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MACROÉCONOMIE
Partie de la science économique centrée sur l’analyse
des comportements d’une économie nationale et sur
les relations qu’elle entretient avec les économies
étrangères. Elle étudie la consommation de
l’ensemble des ménages et la production de toutes
les entreprises. La macroéconomie raisonne sur des groupes
d’agents économiques et sur des agrégats.
Les phénomènes économiques observés
résultent de comportements collectifs qui ne sont pas analysés
en tant que tels mais en fonction de leurs effets sur des grands
équilibres : croissance, inflation, équilibre extérieur,
emploi…
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MAIN INVISIBLE
C'est Adam Smith, dans la Richesse des Nations qui introduira
cette expression. Il désigne ainsi un processus par lequel
la combinaison des décisions et des comportements économiques
individuels contribue à la réalisation de l'intérêt
général sans pour autant que chaque agent économique
en ait nécessairement conscience.
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MAISON-MÈRE
Société possédant une ou plusieurs filiales.
Elle coordonne les activités de chaque filiale de manière
plus ou moins dirigiste. En tous cas, elle fixe des objectifs
: parts de marché, rentabilité.
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MARCHÉ
Lieu de rencontre, plus ou moins matérialisé, entre
une offre et une demande qui aboutit à la fixation d’un
prix d’équilibre ainsi qu’à une quantité
échangée. On considère que la bourse des
valeurs mobilières est un exemple parlant de ce qu’est
un marché parfait.
Le marché parfait a été formalisé
par Walras dans le cadre de la concurrence pure et parfaite.
Ludwig Von Mises compare le marché à une démocratie.
"Dans l’économie de marché, les consommateurs
sont la dernière instance. Le fait qu’ils achètent
ou qu’ils n’achètent pas, détermine
en dernier lieu la quantité et la qualité de ce
que les entrepreneurs produisent. Ils déterminent directement
les prix des biens de consommation et indirectement les prix de
tous les biens de production, c’est-à-dire le travail
et les facteurs matériels de production […] le marché
est une démocratie dans laquelle chaque sou donne à
son propriétaire un droit de vote".
Pour Jean-Paul FITOUSSI (OFCE et Sciences Po Paris), le marché
est "un groupe d'individus ou d'institutions qui le dominent
et dont les intérêts, bien identifiés, ne
rejoignent généralement pas ceux de la société
dans son ensemble. Le marché oeuvre pour ceux qui détiennent
l'information et peuvent s'en servir."
Avec le développement de l'internet, on retrouve un marché
virtuel sur lequel se rencontrent offreurs et demandeurs. Il y
a même des moteurs de recherche pour déterminer le
vendeur le mieux offrant. Cela signerait le retour du marché
à la WALRAS.
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MARCHÉ À TERME, MARCHÉ AU COMPTANT
Le marché au comptant se nomme ainsi car les opérations
qui s'y dénouent se règlent au moment du contrat.
Le marché à terme est un marché sur lequel
s'échangent des contrats à terme ou des contrats
d'options portant sur des marchandises, des taux d'intérêt,
des indices ou des actions.
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MARCHÉ À TERME INTERNATIONAL DE FRANCE (MATIF)
Le MATIF (marché à terme international de France
après s'être appelé à l'origine marché
à terme d'instruments financiers) est un marché
à terme qui est né d'une volonté de se couvrir
contre les fluctuations des marchés. Au fil des années,
le MATIF, au même titre que le MONEP, est devenu un marché
dédié quasi exclusivement à la spéculation.
Ouvert à Paris, le 20 février 1986, ce marché
fonctionne principalement avec la cotation d'un emprunt fictif
(le "notionnel") que les opérateurs peuvent acheter
ou vendre à terme.
Les transactions portent sur des "contrats" définis
par un engagement d'acheter ou de vendre, une échéance
et un prix. Un contrat sur indice est un titre imaginaire dont
la valeur, arbitraire au départ, varie comme l’indice
boursier auquel il est rattaché. Ainsi, un contrat C.A.C.
40 suit exactement l’évolution moyenne des 40 plus
importantes actions cotées à la Bourse de Paris.
Prenons le cas d'un gestionnaire de portefeuille obligataire
dans une banque. Le risque qu'il court est celui d'une hausse
des taux d'intérêt car cette hausse correspond à
une baisse de la valeur de ses obligations (baisse des cours).
Afin de se protéger contre cette éventualité,
il va vendre à terme sur le MATIF des "contrats"
pour une somme correspondant à la valeur de son portefeuille
d'obligations à taux fixe. Si les taux augmentent, il subira
une perte sur son portefeuille, mais celle-ci sera compensée
par une plus-value sur le MATIF puisqu'il vendra à un certain
cours (fixé au départ) des titres qu'il achètera
à un cours inférieur le jour de l'échéance
(avec la hausse des taux, leur valeur a baissé). Si au
contraire les taux baissent, il perdra sur le MATIF mais son portefeuille
sera valorisé.
Le MATIF permet ainsi la couverture du risque de taux, l'opérateur
prenant à terme une position inverse de sa position au
comptant. À l'échéance, le gain sur l'un
des marchés compense la perte sur l'autre. Ceux qui réalisent
des opérations de couverture sont des "hedgers".
Mais il existe aussi un second type d'opérateurs sur le
MATIF qui sont les spéculateurs. Ne possédant pas
eux-mêmes de portefeuille, ils sont gagnants ou perdants.
En acceptant dans l'espoir d'un gain de prendre un risque que
les autres participants ne veulent précisément pas
courir, ils garantissent une certaine liquidité au marché
et concourent ainsi à son bon fonctionnement. Le MATIF
permet en outre de connaître les anticipations du marché
en matière de taux d'intérêt. Le "notionnel"
est un emprunt fictif représentatif d'un contrat. La valeur
nominale du contrat (75 000 euros) correspond à 100. Les
contrats sur emprunt "notionnel", qui représentent
l'essentiel des échanges sur le MATIF sont cotés
à échéance du mois en cours et des trois
échéances trimestrielles suivantes. La valeur de
cet emprunt fluctue en sens inverse de la fluctuation des taux
d'intérêt sur le marché obligataire. Par exemple,
si à l'issue de la séance du 15 mai, l'échéance
juin du notionnel a terminé par 101,40, en baisse de 0,30
point par rapport à la clôture de la veille, cette
diminution traduit une anticipation de hausse des taux d'intérêt
(liée par exemple aux craintes d'une reprise des tensions
inflationnistes), les opérateurs ont donc vendu des contrats
à terme.
MATIF SA agit en tant que chambre de compensation. Dans un contrat
(à terme) classique, l'acheteur n'est jamais garanti que
le vendeur exécutera l'obligation à la date d'échéance.
Ce dernier peut pour diverses raisons ne pas remplir les termes
du contrat. Le développement des marchés dérivés
a permis une plus grande transparence. Ainsi aucun des deux protagonistes
(acheteur ou vendeur) ne se connaît. Entre eux deux, la
présence d'une chambre de compensation.
Cette dernière a pour rôle d'obliger les deux parties
à respecter leurs engagements respectifs qu'ils n'ont plus
directement entre eux, mais avec la chambre de compensation. Pour
éviter les dérives qui ont pu exister par le passé,
le MATIF a mis en place très rapidement un système
d'appel de marge. Chaque soir, les positions de chaque intervenant
sont étudiées. Si elles dégagent des plus-values,
le détenteur de la position se verra verser directement
en espèces sur son compte le montant de cette plus-value.
Dans le cas contraire, la moins-value sera déduite. Si
le solde espèces ne permet plus de garantir la solvabilité
du client, si le deposit est inférieur à un certain
montant, la position est automatiquement débouclée
si l'investisseur n'apporte pas les fonds nécessaires.
C'est ce que l'on appelle l'appel de marge. On dit aussi que les
plus ou moins-values sont Marked to market. C'est à dire
ajusté en fonction du marché. Cet ajustement est
ici quotidien.
Le MATIF est le quatrième marché au monde de produits
dérivés derrière le CBOT et le CME (Chicago),
et le LIFFE de Londres. Le produit phare du MATIF est sans conteste
le contrat notionnel. Mais chaque marché, dans le monde,
possède un produit dans lequel a lieu l'essentiel des échanges.
Il s'agit le plus souvent de contrats basés sur l'indice
de référence.
MARCHÉ DE NICHE
Cette notion réfère au monde de l'économie
d'entreprise. Elle signifie qu'une entreprise ne cherche pas à
toucher le grand public et qu'elle possède un (ou plusieurs)
produit lui permettant de se différencier et d'éviter
ainsi d'être en concurrence frontale avec d'autres entreprises.
Elle n'intervient donc que sur un segment d'un marché,
d'où la notion de niche.
Cette stratégie peut rejoindre la stratégie d'écrémage,
mais elle ne peut être confondue avec. C'est l'exemple des
PME-PMI qui, incapables de concurrencer les grandes entreprises
sur leur coeur de métier, cherchent des créneaux
inoccupés pour continuer à exister et/ou à
se développer.
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MARCHÉ DES OPTIONS NÉGOCIABLES DE PARIS (MONEP)
Le marché des options négociables de Paris est
un marché de la Bourse de Paris, placé sous l'autorité
réglementaire de l’Autorité des marchés
financiers (AMF). La garantie du marché est assurée
par MATIF SA
Les options négociées sur le MONEP portent sur
les actions de grandes sociétés françaises
ou des indices boursiers tels que le CAC 40. Il existe deux types
d'options :
une option d'achat (call) donne à son acquéreur
le droit d'acheter des actions ou des indices boursiers (dits
supports de l'option) à un prix donné pendant un
certain laps de temps ;
une option de vente (put) confère à son acquéreur
le droit de vendre ces mêmes actifs à un prix donné
pendant un certain laps de temps.
Le prix d'exercice est le prix choisi par l'investisseur dans
la gamme offerte par le marché, auquel l'actif support
pourra être acheté ou vendu en cas d'exercice de
l'option. La prime représente le prix de l'option résultant
d'une confrontation des ordres sur le marché. Elle est
versée par l'acheteur au vendeur le jour de l'achat de
l'option et son montant est en général très
inférieur au prix du support. La date d'échéance
est le jour où l'option expire. Si elle n'a pas été
exercée au plus tard à cette date, l'option devient
sans valeur et l'acheteur perd son droit. Le jour de l'échéance,
l'acheteur a le choix entre exercer son option si cet exercice
lui est profitable ou abandonner son option dans le cas contraire.
Ce choix appartient au seul acheteur, le vendeur étant
lié par la décision de celui-ci. Les options de
MONEP étant "négociables", l'acheteur
(vendeur) peut à tout moment clore sa position en option
avant l'échéance en revendant (rachetant) son option
sur le marché avant l'échéance.
Une option d'achat sur indice
Les options offrent le moyen de tirer profit d'un mouvement anticipé
du prix des actions tout en limitant le risque encouru au montant
de la prime payée qui est en général très
inférieur au prix de l'action.
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MARCHÉ COMMUN
Le marché commun est une union douanière dans laquelle
les facteurs de production (K et L) circulent librement. Il peut
y avoir, de surcroît mise en œuvre des politiques communes.
La Communauté économique européenne fut un
excellent exemple de marché commun.
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MARCHÉ CONTESTABLE
Un marché est dit "contestable" lorsque les barrières
à l’entrée quelle qu’en soit l’origine
--qu’elles résultent de décisions officielles,
des pratiques privées ou des caractéristiques structurelles
du marché-- sont suffisamment faibles pour que les vendeurs
(offreurs) soient obligés de fixer leurs prix au niveau
de leur coût moyen minimum. On doit cette notion à
BAUMOL, PANZAR et WILLIG.
La " contestabilité " implique donc que les
prix soient ceux qui seraient pratiqués sur un marché
de concurrence pure et parfaite en longue période.
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MARCHÉ DE CAPITAUX, ensemble des marchés monétaires
et financiers.
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MARCHÉ DE L'EMPLOI, lieu de rencontre entre l'offre et
la demande d'emploi.
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MARCHÉS DÉRIVÉS
Les marchés dérivés naissent d'un marché
de base, décliné de plusieurs manières. Chacune
de ces déclinaisons devient un compartiment spéculatif
du marché. Par exemple, une option d'achat sur une action
représente un produit dérivé (l'option) à
partir d'un bien réel (Faction). L'intérêt
d'un tel mécanisme est son effet de levier. À partir
d'un investissement minime, un gain massif peut être engrangé
si l'action monte. Mais des pertes, tout aussi massives, peuvent
également être réalisées. Les produits
dérivés regroupent: les contrats à terme,
les options, et les swaps ou contrats d'échange.
Y a-t-il inflation des produits dérivés ?
Ces produits, de plus en plus sophistiqués, suscitent un
tel engouement que la Bourse fait aujourd'hui l'effet d'une pyramide
inversée. La pointe représente ce qui devrait être
la base, c'est-à-dire les produits eux-mêmes. Le
reste représente la masse des produits dérivés.
On estime que l'encours de la dette publique américaine,
dans les mains d'investisseurs privés, est quatre à
cinq fois moins important que l'encours des produits dérivés
construits sur cette même dette.
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MARCHÉ DES CHANGES
Lieu (une multitude de bureaux interconnectés dans le monde
entier) où s'achètent et se vendent les devises,
c'est-à-dire les monnaies étrangères convertibles.
La confrontation de l'offre et de la demande de monnaie permet
de déterminer le cours d'une devise dans une autre (cours
du change). Plus une devise est demandée, plus son cours
se valorise par rapport aux autres.
Les facteurs de valorisation sont nombreux, on peut citer : le
différentiel de croissance (dollar états-unien contre
euro en 1999 et 2000), les excédents des balances des paiements
courants et les taux d'intérêt. Les détenteurs
de liquidité sont attirés ou retenus par une monnaie
qui offre des taux d'intérêt plus élevés
que les autres.
Ce marché est complètement dématérialisé
car les transactions s'effectuent par l'intermédiaires
des postes informatiques connectés.
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MARCHÉ DU TRAVAIL
Lieu de rencontre abstrait entre l'offre de travail qui émane
des entreprises et la demande de travail qui est le fait des individus.
Apparemment, ce marché ne fonctionne pas comme le décrit
la théorie. Les libéraux pensent que ce dysfonctionnement
est dû à un marché du travail rigidifié
par le smic, le droit du travail et les conventions collectives.
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MARCHÉ FINANCIER (source : BF, février 200)
Marché sur lequel s'effectue l'ensemble des opérations
financières et où s'échangent les titres
financiers contre des moyens de paiement.
Il est composé d'un marché primaire offrant aux
investisseurs la possibilité d'acquérir les nouveaux
titres émis par les entreprises, d'un marché secondaire
dur lequel sont négociés les titres existants et
de marchés à terme, fermes ou conditionnels, qui
permettent le transfert des risques de marché entre opérateurs.
Le marché primaire a pour vocation principale d'approvisionner
les entreprises en capitaux nouveaux selon deux modalités
principales : l'augmentation de capital par l'émission
d'actions et l'émission d'obligations
Le premier rôle du marché secondaire est de permettre
l'échange de titres déjà cotés. La
confrontation des différents ordres de vente et d'achat
permet d'établir un prix d'équilibre par la procédure
de cotation.fectuent les émissions ainsi que les échanges
de valeurs mobilières.
MARCHÉISATION FINANCIÈRE
Quand on utilise la typologie de John HICKS entre économie
d'endettement et économie d'actifs financiers, la marchéisation
financière est le passage de l'économie d'endettement
à l'économie de marchés financiers, c’est-à-dire
un financement direct par les marchés financiers grâce
à l'émission de valeurs mobilières de la
part des entreprises et des administrations publiques.
Les progrès rapides de l'informatique et des moyens de
communication ont joué un rôle décisif dans
le développement du marché mondial des capitaux.
Ils ont permis aux investisseurs, en augmentant leur puissance
de calcul, d'effectuer des opérations de plus en plus complexes
sur le plan mathématique et d'affiner ainsi leur gestion
des risques. Les TIC ont également offert aux opérateurs
une information en temps réel par l'intermédiaire
de leurs écrans Reuter, Telerate ou Bloomberg, disposés
dans les salles de marchés des banques.
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MARCHÉ MONÉTAIRE
C’est par essence le lieu où se met en œuvre
la politique monétaire.
Le système bancaire de la zone €uro connaît
un déficit global de liquidité, c’est-à-dire
que les banques commerciales qui accordent des crédits
ne peuvent pas toujours, dans leur ensemble, faire face aux demandes
de monnaie centrale que leur adressent leurs clients. Il leur
faut trouver un moyen de se procurer de cette monnaie fiduciaire
pour répondre à ces demandes. Le système
bancaire est donc tributaire de l’Eurosystème pour
son refinancement. La BCE y joue un rôle fondamental, en
particulier en fixant les taux d’intérêt du
marché monétaire (dit taux courts).
Les contreparties sur ce marché sont les banques centrales
nationales et l’ensemble des établissements de crédit
des douze pays de la zone €uro.
Lorsqu’un établissement de crédit éprouve
un besoin de liquidité, il s’adresse à sa
banque centrale nationale et lui remet en contrepartie des titres
dont la liste est fixée par la BCE.
L’encours de ces actifs négociables serait de l’ordre
de 5 500 MD€ en 2000. Pour 75 % d’entre eux, il s’agit
de titres d’État, pour 18 % des titres émis
par des établissements de crédit et pour le reste
des titres émis par des entreprises ou par des banques
centrales nationales.
91 % étaient des obligations ou des effets à moyen
terme, 8 % des titres à court terme, les actions et les
autres actifs sont négligeables. Nous étudierons
plus en détail la nature des interventions sur le marché
monétaire dans notre cours sur la politique monétaire.
Ce marché de capitaux à court terme est composé
d’un marché interbancaire assurant la rencontre des
offres et des demandes de liquidité bancaire et d’un
marché de titres négociables ouvert à tous
les agents économiques.
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Marché des options négociables de Paris (voir MONEP)
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MARGINALISME
Le marginalisme repose sur la réponse à la question
suivante : quelle est l'évolution d'une grandeur lorsqu
l'on fait varier d'une unité une autre variable ?
De cela découle l'utilité marginale, le coût
marginal, la productivité marginale et la recette marginale.
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MASSE CRITIQUE
C’est la taille minimale que doit avoir une entreprises
pour demeurer sur un marché donné. De la même
manière, c’est la taille que doit rapidement atteindre
l’entreprises qui désire pénétrer sur
un marché.
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MASSE MONÉTAIRE
C'est la quantité de monnaie disponible (en circulation)
dans une économie.
C'est un indicateur macro-économique important pour la
Banque centrale européenne (BCE) car il lui permet de mesurer
et de suivre son évolution. La quantité de monnaie,
en effet, a des conséquences sur l'économie : croissance
économique, inflation, les échanges extérieurs.
L'agrégat utilisé par la BCE est M3.
Il convient tout d’abord de définir les agrégats
monétaires tels qu’ils sont utilisés par la
BCE depuis 1999, puis nous analyserons les contreparties de la
masse monétaire. Enfin, nous étudierons les divers
acteurs qui interviennent dans les processus monétaires.
Qui l’assure ? Les autorités monétaires,
avant 1999, la banque de France, depuis, la banque centrale européenne.
Pourquoi ? Pour le calage de la politique monétaire. Mais
depuis 1993, l’objectif prioritaire de la banque centrale
(BF puis BCE) est la lutte contre l’inflation.
Depuis 1999, la politique monétaire est décidée
au niveau de la BCE, elle est donc unique. Pour éclairer
ses choix, la BCE a défini des outils statistiques harmonisés
au niveau européen.
La banque centrale européenne calcule et publie un éventail
d’indicateurs statistiques.
Les comptes sur livrets et l’épargne contractuelle
constituent, pour la BCE, des " dépôts remboursables
avec préavis inférieur ou égale à
trois mois ". Les bons à moyen terme négociables(BMTM)
sont, avec les obligations de durée comprise entre 1 et
2 ans, classés par la BCE dans les " titres de créance
d’une durée initiale inférieure ou égale
à deux ans ".
Au quotidien cependant, nous passons allègrement d’un
agrégat à l’autre ; par exemple, lorsque nous
virons de l’argent de notre compte chèque (M1) vers
un livret de caisse d’épargne (M2) ou lorsque nous
virons de l’argent du compte chèque (M1) pour acheter
des Sicav monétaires (M3) ou encore du livret A (M2) vers
un FCP monétaire (M3). C’est la raison pour laquelle
la BCE s’intéresse à l’agrégat
M3 pour décider les orientations de sa politique monétaire.
On parle actuellement de L1, L2 et L3.
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MATIF (marché à terme international de France)
En 1985, ce marché fut créé sous le nom
de marché à terme d’instruments financiers.
Plus tard, il deviendra le marché à terme international
de France pour permettre, aux investisseurs, aux emprunteurs,
aux entreprises, aux banques et à toutes les institutions
financières, de :
couvrir la perte de valeur d'un portefeuille d'obligations,
spéculer sur des obligations en anticipant les hausses
ou les baisses des taux d'intérêt obligataires,
procéder à des arbitrages en profitant de disparités
entre les cours sur le marché à terme.
Les opérations sur ce marché portent soit sur le
notionnel (emprunt fictif avec des caractéristiques d'un
emprunt d'État de 7 à 10 ans au taux de 10 % et
amorti in fine), soit sur des bons du Trésor, soit sur
un contrat d'option sur le notionnel.
Marché risqué sur lequel interviennent principalement
des professionnels.
Une entreprise qui veut faire admettre des instruments financiers
à la négociation doit obtenir une décision
favorable de "l'entreprise de marché" et doit
entièrement se soumettre aux règles de ce marché,
règles édictées par la société
MATIF SA, filiale à 100 % d'Euronext Paris SA.
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MAUSS : Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales
MBS : Mortgage backed securities
MCA : Multiple choice analysis
MCCA : Mercado Comun Centroamericano
MCE : Mécanisme de change européen
MCE : Modèle à correction d'erreur
Md€ ou MD€ : Milliard d'euros
MEDAF : Modèle d'équilibre des actifs financiers
MEDC : Mécanisme élargi de crédit
MEDEF : Mouvement des entreprises de France
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MÉNAGES
Acteurs économiques composés essentiellement de
l’ensemble des personnes physiques titulaires d’un
revenu et dont la fonction essentielle est la consommation ; les
ménages tirent leurs ressources de la rémunération
qu’ils perçoivent en tant qu’apporteurs de
facteurs de production et de la redistribution de revenus opérée
par les administrations publiques et les organismes sociaux.
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MEPC : Mécanisme d'examen des politiques commerciales
MERCOSUR : Mercado Comun del Sur (Marché commun du Sud)
Ce marché commun commun du Sud de l'Amérique latine
constitue le quatrième espace commercial du monde (derrière
l'UE-15, l'ALENA et l'ASEAN) et représente un marché
potentiel de quelques 200 millions de consommateurs. Il a été
institué le 26 mars 1991 par le traité d'Asuncion
entre le Brésil, l'Argentine (tous deux déjà
liés depuis 1985), le Paraguay et l'Uruguay. Ses objectifs
: la libre circulation des biens, des services et des facteurs
de production, l'établissement d'un tarif extérieur
commun, la coordination des politiques macroéconomiques
et sectorielles et l'harmonisation des législations des
États membres. Le libre commerce est institué sur
85% des 9 000 produits entrant dans les termes de l'accord, 15%
- biens d'équipement, chimie, informatique - faisant l'objet
d'un régime transitoire jusqu'à 2006 à la
demande du Brésil, qui souhaite préparer les secteurs
en question à la libre-concurrence. Depuis, la zone suscite
l'intérêt : le Chili et la Bolivie ont signé
un accord de libre-échange avec le Mercosur en juillet
1996, le Venezuela et la Colombie se sont portés candidats
à l'adhésion et le Pérou s'est également
manifesté. Le 15 décembre 1995 a également
été signé un accord cadre interrégional
de coopération avec les quinze pays de l'Union européenne
: l'UE était déjà le premier partenaire de
la zone avec 26 % des échanges commerciaux. À Rio,
en 1999, le Mercosur et l'Union européenne se sont engagés
à lancer des négociations à partir du 1er
juillet 2001 pour l'établissement d'une zone de libre-échange
entre les deux blocs, et contrebalancer ainsi l'hégémonie
étatsunienne sur la région. Restent quelques obstacles
au développement de ce grand ensemble économique
:
Ø Le pouvoir d'achat de ses consommateurs est en moyenne
5 à 10 fois inférieur à celui des trois premières
zones commerciales ;
Ø Il expose l'Uruguay et le Paraguay à deux géants
économiques : le Brésil (qui représente à
lui seul 80% du PIB de la zone) et l'Argentine ;
Ø L'Argentine et le Brésil se sont affrontés
à plusieurs reprises, notamment en entravant le principe
du libre-échange pour préserver leur économie
des secousses financières qui ont secoué le continent.
L'Argentine, pour sa part, n'a cessé d'alourdir les astreintes
bureaucratiques, de recourir à des mesures antidumping
assorties de quotas d'importation pour freiner les exportations
brésiliennes dopées par la dévaluation du
réal, et pour faire face à sa situation économique
désastreuse ; rappelons que ce pays respectait la parité
entre le dollar et le peso, ce qui obérait la compétitivité
externe des entreprises sises en Argentine ;
Ø Le bilan des relations entre le Mercosur et l'Union européenne
est marqué par un fort déséquilibre commercial
: les exportations européennes vers le Mercosur ont progressé
de 274 % entre 1990 et 1996 alors que le flux commercial en sens
inverse n'a progressé que de 25 % durant la même
période. Toutefois le volume des échanges dans la
zone a quasiment décuplé (16 milliards de dollars
d'échanges commerciaux par an) et des négociations
ont commencé pour protéger les secteurs les plus
sensibles (agroalimentaire, textile et habillement).
Ø Enfin, les effets ne sont pas qu'économiques mais
aussi politiques : ainsi, les pressions de ses partenaires ont
eu raison du coup d'État tenté au Paraguay en 1996.
Depuis la Déclaration d'Ushuaia, signée en juin
1998 lors du XIV° sommet du Mercosur, la rupture du processus
démocratique dans l'un des pays membres est passible d'expulsion
du Mercosur.
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M€ : Million d'euros
MIC : Accord sur les mesures concernant les investissements et
liées au commerce
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MICROÉCONOMIE
Partie de la science économique qui étudie le comportement
rationnel des différents agents économiques : le
consommateur, l’entreprise, le détenteur de capital,
le travailleur. La microéconomie analyse, à l'aide
de modèles mathématiques, les comportements des
individus pour mieux comprendre les comportements collectifs.
Comment le consommateur, ayant pour objectif de maximiser la
satisfaction qu’il retire de la consommation des biens,
décide d’acheter telle ou telle quantité de
ces biens compte tenu de deux contraintes principales : le revenu
à sa disposition et le prix des produits achetés.
Elle étudie également comment une entreprise détermine
le prix de vente de sa production et les quantités produites
compte tenu de la demande qui s’adresse à elle et
des coûts auxquels elle doit faire face.
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MIF : Mercato italiano futures
MIGA : Multilateral investment guarantee agency (Banque mondiale)
MIMOSA : Modèle intégré mondial pour la simulation
et l'analyse (modèle macroéconomique de l'économie
mondiale)
MIT : Massachusetts institute of technology, web.mit.edu/economics/www
MITI : Ministry of international trade and industry (super ministère
du Japon regroupant l'économie, les finances, l'industrie
et le commerce)
MMC : Monopolies and mergers commission
MO : Megaoctet (2 puissance seize bits, soit 1 Ko au carré,
soit 1.045.576 octets)
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MOBILITÉ SOCIALE
Changement de statut social d'une génération à
une autre. Elle est aussi appelée mobilité intergénérationnelle.
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MOCN : Macines-outils à commande numérique
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MODE DE RÉGULATION CAPITALISTE
Ce mode de régulation couvre une période exceptionnelle
de croissance, celle des " Trente Glorieuses " pour
la France et correspond à une phase d’accumulation
intensive avec consommation de masse. Au niveau du mode d’accumulation,
on a de forts gains de productivité et une production orientée
vers les biens de consommation caractérisés par
la standardisation des produits. En ce qui concerne les formes
institutionnelles, le fordisme est mis en place.
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Modèle de MUNDELL et FLEMMING
Ce modèle introduit ma contrainte de taux de change et
l’existence de capitaux qui peuvent être soit mobiles
au plan international, soit immobiles. Partant de là, le
modèle analyse l’efficacité d’une politique
de relance budgétaire.
Emmanuel COMBE : " Dans le cas où les capitaux sont
peu mobiles, une politique budgétaire de relance s’avère
complètement inefficace. En effet, si le pays A augmente
ses dépenses publiques, une partie de la relance part en
importations ; un déficit commercial apparaît qui
déprécie le taux de change de la monnaie du pays
A La banque centrale du pays A doit alors intervenir pour soutenir
la monnaie nationale en vendant des devises. Cela a pour effet
de contracter la masse monétaire et donc d’augmenter
le taux d’intérêt, ce qui conduit à
un effet d’éviction total.
En revanche, lorsque les capitaux sont internationalement mobiles,
la politique budgétaire de relance se révèle
très efficace. En effet, la relance budgétaire entraîne
une augmentation du taux d’intérêt, ce qui
provoque alors une entrée de capitaux et une hausse du
taux de change. La Banque centrale intervient alors pour limiter
cette appréciation en achetant des devises, ce qui accroît
la masse monétaire ; l’effet d’éviction
est annulé. "
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MOF : Multiple option facility (innovation financière)
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MONDIALISATION
Elle se définit principalement par une extension du champ
d'activité des entreprises au-delà de leurs frontières
nationales et par une globalisation des marchés (on raisonne
alors en termes d'espace économique unique (marché
mondial) et de disparition des spécificités nationales.
Tous les secteurs sont concernés, marchandises et services...
MONEP (Marché des options négociables de Paris)
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MONNAIE
Bien spécifique qui permet à toute personne qui
en est titulaire d’acquérir à tout moment
n’importe quel bien ou service.
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MONNAIE CONVERTIBLE OU INCONVERTIBLE
La convertibilité d'une monnaie, c'est la possibilité
offerte à son détenteur d'obtenir une autre devise
sur la base du taux de change entre les deux devises.
On parle alors de convertibilité externe puisqu'on peut
l'échanger à tout moment contre une autre devise.
Une monnaie est inconvertible quand cet échange est interdit
ou rendu compliqué par des procédures administratives
lourdes.
Monnaie centrale. Tous les établissements de crédit
et le Trésor ont un compte à la Banque de France
avec lequel ils règlent les soldes apparus en compensation.
La monnaie centrale, ou base monétaire, est la somme de
ces comptes et des billets en circulation.
Monnaie de banque. Elle recouvre l’ensemble des avoirs
détenus sur les comptes courants (entreprises) et les comptes
chèques (particuliers) des banques commerciales. La détention
de ces avoirs permet de les convertir À VUE en monnaie
centrale (guichets et GAB).
Monnaie divisionnaire. Elle comprend les pièces métalliques
frappées par le Trésor public qui servent d'appoint
dans les règlements.
Monnaie fiduciaire. Ce sont des pièces, des billets. Ici,
la valeur faciale repose sur la confiance des gens en cette monnaie.
Cette valeur n'est pas contenue dans la monnaie elle-même
contrairement à une pièce d'or par exemple.
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MONNAIE ENDOGÈNE, MONNAIE EXOGÈNE
Monnaie exogène. La monnaie est créée à
l’intérieur de la sphère productive par un
organisme (généralement une banque) sous le couvert
d’une banque centrale qui régule l’émission
de monnaie. On parle donc de monnaie exogène si l’on
soutient l’idée que la banque centrale décide
librement de (et contrôle parfaitement) la quantité
de monnaie en circulation. Cette théorie d’orthodoxie
budgétaire est la théorie dominante.
Monnaie endogène. Les agents, par leurs demandes de crédit
adressées aux banques, entraînent une création
monétaire. Le système bancaire n’a alors que
pour fonction de réapprovisionner ces agents. En effet,
le banquier étudie le projet qui sous-tend la demande de
crédit et apporte son concours s’il trouve le projet
valable. Il ne se pose pas la question de sa liquidité
avant d’accorder le crédit. Il s’en préoccupera
après. C’est la raison pour laquelle une banque peut
connaître un besoin de refinancement auprès de la
banque centrale (marché monétaire) qui ne lui la
refusera pas par crainte d’une crise systémique de
liquidités. La monnaie endogène correspond à
l’idée selon laquelle la monnaie est créé
par les banques commerciales en réponse à une demande
de crédit ; la quantité ne peut donc pas être
maîtrisée par la banque centrale, prêteur en
dernier ressort.
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MONNAIE FORTE
Une monnaie forte est une monnaie dont le taux de change a tendance
à s’apprécier par rapport aux autres monnaies.
Une monnaie forte préserve la valeur du patrimoine de la
nation mais elle permet en outre de garantir le faible niveau
des taux d’intérêt.
"Ce qui fait la force du dollar, ce n'est pas son niveau,
c'est sa crédibilité." Lionel STOLÉRU
in Le Monde du 1er juin 2000
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MONNAIE MARCHANDISE
Cela peut être un objet, une matière première
comme du poivre ou des coquillages. Par la suite, on a vu apparaître
des matières précieuses, comme l'or ou l'argent.
Ce sont actuellement des monnaies métalliques.
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MONNAIE SCRIPTURALE
Elle n'existe que par un simple jeu d'écriture. Exemples
: chèques, virements, prélèvements, cartes
bleues (monnaie électronique). La monnaie scripturale représente
environ 85% de la monnaie en circulation.
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MONDIALISATION
Phénomène qui se caractérise par une intégration
croissante des différentes parties du monde par les marchés.
Cette poussé s'effectue grâce à la libéralisation
des échanges et à l'essor des réseaux mondiaux
d'informatisation et de communication. Quelle que soit l'heure
de la journée, il y a toujours des marchés ouverts
et des possibilités d'effectuer des opérations de
part de le monde.
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MONEP : Marché des options négociables sur actions
de Paris
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MONOPOLE NATUREL
Situation dans laquelle la production d'un produit connaît
des rendements continûment croissants et donc des coûts
marginaux décroissants. Dès lors, sur ce marché,
la présence de plusieurs entreprises obligent à
dupliquer les infrastructures de production et engendrent une
inefficacité. Prenons les exemples de la défense
nationale, de la production de l'électricité dans
un cadre national, du réseau de chemins de fer ou du réseau
cuivré de la boucle locale du téléphone.
Le monopole naturel va assurer une plus grande efficacité
de la production, mais le problème est que le monopole,
comme tout monopole peut profiter de sa situation unique d'offreur
pour exiger un prix supérieur à celui que sa structure
de coûts impose. Pour pallier cette défaillance du
marché, les économistes du début du XXème
siècle ont proposé un contrôle de ces monopoles
naturels par l'État (nationalisation, concession de marché
public).
Ainsi, en France, l'État a pu bénéficier
de la rente de monopole sur le téléphone et l'électricité
avant que l'Union européenne ne décide d'ouvrir
ces marchés à l'ensemble des pays membres et exige
le retrait total ou partiel de l'État. En effet, sur une
aire géographique plus importante, les infrastructures
d'ÉDF, par exemple, ne sont plus les seules car il existe
d'autres sociétés susceptibles d'offrir les mêmes
services.
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MORGENTHAU (facteurs de puissance de)
En 1948, MORGENTHAU, dans "Politics among nations",
dresse une typologie des facteurs de puissance :
- le critère géographique,
- la puissance politique,
- le rayonnement culturel,
- la puissance économique,
- et la capacité de mobilisation sociale.
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MONOPOLE
Structure de marché mettant en présence un seul
offreur et une multitude de demandeurs.
Une entreprise placée dans une telle situation a tendance
à offrir une quantité moindre que celle qui serait
offerte en situation de concurrence normale… à un
prix supérieur. Le monopole acquiert donc un profit au
détriment du consommateur. On parle d’un transfert
de surplus du consommateur vers le producteur ou " rente
de monopole ".
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MPCI : Multiple peril crop insurance
MSC : Marginal social costs
MSCI : Morgan Stanley Capital International
MTEP : Millions de tonnes équivalent pétrole
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MULTILATÉRALISME
Organisation économique telle que l'avantage consenti
par un pays à un second État est automatiquement
étendu à tous les pays signataires de l'accord qui
prévoit cet avantage
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MULTIPLICATEUR
C’est KAHN, collaborateur de Keynes qui en a posé
le principe en 1931 dans un article " La relation entre l’investissement
intérieur et l’emploi ". La création
d’emplois " primaires " à l’occasion
de nouveaux investissements (travaux publics par exemple) engendrait
dans les autres industries une augmentation cumulative d’emplois
" secondaires ".
Multiplicateur d’emplois = emplois secondaires / emplois
primaires.
KEYNES reprendra ce multiplicateur pour démontrer l’efficacité
redoublée de la relance par l’augmentation des dépenses
publiques en situation de sous-emploi massif :
Le multiplicateur keynésien joue de la même manière
pour une augmentation de l’investissement, des dépenses
publiques ou des exportations. On le représente à
l’aide de la lettre k.
Le multiplicateur est égal à k = 1/1-c en économie
fermée.
En économie ouverte k = 1/1-c+m.
Les propensions marginales à consommer et à importer
(c et m) sont comprises entre 0 et 1.
Ce multiplicateur va être décliné en plusieurs
versions. L’augmentation des dépenses publiques a
le même effet multiplicateur sur l’activité
économique qu’une augmentation de l’investissement
ou des exportations.
Multiplicateur des dépenses publiques : VARIATION DE Y
= kVARIATION DE G.
Multiplicateur d’investissement : VARAITION DE Y = k VARIATION
DE I.
Multiplicateur d’Exportations : VARIATION DE Y = kVARIATION
DE X
Multiplicateur des Transferts publics : VARIATION DE Y = ke.c.VARIATION
DE F.
Le multiplicateur des transferts publics est plus faible que
celui des dépenses publiques car les transferts qui sont
distribués aux agents privés ne font pas l’objet
d’une consommation intégrale. Le multiplicateur est
affecté d’une pondération mesurée par
la propension marginale à consommer. Cela expliquera pourquoi,
dans les politiques de redistribution des revenus, les politiques
d’inspiration keynésienne s’efforceront de
donner davantage aux ménages qui disposent d’un revenu
faible car, pour ceux-ci la propension marginale à consommer
est plus grande. Dans ce cadre, la politique de redistribution
aura plus d’effets multiplicateurs.
Multiplicateur des impôts : VARIATION DE Y = ke.(-c).VARIATION
DE T.
La même remarque s’impose que pour les transferts.
à la différence du signe négatif. Ce qui
signifie que le multiplicateur est positif en cas de baisse des
impôts et qu’il est négatif en cas d’augmentation
de la pression fiscale.
On peut en déduire que l’effet stimulant d’une
baisse des impôts est inférieur à celui résultant
d’une augmentation des dépenses publiques.
Multiplicateur d’un budget équilibré : VARIATION
DE Y = VARIATION DE G ; k=1
Dans une économie en déca du plein emploi, un accroissement
des dépenses publiques financé par une augmentation
des impôts de même valeur aura un effet expansionniste
exactement égal à cet accroissement. C’est
Wallich qui a fait ce constat en termes littéraires. L’année
suivante, Trygve Haavelmo, en se réclamant de Wallich,
en fait la démonstration mathématique. On appelle
" théorème d’Haavelmo cet " effet
multiplicateur du budget équilibré ".
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MUR DE l'ARGENT
Lamartine, en 1838, déclarait : " Vous les laisserez,
vous partisans de la liberté et de l'affranchissement des
masses [ ], vous les laisserez entraver le peuple et murer le
territoire par la féodalité de l'argent ? "
L'expression (" mur d'argent ") fut utilisée
par Édouard HERRIOT (président du conseil après
la victoire du Cartel des gauches en 1924) pour dénoncer
les forces d'opposition qui renversèrent en 1925 son gouvernement,
incapable de faire
face aux difficultés financières. L'expression
fut reprise par des commentateurs et par les historiens
Dans son Herriot (Fayard), Pierre-Olivier Lapie estime que l'homme
qui présida à nouveau le conseil durant quelques
mois en 1932 " ne fut aidé ni par ses conseillers
ni par les responsables de la Banque de France " et qu'il
se brisa la tête contre le " mur d'argent " "
sans chercher des procédés de solution ". En
fait, le " mur d'argent " reçut le renfort d'autres
couches de la population, que différentes mesures annoncées
par M. Herriot inquiétaient. L'opposition s'accrut, peut-on
penser, jusque dans la " gauche ", lorsqu'il se mit
à évoquer un emprunt forcé et un impôt
sur le capital.
Édouard DALADIER; président du conseil de la IIIème
République en 1935, lancera, lui, pour dénommer
le monde de l'argent, le " mur" des finances et de l'industrie,
la formule des " deux cents familles ": " Deux
cents familles sont maîtresses de l'économie française,
et, de fait, de la politique française. Ce sont des forces
qu'un État démocratique ne devrait pas tolérer.
[…] Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles
contrôlent la presse."
D'après J. P. Colignon, Le Monde du 25 mai 2003.
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