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E

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EAEC : East Asian Economic Caucus (ou Comité économique de l'Asie de l'Est)

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EBE (voir Excédent Brut d'Exploitation)

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EBITDA =EBE
Earnings before interest, taxes and depreciation allowances. (depreciation and amortization)
Bénéfices avant le versement des intérêts, des impôts et des amortissements.
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EBRD : European bank for reconstruction and development (BERD en français : Banque européenne de reconstruction et de développement).
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ECB : European central bank, www.ecb.int Banque centrale européenne (BCE)
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ÉCHÉANCE : Date à laquelle un paiement doit être effectué
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ÉCHELLE D'OXFORD
Échelle d'équivalence qui permet de passer du nombre de personnes d'un ménage au nombre d'unités de consommation (UC).
Le premier adulte compte pour 1 UC, les adultes suivants pour 0,7 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,5 UC.

L'Insee utilise une nouvelle échelle, le premier adulte compte pour une UC, les adultes suivants pour 0,5 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,3 UC.

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ÉCOFIN
C'est l'appellation qui est donnée au Conseil des ministres de l'économie des quinze pays de l'Union européenne. Ce Conseil des ministres coordonne les politiques économique et budgétaire et il est l'organe qui propose des orientations à la Commission.
Il constitue une source potentielle de conflit puisque 15 ministres y siègent alors que 12 pays seulement (2003) font partie de la zone euro. On peut imaginer qu'il y ait des conflits d'intérêt ou de doctrine.
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ÉCOLE DE L'OFFRE
Arthur LAFFER, GILDER et Robert MUNDELL
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ÉCOLE DE LA RÉGULATION
Cette école (d’origine française) désigne un courant de pensée qui a fait du concept de régulation une grille de lecture et d'interprétation de la réalité sociale. Cette école, bien que d'origine marxiste, échappe aux critiques que l'on a pu faire au marxisme, notamment le rôle dominant (et souvent exclusif) accordé aux phénomènes économiques dans la détermination de l'évolution sociale.
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ÉCOLE DES RELATIONS HUMAINES
Elton MAYO en est le représentant le plus connu. En conduisant des études (dans l'entreprise General Electric) sur les effets de l'amélioration des conditions de travail sur la productivité, il se rendit compte qu'une fois ces conditions revenues à l'état initial, l'augmentation de productivité constatée perdurait. Il en conclut que les relations de travail, les discussions entre les membres d'une même équipe, l'attention portée par les chercheurs sur les équipes expliquaient cette augmentation de la productivité.
En cela, elle se démarquait de l'OST qui prônait une rationalisation extrême de l'organisation du travail, en négligeant cette dimension "humaine".
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ÉCOLE DU "PUBLIC CHOICE" ou Analyse économique des décisions politiques
Cette école s’attaque à la notion (popularisée par Keynes) selon laquelle l’État serait toujours au service de l’intérêt général. Dès lors, confier de nombreuses missions variées à l’État n’est pas le bon moyen pour améliorer la situation économique. Il vaut mieux faire confiance à l’initiative privée et à la régulation par les marchés.

Les hommes politiques sont soumis à l’aléa de l’élection, ils vont donc chercher à adopter des mesures susceptibles de leur conserver des électeurs. Leur action est dictée par leur intérêt particulier et non par des considérations d’intérêt général.

L’activité politique est un marché sur lequel les hommes politiques offrent des programmes aux électeurs qui demandent des actions. Le prix sur ce marché serait représenté par le bulletin de vote. Une fois élus, les hommes politiques satisferaient leur électorat par le biais de la dépense publique supportée par la collectivité tout entière. Prenons un exemple, un élu local cherchera des subsides publics pour ériger sur son territoire électoral une réalisation dont, par ailleurs, il peut surestimer l’impact auprès des électeurs.

La bureaucratie n’est pas au service de l’intérêt général mais elle maximise une fonction d’utilité qui lui est propre : prestige et pouvoir mesurés, par exemple, par le nombre de subordonnés, mais cela peut être tout simplement d’assure sa pérennité, voire dans certains pays de recevoir des prébendes.

La théorie de la recherche de la rente (rent seeking) de BUCHANAN, TOLLISON et TULLOCK (1980) montre que les restrictions à la concurrence accordées par l’État sont destinées à satisfaire les groupes de pression qui acquièrent, par ce biais, une rente. Les moyens ne manquent pas : monopoles publics concédés, protectionnisme, barrières à l’entrée de certaines professions ou de certains métiers, octroi de marchés publics. Dès lors, les entreprises recherchent cette rente et développent le lobbying : dons aux partis politiques, pots-de-vin, cadeaux.

Pour Tullock, la recherche de la rente est un vol.

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ÉCONOMIE

Mot emprunté au latin œconomia " disposition, arrangement (d'une œuvre littéraire) ", du grec oikonomia, " administration d'une maison ". Il apparaît au XIVe siècle sous la forme yconomie.

Dans le domaine public. 1. À l'origine, art d'administrer les richesses de la Cité, de l'État.
2. Ensemble des activités humaines et des ressources concourant à la production et à la répartition des richesses. L'industrialisation d'un pays est le plus souvent à l'origine du développement de son économie. Économie agricole, commerciale, industrielle, organisation générale de ces activités. Économie capitaliste, socialiste, libérale, planifiée, dirigée. Économie mixte. Économie de marché. Économie fermée d'un État vivant en autarcie.
3. Économie politique, étude des faits relatifs à la production et à la répartition des richesses d'une nation. Un traité d'économie politique. Certains affirment que le père de l'économie politique n'est pas Adam Smith, mais Quesnay.

Paul SAMUELSON et William NORDHAUS ("ÉCONOMIE", 2000, publié chez Économica) :
" L'économie est l'étude de la façon dont les sociétés utilisent des ressources rares pour produire des biens ayant une valeur et les répartir entre les individus."

"L'économie produit de façon efficace quand elle ne peut accroître le bien-être économique sans dégrader le sort de quelqu'un d'autre."

"La fin ultime de l'économie est d'améliorer les conditions de vie quotidiennes des individus."

En 1850, pour William Stanley JEVONS, "L'économie, si elle veut être une vraie science, doit être une science mathématique."

A.— QU’EST-CE QUE L’ÉCONOMIE ?

Pour commencer notre tentative de définition de l’économie, nous empruntons à Jacques Généreux, (professeur à l’IEP de Paris, professeur affilié à l’ESCP-EAP) le texte suivant :.

" Quand le profane ou le débutant dans une discipline quelconque cherche à définir l’objet de cette dernière, son réflexe naturel consiste à dresser la liste des sujets dont elle s’occupe. Ainsi, l’économie étudierait, par exemple, la production, les échanges, la monnaie, le chômage, la richesse, l’inflation, etc. Les économistes eux-mêmes ont d’ailleurs commencé par définir leur travail par un domaine concret. D’Aristote (IVe siècle avant Jésus Christ à Adam Smith (1766), la plupart des économistes font de l’économie " une science de l’acquisition des richesses " pour les individus ou pour la nation. Le XIXe opposera la vision marxiste de l’économie comme " science de l’évolution historique des rapports de production entre les classes " à la vision libérale comme " théorie des choix individuels et de leur coordination par les marchés ".

Aujourd’hui cependant, tout le monde s’accorde, économistes et philosophes pour définir l’objet de l’analyse économique par un sujet ou une liste de sujets concrets. En effet, les phénomènes strictement économique n’existent pas. On ne peut extraire du réel une partie " économique " qui serait indépendante des parties " psychologique ", " politique " ou " sociale ". L’inflation, par exemple, met en jeu des mécanismes économiques, psychologiques et politiques, et intéresse donc tout autant l’économiste que le psychologue, le politologue ou le sociologue.

(AA : on notera les nombreuses interpénétrations et, de ce fait, la nécessité de l'interdisciplinarité.)

La spécificité d’une discipline ne peut donc pas être recherchée dans le domaine concret de son étude, mais dans la façon dont elle mène son étude. Le problème vient alors de ce que les économistes ne sont pas toujours d’accord sur leurs méthodes de raisonnement, si bien qu’il devient difficile de proposer une définition de l’économie acceptable par tous. Mais essayons tout de même une définition très simple :

" L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent les ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins. "

(AA : les sciences économiques étudient ce qui concourt à lutter contre la rareté.)

Cette définition met en avant deux aspects fondamentaux :


L’économie constitue une façon particulière de considérer les comportements humains : les individus ou les groupes d’individus agissent parce qu’ils ont des besoins à satisfaire et que cela ne va pas de soi dans un univers où les moyens disponibles sont limités.


L’analyse est à la fois microéconomique (étude des comportements individuels) et macroéconomique (étude des phénomènes de société).

Ainsi définie, l’économie n’est pas enfermée dans un domaine réservé. De même que les autres disciplines (sociologie et science politique, notamment) sont également concernées par les sujets qu’étudie l’économiste, l’économie peut aborder des phénomènes que le sens commun ne reconnaît pas comme économiques : la religion, la famille, la délinquance, la politique, etc. En effet, tous les comportements humains peuvent être examinés d’un point de vue économique, c’est-à-dire comme la mise en œuvre raisonnée de moyens par des individus qui cherchent à atteindre leurs objectifs.

La définition présentée ci-dessus permet en outre de comprendre le point de départ de la plupart des théories économiques. Face à un problème quelconque, l’économiste commence toujours par se demander :

Qui sont les décideurs — les individus ou groupes d’individus qui font les choix déterminants ?
Quels sont les objectifs des décideurs, quels sont leurs besoins ?
Quels sont les moyens disponibles et les contraintes (" les ressources rares ") ?
Quelle est la solution optimale, c’est-à-dire celle qui permet d’atteindre le maximum de satisfactions pour le minimum de ressources utilisées ?
Pour Jacques Généreux, 90 % des économistes dans 90 % des cas raisonnent ainsi.

B— QUELQUES DÉFINITIONS

Jean-Baptiste SAY, en 1803, définit l’ÉCONOMIE POLITIQUE comme une "Science qui enseigne comment se forment, se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés."

Bruno HILDEBRAND (1812-1878, école historique allemande) comme "La science du développement historique des nations." (1848).

Pour Paul SAMUELSON et William NORDHAUS dans leur livre "ÉCONOMIE 2000", publié chez Économica : " L'économie est l'étude de la façon dont les sociétés utilisent des ressources rares pour produire des biens ayant une valeur et les répartir entre les individus. "

" L'économie produit de façon efficace quand elle ne peut accroître le bien-être économique sans dégrader le sort de quelqu'un d'autre. "

"La fin ultime de l'économie est d'améliorer les conditions de vie quotidiennes des individus."

Henri BARTOLI (professeur émérite Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire de la pensée économique) rappelle aussi que " l’économie n’est pas la science de sujets isolés mais de rapports sociaux de production et d’échange de sorte que sa dimension ‘’politique’’ est fondamentale. " Autrement dit, c’est une " science du vivant ".

Aujourd’hui, on parle plutôt de science économique mais comme John Meynard KEYNES le montrera, si l’économie est une science, ce n’est pas une science formelle. La liste des qualités de l’économiste que dresse Keynes dans un article relatif à Alfred Marshall est la suivante : " L’économiste doit être mathématicien, historien, homme d’État, philosophe, à un certain degré. Il doit comprendre les symboles et s’exprimer avec des mots. Il doit saisir le particulier en termes généraux et atteindre l’abstrait et le concret dans le même envol de la pensée. Il doit étudier le présent à la lumière du passé pour les besoins de l’avenir. Aucun aspect de la nature de l’homme et de ses institutions ne doit échapper entièrement à son regard. Il doit être, dans le même mouvement, résolu et désintéressé ; aussi distant et incorruptible qu’un artiste, mais parfois aussi terre à terre qu’un politicien. "

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ÉCONOMIE DE MARCHÉ, ÉCONOMIE DIRIGÉE, ÉCONOMIE MIXTE

Paul SAMUELSON et William NORDHAUS ("ÉCONOMIE", 2000, publié chez Économica)

"Une économie de marché est une économie où les individus et les entreprises privées prennent la plupart des grandes décisions concernant la production et la consommation. C'est un système de prix, de marchés, de profits et de pertes, d'incitations et de rémunérations qui détermine quoi, comment et pour qui produire. Les entreprises produisent les marchandises qui procurent le profit le plus élevé (le quoi) à l'aide des technologies de production les moins coûteuses (le comment). La consommation est déterminée par les décisions des individus sur la façon de dépenser les salaires et les revenus de la propriété engendrés par leur travail et leurs propriétés (le pour quoi). Le cas extrême d'une économie de marché dans laquelle le gouvernement s'abstient de toute décision économique, est qualifiée d'économie de laissez-faire.

Par contre, une économie dirigée est une économie où l'État prend toutes les décisions importantes concernant la production et la distribution. Dans une économie dirigée, comme celle qui a fonctionné dans l'Union soviétique pendant la plus grande partie de ce siècle, l'État possède l'essentiel des moyens de production (terre et capital) ; il possède aussi et assure la direction des entreprises dans la plupart des secteurs ; il est l'employeur de la plupart des travailleurs et leur dit comment exécuter leurs tâches ; enfin il décide comment le produit de la société doit être réparti entre les différents biens et services. En résumé, dans une économie dirigée, l'État répond aux grandes questions économiques en s'appropriant les ressources et en faisant appliquer ses propres décisions.

Aucune société contemporaine n'entre totalement dans l'une ou l'autre de ces catégories polaires. Toutes les sociétés sont plutôt des économies mixtes, avec des éléments d'une économie de marché et des éléments d'une économie dirigée. Il n'y a même jamais eu d'économie de marché à 100 % (même si l'Angleterre du XIXè siècle s'en est approchée).

Aujourd'hui aux États-Unis, la plupart des décisions sont prises sur le marché. Mais l'État joue un rôle important en surveillant le fonctionnement du marché. Les pouvoirs publics adoptent des lois qui réglementent la vie économique, produisent des services éducatifs et des services de police, et contrôlent la pollution. La plupart des sociétés actuelles font fonctionner des économies mixtes."

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ÉCONOMIE D'ÉCHELLE

Lorsqu'une entreprise fait varier ses facteurs de production d'un même pourcentage, la production varie plus ou moins que proportionnellement. On appelle ce phénomène les économies d'échelle.
Quand la production croît dans la même proportion que les facteurs, on dit que les économies d'échelle sont constantes.
Quand la production croît dans une proportion supérieure à celle des facteurs, on dit que les économies d'échelle sont croissantes.
Quand la production croît dans une proportion moindre que celle des facteurs, on dit que les économies d'échelle sont décroissantes.

Au sens commun, une entreprise réalise des économies d'échelle lorsqu'elle augmente sa production et que le coût unitaire de son produit diminue.

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ÉCONOMIE PLANIFIÉE
Il s'agit d'une économie dans laquelle l'État détermine les objectifs de toutes les unités économiques et répartit entre elles les moyens de production. Il s'agit d'une régulation a priori qui s'oppose à la régulation ex-post obtenus par les mécanismes du marché.

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ÉCONOMIE POLITIQUE
J. B. SAY en 1803 : " Science qui enseigne comment se forment, se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés. "

"Le bien-être physique de l'homme, autant qu'il peut être l'ouvrage de son gouvernement, est l'objet de l'économie politique" dixit SISMONDI qui, en 1819, dans ses "Nouveaux principes de l'économie politique" accuse l'économie politique d'être une science de l'accumulation des richesses et non de l'accroissement du bien-être.

Bruno HILDEBRAND (1812-1878, école historique allemande) : "La science du développement historique des nations" ( 1848).
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ÉCONOMIE SOCIALISTE
Le socialisme a d'abord été une protestation contre les inégalités et la paupérisation, c'est-à-dire l'appauvrissement d'une partie de la population lors de la révolution industrielle en Europe au XIXe siècle.
Puis il est devenu une doctrine politique et sociale prônant une société égalitaire, dans laquelle aucun groupe ne dominerait les autres et où l'intérêt collectif aurait la prééminence sur les intérêts individuels.
Chez MARX, l'économie socialiste n'est qu'un intermédiaire avant la société communiste. Cet auteur mettait en avant, dans cette période transitoire, le rôle de l'État prolétarien qui transformerait les rapports de production fondés et sur l'utilisation collective des moyens de production.
Dans la réalité de ce type d'économie, la propriété des moyens de production est collective et les mécanismes de marché sont remplacés par un planificateur (allocation administrée des ressources). LÉNINE et STALINE insisteront sur la planification, technique de remplacement du marché pour réaliser les équilibres ex-ante. Ainsi, en URSS, des plans quinquennaux organisaient toute la vie économique, le Plan concernait tous les secteurs de l'économie ; il était impératif pour toutes les entreprises. L'économie était totalement contrôlée.
Ces économies étaient de véritables économies de commandement qui fonctionneront sur la base de principes hiérarchiques et bureaucratiques. Sous leur influence, les économies socialistes se sont organisées selon plusieurs caractéristiques /

Propriété étatique de la plupart des entreprises industrielles et des banques. L'activité des entreprises est entièrement sous le contrôle de l'État ; l'entreprise se voit ainsi imposer ses clients et ses fournisseurs. Le contrôle de l'économie réside aussi dans la fixation autoritaire des prix. Ceux-ci n'ont donc rien à voir avec la situation de l'offre ou de la demande des biens, mais résultent de la décision d'un organisme d'État.

Collectivisation de l'agriculture.

Planification centralisée et directive de l'économie.

Développement basé sur l'industrialisation rapide avec une priorité donnée aux industries lourdes.

Parti unique au pouvoir, et donc, absence de démocratie. Le pouvoir est exercé par des fonctionnaires nommés en réalité par le parti communiste. On a ainsi appelé "nomenklatura" l'ensemble des personnes occupant des postes de responsabilité dans l'État qui bénéficiaient de privilèges particuliers.

Le nombre des économies socialistes s'est considérablement réduit depuis 1990.

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ÉCONOMIE SOCIALE ET ÉCONOMIE SOLIDAIRE
L'"économie social" regroupe le secteur mutualiste et le mouvement coopératif.

L'économie solidaire, proche de la première, comprend des activités qui correspondent à des besoins sociaux qui trouvent leur satisfaction dans une multitude de services fournis par le secteur associatif. il s'agit donc d'un secteur disparate. Services de proximité collectifs (comme les crèches parentales), services à la personne (personnes âgées, handicapés, femmes de ménages), activités liées à l'environnement, la palette est large et le rôle de ce secteur est loin d'être négligeable. Pour reprendre une typologie de Karl POLANYI qui distinguait trois principes économiques au sein des sociétés humaines : le marché, la redistribution et la réciprocité, cette économie solidaire répond au troisième principe.

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ÉCONOMIE SOUTERRAINE
Relativement modeste pour la France (environ 5 % du PIB), l'économie souterraine peut prendre une dimension beaucoup plus importante, par exemples, 15 à 20 % du PIB en Italie et en Espagne, voire même 35 % en Roumanie.
Elle comprend des activités non déclarées qui concurrencent les entreprises normales : travail clandestin, activités dissimulées, fraude fiscale... et des activités illicites telles que la prostitution, le commerce de stupéfiants.

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ÉCONOMIE D'ENDETTEMENT
Économie dans laquelle le financement de l’activité économique s’effectue principalement à partir des crédits bancaires (France jusqu’à la loi bancaire de 1984).

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ÉCONOMIE DE MARCHÉS FINANCIERS
Économie dans laquelle les marchés de capitaux jouent un rôle essentiel dans le financement de l’activité économique.
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ÉCONOMISTES DE L’OFFRE : Arthur LAFFER, GILDER et Robert MUNDELL
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ECP : Euro commercial paper
ÉCRÉMAGE : Politique commerciale visant, pour une entreprise, à attirer la clientèle jugée la plus avantageuse.
ECTRA : European commitee for telecommunications regulatory affairs.
ECU
European currency unit (acronyme trouvé par Valéry Giscard d'Estaing pour plaire aux Anglais... et retrouver une vieille monnaie française. L'ECU n'aura pas survécu à la CEE et a fait place, depuis 1999, à une monnaie unique dont le nom est l'EURO. Il est vrai qu'en allemand le mot ressemblait à l'équivalent de "vache".
EDF : Électricité de France
EEE : Espace économique européen
EEP : Export enhancement program

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EFFET : Titre émis par des organismes publics ou privés. Les lettres de change et les billets à ordre entrent dans cette catégorie.

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EFFET BALASSA-SAMUELSON
Les variations de taux de change sont (en partie) le résultat des écarts d'inflation qui existent entre les pays qui utilisent chacun leur devise.

La question des différentiels d'inflation est plus importante dans la zone euro puisque, par définition douze pays (2002) utilisent la même monnaie. En théorie, pour réduire les différences entre les taux d'inflation, il suffit de mettre l'accent sur la concurrence qui tend à améliorer la transparence sur les prix, donc l'homogénéisation des niveaux de prix quand les marchés sont arrivés à un niveau correct d'intégration.

Cependant Bela BALASSA et Paul SAMUELSON ont proposé une autre explication des différences entre l'évolution des prix de différents pays. Ils distinguent deux secteurs, celui qui produit des biens qui s'échangent au niveau international et celui qui produit des biens qui ne s'échangent pas en dehors des frontières (Lionel STOLÉRU reprendra plus tard cette dichotomie pour parler de secteur exposé et de secteur abrité). Le premier, exposé à la concurrence, voit se réduire les écarts de prix à la suite de la recherche de gains de productivité que les entreprises doivent indubitablement rechercher. Ce secteur dont l'efficacité s'accroît peut alors accorder des augmentations de salaire sans que cela pèse sur les coûts grâce aux gains de productivité. Cette hausse des salaires dans le secteur exposé tend à engendrer une hausse des salaires dans le secteur abrité qui, en l'absence de gains tangibles de productivité, va augmenter ses prix. Donc, pour Balassa et Samuelson, les écarts de prix entre pays reflètent finalement la course à la productivité et les effets de rattrapage salarial. C'est l'effet BALASSA-SAMUELSON.

Je note toutefois qu'en zone euro, les pays les plus inflationnistes sont ceux qui sont en phase de rattrapage : Espagne, Irlande, mais aussi Italie. Jean-Paul BETBÈZE (Le Monde du 12 décembre 2000) estime que l'on ne vérifie pas l'effet Balassa-Samuelson dans la zone Euro, il écrit : " On peut donc imaginer que la dynamique des prix en zone euro est plus complexe que ne le laissent entendre les analyses en termes d'écarts de conjoncture ou d'effets de rattrapage. Les processus concurrentiels et structurels (manque de flexibilité des marchés du travail, taux d'emploi insuffisants, politiques budgétaires insuffisamment strictes) restent insuffisants, les politiques budgétaires trop accommodantes, tandis que la politique monétaire est neutre (taux d'intérêt réel de 2 %). Les États ne coopèrent pas assez alors que la BCE est affaiblie et ne peut que mesurer la dynamique inflationniste en cours et se résoudre à hausser les taux d'intérêt, ce qui pourrait conduire, à terme, à la stagflation (situation où coexistent inflation et absence de croissance économique). L'argument Balassa-Samuelson est donc à manier avec grande prudence."

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EFFET "BOULE DE NEIGE" DE LA DETTE PUBLIQUE
Lorsque l’État dépense plus qu’il ne prélève d’impôt, il dégage un déficit budgétaire. Pour financer celui-ci, il doit emprunter et payer les intérêts de cet emprunt les années suivantes. Si l’État ne dégage pas d’excédent primaire les années suivantes, il doit s’endetter pour payer les intérêts de la dette.

Il peut alors s’enclencher un véritables effet " boule de neige " qui devra trouver, à terme, une solution.

NB. : le poids de la dette ne se stabilise que si le taux d’intérêt des emprunts obligataires est égal au taux de croissance de l’économie. Voir " Précis d’économie d’Emmanuel Combe " page 227.
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EFFET D’APPEL
La mise ne place d'emplois (aidés ou marchands) peut provoquer un effet d'appel (et un effet d'aubaine) sur le marché du travail ; il consiste à conduire des inactifs à rechercher un emploi.
Voir effet de flexion.
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EFFET D’AUBAINE
L’aubaine désigne un profit inattendu. Lorsqu’une subvention (une aide à l’emploi par exemple) est destinée à inciter les agents économiques à prendre une certaine décision (embaucher une personne supplémentaire), on parlera d’effet d’aubaine pour désigner le fait que la subvention bénéficiera aussi à ceux qui de toute façon auraient pris cette décision.
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EFFET D’ENCAISSES RÉELLES
On doit cette notion à Artur Cecil PIGOU.
Lorsque les prix baissent, la valeur réelle (le pouvoir d’achat) des encaisses monétaires des ménages augmente. Pour la rétablir à son ancien niveau, les ménages doivent réduire leur épargne, ce qui augmente la consommation.
Quand le niveau des prix augmente, la valeur des encaisses détenues (billets et DAV) diminue. Cela provoque une réaction des agents pour maintenir intacte la valeur réelle de leurs encaisses réelles. Cela se traduit par une augmentation de l’épargne et une baisse de la consommation. Cette baisse de la consommation engendre une tendance baissière sur l’activité économique.

Baisse des salaires --> baisse des coûts --> baisse des prix --> hausse des valeurs réelles des encaisses liquides des agents
--> stimulation de la demande --> hausse de l’emploi.

Milton FRIEDMAN reprendra cet effet pour montrer que les politiques keynésiennes, en le contrariant, empêche les ajustements des économies.

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EFFET D’ÉVICTION
L’effet d’éviction par l’emprunt public connaît deux développements :

L’un que l’on doit à Milton Friedman qui explique que lorsque l’État relance ses activités en augmentant son déficit budgétaire, il fait augmenter le taux d’intérêt sur le marché financier, ce qui tend à faire diminuer l’investissement privé (effet d’éviction indirect). Son existence, présentée comme une évidence par les monétaristes, est très controversée parce que :

le lien entre le déficit budgétaire et le taux d’intérêt n’est pas clair ;

l’influence du taux d’intérêt sur l’investissement n’est ni générale ni décisive ;

la réduction du déficit budgétaire pourrait bien contracter les débouchés et conduire les entreprises à réduire leurs investissements.

L’autre que l’on doit à Barro, le théorème d’équivalence Ricardo-Barro. Lorsque l’État s’endette pour financer son déficit budgétaire, les agents savent qu’à terme les taux d’imposition vont augmenter. Ils augmentent alors leur épargne et non leur consommation comme le voudrait le gouvernement qui procède à la relance (effet d’éviction direct).

Une conception large de l’effet d’éviction partagée par les ultra-libéraux considère que les dépenses publiques correspondent fondamentalement à un détournement de fonds qui autrement seraient disponibles pour la dépense privée.

L’effet d’éviction par la fiscalité : lorsque l’État augmente le taux d’imposition, les ménages diminuent leurs dépenses privées d’un montant équivalent car ils supposent qu’il y a une parfaite substituabilité entre dépenses privées et dépenses publiques.

Voir aussi le Modèle de Mundell et Flemming
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EFFET D’ÉVICTION INVERSÉ
Cet effet se produit lorsque l'État dégage un excédent budgétaire et que ses recours aux marchés financiers sont moins fréquents. Alors, l'épargne privée, au lieu d'être mobilisée par les dépenses liées au déficit de l'État, retourne vers l'investissement productif. Cet effet s'appelle l'effet d'éviction inversé.
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EFFET DE CLIQUET (ou de CRÉMAILLÈRE)

L'effet de cliquet réfère à une image, celle de l'instrument qui est utilisé lorsqu'on remonte un poids à l'aide d'une poulie pour empêcher que la charge ne retombe lorsque l'effort de traction cesse. Il s'agit donc d'une roue crantée avec des dents incurvées qui laisse passer le cliquet dans un sens mais pas dans l'autre.

En économie, l'effet de cliquet s'applique donc à toute situation dans laquelle joue un phénomène unilatéral sans retour. On peut parler de rigidités à la baisse de certaines variables endogènes.

Exemples : les dépenses budgétaires qui augmentent sans cesse sans jamais diminuer, cela dénote a un effet de cliquet.
À court terme, lorsque leurs revenus diminuent, les ménages conservent leurs habitudes et ne diminuent pas nécessairement leur consommation.

Une autre signification peut être donnée, celle de J. S. Duesenberry selon lequel, à court terme, la consommation ne baisse pas dons la même proportion que le revenu diminue.

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EFFET DE DÉBORDEMENT

Les effets de débordement sont des externalités produites par les choix de politique économique d'un pays sur les autres pays. Ils sont d'autant plus importants que l'interdépendance entre les pays est forte. Notons que celle-ci a tendance à s'accroître avec le développement continu des mouvements internationaux de biens, de services et de capitaux.

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EFFET DE DÉMONSTRATION : la consommation permet de montrer aux autres que l'on a les moyens de consommer. (Duessenberry)

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EFFET DE FLEXION

Lorsqu’une mesure est favorable aux chômeurs, elle attire des inactifs sur le marché du travail, ce qui augmente -- par définition -- le taux d’activité. On dit que la mesure produit un effet de flexion du taux d’activité.

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EFFET DE REPORT (ou Spillover effect)

Bernard GUERRIEN, page 175 : " Effet qui apparaît lorsqu'un agent subit un rationnement au niveau de ses offres ou au niveau de ses demandes d'un bien, rationnement qui a pour conséquence de modifier ses offres et ses demandes des autres biens. Il y a alors " report " des contraintes subies d'un bien à l'autre. B. Guerrien cite le chômage involontaire comme étant le cas le plus connu ; ainsi, le travailleur qui ne trouve pas à s'employer au salaire courant (fixé par le marché) va restreindre ses achats de biens (AA, des études ont montré que le passage de l'activité au chômage se traduisait par une baisse de 15 % de la consommation), ce qui va limiter les débouchés des entreprises et donc les besoins en main d'œuvre.

" Les effets de report ont généralement un caractère cumulatif, puisque celui qui subit une contrainte au niveau de ses offres et de ses demandes va modifier ses choix et engendrer des contraintes pour d'autres agents. Ainsi, le multiplicateur keynésien indique les effets cumulés des reports successifs conduits par une variation de l'investissement (ou de toute autre dépense " autonome ".

" La THÉORIE DU DÉSÉQUILIBRE donne une importance toute particulière aux effets de report, dans un cadre centralisé proche de la concurrence parfaite. "

On utilise quelquefois le spillover effect )à propos de la CEE quand on veut dire que les 6 pays créateurs de cette communauté pensaient que le développement des flux commerciaux et l'intégration économique par le biais du marché amènerait un développement de l'intégration politique. Aujourd'hui, décembre 2002, on voit bien que cette manière de faire avancer l'Europe est en panne et qu'il faut penser autre chose.

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EFFET DE LEVIER

Conséquence positive ou négative de l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres d'une entreprise. Il résulte de la comparaison entre le taux d'intérêt de l'emprunt et le taux de profit de l'entreprise.

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EFFET DE LEVIER DE L’INVESTISSEMENT

Conséquence du poids de l’endettement sur la rentabilité. Explique la différence entre la rentabilité économique et la rentabilité financière. Lorsque sa rentabilité économique est supérieure au taux d’intérêt de ses dettes (écart appelé effet de levier), l’entreprise obtient une rentabilité financière supérieure à cette rentabilité économique. Cette supériorité est d’autant plus forte que le levier (rapport dettes / fonds propres) est élevé et son bras important. On parle d’effet de levier de l’endettement sur la rentabilité.

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EFFET GIFFEN

Il y a un effet Giffen lorsque la hausse du prix d’un bien inférieur s’accompagne d’une augmentation de sa demande. Un bien inférieur (élasticité revenu négative) peut occuper une grande place dans le budget de certains ménages (exemple étudié par Giffen, la pomme de terre chez les Irlandais au 19ème siècle). La hausse de son prix, au lieu d’en réduire la demande (élasticité-prix négative normale), se traduit par une hausse de sa demande (élasticité-prix positive) due à un effet-revenu : la hausse du prix du bien inférieur fait baisser le pouvoir d’achat du revenu et augmente donc logiquement la demande du bien inférieur. Les biens Giffen entravent le bel ordonnancement de la " loi " de l’offre et de la demande.

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EFFET HICKS

John HICKS a développé une théorie du consommateur fondée sur le rôle des anticipations des variations des prix. Si les ménages anticipent une baisse des prix, ils réduisent leur consommation immédiate pour la reporter quand les prix auront baissé.
Dès lors la déflation précipite la crise en réduisant encore plus les débouchés.
Il s'oppose à l'effet d'encaisses réelles de PIGOU.

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EFFET PAPILLON

Cette expression imagée signifie pour les théoriciens du chaos que les battements d’ailes d’un papillon dans une partie du monde peuvent avoir les effets d’un ouragan dans une autre partie du monde.

Cette image met l’accent sur la notion de système au sein duquel le moindre événement, même le plus anodin, a des répercussions, parfois catastrophiques, sur tous les éléments constitutifs de cet ensemble.
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EFFET PIGOU ou effet d’encaisses réelles

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EFFET DE SEUIL

Conséquence du fait que le franchissement de certains seuils modifie certains phénomènes pour des raisons qui peuvent ou non être psychologiques. Exemples, les seuils de 10 salariés, de 50 salariés, franchissement d’un niveau psychologique de prix qui décourage la demande.
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EFFET DE SURPRISE

Robert LUCAS a montré que les agents ayant des anticipations rationnelles, lisent les politiques économiques de manière aussi pertinente que les gouvernements. Dès lors, ils prennent des décisions efficaces dès qu'ils ont connaissance des mesures gouvernementales. Il veut ainsi démontrer que les politiques keynésiennes de stimulation de l'activité économique sont inutiles.

Toutefois, il distingue un cas dans lequel les politiques peuvent être efficaces, c'est celui où il y a un effet de surprise. Par exemple, le gouvernement annonce une augmentation de la masse monétaire alors que dans les faits, il la réduit. Il y a un EFFET DE SURPRISE et les anticipations, rationnelles, des agents sont prises en défaut. La politique économique, dans ce cas est efficace... à court terme. Le temps que prendra aux agents la découverte de la vérité.
Sitôt éventé l'effet de surprise, les décisions correspondant à la politique effective seront prises et les décisions gouvernementales précédentes annihilées.

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EFFET TEQUILA : Fuite des capitaux par crainte d’une dépréciation de la monnaie.

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EFFET VEBLEN

Phénomène d’élasticité-prix de la demande positive constaté par Thorstein Veblen à la fin du siècle dernier pour certains biens de luxe et certains groupes sociaux. La hausse du prix du bien le rend plus désirable car moins accessible : il devient davantage une source de distinction. On parle d’effet de snobisme.

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EFFICACITÉ (Effective en anglais)

Rapprochement des résultats obtenus et des objectifs fixés.
Un responsable efficace est un responsable qui parvient à atteindre les objectifs qui lui sont assignés.

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EFFICIENCE

Rapport entre les moyens de production employés et les résultats obtenus.
Pour un responsable, il est possible d'être :
- efficace et efficient quand il respecte les objectifs ET les normes de consommation .
- efficace et inefficient quand il atteint les objectifs tout en surconsommant des ressources, en dépassant les normes de consommation ;
- inefficace mais efficient quand il respecte les normes de consommation des facteurs mais qu'il n'atteint pas les objectifs fixés ;
- inefficace et inefficient quand il n'atteint pas les objectifs assignés tout en gaspillant des ressources.
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ÉGALITÉ

Une des devises de la République qui signifie que chaque citoyen mérite le même respect, la même attention et les mêmes avantages que les autres. Devant la crise de l’État-providence, certains en viennent à prôner l’équité.
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EIT : Endettement intérieur total
EITC : Earned income tax credit ou Crédit d'impôt sur le revenu ou impôt négatif. En France, le gouvernement Jospin (2000) a créé un tel crédit d'impôt sous le nom euphémique de "prime pour l'emploi".

EIU : Economist intelligence unit

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ÉLASTICITÉ

Mesure de la sensibilité de réaction de la demande d’un bien à une variation du prix de ce bien (élasticité-prix) ou à une variation de revenu (élasticité-revenu).

L’élasticité-prix mesure la sensibilité de la demande par rapport aux variations de prix.
Elle se mesure en rapportant la variation de la quantité consommée du produit à la variation du prix.

L’élastcité-revenu permet de mesurer la variation d’un comportement d’un agent par rapport à une variation du revenu.
Elle se mesure en rapportant la variation de la quantité consommée du produit à la variation du revenu.

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EMBARGO
L'embargo conduit à imposer un blocus commercial à un pays.

Utilisé par les nations commerçantes au XVIIIème siècle, l'embargo est aujourd'hui évoqué à chaque conflit, comme arme à utiliser pour contraindre un pays à respecter les règles du droit international. Il désigne désormais des interdits portant sur la fourniture de certains biens à un pays (matériel militaire par exemple) ou sur l'achat de produits exportés par une pays (pétrole irakien à partir de 1991).

Du mot espagnol "embargar", placer sous séquestre, l'embargo était à l'origine une mesure consistant à immobiliser temporairement les navires de commerce étrangers en vue de faire pression sur les États dont ils portent le pavillon. Un des premiers embargos, décrété par Périclès en 432 avant Jésus-Christ contre la ville de Mégare, alliée de Sparte, déclencha la guerre du Péloponnèse entre Sparte et Athènes.

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EMPLOYABILITÉ
Capacité, aptitude à être employé. Plus la durée du chômage augmente, plus l'employabilité baisse.

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EMPRUNT
Opération par laquelle un agent économique obtient une somme d’argent à titre de prêt ou pour un usage déterminé (crédit, découvert, prêt). Cet emprunt fera l'objet d'un remboursement à terme (il existe plusieurs modalités) et du paiement d'intérêts représentatifs du coût lié au renoncement à la liquidité pour le prêteur.

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EMU : European monetary union. Acronyme anglo-saxon pour UEM, union économique et monétaire.

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ENCADREMENT DU CRÉDIT

Système de crédit étroitement contrôlé par les autorités monétaires. En France, jusqu’au 1er janvier 1995, l’octroi de crédit était dicté par la banque de France sous le contrôle direct du ministre de l’économie et des finances ; ce système était efficace pour contrôler la création de monnaie car il indiquait, à chaque banque, le montant des crédits qu’elles pouvaient accorder pendant l’année. Ce système présentait cependant l’inconvénient de figer les parts de marché des différentes banques, il ne favorisait pas la concurrence entre les réseaux et donc les banques ne faisaient pas d’efforts pour baisser leurs taux.

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ENCOURS DE CRÉDIT

Total des capitaux restant dus par les clients dans le cadre d’opérations de crédit, hors indemnités et hors règlements en retard.

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ENDOGAMIE : Épouser une personne du même milieu social.

ENIAC : Electronic numerical integrator and calculator (nom du premier ordinateur)

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ENQUÊTE-EMPLOI : Étude annuelle exécutée par l'INSEE auprès des ménages pour connaître la situation de l'emploi.
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ENRICHISSEMENT DES TÂCHES

Source : Comprendre l'entreprise de Alberto et Combemale in Nathan Circa, 1993.
Frederick HERZBERG (professeur de psychologie né en 1923) réalisa dans les années 1950-1970 de nombreuses recherches en milieu industriel avec l'idée de permettre aux hommes de s'épanouir par le travail.
Il en conclut qu'il ne suffit pas de créer un environnement favorable pour stimuler les individus mais qu'il faut rendre le travail intéressant.

Herzberg répertoria ainsi les facteurs de production et d'insatisfaction et proposa de les traiter séparément :
Facteurs d'insatisfaction
Facteurs de satisfaction
Politique de l'entreprise
Encadrement
Conditions de travail
Relations interpersonnelles
Statut
Sécurité de l'emploi
Salaire
Vie personnelle
Accomplissement
Considération obtenue
Tâche elle-même
Responsabilité
Promotions
Possibilités de développement

Quand ces éléments ne sont pas satisfaits, cela entraîne une situation de mécontentement
Quand ces éléments sont satisfaits, cela se traduit par une situation de contentement

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ENTENTE

Accord passé entre plusieurs agents économiques en vue de contrarier le libre jeu du marché.
L'entente peut porter sur les prix et/ou les quantités et/ou la répartition géographique des marchés.

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ENTREPRISE

Agent de base de l'économie dont l’activité fondamentale réside dans la production de biens et de services marchands non financiers. Les entreprises tirent leurs ressources principales de la vente de leurs productions.

L'entreprise est aussi un ensemble d'individus qui travaillent ensemble et nouent des relations.
La théorie des relations humaines qui apparaissent dans les années 1930 en réaction au taylorisme démontrent l'importance de l'homme dans l'entreprise.
Elton MAYO a démontré l'importance des relations de travail et de la participation des salariés.
MASLOW insiste sur la motivation des travailleurs et de la satisfaction de leurs besoins pour expliquer leur comportement au travail.
Fred HERZBERG insiste, lui, sur l'intérêt que les salariés portent à leur travail.

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ENTREPRISE CITOYENNE

Expression utilisée pour désigner les entreprises qui essaient de concilier les finalités économiques avec des considérations sociales. L'entreprise citoyenne ne recherche pas la maximisation du profit mais elle recherche un équilibre entre les exigences de la concurrence et la considération des hommes et des femmes qui travaillent en son sein.

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ENTREPRISE INDIVIDUELLE

Entreprise appartenant à une seule personne, appelée le chef d'entreprise et géré par celui-ci.

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ENTREPRISE PRIVATISÉE

Une entreprise qui appartint à l'État pour laquelle il a été décidé de la vendre sur le marché financier, soit de gré à gré, soit dans le cadre d'une offre publique de vente, soit d'une vente partielle des actions. En tout cas, après privatisation, l'État n'exerce plus le contrôle sur le capital de cette société, donc il ne peut plus, directement ou indirectement, diriger cette société.

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ENTREPRISE PUBLIQUE

Entreprise dont le capital ou une majorité de celui-ci appartenant à l'État ou à une collectivité publique.

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ENVIRONNEMENT
Une entreprise est inséré dans un environnement. Elle subit donc des influences directes ou indirectes d'éléments externes, concurrence, législation, politique, nature, taux de change, inflation, etc.
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EONIA : Euro Overnight Index Average = taux moyen pondéré en euros (TEMPÉ)

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ÉPARGNE BRUTE
Partie du revenu non-consommée et affectée à un placement, à une thésaurisation, à un investissement.
Épargne = revenu disponible - consommation. S = R - C

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EPCR : Efficient component pricing rule
EPCV : Enquêtes permanentes sur les conditions de vie des ménages (INSEE)
EPIC : Établissement public industriel et commercial
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ÉQUATION DE SAUTTER : PIB/2 * (taux de croissance)*(taux de croissance)

En 2000, Christian SAUTTER a transposé en économie l'équation bien connue des physiciens qui permet de claculer l'énergie cinétique d'un corps en mouvement : ER = 1/2mv2 (la motié de la masse multipliée par la vitesse). Autrement pour Christian SAUTTER, le dynamisme d'une économie serait égal à la motié du PIB multipliée par le carré du taux de croissance (taux annuel moyen entre 1990 et 1998).
Partant de là, il établit un nouveau classement et il constate un bouleversement par rapport au classement selon le seul critère du PIB. Ce classement valorise davantage l'effort (c'est-à-dire la croissance) plutôt que l'acquis (le PIB).
Numéro 1 : la Chine (grâce à une vitesse de croissance très importante)
2 : États-Unis d'Amérique
3 : l'Inde
4 : la Corée du Sud
5 : l'Argentine
6 : le Brésil
7 : la Thaïlande
8 : le Japon
9 : le Royaume-Uni
10 : Singapour
11 : l'Allemagne....
18 : la France

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ÉQUILIBRE (théorie de l’)

Edmond MALINVAUD distingue deux sens à ce mot :

Concept abstrait général qui qualifie un état économique respectant un ensemble de cohérences. Un équilibre est un état dans lequel les actions des différents agents sont cohérentes entre elles et sont, pour chaque agent, compatibles avec le comportement que cette représentation lui attribue.
Le second sens concerne le marché d’un bien ou d’un service : ce marché est dit en équilibre si la demande y est égale à l’offre, de telle sorte que l’échange apure le marché, sinon le marché est dit en déséquilibre avec tantôt une demande excédentaire tantôt une offre excédentaire. Au-delà du chômage frictionnel, le chômage est dit traduire un déséquilibre du marché du travail.
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ÉQUILIBRE COMMERCIAL

Terme utilisé pour caractériser un équilibre de la balance commerciale qui enregistre le montant des exportations et des importations de marchandises. L'équilibre commercial signifie donc, que dans une période donnée (l'année en général), le montant des exportations est égal au montant des importations.

Au sens large, l'équilibre commercial inclut aussi les échanges de services.

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ÉQUILIBRE DE NASH
En 1950, John NASH (ÉUA, 1928-) soutient sa thèse sur les jeux non coopératifs dans laquelle figure un concept qui prendra le nom d'équilibre de Nash. Il s'agit d'une situation qui consiste, pour chaque joueur, de ne pas regretter son choix après avoir constaté celui des autres joueurs. L'individu agit pour son propre intérêt en pensant à ce que l'autre joueur va faire. Parmi une foultitude d'articles sur la théorie des jeux, un de John Nash porte sur la négociation entre syndicats et patronat.

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ÉQUILIBRE DE SOUS-EMPLOI

KEYNES critique l'analyse néoclassique en terme de marché à travers le concept d'équilibre de sous-emploi, c'est-à-dire que les entreprises répondent de manière suffisante à la demande, sans que pour autant le niveau de la demande permette d'absorber la population active dans son ensemble.

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ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES

Encore appelé équilibre macro-économique. Il permet d'expliquer la manière dont a été utilisée l'essentiel des ressources mises à la disposition du pays. C'est une égalité comptable qui ne signifie pas forcément que l'économie soit équilibrée. Il peut y avoir un déficit commercial ou une insuffisance de l'investissement.
Ressources = Emplois.
Production (P) + importations (M°)= consommations intermédiaires (CI) + consommation finale (CF) + formation brute de capital fixe (FBCF) + variation des stocks + exportations (X°).
ou PIB + CI + M° = CF + FBCF + variation des stocks + X°.

ou CA + M° = CF + INV + X°

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ÉQUITÉ

L’équité désigne une situation dans laquelle chaque individu dispose des mêmes chances de départ.

C’est une notion popularisée par John RAWLS. Elle s’oppose à l’égalité en ce qu’elle considère que chacun ne doit pas recevoir les mêmes avantages et qu’il convient, dans une période de restriction, d’opérer une discrimination positive. Exemples : les zones d’éducation prioritaires, les bourses d’enseignement, etc. Cette répartition des aides fut reprise par la commission " La France en l’an 2000 " présidé par Alain Minc.

L'équité ne doit pas être confondue avec l'égalité. L'équité implique que chacun dispose des mêmes atouts, l'égalité qu'il en fasse le même usage.

L'équité s'intéresse aux situations de départ (accès à l'école, aux soins, à la formation continue, etc.), l'égalité aux situations d'arrivée (niveaux de revenu, de patrimoine, de chômage, d'espérance de vie, etc).

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ESP : Peseta espagnole, devise qui s'est fondue dans l'euro le 1er janvier 1999.

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ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

Ensemble des établissements régis par la loi bancaire du 24 janvier 1984 qui les définit comme " des personnes morales effectuant à titre de profession habituelle des opérations de banques ".
Ils sont classés en sept catégories :

les banques ;
les banques mutualistes ou coopératives ;
les caisses d’épargne et de prévoyance pour lesquelles la loi de 1999 prévoit une assimilation aux précédentes ;
les caisses de crédit municipal ;
les sociétés financières ;
les institutions financières spécialisées ;
les sociétés de crédit immobilier.
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ÉTAT

Autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble d’un peuple et d’un territoire déterminé. C’est une forme d’organisation politique caractérisée par un pouvoir de contrainte et doté d’une administration et d’un ensemble de règles.
Ensemble des administrations centrales (les ministères) et des établissements qui en dépendent.
L'État minimal remplit un certain nombre de fonctions appelées depuis Adam SMITH, les fonctions régaliennes de l'État. Il s'agit d'assurer les libertés individuelles, la défense nationale, l'accès au territoire national, le respect des règles économiques. On parle aussi d'État-gendarme.

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ÉTAT-GENDARME

L'État gendarme est un État minimal qui remplit un certain nombre de fonctions appelées depuis Adam SMITH, les fonctions régaliennes de l'État. Il s'agit d'assurer les libertés individuelles, la défense nationale, l'accès au territoire national, le respect des règles économiques.

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ÉTAT-PROVIDENCE

À l’origine de ce terme se trouve Émile OLLIVIER (1825-1913) que Napoléon III chargea de former un gouvernement en janvier 1870. C'est lui qui déclara la guerre à la Prusse.

Cette expression désigne l’intervention de l’État dans le domaine social par l’intermédiaire du système de la sécurité sociale, lequel vise à garantir un revenu aux personnes touchées par certains risques sociaux (accident du travail, maladie, chômage, vieillesse).
Après la deuxième guerre mondiale, cette expression fera florès pour prendre une signification plus large qui tend à signifier que l’État fournit des services en fonction des besoins (santé, éducation, retraite) qu'il finance par des prélèvements obligatoires et qu'il fournit à un prix faible ou nul. Il "oblige" ainsi les individus à s'assurer d'une part et prend en charge des risques collectivement.

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ÉTHIQUE
Nous empruntons à Francisco Vergara la triple définition suivante.
1.— Étude de cette partie du comportement humain qu'on appelle "les mœurs" ou la "conduite" tel que ce comportement se manifeste dans les différentes sociétés humaines. Ainsi, l'éthique fait partie de la sociologie et de l'ethnologie.
2.— Étude des jugements de valeur que les hommes forment sur la conduite et les mœurs. Ainsi, l'éthique est une branche de la psychologie.
3.— Réflexion sur la nature ou l'exercice du bien et du mal. L'éthique traite de ce que nous devons faire alors que dans les deux premiers sens, le mot désignait une discipline qui traite de ce qui est.

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ÉTUDE DE MARCHÉ

Technique qui consiste à repérer les besoins des individus ou des entreprises pour concevoir des biens et des services qui puissent les satisfaire.
Quelquefois le produit existe, alors l'étude de marché servira à appréhender le marché potentiel (la cible) et les déterminants de l'achat : prix, conditionnement, lieu et à choisir le canal publicitaire adapté.

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EURATOM : Communauté européenne de l'énergie atomique

EURL : Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée

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EURO (symbole sur le marché des changes : EUR)
L'euro est une monnaie commune à douze pays d'Europe. Elle flotte par rapport aux autres devises, notamment le dollar et le yen.
La circulation fiduciaire de l'euro ne sera effective qu'en 2002. Pour l'heure, seule la monnaie scripturale existe.
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EURONEXT
Le groupe se dénomme EURONEXT Group, société de droit néerlandais résultant de la fusion des Bourses néerlandaise, belge et française.
EURONEXT PARIS SA est, d'après la loi, "une entreprise de marché". C'est une société commerciale de droit privé, filiale du groupe Euronext.
Toutefois, ses actes ne relèvent pas du simple droit commercial. Elle est responsable du bon fonctionnement de son marché . elle édicte des règles fixant notamment les conditions d'admission des instruments financiers sur le marché financier et elle organise les transactions en obtenant leur approbation par le Conseil des marchés financiers.
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EURO 12

Pour pallier les limites d'ÉCOFIN les ministres des finances de la zone euro se réunissent pour mieux coordonner leurs politiques économiques. D'où le nom d'EURO 12.

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EUROSTAT : Office statistique des Communautés européennes. Eurostat dispose d'un site internet : www.europa.eu.int/comm/eurostat

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EXCÉDENT BUDGÉTAIRE

Le dernier excédent budgétaire remonte, pour l'État français, à 1974 avec plus de 5,7 milliards de francs d'excédent, soit un surplus représentant 0,45 % du PIB. Ce solde fait suite à trois budgets excédentaires : 1971, 1972, 1973. Le ministre des finances de l'époque n'était autre que Valéry Giscard d'Estaing. Le budget français est chroniquement déficitaire, hormis 1965 (budget équilibré) et il atteint des niveaux importants avant 1970, avec des - 3,9 %, - 4,6 % et jusqu'à - 5,98 %, déficits à faire frémir les gardiens du pacte de stabilité et de croissance. Mais la France d'après-guerre est en pleine croissance économiques (les Trente Glorieuses) et si le budget est déficitaire, la croissance est élevée : les ménages s'équipent, les entreprises investissent, l'État soutient le rééquipement et la croissance.

À partir de 1963, en présentant un "plan de refroidissement", VGE prône "la neutralité budgétaire" chère à Milton Friedman. Dès lors l'État va réduire ses prêts aux entreprises nationales, va reporter les dépenses plus sociales sur la Sécurité sociale, l'urbanisme vers les collectivités locales ou le logement à la Caisse des dépôts.

Comme le montre l'économiste Maurice BASLÉ, la France, durant cette période prospère comme durant la crise des années suivantes, a un "comportement peu keynésien", à la différence des autres grands pays développés.

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EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)

Dans l'analyse économique et comptable, c'est le profit.
Tant en termes de comptabilité nationale, (cf TEE) qu'en comptabilité privée (cf. les soldes intermédiaires de gestion, l'excédent brut d'exploitation mesure ce qui reste de la valeur ajoutée créée après rémunération du travail salarié (salaires et cotisations sociales) et prélèvement fiscal au stade de la production.

L'EBE est la partie de la valeur ajoutée disponible qui reste à l'entreprise pour assurer le remplacement du capital usagé (amortissements), pour rémunérer les capitaux internes (actionnaires) et externes (emprunts) et pour financer le développement (ce que l'on appelle l'autofinancement).
EBE = VA (Valeur Ajoutée) - (Charges salariales + impôts liés à la production).

EBE = amortissements + provisions + intérêts + dividendes + autofinancement.

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EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION DES MÉNAGES PURS

C'est la différence entre les loyers réels et imputés que les ménages perçoivent et de la taxe foncière qu'ils versent aux APUL. Les loyers imputés sont ceux que les ménages sont supposés se verser à eux-mêmes lorsqu'ils occupent leur logement ("loyers fictifs"). Ils représentent 70 % des loyers reçus par les ménages.

L'excédent brut d'exploitation des ménages au sens courant comprend, en plus des éléments ci-dessus, l'excédent brut d'exploitation des entrepreneurs individuels.

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EXCÉDENT COMMERCIAL

Situation de la balance commerciale où les exportations sont supérieures aux importations.

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EXOGAMIE : Épouser une personne d'un milieu social différent.

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EXPORTATION : Biens et services produits sur le territoire et vendus à un agent non résident.

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EXTERNALITÉ (ou effets externes)
Les externalités ont été mises en valeur par Arthur PIGOU.
Situations dans lesquelles l’acte de consommation ou de production d’un agent influe positivement ou négativement sur l’utilité d’un autre agent, sans que cette interaction ne transite par le marché, c’est-à-dire par le mécanisme des prix. " Il y a économie ou déséconomie externe lorsque l’entrepreneur de la première industrie ne tient compte que de l’effet de ses actes sur ce qui arrive à l’intérieur de la première industrie et non les effets de ses actes sur la deuxième industrie qui sera susceptible d’augmenter sa production (économie externe) ou de la diminuer (déséconomie externe) " (James MEADE)

Exemples :
Une usine polluante qui dégrade les conditions de vie des individus vivant à proximité alors que ces derniers ne sont pas dédommagés pour cette pollution : il s’agit d’une situation d’externalité négative.

Le tunnel sous la Manche a engendré des effets bénéfiques pour les habitants du Pas-de-Calais : zone d’attraction commerciale, amélioration du parc immobilier, création d’emplois directs et indirects ; il s’agit d’externalités positives.

Voir PIGOU, COASE, croissance endogène.

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