E
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EAEC : East Asian Economic Caucus (ou Comité économique
de l'Asie de l'Est)
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EBE (voir Excédent Brut d'Exploitation)
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EBITDA =EBE
Earnings before interest, taxes and depreciation allowances. (depreciation
and amortization)
Bénéfices avant le versement des intérêts,
des impôts et des amortissements.
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EBRD : European bank for reconstruction and development (BERD
en français : Banque européenne de reconstruction
et de développement).
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ECB : European central bank, www.ecb.int Banque centrale européenne
(BCE)
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ÉCHÉANCE : Date à laquelle un paiement doit
être effectué
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ÉCHELLE D'OXFORD
Échelle d'équivalence qui permet de passer du nombre
de personnes d'un ménage au nombre d'unités de consommation
(UC).
Le premier adulte compte pour 1 UC, les adultes suivants pour
0,7 UC et les enfants de moins de 14 ans pour 0,5 UC.
L'Insee utilise une nouvelle échelle, le premier adulte
compte pour une UC, les adultes suivants pour 0,5 UC et les enfants
de moins de 14 ans pour 0,3 UC.
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ÉCOFIN
C'est l'appellation qui est donnée au Conseil des ministres
de l'économie des quinze pays de l'Union européenne.
Ce Conseil des ministres coordonne les politiques économique
et budgétaire et il est l'organe qui propose des orientations
à la Commission.
Il constitue une source potentielle de conflit puisque 15 ministres
y siègent alors que 12 pays seulement (2003) font partie
de la zone euro. On peut imaginer qu'il y ait des conflits d'intérêt
ou de doctrine.
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ÉCOLE DE L'OFFRE
Arthur LAFFER, GILDER et Robert MUNDELL
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ÉCOLE DE LA RÉGULATION
Cette école (d’origine française) désigne
un courant de pensée qui a fait du concept de régulation
une grille de lecture et d'interprétation de la réalité
sociale. Cette école, bien que d'origine marxiste, échappe
aux critiques que l'on a pu faire au marxisme, notamment le rôle
dominant (et souvent exclusif) accordé aux phénomènes
économiques dans la détermination de l'évolution
sociale.
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ÉCOLE DES RELATIONS HUMAINES
Elton MAYO en est le représentant le plus connu. En conduisant
des études (dans l'entreprise General Electric) sur les
effets de l'amélioration des conditions de travail sur
la productivité, il se rendit compte qu'une fois ces conditions
revenues à l'état initial, l'augmentation de productivité
constatée perdurait. Il en conclut que les relations de
travail, les discussions entre les membres d'une même équipe,
l'attention portée par les chercheurs sur les équipes
expliquaient cette augmentation de la productivité.
En cela, elle se démarquait de l'OST qui prônait
une rationalisation extrême de l'organisation du travail,
en négligeant cette dimension "humaine".
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ÉCOLE DU "PUBLIC CHOICE" ou Analyse économique
des décisions politiques
Cette école s’attaque à la notion (popularisée
par Keynes) selon laquelle l’État serait toujours
au service de l’intérêt général.
Dès lors, confier de nombreuses missions variées
à l’État n’est pas le bon moyen pour
améliorer la situation économique. Il vaut mieux
faire confiance à l’initiative privée et à
la régulation par les marchés.
Les hommes politiques sont soumis à l’aléa
de l’élection, ils vont donc chercher à adopter
des mesures susceptibles de leur conserver des électeurs.
Leur action est dictée par leur intérêt particulier
et non par des considérations d’intérêt
général.
L’activité politique est un marché sur lequel
les hommes politiques offrent des programmes aux électeurs
qui demandent des actions. Le prix sur ce marché serait
représenté par le bulletin de vote. Une fois élus,
les hommes politiques satisferaient leur électorat par
le biais de la dépense publique supportée par la
collectivité tout entière. Prenons un exemple, un
élu local cherchera des subsides publics pour ériger
sur son territoire électoral une réalisation dont,
par ailleurs, il peut surestimer l’impact auprès
des électeurs.
La bureaucratie n’est pas au service de l’intérêt
général mais elle maximise une fonction d’utilité
qui lui est propre : prestige et pouvoir mesurés, par exemple,
par le nombre de subordonnés, mais cela peut être
tout simplement d’assure sa pérennité, voire
dans certains pays de recevoir des prébendes.
La théorie de la recherche de la rente (rent seeking)
de BUCHANAN, TOLLISON et TULLOCK (1980) montre que les restrictions
à la concurrence accordées par l’État
sont destinées à satisfaire les groupes de pression
qui acquièrent, par ce biais, une rente. Les moyens ne
manquent pas : monopoles publics concédés, protectionnisme,
barrières à l’entrée de certaines professions
ou de certains métiers, octroi de marchés publics.
Dès lors, les entreprises recherchent cette rente et développent
le lobbying : dons aux partis politiques, pots-de-vin, cadeaux.
Pour Tullock, la recherche de la rente est un vol.
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ÉCONOMIE
Mot emprunté au latin œconomia " disposition,
arrangement (d'une œuvre littéraire) ", du grec
oikonomia, " administration d'une maison ". Il apparaît
au XIVe siècle sous la forme yconomie.
Dans le domaine public. 1. À l'origine, art d'administrer
les richesses de la Cité, de l'État.
2. Ensemble des activités humaines et des ressources concourant
à la production et à la répartition des richesses.
L'industrialisation d'un pays est le plus souvent à l'origine
du développement de son économie. Économie
agricole, commerciale, industrielle, organisation générale
de ces activités. Économie capitaliste, socialiste,
libérale, planifiée, dirigée. Économie
mixte. Économie de marché. Économie fermée
d'un État vivant en autarcie.
3. Économie politique, étude des faits relatifs
à la production et à la répartition des richesses
d'une nation. Un traité d'économie politique. Certains
affirment que le père de l'économie politique n'est
pas Adam Smith, mais Quesnay.
Paul SAMUELSON et William NORDHAUS ("ÉCONOMIE",
2000, publié chez Économica) :
" L'économie est l'étude de la façon
dont les sociétés utilisent des ressources rares
pour produire des biens ayant une valeur et les répartir
entre les individus."
"L'économie produit de façon efficace quand
elle ne peut accroître le bien-être économique
sans dégrader le sort de quelqu'un d'autre."
"La fin ultime de l'économie est d'améliorer
les conditions de vie quotidiennes des individus."
En 1850, pour William Stanley JEVONS, "L'économie,
si elle veut être une vraie science, doit être une
science mathématique."
A.— QU’EST-CE QUE L’ÉCONOMIE ?
Pour commencer notre tentative de définition de l’économie,
nous empruntons à Jacques Généreux, (professeur
à l’IEP de Paris, professeur affilié à
l’ESCP-EAP) le texte suivant :.
" Quand le profane ou le débutant dans une discipline
quelconque cherche à définir l’objet de cette
dernière, son réflexe naturel consiste à
dresser la liste des sujets dont elle s’occupe. Ainsi, l’économie
étudierait, par exemple, la production, les échanges,
la monnaie, le chômage, la richesse, l’inflation,
etc. Les économistes eux-mêmes ont d’ailleurs
commencé par définir leur travail par un domaine
concret. D’Aristote (IVe siècle avant Jésus
Christ à Adam Smith (1766), la plupart des économistes
font de l’économie " une science de l’acquisition
des richesses " pour les individus ou pour la nation. Le
XIXe opposera la vision marxiste de l’économie comme
" science de l’évolution historique des rapports
de production entre les classes " à la vision libérale
comme " théorie des choix individuels et de leur coordination
par les marchés ".
Aujourd’hui cependant, tout le monde s’accorde, économistes
et philosophes pour définir l’objet de l’analyse
économique par un sujet ou une liste de sujets concrets.
En effet, les phénomènes strictement économique
n’existent pas. On ne peut extraire du réel une partie
" économique " qui serait indépendante
des parties " psychologique ", " politique "
ou " sociale ". L’inflation, par exemple, met
en jeu des mécanismes économiques, psychologiques
et politiques, et intéresse donc tout autant l’économiste
que le psychologue, le politologue ou le sociologue.
(AA : on notera les nombreuses interpénétrations
et, de ce fait, la nécessité de l'interdisciplinarité.)
La spécificité d’une discipline ne peut donc
pas être recherchée dans le domaine concret de son
étude, mais dans la façon dont elle mène
son étude. Le problème vient alors de ce que les
économistes ne sont pas toujours d’accord sur leurs
méthodes de raisonnement, si bien qu’il devient difficile
de proposer une définition de l’économie acceptable
par tous. Mais essayons tout de même une définition
très simple :
" L’économie étudie la façon
dont les individus ou les sociétés utilisent les
ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins.
"
(AA : les sciences économiques étudient ce qui
concourt à lutter contre la rareté.)
Cette définition met en avant deux aspects fondamentaux
:
L’économie constitue une façon particulière
de considérer les comportements humains : les individus
ou les groupes d’individus agissent parce qu’ils ont
des besoins à satisfaire et que cela ne va pas de soi dans
un univers où les moyens disponibles sont limités.
L’analyse est à la fois microéconomique (étude
des comportements individuels) et macroéconomique (étude
des phénomènes de société).
Ainsi définie, l’économie n’est pas
enfermée dans un domaine réservé. De même
que les autres disciplines (sociologie et science politique, notamment)
sont également concernées par les sujets qu’étudie
l’économiste, l’économie peut aborder
des phénomènes que le sens commun ne reconnaît
pas comme économiques : la religion, la famille, la délinquance,
la politique, etc. En effet, tous les comportements humains peuvent
être examinés d’un point de vue économique,
c’est-à-dire comme la mise en œuvre raisonnée
de moyens par des individus qui cherchent à atteindre leurs
objectifs.
La définition présentée ci-dessus permet
en outre de comprendre le point de départ de la plupart
des théories économiques. Face à un problème
quelconque, l’économiste commence toujours par se
demander :
Qui sont les décideurs — les individus ou groupes
d’individus qui font les choix déterminants ?
Quels sont les objectifs des décideurs, quels sont leurs
besoins ?
Quels sont les moyens disponibles et les contraintes (" les
ressources rares ") ?
Quelle est la solution optimale, c’est-à-dire celle
qui permet d’atteindre le maximum de satisfactions pour
le minimum de ressources utilisées ?
Pour Jacques Généreux, 90 % des économistes
dans 90 % des cas raisonnent ainsi.
B— QUELQUES DÉFINITIONS
Jean-Baptiste SAY, en 1803, définit l’ÉCONOMIE
POLITIQUE comme une "Science qui enseigne comment se forment,
se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont aux
besoins des sociétés."
Bruno HILDEBRAND (1812-1878, école historique allemande)
comme "La science du développement historique des
nations." (1848).
Pour Paul SAMUELSON et William NORDHAUS dans leur livre "ÉCONOMIE
2000", publié chez Économica : " L'économie
est l'étude de la façon dont les sociétés
utilisent des ressources rares pour produire des biens ayant une
valeur et les répartir entre les individus. "
" L'économie produit de façon efficace quand
elle ne peut accroître le bien-être économique
sans dégrader le sort de quelqu'un d'autre. "
"La fin ultime de l'économie est d'améliorer
les conditions de vie quotidiennes des individus."
Henri BARTOLI (professeur émérite Paris I Panthéon-Sorbonne,
spécialiste de l’histoire de la pensée économique)
rappelle aussi que " l’économie n’est
pas la science de sujets isolés mais de rapports sociaux
de production et d’échange de sorte que sa dimension
‘’politique’’ est fondamentale. "
Autrement dit, c’est une " science du vivant ".
Aujourd’hui, on parle plutôt de science économique
mais comme John Meynard KEYNES le montrera, si l’économie
est une science, ce n’est pas une science formelle. La liste
des qualités de l’économiste que dresse Keynes
dans un article relatif à Alfred Marshall est la suivante
: " L’économiste doit être mathématicien,
historien, homme d’État, philosophe, à un
certain degré. Il doit comprendre les symboles et s’exprimer
avec des mots. Il doit saisir le particulier en termes généraux
et atteindre l’abstrait et le concret dans le même
envol de la pensée. Il doit étudier le présent
à la lumière du passé pour les besoins de
l’avenir. Aucun aspect de la nature de l’homme et
de ses institutions ne doit échapper entièrement
à son regard. Il doit être, dans le même mouvement,
résolu et désintéressé ; aussi distant
et incorruptible qu’un artiste, mais parfois aussi terre
à terre qu’un politicien. "
———————
ÉCONOMIE DE MARCHÉ, ÉCONOMIE DIRIGÉE,
ÉCONOMIE MIXTE
Paul SAMUELSON et William NORDHAUS ("ÉCONOMIE",
2000, publié chez Économica)
"Une économie de marché est une économie
où les individus et les entreprises privées prennent
la plupart des grandes décisions concernant la production
et la consommation. C'est un système de prix, de marchés,
de profits et de pertes, d'incitations et de rémunérations
qui détermine quoi, comment et pour qui produire. Les entreprises
produisent les marchandises qui procurent le profit le plus élevé
(le quoi) à l'aide des technologies de production les moins
coûteuses (le comment). La consommation est déterminée
par les décisions des individus sur la façon de
dépenser les salaires et les revenus de la propriété
engendrés par leur travail et leurs propriétés
(le pour quoi). Le cas extrême d'une économie de
marché dans laquelle le gouvernement s'abstient de toute
décision économique, est qualifiée d'économie
de laissez-faire.
Par contre, une économie dirigée est une économie
où l'État prend toutes les décisions importantes
concernant la production et la distribution. Dans une économie
dirigée, comme celle qui a fonctionné dans l'Union
soviétique pendant la plus grande partie de ce siècle,
l'État possède l'essentiel des moyens de production
(terre et capital) ; il possède aussi et assure la direction
des entreprises dans la plupart des secteurs ; il est l'employeur
de la plupart des travailleurs et leur dit comment exécuter
leurs tâches ; enfin il décide comment le produit
de la société doit être réparti entre
les différents biens et services. En résumé,
dans une économie dirigée, l'État répond
aux grandes questions économiques en s'appropriant les
ressources et en faisant appliquer ses propres décisions.
Aucune société contemporaine n'entre totalement
dans l'une ou l'autre de ces catégories polaires. Toutes
les sociétés sont plutôt des économies
mixtes, avec des éléments d'une économie
de marché et des éléments d'une économie
dirigée. Il n'y a même jamais eu d'économie
de marché à 100 % (même si l'Angleterre du
XIXè siècle s'en est approchée).
Aujourd'hui aux États-Unis, la plupart des décisions
sont prises sur le marché. Mais l'État joue un rôle
important en surveillant le fonctionnement du marché. Les
pouvoirs publics adoptent des lois qui réglementent la
vie économique, produisent des services éducatifs
et des services de police, et contrôlent la pollution. La
plupart des sociétés actuelles font fonctionner
des économies mixtes."
————————
ÉCONOMIE D'ÉCHELLE
Lorsqu'une entreprise fait varier ses facteurs de production
d'un même pourcentage, la production varie plus ou moins
que proportionnellement. On appelle ce phénomène
les économies d'échelle.
Quand la production croît dans la même proportion
que les facteurs, on dit que les économies d'échelle
sont constantes.
Quand la production croît dans une proportion supérieure
à celle des facteurs, on dit que les économies d'échelle
sont croissantes.
Quand la production croît dans une proportion moindre que
celle des facteurs, on dit que les économies d'échelle
sont décroissantes.
Au sens commun, une entreprise réalise des économies
d'échelle lorsqu'elle augmente sa production et que le
coût unitaire de son produit diminue.
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ÉCONOMIE PLANIFIÉE
Il s'agit d'une économie dans laquelle l'État détermine
les objectifs de toutes les unités économiques et
répartit entre elles les moyens de production. Il s'agit
d'une régulation a priori qui s'oppose à la régulation
ex-post obtenus par les mécanismes du marché.
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ÉCONOMIE POLITIQUE
J. B. SAY en 1803 : " Science qui enseigne comment se forment,
se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont aux
besoins des sociétés. "
"Le bien-être physique de l'homme, autant qu'il peut
être l'ouvrage de son gouvernement, est l'objet de l'économie
politique" dixit SISMONDI qui, en 1819, dans ses "Nouveaux
principes de l'économie politique" accuse l'économie
politique d'être une science de l'accumulation des richesses
et non de l'accroissement du bien-être.
Bruno HILDEBRAND (1812-1878, école historique allemande)
: "La science du développement historique des nations"
( 1848).
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ÉCONOMIE SOCIALISTE
Le socialisme a d'abord été une protestation contre
les inégalités et la paupérisation, c'est-à-dire
l'appauvrissement d'une partie de la population lors de la révolution
industrielle en Europe au XIXe siècle.
Puis il est devenu une doctrine politique et sociale prônant
une société égalitaire, dans laquelle aucun
groupe ne dominerait les autres et où l'intérêt
collectif aurait la prééminence sur les intérêts
individuels.
Chez MARX, l'économie socialiste n'est qu'un intermédiaire
avant la société communiste. Cet auteur mettait
en avant, dans cette période transitoire, le rôle
de l'État prolétarien qui transformerait les rapports
de production fondés et sur l'utilisation collective des
moyens de production.
Dans la réalité de ce type d'économie, la
propriété des moyens de production est collective
et les mécanismes de marché sont remplacés
par un planificateur (allocation administrée des ressources).
LÉNINE et STALINE insisteront sur la planification, technique
de remplacement du marché pour réaliser les équilibres
ex-ante. Ainsi, en URSS, des plans quinquennaux organisaient toute
la vie économique, le Plan concernait tous les secteurs
de l'économie ; il était impératif pour toutes
les entreprises. L'économie était totalement contrôlée.
Ces économies étaient de véritables économies
de commandement qui fonctionneront sur la base de principes hiérarchiques
et bureaucratiques. Sous leur influence, les économies
socialistes se sont organisées selon plusieurs caractéristiques
/
Propriété étatique de la plupart des entreprises
industrielles et des banques. L'activité des entreprises
est entièrement sous le contrôle de l'État
; l'entreprise se voit ainsi imposer ses clients et ses fournisseurs.
Le contrôle de l'économie réside aussi dans
la fixation autoritaire des prix. Ceux-ci n'ont donc rien à
voir avec la situation de l'offre ou de la demande des biens,
mais résultent de la décision d'un organisme d'État.
Collectivisation de l'agriculture.
Planification centralisée et directive de l'économie.
Développement basé sur l'industrialisation rapide
avec une priorité donnée aux industries lourdes.
Parti unique au pouvoir, et donc, absence de démocratie.
Le pouvoir est exercé par des fonctionnaires nommés
en réalité par le parti communiste. On a ainsi appelé
"nomenklatura" l'ensemble des personnes occupant des
postes de responsabilité dans l'État qui bénéficiaient
de privilèges particuliers.
Le nombre des économies socialistes s'est considérablement
réduit depuis 1990.
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ÉCONOMIE SOCIALE ET ÉCONOMIE SOLIDAIRE
L'"économie social" regroupe le secteur mutualiste
et le mouvement coopératif.
L'économie solidaire, proche de la première, comprend
des activités qui correspondent à des besoins sociaux
qui trouvent leur satisfaction dans une multitude de services
fournis par le secteur associatif. il s'agit donc d'un secteur
disparate. Services de proximité collectifs (comme les
crèches parentales), services à la personne (personnes
âgées, handicapés, femmes de ménages),
activités liées à l'environnement, la palette
est large et le rôle de ce secteur est loin d'être
négligeable. Pour reprendre une typologie de Karl POLANYI
qui distinguait trois principes économiques au sein des
sociétés humaines : le marché, la redistribution
et la réciprocité, cette économie solidaire
répond au troisième principe.
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ÉCONOMIE SOUTERRAINE
Relativement modeste pour la France (environ 5 % du PIB), l'économie
souterraine peut prendre une dimension beaucoup plus importante,
par exemples, 15 à 20 % du PIB en Italie et en Espagne,
voire même 35 % en Roumanie.
Elle comprend des activités non déclarées
qui concurrencent les entreprises normales : travail clandestin,
activités dissimulées, fraude fiscale... et des
activités illicites telles que la prostitution, le commerce
de stupéfiants.
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ÉCONOMIE D'ENDETTEMENT
Économie dans laquelle le financement de l’activité
économique s’effectue principalement à partir
des crédits bancaires (France jusqu’à la loi
bancaire de 1984).
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ÉCONOMIE DE MARCHÉS FINANCIERS
Économie dans laquelle les marchés de capitaux jouent
un rôle essentiel dans le financement de l’activité
économique.
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ÉCONOMISTES DE L’OFFRE : Arthur LAFFER, GILDER et
Robert MUNDELL
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ECP : Euro commercial paper
ÉCRÉMAGE : Politique commerciale visant, pour une
entreprise, à attirer la clientèle jugée
la plus avantageuse.
ECTRA : European commitee for telecommunications regulatory affairs.
ECU
European currency unit (acronyme trouvé par Valéry
Giscard d'Estaing pour plaire aux Anglais... et retrouver une
vieille monnaie française. L'ECU n'aura pas survécu
à la CEE et a fait place, depuis 1999, à une monnaie
unique dont le nom est l'EURO. Il est vrai qu'en allemand le mot
ressemblait à l'équivalent de "vache".
EDF : Électricité de France
EEE : Espace économique européen
EEP : Export enhancement program
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EFFET : Titre émis par des organismes publics ou privés.
Les lettres de change et les billets à ordre entrent dans
cette catégorie.
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EFFET BALASSA-SAMUELSON
Les variations de taux de change sont (en partie) le résultat
des écarts d'inflation qui existent entre les pays qui
utilisent chacun leur devise.
La question des différentiels d'inflation est plus importante
dans la zone euro puisque, par définition douze pays (2002)
utilisent la même monnaie. En théorie, pour réduire
les différences entre les taux d'inflation, il suffit de
mettre l'accent sur la concurrence qui tend à améliorer
la transparence sur les prix, donc l'homogénéisation
des niveaux de prix quand les marchés sont arrivés
à un niveau correct d'intégration.
Cependant Bela BALASSA et Paul SAMUELSON ont proposé une
autre explication des différences entre l'évolution
des prix de différents pays. Ils distinguent deux secteurs,
celui qui produit des biens qui s'échangent au niveau international
et celui qui produit des biens qui ne s'échangent pas en
dehors des frontières (Lionel STOLÉRU reprendra
plus tard cette dichotomie pour parler de secteur exposé
et de secteur abrité). Le premier, exposé à
la concurrence, voit se réduire les écarts de prix
à la suite de la recherche de gains de productivité
que les entreprises doivent indubitablement rechercher. Ce secteur
dont l'efficacité s'accroît peut alors accorder des
augmentations de salaire sans que cela pèse sur les coûts
grâce aux gains de productivité. Cette hausse des
salaires dans le secteur exposé tend à engendrer
une hausse des salaires dans le secteur abrité qui, en
l'absence de gains tangibles de productivité, va augmenter
ses prix. Donc, pour Balassa et Samuelson, les écarts de
prix entre pays reflètent finalement la course à
la productivité et les effets de rattrapage salarial. C'est
l'effet BALASSA-SAMUELSON.
Je note toutefois qu'en zone euro, les pays les plus inflationnistes
sont ceux qui sont en phase de rattrapage : Espagne, Irlande,
mais aussi Italie. Jean-Paul BETBÈZE (Le Monde du 12 décembre
2000) estime que l'on ne vérifie pas l'effet Balassa-Samuelson
dans la zone Euro, il écrit : " On peut donc imaginer
que la dynamique des prix en zone euro est plus complexe que ne
le laissent entendre les analyses en termes d'écarts de
conjoncture ou d'effets de rattrapage. Les processus concurrentiels
et structurels (manque de flexibilité des marchés
du travail, taux d'emploi insuffisants, politiques budgétaires
insuffisamment strictes) restent insuffisants, les politiques
budgétaires trop accommodantes, tandis que la politique
monétaire est neutre (taux d'intérêt réel
de 2 %). Les États ne coopèrent pas assez alors
que la BCE est affaiblie et ne peut que mesurer la dynamique inflationniste
en cours et se résoudre à hausser les taux d'intérêt,
ce qui pourrait conduire, à terme, à la stagflation
(situation où coexistent inflation et absence de croissance
économique). L'argument Balassa-Samuelson est donc à
manier avec grande prudence."
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EFFET "BOULE DE NEIGE" DE LA DETTE PUBLIQUE
Lorsque l’État dépense plus qu’il ne
prélève d’impôt, il dégage un
déficit budgétaire. Pour financer celui-ci, il doit
emprunter et payer les intérêts de cet emprunt les
années suivantes. Si l’État ne dégage
pas d’excédent primaire les années suivantes,
il doit s’endetter pour payer les intérêts
de la dette.
Il peut alors s’enclencher un véritables effet "
boule de neige " qui devra trouver, à terme, une solution.
NB. : le poids de la dette ne se stabilise que si le taux d’intérêt
des emprunts obligataires est égal au taux de croissance
de l’économie. Voir " Précis d’économie
d’Emmanuel Combe " page 227.
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EFFET D’APPEL
La mise ne place d'emplois (aidés ou marchands) peut provoquer
un effet d'appel (et un effet d'aubaine) sur le marché
du travail ; il consiste à conduire des inactifs à
rechercher un emploi.
Voir effet de flexion.
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EFFET D’AUBAINE
L’aubaine désigne un profit inattendu. Lorsqu’une
subvention (une aide à l’emploi par exemple) est
destinée à inciter les agents économiques
à prendre une certaine décision (embaucher une personne
supplémentaire), on parlera d’effet d’aubaine
pour désigner le fait que la subvention bénéficiera
aussi à ceux qui de toute façon auraient pris cette
décision.
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EFFET D’ENCAISSES RÉELLES
On doit cette notion à Artur Cecil PIGOU.
Lorsque les prix baissent, la valeur réelle (le pouvoir
d’achat) des encaisses monétaires des ménages
augmente. Pour la rétablir à son ancien niveau,
les ménages doivent réduire leur épargne,
ce qui augmente la consommation.
Quand le niveau des prix augmente, la valeur des encaisses détenues
(billets et DAV) diminue. Cela provoque une réaction des
agents pour maintenir intacte la valeur réelle de leurs
encaisses réelles. Cela se traduit par une augmentation
de l’épargne et une baisse de la consommation. Cette
baisse de la consommation engendre une tendance baissière
sur l’activité économique.
Baisse des salaires --> baisse des coûts --> baisse
des prix --> hausse des valeurs réelles des encaisses
liquides des agents
--> stimulation de la demande --> hausse de l’emploi.
Milton FRIEDMAN reprendra cet effet pour montrer que les politiques
keynésiennes, en le contrariant, empêche les ajustements
des économies.
————————
EFFET D’ÉVICTION
L’effet d’éviction par l’emprunt public
connaît deux développements :
L’un que l’on doit à Milton Friedman qui explique
que lorsque l’État relance ses activités en
augmentant son déficit budgétaire, il fait augmenter
le taux d’intérêt sur le marché financier,
ce qui tend à faire diminuer l’investissement privé
(effet d’éviction indirect). Son existence, présentée
comme une évidence par les monétaristes, est très
controversée parce que :
le lien entre le déficit budgétaire et le taux
d’intérêt n’est pas clair ;
l’influence du taux d’intérêt sur l’investissement
n’est ni générale ni décisive ;
la réduction du déficit budgétaire pourrait
bien contracter les débouchés et conduire les entreprises
à réduire leurs investissements.
L’autre que l’on doit à Barro, le théorème
d’équivalence Ricardo-Barro. Lorsque l’État
s’endette pour financer son déficit budgétaire,
les agents savent qu’à terme les taux d’imposition
vont augmenter. Ils augmentent alors leur épargne et non
leur consommation comme le voudrait le gouvernement qui procède
à la relance (effet d’éviction direct).
Une conception large de l’effet d’éviction
partagée par les ultra-libéraux considère
que les dépenses publiques correspondent fondamentalement
à un détournement de fonds qui autrement seraient
disponibles pour la dépense privée.
L’effet d’éviction par la fiscalité
: lorsque l’État augmente le taux d’imposition,
les ménages diminuent leurs dépenses privées
d’un montant équivalent car ils supposent qu’il
y a une parfaite substituabilité entre dépenses
privées et dépenses publiques.
Voir aussi le Modèle de Mundell et Flemming
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EFFET D’ÉVICTION INVERSÉ
Cet effet se produit lorsque l'État dégage un excédent
budgétaire et que ses recours aux marchés financiers
sont moins fréquents. Alors, l'épargne privée,
au lieu d'être mobilisée par les dépenses
liées au déficit de l'État, retourne vers
l'investissement productif. Cet effet s'appelle l'effet d'éviction
inversé.
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EFFET DE CLIQUET (ou de CRÉMAILLÈRE)
L'effet de cliquet réfère à une image, celle
de l'instrument qui est utilisé lorsqu'on remonte un poids
à l'aide d'une poulie pour empêcher que la charge
ne retombe lorsque l'effort de traction cesse. Il s'agit donc
d'une roue crantée avec des dents incurvées qui
laisse passer le cliquet dans un sens mais pas dans l'autre.
En économie, l'effet de cliquet s'applique donc à
toute situation dans laquelle joue un phénomène
unilatéral sans retour. On peut parler de rigidités
à la baisse de certaines variables endogènes.
Exemples : les dépenses budgétaires qui augmentent
sans cesse sans jamais diminuer, cela dénote a un effet
de cliquet.
À court terme, lorsque leurs revenus diminuent, les ménages
conservent leurs habitudes et ne diminuent pas nécessairement
leur consommation.
Une autre signification peut être donnée, celle
de J. S. Duesenberry selon lequel, à court terme, la consommation
ne baisse pas dons la même proportion que le revenu diminue.
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EFFET DE DÉBORDEMENT
Les effets de débordement sont des externalités
produites par les choix de politique économique d'un pays
sur les autres pays. Ils sont d'autant plus importants que l'interdépendance
entre les pays est forte. Notons que celle-ci a tendance à
s'accroître avec le développement continu des mouvements
internationaux de biens, de services et de capitaux.
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EFFET DE DÉMONSTRATION : la consommation permet de montrer
aux autres que l'on a les moyens de consommer. (Duessenberry)
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EFFET DE FLEXION
Lorsqu’une mesure est favorable aux chômeurs, elle
attire des inactifs sur le marché du travail, ce qui augmente
-- par définition -- le taux d’activité. On
dit que la mesure produit un effet de flexion du taux d’activité.
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EFFET DE REPORT (ou Spillover effect)
Bernard GUERRIEN, page 175 : " Effet qui apparaît
lorsqu'un agent subit un rationnement au niveau de ses offres
ou au niveau de ses demandes d'un bien, rationnement qui a pour
conséquence de modifier ses offres et ses demandes des
autres biens. Il y a alors " report " des contraintes
subies d'un bien à l'autre. B. Guerrien cite le chômage
involontaire comme étant le cas le plus connu ; ainsi,
le travailleur qui ne trouve pas à s'employer au salaire
courant (fixé par le marché) va restreindre ses
achats de biens (AA, des études ont montré que le
passage de l'activité au chômage se traduisait par
une baisse de 15 % de la consommation), ce qui va limiter les
débouchés des entreprises et donc les besoins en
main d'œuvre.
" Les effets de report ont généralement un
caractère cumulatif, puisque celui qui subit une contrainte
au niveau de ses offres et de ses demandes va modifier ses choix
et engendrer des contraintes pour d'autres agents. Ainsi, le multiplicateur
keynésien indique les effets cumulés des reports
successifs conduits par une variation de l'investissement (ou
de toute autre dépense " autonome ".
" La THÉORIE DU DÉSÉQUILIBRE donne
une importance toute particulière aux effets de report,
dans un cadre centralisé proche de la concurrence parfaite.
"
On utilise quelquefois le spillover effect )à propos de
la CEE quand on veut dire que les 6 pays créateurs de cette
communauté pensaient que le développement des flux
commerciaux et l'intégration économique par le biais
du marché amènerait un développement de l'intégration
politique. Aujourd'hui, décembre 2002, on voit bien que
cette manière de faire avancer l'Europe est en panne et
qu'il faut penser autre chose.
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EFFET DE LEVIER
Conséquence positive ou négative de l'endettement
sur la rentabilité des capitaux propres d'une entreprise.
Il résulte de la comparaison entre le taux d'intérêt
de l'emprunt et le taux de profit de l'entreprise.
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EFFET DE LEVIER DE L’INVESTISSEMENT
Conséquence du poids de l’endettement sur la rentabilité.
Explique la différence entre la rentabilité économique
et la rentabilité financière. Lorsque sa rentabilité
économique est supérieure au taux d’intérêt
de ses dettes (écart appelé effet de levier), l’entreprise
obtient une rentabilité financière supérieure
à cette rentabilité économique. Cette supériorité
est d’autant plus forte que le levier (rapport dettes /
fonds propres) est élevé et son bras important.
On parle d’effet de levier de l’endettement sur la
rentabilité.
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EFFET GIFFEN
Il y a un effet Giffen lorsque la hausse du prix d’un bien
inférieur s’accompagne d’une augmentation de
sa demande. Un bien inférieur (élasticité
revenu négative) peut occuper une grande place dans le
budget de certains ménages (exemple étudié
par Giffen, la pomme de terre chez les Irlandais au 19ème
siècle). La hausse de son prix, au lieu d’en réduire
la demande (élasticité-prix négative normale),
se traduit par une hausse de sa demande (élasticité-prix
positive) due à un effet-revenu : la hausse du prix du
bien inférieur fait baisser le pouvoir d’achat du
revenu et augmente donc logiquement la demande du bien inférieur.
Les biens Giffen entravent le bel ordonnancement de la "
loi " de l’offre et de la demande.
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EFFET HICKS
John HICKS a développé une théorie du consommateur
fondée sur le rôle des anticipations des variations
des prix. Si les ménages anticipent une baisse des prix,
ils réduisent leur consommation immédiate pour la
reporter quand les prix auront baissé.
Dès lors la déflation précipite la crise
en réduisant encore plus les débouchés.
Il s'oppose à l'effet d'encaisses réelles de PIGOU.
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EFFET PAPILLON
Cette expression imagée signifie pour les théoriciens
du chaos que les battements d’ailes d’un papillon
dans une partie du monde peuvent avoir les effets d’un ouragan
dans une autre partie du monde.
Cette image met l’accent sur la notion de système
au sein duquel le moindre événement, même
le plus anodin, a des répercussions, parfois catastrophiques,
sur tous les éléments constitutifs de cet ensemble.
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EFFET PIGOU ou effet d’encaisses réelles
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EFFET DE SEUIL
Conséquence du fait que le franchissement de certains
seuils modifie certains phénomènes pour des raisons
qui peuvent ou non être psychologiques. Exemples, les seuils
de 10 salariés, de 50 salariés, franchissement d’un
niveau psychologique de prix qui décourage la demande.
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EFFET DE SURPRISE
Robert LUCAS a montré que les agents ayant des anticipations
rationnelles, lisent les politiques économiques de manière
aussi pertinente que les gouvernements. Dès lors, ils prennent
des décisions efficaces dès qu'ils ont connaissance
des mesures gouvernementales. Il veut ainsi démontrer que
les politiques keynésiennes de stimulation de l'activité
économique sont inutiles.
Toutefois, il distingue un cas dans lequel les politiques peuvent
être efficaces, c'est celui où il y a un effet de
surprise. Par exemple, le gouvernement annonce une augmentation
de la masse monétaire alors que dans les faits, il la réduit.
Il y a un EFFET DE SURPRISE et les anticipations, rationnelles,
des agents sont prises en défaut. La politique économique,
dans ce cas est efficace... à court terme. Le temps que
prendra aux agents la découverte de la vérité.
Sitôt éventé l'effet de surprise, les décisions
correspondant à la politique effective seront prises et
les décisions gouvernementales précédentes
annihilées.
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EFFET TEQUILA : Fuite des capitaux par crainte d’une dépréciation
de la monnaie.
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EFFET VEBLEN
Phénomène d’élasticité-prix
de la demande positive constaté par Thorstein Veblen à
la fin du siècle dernier pour certains biens de luxe et
certains groupes sociaux. La hausse du prix du bien le rend plus
désirable car moins accessible : il devient davantage une
source de distinction. On parle d’effet de snobisme.
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EFFICACITÉ (Effective en anglais)
Rapprochement des résultats obtenus et des objectifs fixés.
Un responsable efficace est un responsable qui parvient à
atteindre les objectifs qui lui sont assignés.
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EFFICIENCE
Rapport entre les moyens de production employés et les
résultats obtenus.
Pour un responsable, il est possible d'être :
- efficace et efficient quand il respecte les objectifs ET les
normes de consommation .
- efficace et inefficient quand il atteint les objectifs tout
en surconsommant des ressources, en dépassant les normes
de consommation ;
- inefficace mais efficient quand il respecte les normes de consommation
des facteurs mais qu'il n'atteint pas les objectifs fixés
;
- inefficace et inefficient quand il n'atteint pas les objectifs
assignés tout en gaspillant des ressources.
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ÉGALITÉ
Une des devises de la République qui signifie que chaque
citoyen mérite le même respect, la même attention
et les mêmes avantages que les autres. Devant la crise de
l’État-providence, certains en viennent à
prôner l’équité.
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EIT : Endettement intérieur total
EITC : Earned income tax credit ou Crédit d'impôt
sur le revenu ou impôt négatif. En France, le gouvernement
Jospin (2000) a créé un tel crédit d'impôt
sous le nom euphémique de "prime pour l'emploi".
EIU : Economist intelligence unit
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ÉLASTICITÉ
Mesure de la sensibilité de réaction de la demande
d’un bien à une variation du prix de ce bien (élasticité-prix)
ou à une variation de revenu (élasticité-revenu).
L’élasticité-prix mesure la sensibilité
de la demande par rapport aux variations de prix.
Elle se mesure en rapportant la variation de la quantité
consommée du produit à la variation du prix.
L’élastcité-revenu permet de mesurer la variation
d’un comportement d’un agent par rapport à
une variation du revenu.
Elle se mesure en rapportant la variation de la quantité
consommée du produit à la variation du revenu.
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EMBARGO
L'embargo conduit à imposer un blocus commercial à
un pays.
Utilisé par les nations commerçantes au XVIIIème
siècle, l'embargo est aujourd'hui évoqué
à chaque conflit, comme arme à utiliser pour contraindre
un pays à respecter les règles du droit international.
Il désigne désormais des interdits portant sur la
fourniture de certains biens à un pays (matériel
militaire par exemple) ou sur l'achat de produits exportés
par une pays (pétrole irakien à partir de 1991).
Du mot espagnol "embargar", placer sous séquestre,
l'embargo était à l'origine une mesure consistant
à immobiliser temporairement les navires de commerce étrangers
en vue de faire pression sur les États dont ils portent
le pavillon. Un des premiers embargos, décrété
par Périclès en 432 avant Jésus-Christ contre
la ville de Mégare, alliée de Sparte, déclencha
la guerre du Péloponnèse entre Sparte et Athènes.
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EMPLOYABILITÉ
Capacité, aptitude à être employé.
Plus la durée du chômage augmente, plus l'employabilité
baisse.
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EMPRUNT
Opération par laquelle un agent économique obtient
une somme d’argent à titre de prêt ou pour
un usage déterminé (crédit, découvert,
prêt). Cet emprunt fera l'objet d'un remboursement à
terme (il existe plusieurs modalités) et du paiement d'intérêts
représentatifs du coût lié au renoncement
à la liquidité pour le prêteur.
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EMU : European monetary union. Acronyme anglo-saxon pour UEM,
union économique et monétaire.
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ENCADREMENT DU CRÉDIT
Système de crédit étroitement contrôlé
par les autorités monétaires. En France, jusqu’au
1er janvier 1995, l’octroi de crédit était
dicté par la banque de France sous le contrôle direct
du ministre de l’économie et des finances ; ce système
était efficace pour contrôler la création
de monnaie car il indiquait, à chaque banque, le montant
des crédits qu’elles pouvaient accorder pendant l’année.
Ce système présentait cependant l’inconvénient
de figer les parts de marché des différentes banques,
il ne favorisait pas la concurrence entre les réseaux et
donc les banques ne faisaient pas d’efforts pour baisser
leurs taux.
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ENCOURS DE CRÉDIT
Total des capitaux restant dus par les clients dans le cadre
d’opérations de crédit, hors indemnités
et hors règlements en retard.
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ENDOGAMIE : Épouser une personne du même milieu social.
ENIAC : Electronic numerical integrator and calculator (nom du
premier ordinateur)
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ENQUÊTE-EMPLOI : Étude annuelle exécutée
par l'INSEE auprès des ménages pour connaître
la situation de l'emploi.
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ENRICHISSEMENT DES TÂCHES
Source : Comprendre l'entreprise de Alberto et Combemale in Nathan
Circa, 1993.
Frederick HERZBERG (professeur de psychologie né en 1923)
réalisa dans les années 1950-1970 de nombreuses
recherches en milieu industriel avec l'idée de permettre
aux hommes de s'épanouir par le travail.
Il en conclut qu'il ne suffit pas de créer un environnement
favorable pour stimuler les individus mais qu'il faut rendre le
travail intéressant.
Herzberg répertoria ainsi les facteurs de production et
d'insatisfaction et proposa de les traiter séparément
:
Facteurs d'insatisfaction
Facteurs de satisfaction
Politique de l'entreprise
Encadrement
Conditions de travail
Relations interpersonnelles
Statut
Sécurité de l'emploi
Salaire
Vie personnelle
Accomplissement
Considération obtenue
Tâche elle-même
Responsabilité
Promotions
Possibilités de développement
Quand ces éléments ne sont pas satisfaits, cela
entraîne une situation de mécontentement
Quand ces éléments sont satisfaits, cela se traduit
par une situation de contentement
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ENTENTE
Accord passé entre plusieurs agents économiques
en vue de contrarier le libre jeu du marché.
L'entente peut porter sur les prix et/ou les quantités
et/ou la répartition géographique des marchés.
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ENTREPRISE
Agent de base de l'économie dont l’activité
fondamentale réside dans la production de biens et de services
marchands non financiers. Les entreprises tirent leurs ressources
principales de la vente de leurs productions.
L'entreprise est aussi un ensemble d'individus qui travaillent
ensemble et nouent des relations.
La théorie des relations humaines qui apparaissent dans
les années 1930 en réaction au taylorisme démontrent
l'importance de l'homme dans l'entreprise.
Elton MAYO a démontré l'importance des relations
de travail et de la participation des salariés.
MASLOW insiste sur la motivation des travailleurs et de la satisfaction
de leurs besoins pour expliquer leur comportement au travail.
Fred HERZBERG insiste, lui, sur l'intérêt que les
salariés portent à leur travail.
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ENTREPRISE CITOYENNE
Expression utilisée pour désigner les entreprises
qui essaient de concilier les finalités économiques
avec des considérations sociales. L'entreprise citoyenne
ne recherche pas la maximisation du profit mais elle recherche
un équilibre entre les exigences de la concurrence et la
considération des hommes et des femmes qui travaillent
en son sein.
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ENTREPRISE INDIVIDUELLE
Entreprise appartenant à une seule personne, appelée
le chef d'entreprise et géré par celui-ci.
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ENTREPRISE PRIVATISÉE
Une entreprise qui appartint à l'État pour laquelle
il a été décidé de la vendre sur le
marché financier, soit de gré à gré,
soit dans le cadre d'une offre publique de vente, soit d'une vente
partielle des actions. En tout cas, après privatisation,
l'État n'exerce plus le contrôle sur le capital de
cette société, donc il ne peut plus, directement
ou indirectement, diriger cette société.
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ENTREPRISE PUBLIQUE
Entreprise dont le capital ou une majorité de celui-ci
appartenant à l'État ou à une collectivité
publique.
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ENVIRONNEMENT
Une entreprise est inséré dans un environnement.
Elle subit donc des influences directes ou indirectes d'éléments
externes, concurrence, législation, politique, nature,
taux de change, inflation, etc.
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EONIA : Euro Overnight Index Average = taux moyen pondéré
en euros (TEMPÉ)
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ÉPARGNE BRUTE
Partie du revenu non-consommée et affectée à
un placement, à une thésaurisation, à un
investissement.
Épargne = revenu disponible - consommation. S = R - C
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EPCR : Efficient component pricing rule
EPCV : Enquêtes permanentes sur les conditions de vie des
ménages (INSEE)
EPIC : Établissement public industriel et commercial
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ÉQUATION DE SAUTTER : PIB/2 * (taux de croissance)*(taux
de croissance)
En 2000, Christian SAUTTER a transposé en économie
l'équation bien connue des physiciens qui permet de claculer
l'énergie cinétique d'un corps en mouvement : ER
= 1/2mv2 (la motié de la masse multipliée par la
vitesse). Autrement pour Christian SAUTTER, le dynamisme d'une
économie serait égal à la motié du
PIB multipliée par le carré du taux de croissance
(taux annuel moyen entre 1990 et 1998).
Partant de là, il établit un nouveau classement
et il constate un bouleversement par rapport au classement selon
le seul critère du PIB. Ce classement valorise davantage
l'effort (c'est-à-dire la croissance) plutôt que
l'acquis (le PIB).
Numéro 1 : la Chine (grâce à une vitesse de
croissance très importante)
2 : États-Unis d'Amérique
3 : l'Inde
4 : la Corée du Sud
5 : l'Argentine
6 : le Brésil
7 : la Thaïlande
8 : le Japon
9 : le Royaume-Uni
10 : Singapour
11 : l'Allemagne....
18 : la France
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ÉQUILIBRE (théorie de l’)
Edmond MALINVAUD distingue deux sens à ce mot :
Concept abstrait général qui qualifie un état
économique respectant un ensemble de cohérences.
Un équilibre est un état dans lequel les actions
des différents agents sont cohérentes entre elles
et sont, pour chaque agent, compatibles avec le comportement que
cette représentation lui attribue.
Le second sens concerne le marché d’un bien ou d’un
service : ce marché est dit en équilibre si la demande
y est égale à l’offre, de telle sorte que
l’échange apure le marché, sinon le marché
est dit en déséquilibre avec tantôt une demande
excédentaire tantôt une offre excédentaire.
Au-delà du chômage frictionnel, le chômage
est dit traduire un déséquilibre du marché
du travail.
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ÉQUILIBRE COMMERCIAL
Terme utilisé pour caractériser un équilibre
de la balance commerciale qui enregistre le montant des exportations
et des importations de marchandises. L'équilibre commercial
signifie donc, que dans une période donnée (l'année
en général), le montant des exportations est égal
au montant des importations.
Au sens large, l'équilibre commercial inclut aussi les
échanges de services.
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ÉQUILIBRE DE NASH
En 1950, John NASH (ÉUA, 1928-) soutient sa thèse
sur les jeux non coopératifs dans laquelle figure un concept
qui prendra le nom d'équilibre de Nash. Il s'agit d'une
situation qui consiste, pour chaque joueur, de ne pas regretter
son choix après avoir constaté celui des autres
joueurs. L'individu agit pour son propre intérêt
en pensant à ce que l'autre joueur va faire. Parmi une
foultitude d'articles sur la théorie des jeux, un de John
Nash porte sur la négociation entre syndicats et patronat.
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ÉQUILIBRE DE SOUS-EMPLOI
KEYNES critique l'analyse néoclassique en terme de marché
à travers le concept d'équilibre de sous-emploi,
c'est-à-dire que les entreprises répondent de manière
suffisante à la demande, sans que pour autant le niveau
de la demande permette d'absorber la population active dans son
ensemble.
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ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES
Encore appelé équilibre macro-économique.
Il permet d'expliquer la manière dont a été
utilisée l'essentiel des ressources mises à la disposition
du pays. C'est une égalité comptable qui ne signifie
pas forcément que l'économie soit équilibrée.
Il peut y avoir un déficit commercial ou une insuffisance
de l'investissement.
Ressources = Emplois.
Production (P) + importations (M°)= consommations intermédiaires
(CI) + consommation finale (CF) + formation brute de capital fixe
(FBCF) + variation des stocks + exportations (X°).
ou PIB + CI + M° = CF + FBCF + variation des stocks + X°.
ou CA + M° = CF + INV + X°
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ÉQUITÉ
L’équité désigne une situation dans
laquelle chaque individu dispose des mêmes chances de départ.
C’est une notion popularisée par John RAWLS. Elle
s’oppose à l’égalité en ce qu’elle
considère que chacun ne doit pas recevoir les mêmes
avantages et qu’il convient, dans une période de
restriction, d’opérer une discrimination positive.
Exemples : les zones d’éducation prioritaires, les
bourses d’enseignement, etc. Cette répartition des
aides fut reprise par la commission " La France en l’an
2000 " présidé par Alain Minc.
L'équité ne doit pas être confondue avec
l'égalité. L'équité implique que chacun
dispose des mêmes atouts, l'égalité qu'il
en fasse le même usage.
L'équité s'intéresse aux situations de départ
(accès à l'école, aux soins, à la
formation continue, etc.), l'égalité aux situations
d'arrivée (niveaux de revenu, de patrimoine, de chômage,
d'espérance de vie, etc).
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ESP : Peseta espagnole, devise qui s'est fondue dans l'euro le
1er janvier 1999.
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ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT
Ensemble des établissements régis par la loi bancaire
du 24 janvier 1984 qui les définit comme " des personnes
morales effectuant à titre de profession habituelle des
opérations de banques ".
Ils sont classés en sept catégories :
les banques ;
les banques mutualistes ou coopératives ;
les caisses d’épargne et de prévoyance pour
lesquelles la loi de 1999 prévoit une assimilation aux
précédentes ;
les caisses de crédit municipal ;
les sociétés financières ;
les institutions financières spécialisées
;
les sociétés de crédit immobilier.
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ÉTAT
Autorité souveraine s’exerçant sur l’ensemble
d’un peuple et d’un territoire déterminé.
C’est une forme d’organisation politique caractérisée
par un pouvoir de contrainte et doté d’une administration
et d’un ensemble de règles.
Ensemble des administrations centrales (les ministères)
et des établissements qui en dépendent.
L'État minimal remplit un certain nombre de fonctions appelées
depuis Adam SMITH, les fonctions régaliennes de l'État.
Il s'agit d'assurer les libertés individuelles, la défense
nationale, l'accès au territoire national, le respect des
règles économiques. On parle aussi d'État-gendarme.
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ÉTAT-GENDARME
L'État gendarme est un État minimal qui remplit
un certain nombre de fonctions appelées depuis Adam SMITH,
les fonctions régaliennes de l'État. Il s'agit d'assurer
les libertés individuelles, la défense nationale,
l'accès au territoire national, le respect des règles
économiques.
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ÉTAT-PROVIDENCE
À l’origine de ce terme se trouve Émile OLLIVIER
(1825-1913) que Napoléon III chargea de former un gouvernement
en janvier 1870. C'est lui qui déclara la guerre à
la Prusse.
Cette expression désigne l’intervention de l’État
dans le domaine social par l’intermédiaire du système
de la sécurité sociale, lequel vise à garantir
un revenu aux personnes touchées par certains risques sociaux
(accident du travail, maladie, chômage, vieillesse).
Après la deuxième guerre mondiale, cette expression
fera florès pour prendre une signification plus large qui
tend à signifier que l’État fournit des services
en fonction des besoins (santé, éducation, retraite)
qu'il finance par des prélèvements obligatoires
et qu'il fournit à un prix faible ou nul. Il "oblige"
ainsi les individus à s'assurer d'une part et prend en
charge des risques collectivement.
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ÉTHIQUE
Nous empruntons à Francisco Vergara la triple définition
suivante.
1.— Étude de cette partie du comportement humain
qu'on appelle "les mœurs" ou la "conduite"
tel que ce comportement se manifeste dans les différentes
sociétés humaines. Ainsi, l'éthique fait
partie de la sociologie et de l'ethnologie.
2.— Étude des jugements de valeur que les hommes
forment sur la conduite et les mœurs. Ainsi, l'éthique
est une branche de la psychologie.
3.— Réflexion sur la nature ou l'exercice du bien
et du mal. L'éthique traite de ce que nous devons faire
alors que dans les deux premiers sens, le mot désignait
une discipline qui traite de ce qui est.
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ÉTUDE DE MARCHÉ
Technique qui consiste à repérer les besoins des
individus ou des entreprises pour concevoir des biens et des services
qui puissent les satisfaire.
Quelquefois le produit existe, alors l'étude de marché
servira à appréhender le marché potentiel
(la cible) et les déterminants de l'achat : prix, conditionnement,
lieu et à choisir le canal publicitaire adapté.
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EURATOM : Communauté européenne de l'énergie
atomique
EURL : Entreprise unipersonnelle à responsabilité
limitée
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EURO (symbole sur le marché des changes : EUR)
L'euro est une monnaie commune à douze pays d'Europe. Elle
flotte par rapport aux autres devises, notamment le dollar et
le yen.
La circulation fiduciaire de l'euro ne sera effective qu'en 2002.
Pour l'heure, seule la monnaie scripturale existe.
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EURONEXT
Le groupe se dénomme EURONEXT Group, société
de droit néerlandais résultant de la fusion des
Bourses néerlandaise, belge et française.
EURONEXT PARIS SA est, d'après la loi, "une entreprise
de marché". C'est une société commerciale
de droit privé, filiale du groupe Euronext.
Toutefois, ses actes ne relèvent pas du simple droit commercial.
Elle est responsable du bon fonctionnement de son marché
. elle édicte des règles fixant notamment les conditions
d'admission des instruments financiers sur le marché financier
et elle organise les transactions en obtenant leur approbation
par le Conseil des marchés financiers.
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EURO 12
Pour pallier les limites d'ÉCOFIN les ministres des finances
de la zone euro se réunissent pour mieux coordonner leurs
politiques économiques. D'où le nom d'EURO 12.
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EUROSTAT : Office statistique des Communautés européennes.
Eurostat dispose d'un site internet : www.europa.eu.int/comm/eurostat
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EXCÉDENT BUDGÉTAIRE
Le dernier excédent budgétaire remonte, pour l'État
français, à 1974 avec plus de 5,7 milliards de francs
d'excédent, soit un surplus représentant 0,45 %
du PIB. Ce solde fait suite à trois budgets excédentaires
: 1971, 1972, 1973. Le ministre des finances de l'époque
n'était autre que Valéry Giscard d'Estaing. Le budget
français est chroniquement déficitaire, hormis 1965
(budget équilibré) et il atteint des niveaux importants
avant 1970, avec des - 3,9 %, - 4,6 % et jusqu'à - 5,98
%, déficits à faire frémir les gardiens du
pacte de stabilité et de croissance. Mais la France d'après-guerre
est en pleine croissance économiques (les Trente Glorieuses)
et si le budget est déficitaire, la croissance est élevée
: les ménages s'équipent, les entreprises investissent,
l'État soutient le rééquipement et la croissance.
À partir de 1963, en présentant un "plan de
refroidissement", VGE prône "la neutralité
budgétaire" chère à Milton Friedman.
Dès lors l'État va réduire ses prêts
aux entreprises nationales, va reporter les dépenses plus
sociales sur la Sécurité sociale, l'urbanisme vers
les collectivités locales ou le logement à la Caisse
des dépôts.
Comme le montre l'économiste Maurice BASLÉ, la
France, durant cette période prospère comme durant
la crise des années suivantes, a un "comportement
peu keynésien", à la différence des
autres grands pays développés.
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EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
Dans l'analyse économique et comptable, c'est le profit.
Tant en termes de comptabilité nationale, (cf TEE) qu'en
comptabilité privée (cf. les soldes intermédiaires
de gestion, l'excédent brut d'exploitation mesure ce qui
reste de la valeur ajoutée créée après
rémunération du travail salarié (salaires
et cotisations sociales) et prélèvement fiscal au
stade de la production.
L'EBE est la partie de la valeur ajoutée disponible qui
reste à l'entreprise pour assurer le remplacement du capital
usagé (amortissements), pour rémunérer les
capitaux internes (actionnaires) et externes (emprunts) et pour
financer le développement (ce que l'on appelle l'autofinancement).
EBE = VA (Valeur Ajoutée) - (Charges salariales + impôts
liés à la production).
EBE = amortissements + provisions + intérêts + dividendes
+ autofinancement.
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EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION DES MÉNAGES PURS
C'est la différence entre les loyers réels et imputés
que les ménages perçoivent et de la taxe foncière
qu'ils versent aux APUL. Les loyers imputés sont ceux que
les ménages sont supposés se verser à eux-mêmes
lorsqu'ils occupent leur logement ("loyers fictifs").
Ils représentent 70 % des loyers reçus par les ménages.
L'excédent brut d'exploitation des ménages au sens
courant comprend, en plus des éléments ci-dessus,
l'excédent brut d'exploitation des entrepreneurs individuels.
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EXCÉDENT COMMERCIAL
Situation de la balance commerciale où les exportations
sont supérieures aux importations.
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EXOGAMIE : Épouser une personne d'un milieu social différent.
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EXPORTATION : Biens et services produits sur le territoire et
vendus à un agent non résident.
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EXTERNALITÉ (ou effets externes)
Les externalités ont été mises en valeur
par Arthur PIGOU.
Situations dans lesquelles l’acte de consommation ou de
production d’un agent influe positivement ou négativement
sur l’utilité d’un autre agent, sans que cette
interaction ne transite par le marché, c’est-à-dire
par le mécanisme des prix. " Il y a économie
ou déséconomie externe lorsque l’entrepreneur
de la première industrie ne tient compte que de l’effet
de ses actes sur ce qui arrive à l’intérieur
de la première industrie et non les effets de ses actes
sur la deuxième industrie qui sera susceptible d’augmenter
sa production (économie externe) ou de la diminuer (déséconomie
externe) " (James MEADE)
Exemples :
Une usine polluante qui dégrade les conditions de vie des
individus vivant à proximité alors que ces derniers
ne sont pas dédommagés pour cette pollution : il
s’agit d’une situation d’externalité
négative.
Le tunnel sous la Manche a engendré des effets bénéfiques
pour les habitants du Pas-de-Calais : zone d’attraction
commerciale, amélioration du parc immobilier, création
d’emplois directs et indirects ; il s’agit d’externalités
positives.
Voir PIGOU, COASE, croissance endogène.
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