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MACROÉCONOMIE
Partie de la science économique centrée sur l’analyse des comportements d’une économie nationale et sur les relations qu’elle entretient avec les économies étrangères. Elle étudie la consommation de l’ensemble des ménages et la production de toutes les entreprises. La macroéconomie raisonne sur des groupes d’agents économiques et sur des agrégats. Les phénomènes économiques observés résultent de comportements collectifs qui ne sont pas analysés en tant que tels mais en fonction de leurs effets sur des grands équilibres : croissance, inflation, équilibre extérieur, emploi…

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MAIN INVISIBLE
C'est Adam Smith, dans la Richesse des Nations qui introduira cette expression. Il désigne ainsi un processus par lequel la combinaison des décisions et des comportements économiques individuels contribue à la réalisation de l'intérêt général sans pour autant que chaque agent économique en ait nécessairement conscience.
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MAISON-MÈRE
Société possédant une ou plusieurs filiales. Elle coordonne les activités de chaque filiale de manière plus ou moins dirigiste. En tous cas, elle fixe des objectifs : parts de marché, rentabilité.
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MARCHÉ
Lieu de rencontre, plus ou moins matérialisé, entre une offre et une demande qui aboutit à la fixation d’un prix d’équilibre ainsi qu’à une quantité échangée. On considère que la bourse des valeurs mobilières est un exemple parlant de ce qu’est un marché parfait.
Le marché parfait a été formalisé par Walras dans le cadre de la concurrence pure et parfaite.

Ludwig Von Mises compare le marché à une démocratie. "Dans l’économie de marché, les consommateurs sont la dernière instance. Le fait qu’ils achètent ou qu’ils n’achètent pas, détermine en dernier lieu la quantité et la qualité de ce que les entrepreneurs produisent. Ils déterminent directement les prix des biens de consommation et indirectement les prix de tous les biens de production, c’est-à-dire le travail et les facteurs matériels de production […] le marché est une démocratie dans laquelle chaque sou donne à son propriétaire un droit de vote".

Pour Jean-Paul FITOUSSI (OFCE et Sciences Po Paris), le marché est "un groupe d'individus ou d'institutions qui le dominent et dont les intérêts, bien identifiés, ne rejoignent généralement pas ceux de la société dans son ensemble. Le marché oeuvre pour ceux qui détiennent l'information et peuvent s'en servir."

Avec le développement de l'internet, on retrouve un marché virtuel sur lequel se rencontrent offreurs et demandeurs. Il y a même des moteurs de recherche pour déterminer le vendeur le mieux offrant. Cela signerait le retour du marché à la WALRAS.

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MARCHÉ À TERME, MARCHÉ AU COMPTANT
Le marché au comptant se nomme ainsi car les opérations qui s'y dénouent se règlent au moment du contrat.

Le marché à terme est un marché sur lequel s'échangent des contrats à terme ou des contrats d'options portant sur des marchandises, des taux d'intérêt, des indices ou des actions.

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MARCHÉ À TERME INTERNATIONAL DE FRANCE (MATIF)

Le MATIF (marché à terme international de France après s'être appelé à l'origine marché à terme d'instruments financiers) est un marché à terme qui est né d'une volonté de se couvrir contre les fluctuations des marchés. Au fil des années, le MATIF, au même titre que le MONEP, est devenu un marché dédié quasi exclusivement à la spéculation.

Ouvert à Paris, le 20 février 1986, ce marché fonctionne principalement avec la cotation d'un emprunt fictif (le "notionnel") que les opérateurs peuvent acheter ou vendre à terme.

Les transactions portent sur des "contrats" définis par un engagement d'acheter ou de vendre, une échéance et un prix. Un contrat sur indice est un titre imaginaire dont la valeur, arbitraire au départ, varie comme l’indice boursier auquel il est rattaché. Ainsi, un contrat C.A.C. 40 suit exactement l’évolution moyenne des 40 plus importantes actions cotées à la Bourse de Paris.

Prenons le cas d'un gestionnaire de portefeuille obligataire dans une banque. Le risque qu'il court est celui d'une hausse des taux d'intérêt car cette hausse correspond à une baisse de la valeur de ses obligations (baisse des cours). Afin de se protéger contre cette éventualité, il va vendre à terme sur le MATIF des "contrats" pour une somme correspondant à la valeur de son portefeuille d'obligations à taux fixe. Si les taux augmentent, il subira une perte sur son portefeuille, mais celle-ci sera compensée par une plus-value sur le MATIF puisqu'il vendra à un certain cours (fixé au départ) des titres qu'il achètera à un cours inférieur le jour de l'échéance (avec la hausse des taux, leur valeur a baissé). Si au contraire les taux baissent, il perdra sur le MATIF mais son portefeuille sera valorisé.

Le MATIF permet ainsi la couverture du risque de taux, l'opérateur prenant à terme une position inverse de sa position au comptant. À l'échéance, le gain sur l'un des marchés compense la perte sur l'autre. Ceux qui réalisent des opérations de couverture sont des "hedgers". Mais il existe aussi un second type d'opérateurs sur le MATIF qui sont les spéculateurs. Ne possédant pas eux-mêmes de portefeuille, ils sont gagnants ou perdants. En acceptant dans l'espoir d'un gain de prendre un risque que les autres participants ne veulent précisément pas courir, ils garantissent une certaine liquidité au marché et concourent ainsi à son bon fonctionnement. Le MATIF permet en outre de connaître les anticipations du marché en matière de taux d'intérêt. Le "notionnel" est un emprunt fictif représentatif d'un contrat. La valeur nominale du contrat (75 000 euros) correspond à 100. Les contrats sur emprunt "notionnel", qui représentent l'essentiel des échanges sur le MATIF sont cotés à échéance du mois en cours et des trois échéances trimestrielles suivantes. La valeur de cet emprunt fluctue en sens inverse de la fluctuation des taux d'intérêt sur le marché obligataire. Par exemple, si à l'issue de la séance du 15 mai, l'échéance juin du notionnel a terminé par 101,40, en baisse de 0,30 point par rapport à la clôture de la veille, cette diminution traduit une anticipation de hausse des taux d'intérêt (liée par exemple aux craintes d'une reprise des tensions inflationnistes), les opérateurs ont donc vendu des contrats à terme.

MATIF SA agit en tant que chambre de compensation. Dans un contrat (à terme) classique, l'acheteur n'est jamais garanti que le vendeur exécutera l'obligation à la date d'échéance. Ce dernier peut pour diverses raisons ne pas remplir les termes du contrat. Le développement des marchés dérivés a permis une plus grande transparence. Ainsi aucun des deux protagonistes (acheteur ou vendeur) ne se connaît. Entre eux deux, la présence d'une chambre de compensation.

Cette dernière a pour rôle d'obliger les deux parties à respecter leurs engagements respectifs qu'ils n'ont plus directement entre eux, mais avec la chambre de compensation. Pour éviter les dérives qui ont pu exister par le passé, le MATIF a mis en place très rapidement un système d'appel de marge. Chaque soir, les positions de chaque intervenant sont étudiées. Si elles dégagent des plus-values, le détenteur de la position se verra verser directement en espèces sur son compte le montant de cette plus-value. Dans le cas contraire, la moins-value sera déduite. Si le solde espèces ne permet plus de garantir la solvabilité du client, si le deposit est inférieur à un certain montant, la position est automatiquement débouclée si l'investisseur n'apporte pas les fonds nécessaires. C'est ce que l'on appelle l'appel de marge. On dit aussi que les plus ou moins-values sont Marked to market. C'est à dire ajusté en fonction du marché. Cet ajustement est ici quotidien.

Le MATIF est le quatrième marché au monde de produits dérivés derrière le CBOT et le CME (Chicago), et le LIFFE de Londres. Le produit phare du MATIF est sans conteste le contrat notionnel. Mais chaque marché, dans le monde, possède un produit dans lequel a lieu l'essentiel des échanges. Il s'agit le plus souvent de contrats basés sur l'indice de référence.

MARCHÉ DE NICHE
Cette notion réfère au monde de l'économie d'entreprise. Elle signifie qu'une entreprise ne cherche pas à toucher le grand public et qu'elle possède un (ou plusieurs) produit lui permettant de se différencier et d'éviter ainsi d'être en concurrence frontale avec d'autres entreprises. Elle n'intervient donc que sur un segment d'un marché, d'où la notion de niche.

Cette stratégie peut rejoindre la stratégie d'écrémage, mais elle ne peut être confondue avec. C'est l'exemple des PME-PMI qui, incapables de concurrencer les grandes entreprises sur leur coeur de métier, cherchent des créneaux inoccupés pour continuer à exister et/ou à se développer.

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MARCHÉ DES OPTIONS NÉGOCIABLES DE PARIS (MONEP)

Le marché des options négociables de Paris est un marché de la Bourse de Paris, placé sous l'autorité réglementaire de l’Autorité des marchés financiers (AMF). La garantie du marché est assurée par MATIF SA

Les options négociées sur le MONEP portent sur les actions de grandes sociétés françaises ou des indices boursiers tels que le CAC 40. Il existe deux types d'options :

une option d'achat (call) donne à son acquéreur le droit d'acheter des actions ou des indices boursiers (dits supports de l'option) à un prix donné pendant un certain laps de temps ;
une option de vente (put) confère à son acquéreur le droit de vendre ces mêmes actifs à un prix donné pendant un certain laps de temps.
Le prix d'exercice est le prix choisi par l'investisseur dans la gamme offerte par le marché, auquel l'actif support pourra être acheté ou vendu en cas d'exercice de l'option. La prime représente le prix de l'option résultant d'une confrontation des ordres sur le marché. Elle est versée par l'acheteur au vendeur le jour de l'achat de l'option et son montant est en général très inférieur au prix du support. La date d'échéance est le jour où l'option expire. Si elle n'a pas été exercée au plus tard à cette date, l'option devient sans valeur et l'acheteur perd son droit. Le jour de l'échéance, l'acheteur a le choix entre exercer son option si cet exercice lui est profitable ou abandonner son option dans le cas contraire. Ce choix appartient au seul acheteur, le vendeur étant lié par la décision de celui-ci. Les options de MONEP étant "négociables", l'acheteur (vendeur) peut à tout moment clore sa position en option avant l'échéance en revendant (rachetant) son option sur le marché avant l'échéance.

Une option d'achat sur indice

Les options offrent le moyen de tirer profit d'un mouvement anticipé du prix des actions tout en limitant le risque encouru au montant de la prime payée qui est en général très inférieur au prix de l'action.

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MARCHÉ COMMUN
Le marché commun est une union douanière dans laquelle les facteurs de production (K et L) circulent librement. Il peut y avoir, de surcroît mise en œuvre des politiques communes. La Communauté économique européenne fut un excellent exemple de marché commun.

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MARCHÉ CONTESTABLE
Un marché est dit "contestable" lorsque les barrières à l’entrée quelle qu’en soit l’origine --qu’elles résultent de décisions officielles, des pratiques privées ou des caractéristiques structurelles du marché-- sont suffisamment faibles pour que les vendeurs (offreurs) soient obligés de fixer leurs prix au niveau de leur coût moyen minimum. On doit cette notion à BAUMOL, PANZAR et WILLIG.

La " contestabilité " implique donc que les prix soient ceux qui seraient pratiqués sur un marché de concurrence pure et parfaite en longue période.

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MARCHÉ DE CAPITAUX, ensemble des marchés monétaires et financiers.

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MARCHÉ DE L'EMPLOI, lieu de rencontre entre l'offre et la demande d'emploi.

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MARCHÉS DÉRIVÉS
Les marchés dérivés naissent d'un marché de base, décliné de plusieurs manières. Chacune de ces déclinaisons devient un compartiment spéculatif du marché. Par exemple, une option d'achat sur une action représente un produit dérivé (l'option) à partir d'un bien réel (Faction). L'intérêt d'un tel mécanisme est son effet de levier. À partir d'un investissement minime, un gain massif peut être engrangé si l'action monte. Mais des pertes, tout aussi massives, peuvent également être réalisées. Les produits dérivés regroupent: les contrats à terme, les options, et les swaps ou contrats d'échange.

Y a-t-il inflation des produits dérivés ?
Ces produits, de plus en plus sophistiqués, suscitent un tel engouement que la Bourse fait aujourd'hui l'effet d'une pyramide inversée. La pointe représente ce qui devrait être la base, c'est-à-dire les produits eux-mêmes. Le reste représente la masse des produits dérivés. On estime que l'encours de la dette publique américaine, dans les mains d'investisseurs privés, est quatre à cinq fois moins important que l'encours des produits dérivés construits sur cette même dette.

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MARCHÉ DES CHANGES
Lieu (une multitude de bureaux interconnectés dans le monde entier) où s'achètent et se vendent les devises, c'est-à-dire les monnaies étrangères convertibles.

La confrontation de l'offre et de la demande de monnaie permet de déterminer le cours d'une devise dans une autre (cours du change). Plus une devise est demandée, plus son cours se valorise par rapport aux autres.

Les facteurs de valorisation sont nombreux, on peut citer : le différentiel de croissance (dollar états-unien contre euro en 1999 et 2000), les excédents des balances des paiements courants et les taux d'intérêt. Les détenteurs de liquidité sont attirés ou retenus par une monnaie qui offre des taux d'intérêt plus élevés que les autres.

Ce marché est complètement dématérialisé car les transactions s'effectuent par l'intermédiaires des postes informatiques connectés.

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MARCHÉ DU TRAVAIL
Lieu de rencontre abstrait entre l'offre de travail qui émane des entreprises et la demande de travail qui est le fait des individus.

Apparemment, ce marché ne fonctionne pas comme le décrit la théorie. Les libéraux pensent que ce dysfonctionnement est dû à un marché du travail rigidifié par le smic, le droit du travail et les conventions collectives.
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MARCHÉ FINANCIER (source : BF, février 200)
Marché sur lequel s'effectue l'ensemble des opérations financières et où s'échangent les titres financiers contre des moyens de paiement.

Il est composé d'un marché primaire offrant aux investisseurs la possibilité d'acquérir les nouveaux titres émis par les entreprises, d'un marché secondaire dur lequel sont négociés les titres existants et de marchés à terme, fermes ou conditionnels, qui permettent le transfert des risques de marché entre opérateurs.

Le marché primaire a pour vocation principale d'approvisionner les entreprises en capitaux nouveaux selon deux modalités principales : l'augmentation de capital par l'émission d'actions et l'émission d'obligations

Le premier rôle du marché secondaire est de permettre l'échange de titres déjà cotés. La confrontation des différents ordres de vente et d'achat permet d'établir un prix d'équilibre par la procédure de cotation.fectuent les émissions ainsi que les échanges de valeurs mobilières.

MARCHÉISATION FINANCIÈRE
Quand on utilise la typologie de John HICKS entre économie d'endettement et économie d'actifs financiers, la marchéisation financière est le passage de l'économie d'endettement à l'économie de marchés financiers, c’est-à-dire un financement direct par les marchés financiers grâce à l'émission de valeurs mobilières de la part des entreprises et des administrations publiques.

Les progrès rapides de l'informatique et des moyens de communication ont joué un rôle décisif dans le développement du marché mondial des capitaux. Ils ont permis aux investisseurs, en augmentant leur puissance de calcul, d'effectuer des opérations de plus en plus complexes sur le plan mathématique et d'affiner ainsi leur gestion des risques. Les TIC ont également offert aux opérateurs une information en temps réel par l'intermédiaire de leurs écrans Reuter, Telerate ou Bloomberg, disposés dans les salles de marchés des banques.

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MARCHÉ MONÉTAIRE
C’est par essence le lieu où se met en œuvre la politique monétaire.

Le système bancaire de la zone €uro connaît un déficit global de liquidité, c’est-à-dire que les banques commerciales qui accordent des crédits ne peuvent pas toujours, dans leur ensemble, faire face aux demandes de monnaie centrale que leur adressent leurs clients. Il leur faut trouver un moyen de se procurer de cette monnaie fiduciaire pour répondre à ces demandes. Le système bancaire est donc tributaire de l’Eurosystème pour son refinancement. La BCE y joue un rôle fondamental, en particulier en fixant les taux d’intérêt du marché monétaire (dit taux courts).

Les contreparties sur ce marché sont les banques centrales nationales et l’ensemble des établissements de crédit des douze pays de la zone €uro.

Lorsqu’un établissement de crédit éprouve un besoin de liquidité, il s’adresse à sa banque centrale nationale et lui remet en contrepartie des titres dont la liste est fixée par la BCE.

L’encours de ces actifs négociables serait de l’ordre de 5 500 MD€ en 2000. Pour 75 % d’entre eux, il s’agit de titres d’État, pour 18 % des titres émis
par des établissements de crédit et pour le reste des titres émis par des entreprises ou par des banques centrales nationales.

91 % étaient des obligations ou des effets à moyen terme, 8 % des titres à court terme, les actions et les autres actifs sont négligeables. Nous étudierons plus en détail la nature des interventions sur le marché monétaire dans notre cours sur la politique monétaire.

Ce marché de capitaux à court terme est composé d’un marché interbancaire assurant la rencontre des offres et des demandes de liquidité bancaire et d’un marché de titres négociables ouvert à tous les agents économiques.

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Marché des options négociables de Paris (voir MONEP)

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MARGINALISME
Le marginalisme repose sur la réponse à la question suivante : quelle est l'évolution d'une grandeur lorsqu l'on fait varier d'une unité une autre variable ?

De cela découle l'utilité marginale, le coût marginal, la productivité marginale et la recette marginale.

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MASSE CRITIQUE
C’est la taille minimale que doit avoir une entreprises pour demeurer sur un marché donné. De la même manière, c’est la taille que doit rapidement atteindre l’entreprises qui désire pénétrer sur un marché.

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MASSE MONÉTAIRE
C'est la quantité de monnaie disponible (en circulation) dans une économie.

C'est un indicateur macro-économique important pour la Banque centrale européenne (BCE) car il lui permet de mesurer et de suivre son évolution. La quantité de monnaie, en effet, a des conséquences sur l'économie : croissance économique, inflation, les échanges extérieurs. L'agrégat utilisé par la BCE est M3.

Il convient tout d’abord de définir les agrégats monétaires tels qu’ils sont utilisés par la BCE depuis 1999, puis nous analyserons les contreparties de la masse monétaire. Enfin, nous étudierons les divers acteurs qui interviennent dans les processus monétaires.

Qui l’assure ? Les autorités monétaires, avant 1999, la banque de France, depuis, la banque centrale européenne.

Pourquoi ? Pour le calage de la politique monétaire. Mais depuis 1993, l’objectif prioritaire de la banque centrale (BF puis BCE) est la lutte contre l’inflation.

Depuis 1999, la politique monétaire est décidée au niveau de la BCE, elle est donc unique. Pour éclairer ses choix, la BCE a défini des outils statistiques harmonisés au niveau européen.

La banque centrale européenne calcule et publie un éventail d’indicateurs statistiques.

Les comptes sur livrets et l’épargne contractuelle constituent, pour la BCE, des " dépôts remboursables avec préavis inférieur ou égale à trois mois ". Les bons à moyen terme négociables(BMTM) sont, avec les obligations de durée comprise entre 1 et 2 ans, classés par la BCE dans les " titres de créance d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans ".

Au quotidien cependant, nous passons allègrement d’un agrégat à l’autre ; par exemple, lorsque nous virons de l’argent de notre compte chèque (M1) vers un livret de caisse d’épargne (M2) ou lorsque nous virons de l’argent du compte chèque (M1) pour acheter des Sicav monétaires (M3) ou encore du livret A (M2) vers un FCP monétaire (M3). C’est la raison pour laquelle la BCE s’intéresse à l’agrégat M3 pour décider les orientations de sa politique monétaire.

On parle actuellement de L1, L2 et L3.

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MATIF (marché à terme international de France)

En 1985, ce marché fut créé sous le nom de marché à terme d’instruments financiers. Plus tard, il deviendra le marché à terme international de France pour permettre, aux investisseurs, aux emprunteurs, aux entreprises, aux banques et à toutes les institutions financières, de :


couvrir la perte de valeur d'un portefeuille d'obligations,


spéculer sur des obligations en anticipant les hausses ou les baisses des taux d'intérêt obligataires,


procéder à des arbitrages en profitant de disparités entre les cours sur le marché à terme.

Les opérations sur ce marché portent soit sur le notionnel (emprunt fictif avec des caractéristiques d'un emprunt d'État de 7 à 10 ans au taux de 10 % et amorti in fine), soit sur des bons du Trésor, soit sur un contrat d'option sur le notionnel.

Marché risqué sur lequel interviennent principalement des professionnels.

Une entreprise qui veut faire admettre des instruments financiers à la négociation doit obtenir une décision favorable de "l'entreprise de marché" et doit entièrement se soumettre aux règles de ce marché, règles édictées par la société MATIF SA, filiale à 100 % d'Euronext Paris SA.
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MAUSS : Mouvement anti-utilitariste en sciences sociales
MBS : Mortgage backed securities
MCA : Multiple choice analysis
MCCA : Mercado Comun Centroamericano
MCE : Mécanisme de change européen
MCE : Modèle à correction d'erreur
Md€ ou MD€ : Milliard d'euros
MEDAF : Modèle d'équilibre des actifs financiers
MEDC : Mécanisme élargi de crédit
MEDEF : Mouvement des entreprises de France
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MÉNAGES
Acteurs économiques composés essentiellement de l’ensemble des personnes physiques titulaires d’un revenu et dont la fonction essentielle est la consommation ; les ménages tirent leurs ressources de la rémunération qu’ils perçoivent en tant qu’apporteurs de facteurs de production et de la redistribution de revenus opérée par les administrations publiques et les organismes sociaux.
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MEPC : Mécanisme d'examen des politiques commerciales
MERCOSUR : Mercado Comun del Sur (Marché commun du Sud)
Ce marché commun commun du Sud de l'Amérique latine constitue le quatrième espace commercial du monde (derrière l'UE-15, l'ALENA et l'ASEAN) et représente un marché potentiel de quelques 200 millions de consommateurs. Il a été institué le 26 mars 1991 par le traité d'Asuncion entre le Brésil, l'Argentine (tous deux déjà liés depuis 1985), le Paraguay et l'Uruguay. Ses objectifs : la libre circulation des biens, des services et des facteurs de production, l'établissement d'un tarif extérieur commun, la coordination des politiques macroéconomiques et sectorielles et l'harmonisation des législations des États membres. Le libre commerce est institué sur 85% des 9 000 produits entrant dans les termes de l'accord, 15% - biens d'équipement, chimie, informatique - faisant l'objet d'un régime transitoire jusqu'à 2006 à la demande du Brésil, qui souhaite préparer les secteurs en question à la libre-concurrence. Depuis, la zone suscite l'intérêt : le Chili et la Bolivie ont signé un accord de libre-échange avec le Mercosur en juillet 1996, le Venezuela et la Colombie se sont portés candidats à l'adhésion et le Pérou s'est également manifesté. Le 15 décembre 1995 a également été signé un accord cadre interrégional de coopération avec les quinze pays de l'Union européenne : l'UE était déjà le premier partenaire de la zone avec 26 % des échanges commerciaux. À Rio, en 1999, le Mercosur et l'Union européenne se sont engagés à lancer des négociations à partir du 1er juillet 2001 pour l'établissement d'une zone de libre-échange entre les deux blocs, et contrebalancer ainsi l'hégémonie étatsunienne sur la région. Restent quelques obstacles au développement de ce grand ensemble économique :
Ø Le pouvoir d'achat de ses consommateurs est en moyenne 5 à 10 fois inférieur à celui des trois premières zones commerciales ;
Ø Il expose l'Uruguay et le Paraguay à deux géants économiques : le Brésil (qui représente à lui seul 80% du PIB de la zone) et l'Argentine ;
Ø L'Argentine et le Brésil se sont affrontés à plusieurs reprises, notamment en entravant le principe du libre-échange pour préserver leur économie des secousses financières qui ont secoué le continent. L'Argentine, pour sa part, n'a cessé d'alourdir les astreintes bureaucratiques, de recourir à des mesures antidumping assorties de quotas d'importation pour freiner les exportations brésiliennes dopées par la dévaluation du réal, et pour faire face à sa situation économique désastreuse ; rappelons que ce pays respectait la parité entre le dollar et le peso, ce qui obérait la compétitivité externe des entreprises sises en Argentine ;
Ø Le bilan des relations entre le Mercosur et l'Union européenne est marqué par un fort déséquilibre commercial : les exportations européennes vers le Mercosur ont progressé de 274 % entre 1990 et 1996 alors que le flux commercial en sens inverse n'a progressé que de 25 % durant la même période. Toutefois le volume des échanges dans la zone a quasiment décuplé (16 milliards de dollars d'échanges commerciaux par an) et des négociations ont commencé pour protéger les secteurs les plus sensibles (agroalimentaire, textile et habillement).
Ø Enfin, les effets ne sont pas qu'économiques mais aussi politiques : ainsi, les pressions de ses partenaires ont eu raison du coup d'État tenté au Paraguay en 1996. Depuis la Déclaration d'Ushuaia, signée en juin 1998 lors du XIV° sommet du Mercosur, la rupture du processus démocratique dans l'un des pays membres est passible d'expulsion du Mercosur.

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M€ : Million d'euros
MIC : Accord sur les mesures concernant les investissements et liées au commerce
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MICROÉCONOMIE
Partie de la science économique qui étudie le comportement rationnel des différents agents économiques : le consommateur, l’entreprise, le détenteur de capital, le travailleur. La microéconomie analyse, à l'aide de modèles mathématiques, les comportements des individus pour mieux comprendre les comportements collectifs.

Comment le consommateur, ayant pour objectif de maximiser la satisfaction qu’il retire de la consommation des biens, décide d’acheter telle ou telle quantité de ces biens compte tenu de deux contraintes principales : le revenu à sa disposition et le prix des produits achetés. Elle étudie également comment une entreprise détermine le prix de vente de sa production et les quantités produites compte tenu de la demande qui s’adresse à elle et des coûts auxquels elle doit faire face.

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MIF : Mercato italiano futures
MIGA : Multilateral investment guarantee agency (Banque mondiale)
MIMOSA : Modèle intégré mondial pour la simulation et l'analyse (modèle macroéconomique de l'économie mondiale)
MIT : Massachusetts institute of technology, web.mit.edu/economics/www
MITI : Ministry of international trade and industry (super ministère du Japon regroupant l'économie, les finances, l'industrie et le commerce)
MMC : Monopolies and mergers commission
MO : Megaoctet (2 puissance seize bits, soit 1 Ko au carré, soit 1.045.576 octets)
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MOBILITÉ SOCIALE
Changement de statut social d'une génération à une autre. Elle est aussi appelée mobilité intergénérationnelle.
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MOCN : Macines-outils à commande numérique
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MODE DE RÉGULATION CAPITALISTE
Ce mode de régulation couvre une période exceptionnelle de croissance, celle des " Trente Glorieuses " pour la France et correspond à une phase d’accumulation intensive avec consommation de masse. Au niveau du mode d’accumulation, on a de forts gains de productivité et une production orientée vers les biens de consommation caractérisés par la standardisation des produits. En ce qui concerne les formes institutionnelles, le fordisme est mis en place.
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Modèle de MUNDELL et FLEMMING
Ce modèle introduit ma contrainte de taux de change et l’existence de capitaux qui peuvent être soit mobiles au plan international, soit immobiles. Partant de là, le modèle analyse l’efficacité d’une politique de relance budgétaire.

Emmanuel COMBE : " Dans le cas où les capitaux sont peu mobiles, une politique budgétaire de relance s’avère complètement inefficace. En effet, si le pays A augmente ses dépenses publiques, une partie de la relance part en importations ; un déficit commercial apparaît qui déprécie le taux de change de la monnaie du pays A La banque centrale du pays A doit alors intervenir pour soutenir la monnaie nationale en vendant des devises. Cela a pour effet de contracter la masse monétaire et donc d’augmenter le taux d’intérêt, ce qui conduit à un effet d’éviction total.

En revanche, lorsque les capitaux sont internationalement mobiles, la politique budgétaire de relance se révèle très efficace. En effet, la relance budgétaire entraîne une augmentation du taux d’intérêt, ce qui provoque alors une entrée de capitaux et une hausse du taux de change. La Banque centrale intervient alors pour limiter cette appréciation en achetant des devises, ce qui accroît la masse monétaire ; l’effet d’éviction est annulé. "
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MOF : Multiple option facility (innovation financière)
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MONDIALISATION
Elle se définit principalement par une extension du champ d'activité des entreprises au-delà de leurs frontières nationales et par une globalisation des marchés (on raisonne alors en termes d'espace économique unique (marché mondial) et de disparition des spécificités nationales. Tous les secteurs sont concernés, marchandises et services...

MONEP (Marché des options négociables de Paris)

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MONNAIE
Bien spécifique qui permet à toute personne qui en est titulaire d’acquérir à tout moment n’importe quel bien ou service.
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MONNAIE CONVERTIBLE OU INCONVERTIBLE
La convertibilité d'une monnaie, c'est la possibilité offerte à son détenteur d'obtenir une autre devise sur la base du taux de change entre les deux devises.
On parle alors de convertibilité externe puisqu'on peut l'échanger à tout moment contre une autre devise. Une monnaie est inconvertible quand cet échange est interdit ou rendu compliqué par des procédures administratives lourdes.

Monnaie centrale. Tous les établissements de crédit et le Trésor ont un compte à la Banque de France avec lequel ils règlent les soldes apparus en compensation. La monnaie centrale, ou base monétaire, est la somme de ces comptes et des billets en circulation.

Monnaie de banque. Elle recouvre l’ensemble des avoirs détenus sur les comptes courants (entreprises) et les comptes chèques (particuliers) des banques commerciales. La détention de ces avoirs permet de les convertir À VUE en monnaie centrale (guichets et GAB).

Monnaie divisionnaire. Elle comprend les pièces métalliques frappées par le Trésor public qui servent d'appoint dans les règlements.

Monnaie fiduciaire. Ce sont des pièces, des billets. Ici, la valeur faciale repose sur la confiance des gens en cette monnaie. Cette valeur n'est pas contenue dans la monnaie elle-même contrairement à une pièce d'or par exemple.

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MONNAIE ENDOGÈNE, MONNAIE EXOGÈNE
Monnaie exogène. La monnaie est créée à l’intérieur de la sphère productive par un organisme (généralement une banque) sous le couvert d’une banque centrale qui régule l’émission de monnaie. On parle donc de monnaie exogène si l’on soutient l’idée que la banque centrale décide librement de (et contrôle parfaitement) la quantité de monnaie en circulation. Cette théorie d’orthodoxie budgétaire est la théorie dominante.

Monnaie endogène. Les agents, par leurs demandes de crédit adressées aux banques, entraînent une création monétaire. Le système bancaire n’a alors que pour fonction de réapprovisionner ces agents. En effet, le banquier étudie le projet qui sous-tend la demande de crédit et apporte son concours s’il trouve le projet valable. Il ne se pose pas la question de sa liquidité avant d’accorder le crédit. Il s’en préoccupera après. C’est la raison pour laquelle une banque peut connaître un besoin de refinancement auprès de la banque centrale (marché monétaire) qui ne lui la refusera pas par crainte d’une crise systémique de liquidités. La monnaie endogène correspond à l’idée selon laquelle la monnaie est créé par les banques commerciales en réponse à une demande de crédit ; la quantité ne peut donc pas être maîtrisée par la banque centrale, prêteur en dernier ressort.

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MONNAIE FORTE
Une monnaie forte est une monnaie dont le taux de change a tendance à s’apprécier par rapport aux autres monnaies.
Une monnaie forte préserve la valeur du patrimoine de la nation mais elle permet en outre de garantir le faible niveau des taux d’intérêt.

"Ce qui fait la force du dollar, ce n'est pas son niveau, c'est sa crédibilité." Lionel STOLÉRU in Le Monde du 1er juin 2000
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MONNAIE MARCHANDISE
Cela peut être un objet, une matière première comme du poivre ou des coquillages. Par la suite, on a vu apparaître des matières précieuses, comme l'or ou l'argent. Ce sont actuellement des monnaies métalliques.
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MONNAIE SCRIPTURALE
Elle n'existe que par un simple jeu d'écriture. Exemples : chèques, virements, prélèvements, cartes bleues (monnaie électronique). La monnaie scripturale représente environ 85% de la monnaie en circulation.

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MONDIALISATION
Phénomène qui se caractérise par une intégration croissante des différentes parties du monde par les marchés. Cette poussé s'effectue grâce à la libéralisation des échanges et à l'essor des réseaux mondiaux d'informatisation et de communication. Quelle que soit l'heure de la journée, il y a toujours des marchés ouverts et des possibilités d'effectuer des opérations de part de le monde.

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MONEP : Marché des options négociables sur actions de Paris
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MONOPOLE NATUREL
Situation dans laquelle la production d'un produit connaît des rendements continûment croissants et donc des coûts marginaux décroissants. Dès lors, sur ce marché, la présence de plusieurs entreprises obligent à dupliquer les infrastructures de production et engendrent une inefficacité. Prenons les exemples de la défense nationale, de la production de l'électricité dans un cadre national, du réseau de chemins de fer ou du réseau cuivré de la boucle locale du téléphone.
Le monopole naturel va assurer une plus grande efficacité de la production, mais le problème est que le monopole, comme tout monopole peut profiter de sa situation unique d'offreur pour exiger un prix supérieur à celui que sa structure de coûts impose. Pour pallier cette défaillance du marché, les économistes du début du XXème siècle ont proposé un contrôle de ces monopoles naturels par l'État (nationalisation, concession de marché public).
Ainsi, en France, l'État a pu bénéficier de la rente de monopole sur le téléphone et l'électricité avant que l'Union européenne ne décide d'ouvrir ces marchés à l'ensemble des pays membres et exige le retrait total ou partiel de l'État. En effet, sur une aire géographique plus importante, les infrastructures d'ÉDF, par exemple, ne sont plus les seules car il existe d'autres sociétés susceptibles d'offrir les mêmes services.
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MORGENTHAU (facteurs de puissance de)

En 1948, MORGENTHAU, dans "Politics among nations", dresse une typologie des facteurs de puissance :
- le critère géographique,
- la puissance politique,
- le rayonnement culturel,
- la puissance économique,
- et la capacité de mobilisation sociale.

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MONOPOLE
Structure de marché mettant en présence un seul offreur et une multitude de demandeurs.
Une entreprise placée dans une telle situation a tendance à offrir une quantité moindre que celle qui serait offerte en situation de concurrence normale… à un prix supérieur. Le monopole acquiert donc un profit au détriment du consommateur. On parle d’un transfert de surplus du consommateur vers le producteur ou " rente de monopole ".
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MPCI : Multiple peril crop insurance

MSC : Marginal social costs

MSCI : Morgan Stanley Capital International

MTEP : Millions de tonnes équivalent pétrole

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MULTILATÉRALISME

Organisation économique telle que l'avantage consenti par un pays à un second État est automatiquement étendu à tous les pays signataires de l'accord qui prévoit cet avantage

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MULTIPLICATEUR
C’est KAHN, collaborateur de Keynes qui en a posé le principe en 1931 dans un article " La relation entre l’investissement intérieur et l’emploi ". La création d’emplois " primaires " à l’occasion de nouveaux investissements (travaux publics par exemple) engendrait dans les autres industries une augmentation cumulative d’emplois " secondaires ".

Multiplicateur d’emplois = emplois secondaires / emplois primaires.

KEYNES reprendra ce multiplicateur pour démontrer l’efficacité redoublée de la relance par l’augmentation des dépenses publiques en situation de sous-emploi massif :

Le multiplicateur keynésien joue de la même manière pour une augmentation de l’investissement, des dépenses publiques ou des exportations. On le représente à l’aide de la lettre k.

Le multiplicateur est égal à k = 1/1-c en économie fermée.

En économie ouverte k = 1/1-c+m.

Les propensions marginales à consommer et à importer (c et m) sont comprises entre 0 et 1.

Ce multiplicateur va être décliné en plusieurs versions. L’augmentation des dépenses publiques a le même effet multiplicateur sur l’activité économique qu’une augmentation de l’investissement ou des exportations.

Multiplicateur des dépenses publiques : VARIATION DE Y = kVARIATION DE G.

Multiplicateur d’investissement : VARAITION DE Y = k VARIATION DE I.

Multiplicateur d’Exportations : VARIATION DE Y = kVARIATION DE X

Multiplicateur des Transferts publics : VARIATION DE Y = ke.c.VARIATION DE F.

Le multiplicateur des transferts publics est plus faible que celui des dépenses publiques car les transferts qui sont distribués aux agents privés ne font pas l’objet d’une consommation intégrale. Le multiplicateur est affecté d’une pondération mesurée par la propension marginale à consommer. Cela expliquera pourquoi, dans les politiques de redistribution des revenus, les politiques d’inspiration keynésienne s’efforceront de donner davantage aux ménages qui disposent d’un revenu faible car, pour ceux-ci la propension marginale à consommer est plus grande. Dans ce cadre, la politique de redistribution aura plus d’effets multiplicateurs.

Multiplicateur des impôts : VARIATION DE Y = ke.(-c).VARIATION DE T.

La même remarque s’impose que pour les transferts. à la différence du signe négatif. Ce qui signifie que le multiplicateur est positif en cas de baisse des impôts et qu’il est négatif en cas d’augmentation de la pression fiscale.

On peut en déduire que l’effet stimulant d’une baisse des impôts est inférieur à celui résultant d’une augmentation des dépenses publiques.

Multiplicateur d’un budget équilibré : VARIATION DE Y = VARIATION DE G ; k=1

Dans une économie en déca du plein emploi, un accroissement des dépenses publiques financé par une augmentation des impôts de même valeur aura un effet expansionniste exactement égal à cet accroissement. C’est Wallich qui a fait ce constat en termes littéraires. L’année suivante, Trygve Haavelmo, en se réclamant de Wallich, en fait la démonstration mathématique. On appelle " théorème d’Haavelmo cet " effet multiplicateur du budget équilibré ".

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MUR DE l'ARGENT
Lamartine, en 1838, déclarait : " Vous les laisserez, vous partisans de la liberté et de l'affranchissement des masses [ ], vous les laisserez entraver le peuple et murer le territoire par la féodalité de l'argent ? "

L'expression (" mur d'argent ") fut utilisée par Édouard HERRIOT (président du conseil après la victoire du Cartel des gauches en 1924) pour dénoncer les forces d'opposition qui renversèrent en 1925 son gouvernement, incapable de faire

face aux difficultés financières. L'expression fut reprise par des commentateurs et par les historiens

Dans son Herriot (Fayard), Pierre-Olivier Lapie estime que l'homme qui présida à nouveau le conseil durant quelques mois en 1932 " ne fut aidé ni par ses conseillers ni par les responsables de la Banque de France " et qu'il se brisa la tête contre le " mur d'argent " " sans chercher des procédés de solution ". En fait, le " mur d'argent " reçut le renfort d'autres couches de la population, que différentes mesures annoncées par M. Herriot inquiétaient. L'opposition s'accrut, peut-on penser, jusque dans la " gauche ", lorsqu'il se mit à évoquer un emprunt forcé et un impôt sur le capital.

Édouard DALADIER; président du conseil de la IIIème République en 1935, lancera, lui, pour dénommer le monde de l'argent, le " mur" des finances et de l'industrie, la formule des " deux cents familles ": " Deux cents familles sont maîtresses de l'économie française, et, de fait, de la politique française. Ce sont des forces qu'un État démocratique ne devrait pas tolérer. […] Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles contrôlent la presse."
D'après J. P. Colignon, Le Monde du 25 mai 2003.

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