la transaction ". Il convient de
distinguer les coûts ex ante, lors de la phase d'élaboration
des contrats (coûts de mise en place du contrat, recherche
du partenaire, négociations, définition des termes
du contrat, etc.), et les coûts ex post lors de la phase
d'exécution (surveillance, réparation des défaillances…).
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COÛT DE PRODUCTION
Ensemble des coûts supportés par une entreprise pour
créer et distribuer un bien ou un service. Exemples : achat
de matières premières, salaires, location de machines,
dépenses de communication et de publicité, charges
diverses.
Ce coût peut être global ou unitaire, moyen ou marginal.
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COÛT MARGINAL
C'est la variation du coût engendré par la production
d'une unité supplémentaire de production, le coût
de la dernière unité produite.
Le coût marginal du travail représente la variation
du coût total lorsqu'une entreprise embauche un salarié
supplémentaire.
Le coût marginal du capital représente la variation
du coût total lorsqu'une entreprise utilise une unité
supplémentaire de capital.
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COÛT MOYEN ou coût unitaire
Coût pour une unité produite.
Coût moyen = coût total / quantité.
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COÛT SALARIAL
Coût de l'emploi d'un salarié pour une entreprise
qui s'obtient par la somme du salaire brut et des charges patronales.
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COÛT FIXE
Coût de production indépendant des quantités
produites. Exemple : achat ou location de machine.
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COÛT TOTAL = coût fixe + coût variable
COÛT VARIABLE : Coût de production dépendant
des quantités produites. Exemple : matières premières.
CPAM : Caisse primaire d'assurance maladie
CPI : Consumer price index
CPM : Conseil de la politique monétaire
CRBF : Comité de la réglementation bancaire et
financière
CRDS : Contribution au remboursement de la dette sociale
CRE : Commission de régulation de l'électricité
CRE : Contrat de retour à l'emploi
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CRÉANCE
Droit en vertu duquel une personne appelée "créancier"
peut exiger une somme d'argent à une autre personne appelée
"débiteur". Celui-ci a une obligation de rembourser
le créancier.
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CRÉATION DE MONNAIE
Opération réalisée par les banques de second
rang et par le Trésor, et consistant à créer
des moyens de paiement supplémentaires, notamment par l'intermédiaire
des crédits accordés aux clients. Ce pouvoir d'accorder
des crédits à des tiers et de les transformer en
moyens de paiement est détenu, en exclusivité, par
les institutions financières et monétaires (IFM).
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CRÉATION DE VALEUR
Il y a deux notions de création de valeur. La première
mesure la performance de l'entreprise, on parle de valeur ajoutée
économique (economic value added). C'est la différence
entre le résultat d'exploitation après impôts
et le coût des capitaux employés (les fonds propres
plus les dettes)
La deuxième notion indique la création de valeur
boursière (market value added). Selon la COB, c'est la
différence entre la capitalisation boursière et
les capitaux propres augmentés des dettes financières
et, le cas échéant, des provisions pour risques
et charges.
Sur une courte période, une entreprise peut créer
de la valeur boursière mais pas de la valeur économique,
comme on l'a vu sur les entreprises internet en 2001. Mais sur
longue période, EVA et MVA se rejoignent généralement.
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CRÉATION DE VALEUR POUR L'ACTIONNAIRE
Pour qu'un investissement soit intéressant aux yeux des
actionnaires, il faut que la rentabilité des capitaux employés
par la société soit supérieure au coût
moyen pondéré de ses ressources (capitaux propres
et dette). Il y a alors création de valeur.
Lorsqu'elle est inférieure, il y a destruction de valeur.
Bien compris, l'objectif de création de valeur pour l'actionnaire
n'est pas poursuivi au détriment de stratégies à
long terme.
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CREDEN : Centre de recherche en économie et droit de l'énergie
CREDES : Centre de recherche, d'étude et de documentation
en économie de la santé
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CRÉDIT
Opération par laquelle un agent économique (en général
une banque ou un organisme financier) prête à un
autre agent économique une somme d'argent qui est à
rembourser en un temps donné (échéance) et
moyennant le paiement d'un intérêt.
Opération au cours de laquelle de la monnaie ou des biens
sont remis immédiatement contre l'engagement d'un remboursement
ou d'un paiement à effectuer à une date déterminée.
Crédit à court terme : en général,
il s'agit d'un crédit dont la durée est inférieure
à 2 ans.
Crédit à moyen terme : crédit dont la durée
est comprise entre 2 ans et 7 ans.
Crédit à long terme : crédit dont la durée
est supérieure à 7 ans.
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CREDOC : Centre de recherche pour l'étude et l'observation
des conditions de vie
CREF : Complément de retraite de la fonction publique
CRI : Centrale des règlements interbancaires
CRIMINALITÉ : Transgression des normes juridiques qui
porte atteinte à la personnalité.
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CRISE
Du grec Krisis, le mot "crise" est d'origine médicale
et signifie, pour les médecins de la tradition hippocratique,
le moment paroxystique d'une maladie, l'accès aigu ou critique
après lequel le cours de la maladie sera différent.
C'est donc un moment de discontinuité dans un processus.
La crise de l'adolescent est ainsi un moment de révolte
ou de refus que l'adolescent manifeste contre un ordre établi
qui, tout ensemble, l'entrave et l'aide à se structurer.
La culture suscite la crise par la remise en cause permanente
d'une tradition que l'on critique. Mais la réflexion et
la contestation sont l'essence même de la culture. La culture
sera en crise lorsque sa perception fait problème, quand
on ne parvient plus ni à la définir, ni à
la transmettre.
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CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Au sens courant du terme, la croissance désigne la variation
du produit intérieur brut (PIB), c'est-à-dire de
la quantité de richesses produite par un pays au cours
d'une période de temps (trimestre, semestre ou année).
En ce sens, croissance ne veut pas forcément dire amélioration
du bien-être, par exemple, la croissance peut s'accompagner
d'un creusement des inégalités. Croissance ne signifie
pas nécessairement économie saine, par exemple,
une augmentation de la croissance peut s'accompagner par davantge
d'inflation ou par un déficit du commerce extérieur.
Aussi parle-t-on de "croissance équilibrée"
lorsqu'elle satisfait aux conditions du "carré magique"
de Kaldor : création d'emplois, faible niveau d'inflation,
budget et balance commerciale équilibrées.
Pour Joseph SCHUMPETER, c'est un processus de destruction créatrice
"qui révolutionne incessamment de l'intérieur
la situation économique en détruisant continuellement
ses éléments vieillis et en créant continuellement
des éléments neufs."
Pour François PERROUX, elle est l'augmentation poursuivie
en longue période des quantités significatives et
dont la poursuite implique fondamentalement des modifications
des structures économiques : "la croissance est définie
par l'accroissement durable d'une unité économique
simple ou complexe, réalisé dans les changements
de structure et éventuellement des systèmes, et
accompagné de progrès économiques variables".
Ce concept lie indissolublement accroissement de dimension et
changement de structures ; il exclut l'assimilation de la croissance
au progrès. IL englobe quatre groupes de phénomènes
:
A accroissement de dimension repérable par des indicateurs
de dimension, en particulier le Produit Intérieur Brut.
Changement de structures objectives repérables par certains
indicateurs de coefficients structuraux comme profit/produit total
; produit total/capital total, etc.
Changements de systèmes : complexes cohérents ou
ensembles d'institutions qui en leurs rapports réciproques
conditionnent l'accomplissement des fonctions économiques
fondamentales.
Progrès, c'est-à-dire les avancées d'une
économie vers un but considéré comme souhaitable.
Ces progrès sont repérés par des indicateurs
de quantités moyennes (par exemple, le revenu réel
moyen), des indicateurs de structures, des groupements de plusieurs
indicateurs simples.
Indicateurs : Produit Intérieur Brut, Produit National
Brut, population, indicateurs macro-économiques (taux de
chômage, inflation, commerce extérieur), PPA (Parité
du Pouvoir d'Achat).
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CROISSANCE SOUTENABLE (ou développement durable)
Pour Robert SOLOW, c'est "l'obligation de nous conduire de
façon à laisser aux générations futures
la possibilité ou l'opportunité d'atteindre le même
niveau de bien-être que nous".
Le point de départ du développement durable est
la (sur)utilisation des ressources naturelles non réutilisables
et les conséquences sur la biosphère. Mais la croissance
soutenable, dont l'acte premier fut le rapport MEADOWS pour le
Club de Rome en 1970, va plus loin que les aspects environnementaux
; elle pose le problème de la régulation intertemporelle
et intergénérationnelle. Elle pose donc un problème
plus global, celui des modes de gouvernement à l'échelle
planétaire, dans le même temps que de nombreux pays
espèrent accéder à la croissance économique
et à l'enrichissement.
La croissance durable est donc une question à laquelle
aucun économiste ne peut se dérober.
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CROISSANCE RICHE EN EMPLOIS
La croissance s'enrichit en emplois lorsqu'à taux de croissance
du PIB, les créations d'emplois deviennent plus nombreuses.
En France, en 2000, on estime qu'il faut un taux de croissance
de 1,5 % à 2 % pour stabiliser le taux de chômage.
Au-dessus de ce taux de croissance, le taux de chômage diminue.
Au-dessous de ce taux de croissance, le taux de chômage
augmente.
Cet enrichissement est passé par des mesures de flexibilisation
du travail (temps partiel, CDD, CTT, travail saisonnier) et par
des mesures visant à réduire le coût du travail
non qualifié.
Il faut noter qu'en parallèle, se sont développés
des catégories de travailleurs pauvres touchant un demi-smic
et des horaires éclatés favorisant la flexibilité
des horaires au détriment des plus démunis (cf insiders-outsiders).
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CSG : Contribution sociale généralisée
CSP-PCS : catégories socioprofessionnelles ou Professions
et catégories socioprofessionnelles
Outil de classement des individus à partir du métier,
du statut, de la qualification et de la position dans la hiérarchie,
et de l'activité économique de l'entreprise de rattachement.
La nomenclature en vigueur, depuis 1982, est celle des PCS; elle
a remplacé celle des CSP, créée en 1954,
dont le terme est cependant toujours employé.
CSU : Coûts salariaux unitaires
CTCI Rév. : Classification type pour le commerce international
(3ème version révisée)
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CULTURE
Ce terme présente plusieurs sens.
Au sens usuel, c'est un ensemble de connaissances acquises. C'est
une perception individuelle. Exemple : le savoir, l'instruction.
Sens collectif : Ensemble des normes et des valeurs qui caractérisent
une société.
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CURRENCY BOARD : Appellation américaine de la caisse d'émission
ou caisse monétaire.
CVA : Cash Value Added
CVS : Compte de versement spécial
CVS : Corrigé des variations saisonnières
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CYCLES ÉCONOMIQUES
Un cycle est composé par un ensemble d'années séparées
par des maximums (retournement et crise) et des minimums (retournement
et reprise).
Il convient de distinguer trois familles de cycles :
Les cycles mis en valeur par Kondratieff qui distingue trois
phases à l'intérieur d'un cycle long (50 à
60 ans) : une phase d'expansion (20 ans) ou phase A, une phase
de récession primaire, de plateau (10 ans) et une phase
de dépression (20 ans) ou phase B. L'indicateur principal
de retournement serait le niveau général des prix,
inflation et taux d'intérêt faible durant la phase
A, déflation et taux d'intérêt élevés
durant la phase B.
Kondratieff avait distingué trois cycles depuis 1790.
D'après François-Xavier Chevallier, nous aurions
terminé, avec la crise asiatique, le quatrième cycle
Kondratieff et nous serions entré dans un cinquième
cycle et nous connaîtrions la phase A de ce cycle.
Clément JUGLAR trouve, lui, que l'activité économique
est régie par des cycles d'affaires ou " cycles majeurs
" d'une durée de 10 ans. Ces cycles comportent quatre
phases : expansion, crise, dépression et reprise.
Quant à KITCHIN, il détermine des " cycles
mineurs " d'environ 42 mois qui sont liés aux mouvements
des stocks, lesquels amplifient les variations conjoncturelles.
Joseph SCHUMPETER combinera ces trois approches et considérera
qu'un cycle Kondratieff englobe six cycles Juglar et qu'un cycle
Juglar englobe 3 cycles Kitchin.
Les cycles Kondratieff sont le domaine de prédilection
des marxistes et des régulationnistes, les cycles majeurs
et mineurs des théories NC et keynésienne.
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Cycle de vie
Notion due aux travaux de Franco MODIGLIANI, lequel montra que
la consommation d'un individu dépend des ressources totales
calculées sur la vie entière. Cette hypothèse
permet aussi d'expliquer l'évolution du taux d'épargne:
au début de sa vie active, l'individu s'endette, puis épargne;
arrivé à l'âge de la retraite, il désépargne.
Elle complète la théorie du revenu permanent de
FRIEDMAN.
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