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PAC : Politique agricole commune
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PACTE DE STABILITÉ ET DE CROISSANCE (PSC)
Ratifié par le Conseil européen d’Amsterdam
de juin 1997, ce pacte vise à pour objet de dissuader tout
gouvernement de l’Union monétaire de mener une politique
budgétaire inconsidérée, politique qui pourrait
être conduite dans l’espoir d’un financement
monétaire par la banque centrale européenne ou d’un
sauvetage financier par d’autres États membres.
Chaque État membre de l’Union monétaire doit
préparer annuellement un " programme de stabilité
" comprenant des prévisions macroéconomiques,
avec les dépenses et recettes budgétaires anticipées
sur plusieurs années.
Des amendes sont prévues pour les États qui dépasseraient
les valeurs de référence de 3 % du PIB pour le déficit
public et de 60 % du PIB pour l’endettement. Des "
circonstances inhabituelles indépendantes de la volonté
de l’État membre concerné " ou une récession
grave (- 2 % de baisse annuelle de PIB) pourront dispenser l’État
concerné de payer ces amendes.
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PARABOLE
Les économistes utilisent beaucoup ces petites histoires
tirées de la vie quotidienne pour expliquer un mécanisme
économique ou pour permettre de comprendre en simplifiant.
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PARADIGME
Pris dans un sens large, le paradigme signifie " la matrice
disciplinaire " (KUHN 1972). Il représente l’ensemble
des postulats, des croyances, des hypothèses, de valeurs
reconnues et de techniques qui sont communes aux membres d’une
communauté scientifique. Pour KUHN, un nouveau paradigme
supplante l'ancien s'il permet d'expliquer et de comprendre plus
de situations problématiques que le précédent.
L'adoption généralisée des préceptes
d'une théorie économique suppose que les responsables
de l'économie dominante les mettent en application. Si
la politique monétaire s'est affirmée partout dans
le monde comme l'élément central des politiques
économiques actuelles, c'est parce que les États-Unis
confrontés, à la fin des années 1970, à
la baisse vertigineuse du dollar et à une inflation croissante,
étaient devenus monétaristes.
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LE MAXIMIN
Il s'agit d'éviter, ici, que survienne la pire des situations
(une omelette à jeter ou un oeuf jeté en pure perte).
L'objectif est de choisir l'action qui procurera le maximum de
satisfaction dans l'hypothèse où cette issue pourrait
se réaliser. Celui qui estime qu'être privé
d'omelette traduit cette éventualité redoutée
et qui ne désire pas s'encombrer d'une complication, optera
pour l'action C.
LE MAXIMAX
Il s'agit, ici, d'obtenir le maximum de stisfaction au moindre
coût, c'est-à-dire une omelette comestible de six
oeufs sans effort supplémentaire. Le choix se porte alors
sur A.
LE MINIMAX-REGRET
Ce qui importe le plus est de minimiser le regret, une fois que
l'incertitude sur la fraîcheur de l'oeuf sera levée.
L'aversion au risque qui guide cette démarche conduit à
éliminer l'action A qui laisserait subsister un doute sur
la fraîcheur de l'oeuf suspect. Le choix se porte alors
sur B.
Trois conclusions se dégagent de cet examen. Le paradigme
savagien dans lequel s'inscrit la mise en oeuvre de ces différents
critères est stricteement normatif. Il conduit à
préconiser un choix en fonction du critère adopté,
mais ne vise nullement à décrire la manière
suivie par le décideur pour effectuer son choix.
Le MAXIMIN séduira un agent anxieux et pessimiste tandis
que le MAXIMAX s'adresse à un agent optimiste et quelque
peu insousciant. Quant au MINIMAX-REGRET, il convient à
un agent peu assuré, désireux de ne pas se tromper.
Ce qui nous importe est que l'action rationnellement choisie sera
différente dans les trois cas.
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PARADIS FISCAL
Il s'agit d'une juridiction qui ne prélève pas ou
peu d'impôts et sert aux non-résidents pour échapper
à l'impôt dans leur pays de résidence, selon
l'Organisation pour la coopération et le développement
économiques (OCDE) dans un rapport de 1998 intitulé
" Concurrence fiscaIe dommageable, un problème mondial
".
Un paradis fiscal est doté de dispositions législatives
ou de pratiques administratives empêchant un échange
de renseignements avec d'autres pays sur les contribuables. Les
paradis fiscaux ou centres offshore jouent un rôle accru
dans les opérations de blanchiment de capitaux facilitées
par des réglementations laxistes et le secret bancaire.
Après la crise asiatique de 1997, après les attentats
du 11 septembre 2001, il est apparu que ses centres offshore constituaient
un des maillons faibles du système financier international.
Les États s'émeuvent à présent de
la concurrence dommageable et des pertes fiscales qu'entraîne,
pour eux, la prolifération de ces paradis fiscaux dont
le nombre a augmenté de plus de 1 400 % au cours des 15
dernières années. (Journal Le Monde du mardi 18
septembre 2001)
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PARADOXE
Être, chose, fait qui heurte le bon sens. (Petit Robert).
Se dit d’une proposition qui est à la fois vraie
et fausse. Opinion qui va à l’encontre de l’opinion
communément admise.
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PARADOXE D’OLSON
" Comme les groupes relativement petits sont fréquemment
capables de s’organiser sur la base du volontariat et d’agir
en conformité avec leurs intérêts communs
et que les grands groupes ne sont pas dans l’ensemble en
mesure d’y parvenir, l’issue du combat politique qui
oppose les groupes rivaux n’est pas symétrique. Les
groupes les plus petits réussissent souvent à battre
les plus grands qui, dans une démocratie, seraient naturellement
censés l’emporter. "
Le passage à l’acte serait plus facile pour les petits
groupes… et la réussite plus simple car le coût
des solutions sera moins élevé.
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PARADOXE DE COMPOSITION
John Meynard KEYNES estime qu'il n'y ait pas de "pont"
entre les comportements des individus et les interactions entre
les grands agrégats autour desquels il a bâti sa
théorie. Pour lui, l'intérêt général
n'est donc pas la simple réunion des intérêts
particuliers exprimés au niveau individuel.
Pour illustrer cela, il a créé le paradoxe de composition.
Il prend l'exemple d'une salle de spectacle. Si, au cours d'une
représentation une personne se lève pour mieux voir,
elle améliore sa situation personnelle… si elle est
la seule à le faire. En effet, si tous les spectateurs
se lèvent, aucun spectateur n'enregistre plus de progrès
dans sa vision du spectacle alors que tous les spectateurs se
retrouvent dans une situation moins confortable (debout < assis).
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PARADOXE DE CONDORCET
En 1794, Le marquis de Condorcet eut à écrire un
texte " littéraire " d'un contenu mathématique
puissant. Il s'agissait de déterminer l'homme " moyen
", le triangle équilatéral moyen en partant
de plusieurs triangles équilatéraux. Plus généralement,
cela peut se voir en termes de vote à la majorité
relative. N votants classent M candidats selon leurs préférences
dans l'ordre. Si on l'applique à M produits, c'est le tableau
des préférences des consommateurs.
Vu l'état des mathématiques d'alors, il était
difficile de trouver une solution satisfaisante à la règle
de Condorcet.
Même dans les années 60, un " expert "
américain Weles a obtenu le Prix Nobel d'économie
en décrétant un " théorème "
de l'impossibilité de l'agrégation des préférences
individuelles et du coup la seconde mort de Condorcet. Or dans
les années 80, Michaud et Marcotorchino ont levé
le voile sur le paradoxe. Le paradoxe de Condorcet n'en est plus
un ! Il suffit de d'abord coder la réponse des individus
par 1 ou 0, ensuite par un algorithme du simplexe ou une programmation
linéaire maximiser la dispersion ou autrement dit augmenter
la variance interclasses (il faudra utiliser un lagrangien) pour
trouver la solution à la règle du vote à
la majorité relative.
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PARADOXE DE SOLOW
Ce Nobel d’économie s’étonnait de constater
que les microordinateurs étaient partout sauf dans les
chiffres du PIB. Depuis, il semble que la vitalité de la
croissance américaine ait, enfin, entériné
cette " grappe d’innovation ".
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PARADOXE DE SAINT-PETERSBOURG
Résulte d'un exemple célèbre où le
calcul mathématique d'un gain conduirait à un résultat
contre-intuitif.
Pour résoudre cette difficulté, Daniel BERNOULLI
(1738) substitua une mesure en termes d'utilité à
la mesure monétaire de l'espérance mathématique.
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PARITÉ DE POUVOIR D’ACHAT (PPA)
La THÉORIE DE LA PARITÉ DE POUVOIR D'ACHAT (PPA)
soutient que les taux de change seraient déterminés
en fonction des PPA : ils égaliseraient les pouvoirs d’achat
intérieur et extérieur des monnaies. Infirmée
par l’observation.
La MÉTHODE DES PARITÉS DE POUVOIR D’ACHAT
est destinée à permettre des comparaisons internationales
en évitant les problèmes posés par les taux
de change et par le fait que la structure des prix relatifs n’est
pas la même partout. L’utilisation des PPA permet
de faire comme si on utilisait un seul système mondial
de prix pour mesurer les différents PIB. Pour un bien,
la PPA du dollar par rapport à l’euro est le prix
que l’on doit payer en zone euro (donc en euros) pour acheter
une quantité de ce bien vendu un dollar aux États-Unis.
On peut donc définir autant de PPA élémentaires
que de produits. La PPA du dollar par rapport à l’euro
est la moyenne des PPA élémentaires correspondant
aux différents produits qui entrent dans les agrégats
que l’on souhaite comparer (consommation, PIB, FBCF).
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PARTICIPATION-PARI
Corporate venturing. Prise de participation financière,
notamment dans une perspective d’innovation pouvant conduire
à un profit important.
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PASSAGER CLANDESTIN (free rider)
On doit cette expression à Samuelson. Elle a été
reprise par l’école des choix publics pour comprendre
le comportement des individus qui bénéficient d’un
service collectif indivisible sans participer à son financement.
Personne qui profite d'un avantage sans en supporter le coût.
Par exemple, tout le monde souhaite bénéficier
d’une autoroute, le dilemme de chaque individu qui raisonne
en passager clandestin est de ne pas révéler ses
préférences, c’est-à-dire sa disposition
à payer en espérant que les autres feront ce choix
et qu’il pourra alors en bénéficier. Pour
ce bien, il risque de ne pas y avoir de demande et donc il n’y
aura pas d’offre, l’autoroute très utile risque
de ne pas se faire. Face à cette défaillance du
marché, il faut faire appel à la puissance publique
qui va prélever un impôt pour financer ce bien collectif.
PASSIFS-MATÉRIALISTES
Deux politiques s'opposent depuis l'origine de l'économie
politique, l'une, libérale qui suppose l'activité
humaine fondée sur l'intérêt ; et l'autre,
interventionniste, qui affirme le primat de la raison.
L'historien allemand de l'économie Werner SOMBART appelle
les tenants de la première des "passifs-matérialistes"
et les tenants de la seconde des "actifs-idéalistes".
Au niveau macroéconomique, intérêt signifie
concurrence et marché. Aussi, pour les passifs-matérialistes,
la croissance repose sur l'action de quelques entrepreneurs déterminés
transformant l'épargne en investissement. En revanche,
raison signifie volonté politique si bien que pour les
actifs-idéalistes, c'est la politique économique
qui fait la croissance.
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PATRIMOINE
Ensemble des avoirs et des dettes d'un agent économique
: ménage, entreprise, APU.
Le patrimoine des Français s'élevait en 2000 à
4 693 milliards d'euros dont 2 287 milliards sous forme financière.
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PAUVRETÉ
Vilfredo PARETO avait constaté que 20 % de la population
détenait toujours 20 % de la fortune. En octobre 2000,
James WOLFHENSON, directeur de la banque mondiale faisait le même
constat : "20 % de la population mondiale contrôle
80 % de l'économie globale, et en dix ans, ces revenus
ont doublé, jusqu'à 37 fois supérieurs à
ceux des 20 % situés au bas de l'échelle. Ces inéquités
ne peuvent pas continuer. Il faut remédier à cette
pauvreté avant qu'il ne soit trop tard. C'est dès
à présent qu'il faut pallier cette cassure sociale."
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PAUVRETÉ ABSOLUE
Les individus concernés deviennent de plus en plus pauvres
et les besoins fondamentaux non couverts compromettent la survie.
MARX parlait de paupérisation absolue c’est-à-dire
d’une baisse du niveau de vie.
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PAUVRETÉ RELATIVE
Elle concerne la situation de groupes ou d’individus qui
ne disposent pas des moyens de vivre au regard des normes sociales
de l’époque. MARX parlait de paupérisation
relative. Situation dans laquelle les personnes concernées
voient leur pouvoir d’achat augmenter moins rapidement que
le pouvoir d’achat moyen. Leur situation absolue s’améliore
mais, relativement aux autres, leur niveau de vie s’effrite.
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PAYG : Pay as you go
PBEC : Pacific basin economic council (CEBP : conseil économique
du bassin Pacifique)
PBF : Pacific business forum
PDG : Président directeur général
PEA : Plan d'épargne en actions
PECC : Pacific economic cooperation council (CCEP : conférence
pour la coopération économique dans le Pacifique)
PECO : Pays d'Europe centrale et orientale
PED : Pays en développement
PED : Pôle européen de développement
PEE : Plan d'épargne d'entreprise
PEG : Price/earnings growth ratio
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PEG
En anglo-américain, peg désigne une pince à
linge. Ce mot est aussi utilisé pour signifier qu'une monnaie
est arrimée à une autre de manière qui se
veut indéfectible.
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PELLES ET PIOCHES : Prestataires de services des start-up, bénéfciares
indirects de la net-économie à l'instar des vendeurs
de pelles et de pioches qui sont censés avoir fait fortune
lors de la ruée vers l'or.
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PER : Price earning ratio. Pour le mesurer on calcule un quotient.
Au numérateur, on met la valeur boursière de l'action
et au dénominateur, on place le résultat par action.
On obtient donc le nombre d'années requises pour que le
bénéfice paie la valeur cotée.
En français, il est recommandé d'utiliser à
la place du PER, le CCR, coefficient de capitalisation des résultats.
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PERFORMANCE
Résultat obtenu par une entreprise, un manageur, un champion
dans chacun de ses domaines.
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PERMIS D'ÉMISSION
La création des permis d'émission découle
des décisions prises à la conférence de Kyoto
pour limiter les effets des gaz à effet de serre (GES).
L'UE a prévu de lancer un marché européen
des permis d'émission en 2005, celui-ci va donner une impulsion
décisive à ces transactions qui visent à
utiliser les mécanismes du marché pour réduire
les rejets de gaz à effet de serre (solution de DALES).
Six gaz sont concernés dont le gaz carbonique. Une entreprise
qui jugera trop coûteuse l'investissement pour réduire
ses rejets pourra dépasser son quota en achetant sur le
marché un permis d'émission de GES à une
autre firme qui, elle, aura effectué le calcul inverse,
qui aura investi pour aller au-delà de son quota et disposera
ainsi donc de marge négociable.
D'après PricewatherhouseCoopers, les échanges de
permis et de crédits d'émission vont déboucher
sur des bourses d'un volume mondial de quelque 50 milliards d'euros
par an à l'horizon 2010.
Aux termes d'une directive prévue pour 2005, l'entreprises
propre pourra se faire créditer la pollution évitée
à l'atmosphère avec un investissement "propre"
au Sud ou dans un PECO.
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PERP : Plan d'épargne pour la retraite personnalisée.
Avec ce plan, la France s'est dotée de fonds de pension
à la suite de la réforme des retraites de la fonction
publique de 2003. Un ménage peut épargner sur un
PERP pour obtenir une rente après 60 ans et il déduit,
en outre, cet effort d'épargne de son revenu imposable,
jusqu'à concurrence de 10 %. Comme l'impôt sur le
revenu est un impôt progressif, on notera que le gain d'impôt
consécutif à cette épargne sera d'autant
plus important que le revenu du ménage est élevé.
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PFC : Production flexibility contracts
PHARE : Poland and Hungary assistance for the restructuring of
the economy
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PIB : Produit Intérieur Brut, c'est la somme des valeurs
ajoutées des entreprises qui sont sur le territoire plus
la TVA plus les droits de douane. Cf le cours sur la comptabilité
nationale.
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PIREN : Programme interdisciplinaire de recherche sur l'environnement
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PLACEMENT
Opération qui consiste à employer un capital pour
en tirer un revenu, en conserver ou en augmenter la valeur.
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PLEIN-EMPLOI
Le plein-emploi est une notion relative, comme l'est d'ailleurs
celle de "chômage structurel" ou de "chômage
d'équilibre".
On peut considérer que le plein-emploi est atteint lorsque
le chômage se résume au chômage frictionnel,
c'est-à-dire au chômage lié au temps nécessaire
pour les demandeurs d'emploi pour retrouver un emploi. Pour le
Commissariat général au Plan, pour la France, en
2001, ce taux se situerait entre 1 % et 3,5 %.
Milton Friedman parle du chômage naturel, c'est-à-dire
le chômage qui correspond au fonctionnement normal du marché
du travail. Il dépend des contraintes institutionnelles
et de la qualité de l'information disponible sur le marché
du travail.
Le niveau de chômage incompressible (ou d'équilibre)
est une construction théorique qui cherche à déterminer
le niveau de chômage en deçà duquel l'inflation
augmenterait, c'est le fameux nairu. Ainsi, en 2001, on considérait
que ce taux, pour la France, oscillait autour de 8 %. Autrement
dit, selon cette vision, la France connaissait un quasi plein-emploi.
Toutefois, pour parler du plein-emploi, il faut aussi se référer
à un autre indicateur, celle du taux d'emploi qui se mesure
par le volume des actifs occupés entre 15 et 65 ans rapporté
au volume de la population des tranches d'âge de 15 à
65 ans. Or, en France, en 2002, ce taux n'était que de
62,5 % alors que la Commission européenne a fixé
un taux de 70 %. On était donc, selon ce critère,
loin du plein-emploi en 2001.
Pour l'OCDE (juillet 2001), pour lutter contre le sous-emploi,
il faut remobiliser l'offre de travail (celle que constitue les
demandeurs d'emploi) après des années passées
à la réduire (préretraites, allocations sociales,
incitations au temps partiel…). Il faut limiter les effets
des trappes à pauvreté et à, chômage
liés à certains minima sociaux comme le RMI.
L'OCDE souligne l'intérêt des allègements
de charges pour les bas salaires qui ont abaissé le coût
du travail des moins qualifiés. Pour aller plus loin, elle
estime nécessaire la réduction des prélèvements
obligatoires. Cette réduction devrait commencer par les
impôts qui découragent la reprise de l'activité
(pour les plus démunis) mais aussi pour ceux qui encouragent
l'expatriation.
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PLUS-VALUE
Notion utilisée dans deux sens différents :
Au sens courant, la plus-value désigne l’augmentation
de la valeur d’un bien meuble ou immeuble liée à
une cause étrangère à ,toute transformation
intrinsèque de ce bien. S’utilise pour les biens
immeubles et pour les valeurs mobilières (actions, obligations,
etc.).
Chez Karl MARX, c’est la partie du travail qui n'est pas
rémunérée au travailleur et qui fait l’objet
d’appropriation de la part du capitaliste car les ouvriers
créent une valeur qui est supérieure aux salaires
perçus. Elle est la source du profit. La plus-value absolue
est générée par l’allongement de la
durée du travail. La plus-value relative est engendrée
par l’amélioration de la productivité du travail.
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PMA : Pays les moins avancés
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PME-PMI (Petites et moyennes entreprises - petites et moyennes
industries)
La définition française traditionnelle retient
dans cette catégorie les entreprises qui comprennent entre
10 et 500 salariés.
La recommandation européenne du 3 avril 1996 retient,
quant à elle, trois critères :
la PME emploie moins de 250 personnes ;
elle ne doit pas dépasser l’un des deux seuils suivants
: soit le chiffre d’affaires n’excède pas quarante
millions d’euros (40 M€), soit le total du bilan n’excède
pas vingt-sept millions d’€uros (27 M€) ;
elle doit demeurer indépendante, c’est-à-dire
dont le capital ou les droits de vote ne sont pas détenus
à plus de 25 % par une ou plusieurs grandes entreprises.
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PMI : Purchasing Manager's Index
PMP : Positive mathematical programming
PMU : Pari mutuel urbain
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PNB :Produit National Brut
C'est la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises
nationales d'un État quel que soit le lieu de leur résidence.
PNB = PIB + revenus de facteurs versés par le reste du
monde - revenus de facteurs versés à l'étranger.
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PNTR : Permanent normal trade relation
PNUD : Programme des Nations unies pour le développement,
www.undp.org/publications/undp-fre/french.htm
PNUE : Programme des Nations unies pour l'environnement
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POLICY MIX
Combinaison des politiques monétaire et budgétaire.
Daniel COHEN considère (2001) que le bon policy mix était
celui que les ÉUA avaient connu à partir de 1992
grâce à une entente parfaite entre Alan GREENSPAN,
le patron de la Fed et Robert RUBIN, le secrétaire au Trésor
de Bill Clinton.
Pour lui, l'UEM était partie dans la bonne direction au
moment du lancement de l'euro, en 1999, dans la mesure où
le policy mix européen était le même qu'aux
États-Unis au début de leur phase de croissance:
une politique budgétaire plutôt restrictive et une
politique monétaire très laxiste. Le taux d'intérêt
de la BCE (Banque centrale européenne) ayant été
aligné sur celui des États membres où il
était le plus bas. En outre, quand l'activité a
traversé un "trou d'air", les autorités
de Francfort avaient encore abaissé ce taux de 0,5 %. C'était
parfait... mais cela n'a pas duré. Le plongeon de l'euro
par rapport au dollar (qui n'avait, en soi, rien de dramatique)
a poussé la BCE à remonter à plusieurs reprises
son taux d'intérêt. Pour rien puisque l'euro reste
faible. Et l'approche d'échéances électorales
dans plusieurs pays européens a entraîné un
relâchement des disciplines budgétaires, notamment
en France. Du coup, le bon policy mix s'est inversé et
pour D. Cohen, il est devenu néfaste à la croissance
en creusant des déficits.
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POLITIQUE
Jean-Baptiste SAY : " La politique est la science de l’organisation
des sociétés. "
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POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE
Cette politique a été initiée en 1968.
Prenons l'exemple de la betterave dont l'extension en Europe
est due au blocus napoléonien pour trouver un substitut
au sucre de canne. Le producteur européen de sucre est
assuré de toucher 632 euros la tonne (2004), soit trois
fois plus que les cours mondiaux, dans la limite de quotas fixés
par l'UE. Ces producteurs sont protégés de la concurrence
extérieures par des droits de douane de 420 euros la tonne
frappant les importations de sucre.
L'Europe élargie produit entre 19 et 20 millions de tonnes
de sucre, soit davantage que le quota de production (17,4 millions
de tonnes). La consommation européenne 16,1 millions de
tonnes et en exporte 3 millions… au grand dam des pays en
développement.
En effet, les prix garantis à l'intérieur de l'UE
(tarif extérieur commun) permettent aux producteurs européens
de vendre leurs excédents sur le marché mondial,
avec ou sans subvention (faisant ainsi concurrence au sucre de
canne). Cela coûte 1,7 milliards d'euros au budget européen
(2003).
En fait, c'est le consommateur européen qui, en payant
son sucre plus cher, subventionne la production de betteraves.
Baisse des prix, réduction des quotas, forte baisse des
subventions, la réforme de la PAC se poursuit en 2004.
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POLITIQUE ÉCONOMIQUE
Ensemble des décisions coordonnées prises par les
pouvoirs publics dans le but d’orienter l’activité
économique nationale afin que soient réalisés
certains objectifs économiques et sociaux.
La politique économique utilise des instruments destinés
à soutenir l'activité économique et à
en modifier le cadre.
Les politiques conjoncturelles ont vocation à agir sur
le court terme sur les fluctuations de l'activité économique
tandis que les politiques structurelles ont pour objectif d'améliorer
les conditions de la croissance future en agissant sur les structures
économiques et sur les relations entre les acteurs économiques.
Trois critères "classiques" de la théorie
de la politique économique sont souvent mis en avant par
les économistes pour jauger les politiques économiques
: optimalité, efficacité et crédibilité.
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POLITIQUE CONJONCTURELLE
On appelle ainsi les différentes mesures prises par le
gouvernement et les autorités monétaires pour lutter
contre l'inflation et/ou contre le chômage, pour réguler
la croissance économique tout en cherchant à préserver
les grands équilibres, notamment l'équilibre externe.
Elle comprend essentiellement les politiques budgétaire
et monétaire.
POLITIQUE BUDGÉTAIRE
Par l’intermédiaire du budget, les pouvoirs publics
peuvent agir sur l ‘économie réelle.
Sur le plan des recettes (les différents impôts prélevés),
les pouvoirs publics peuvent modifier la répartition des
revenus d’une part et le volume du revenu disponible d’autre
part. Par l’intermédiaire des dépenses, ils
peuvent agir sur le plan structurel (éducation, santé,
infrastructures) et sur le plan conjoncturel par des politiques
pro-cycliques ou contra-cycliques.
Le solde du budget est d’ailleurs un signe de la politique
conduite, mais il faut noter que la conjoncture influence beaucoup
le solde budgétaire par le biais des stabilisateurs automatiques.
POLITIQUE MONÉTAIRE
C'est un volet de la politique économique qui vise à
réguler l'évolution de la masse monétaire
et des taux d'intérêt. Elle est menée par
la banque centrale en concertation plus ou moins étroites
avec le gouvernement.
Politique monétaire expansionniste. Elle a pour but d'accroître
la masse monétaire pour stimuler l'activité. Elle
se traduit par un accroissement de la quantité de monnaie
en circulation dans l'économie.
Politique monétaire restrictive. Elle a pour but de limiter
ou de diminuer la masse monétaire pour lutter contre l'inflation.
POLITIQUE DE L'EMPLOI
Actions directes et indirectes conduites par les APU sur le marché
du travail et qui ont pour objectif de réduire les déséquilibres
qui engendrent le chômage.
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POPULATION ACTIVE
Ensemble des personnes en âge de travailler, ayant ou recherchant
une activité rémunérée. Au sens du
BIT, elle comprend la population active occupée (PAO) et
les chômeurs, personnes en âge de travailler, sans
emploi, disponibles et recherchant activement un emploi.
POPULATION ACTIVE OCCUPÉE
Personnes ayant travaillé au cours de la semaine précédente
et personnes pourvues d'un emploi mais qui sont temporairement
absentes.
POPULATION SANS EMPLOI À LA RECHERCHE D’UN EMPLOI
(PSERE)
Personnes sans travail, disponibles pour travailler et à
la recherche d’un emploi. La PSERE est déterminée
par l’Insee.
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POST-KEYNÉSIENS
Chantal Euzéby : ils partent de deux idées de base
selon lesquelles l’économie ne tend pas vers un équilibre
de plein emploi à long terme, et la répartition
des revenus dépend de facteurs institutionnels et de l’évolution
du PIB. On assisterait, selon eux, depuis 1973, à un dérèglement
du système de production et de répartition des revenus.
L’augmentation des charges sociales et fiscales, combinée
à la croissance des coûts non salariaux (renouvellement
des équipements notamment), a conduit à un affaiblissement
du revenu net disponible, ce qui a freiné la demande globale
effective et l’emploi, et a fait chuter la rentabilité
du capital. Il en est résulté un " surinvestissement
", au sens d’abondance de capitaux ne trouvant pas
d’opportunités d’investissement rentables.
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POUVOIR
Relation sociale asymétrique entre deux individus ou entre
un individu et un groupe ou entre des groupes. Le pouvoir peut
prendre la forme de l'autorité ou de la puissance.
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POUVOIR D'ACHAT
Quantité de biens et services qu'un ménage peut
acheter à un moment donné. Il dépend des
prix de ces biens et services, c'est-à-dire de l'inflation,
et du revenu du ménage.
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POUVOIR COMPENSATEUR
Il exprime la réaction du corps social face au développement
d’intérêts particuliers. Un pouvoir trop apparent
suscite un contre-pouvoir. Par exemple John Kenneth GALBRAITH
a montré que le développement du consumérisme
s’expliquait par l’opposition au pouvoir des vendeurs
et des producteurs.
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POUVOIR LIBÉRATOIRE DE LA MONNAIE
Une monnaie qui doit être accepté par toutes les
parties contractantes. De nos jours, seule la monnaie fiduciaire
possède ce pouvoir libératoire. Il faut toutefois
noter, dans la législation française, l’obligation
de payer par chèque ou par virement au-delà d’une
certaine somme.
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PPA : Parité de pouvoir d'achat
PPBS : Planning programming budgeting system (en France, rationnalisation
des choix budgétaires)
PPTE : Pays pauvres très endettés (Initiative du
FMI et de la Banque mondiale en faveur de ces pays)
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PRÉFÉRENCE ABSOLUE POUR LES TITRES
Notion due à Keynes qui voulait monter que lorsque le taux
d’intérêt obligataire est élevé,
les agents économiques en anticipent la baisse. Ils acquièrent
toutes les obligations émises car la hausse anticipée
des taux est corrélative d'une augmentation des cours.
Une plus-value sur les cours est donc anticipée. Dès
lors toute augmentation d'offre de monnaie de la part des autorités
monétaires se retrouve transformée en titres obligataires.
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PREFON (prévoyance de la fonction publique) est une caisse
de retraite par capitalisation ouverte aux fonctionnaires qui
peuvent ainsi épargner en franchise d'impôt pour
se constituer une retraite complémentaire volontaire.
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PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
Ils regroupent les différents impôts prélevés
sur les agents économiques et les cotisations sociales
payées par les salariés et par les entreprises.
Ces prélèvements sont opérées sur
le revenu primaire des agents économiques. Le prélèvement
peut être effectué par le biais de la fiscalité
(impôts et taxes) ou prendre la forme de versements de cotisations
sociales (organismes de sécurité sociale, de chômage,
de retraite complémentaire) par les agents économiques
(ménages, entreprises, APU et APRI).
En France, ils tournent autour de 45 % du PIB.
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PRESSION FISCALE, PRESSION SOCIALE
La pression fiscale se mesure par un ratio (ou un pourcentage)
qui contient au numérateur les impôts et au dénominateur
le PIB. On mesure alors le taux de pression fiscale au niveau
global de l'économie. Quand on ajoute les cotisations sociales
aux impôts au numérateur et que l'on rapporte le
tout au PIB, on a mesuré le taux des prélèvements
obligatoires.
TPO = TPF + TPS
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RESTATIONS SOCIALES
Dans le cadre de la politique de distribution verticale et de
la redistribution horizontale, il s'agit des versements effectués
au profit des ménages par les organismes de protection
sociale.
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PRÊT
Mise à disposition par le prêteur d’une somme
d’argent que l’emprunteur s’engage à
rembourser selon les modalités prévues par le contrat
(taux, durée,…). Crédit, découvert,
emprunt
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PRINCIPE DE PARETO
Vilfredo PARETO à la fin du 19ème siècle,
fit une découverte étonnante quelle que fut la société
qu'il étudiât, de l'Angleterre industrielle à
la Russie agraire, en passant par l'Italie, la répartition
de la richesse était toujours aussi inégale. Comme
par un principe immuable et naturel, 20 % de la population détenait
toujours 20 % de la fortune. En octobre 2000, James WOLFHENSON,
directeur de la banque mondiale faisait le même constat
: "20 % de la population mondiale contrôle 80 % de
l'économie globale, et en dix ans, ces revenus ont doublé,
jusqu'à 37 fois supérieurs à ceux des 20
% situés au bas de l'échelle."
Le principe de Pareto décrit une situation inversement
proportionnelle, où une minorité concentre une majorité
se rencontre dans bien d'autres secteurs que la répartition
des richesses.
20 % des clients génèrent 80 % du chiffre d'affaires.
20 % des salariés expliquent 80 % de l'absentéisme.
20 % de votre répertoire téléphonique engendre
80 % de vos appels.
20 % des routes supportent 80 % du trafic.
20 % des véhicules génèrent 80 % de la pollution
automobile.
L'article qui suit doit beaucoup à M. Pierre BARTHÉLÉMY,
dans le journal Le Monde du 1er septembre 2000.
Jusqu'ici, la concentration d'une grande partie des richesses
entre les mains d'une minorité était considérée
comme un fait accompli. Mais deux physiciens français,
Jean-Philippe BOUCHAUD (CEA) et Marc MÉZARD (université
d'Orsay) ont publié le 19 août 2000 un article qui
donne un début d'explication sur ce principe de Pareto.
"Nous avons essayé de construire un modèle
extrêmement simple pour décrire la façon dont
évolue la fortune d'un individu donné avec le temps.
Or, qu'est-ce qui fait évoluer la fortune ? L'échange
avec les autres membres de la société économique
et le placement spéculatif."
En partant de ces seuls paramètres, les deux chercheurs
ont écrit une équation simple et se sont appuyé,
pour la résoudre, sur une analogie avec une équation
identique en physique des systèmes désordonnés.
Ils ont attribué la même fortune à tous les
individus et ont laissé faire le temps et les choses sans
se soucier des motivations extrêmement diverses et imprévisibles
des acteurs d'un jeu économique lui aussi hasardeux. Et,
comme par magie, la courbe de répartition de la richesse
s'est mise à suivre le principe de Pareto. Comme si l'inégalité
économique était inscrite dans la nature.
Pour M. Bouchaud, la principale explication est à chercher
du côté de la notion de rentabilité proportionnelle
:
"L'inégalité est due au fait que, quand on
a 100 euros et que l'on investit, on gagne 10 fois moins que lorsque
l'on a 1 000 euros. Mais comment pourrait-on faire autrement pour
rémunérer l'argent autrement que proportionnellement
? C'est impossible : si l'on décidait de rémunérer
davantage 100 euros que 1 000 euros, celui qui possède
1 000 euros aurait tôt fait de découper cette somme
en 10 fois 100 euros, et cela reviendrait au même. Pour
contrecarrer cela, on arrive très vite à l'idée
d'impôt progressif sur le revenu."
Les riches se renouvellent toujours, de nouveaux en remplaçant
des anciens, on le sait. Mais le modèle des deux physiciens
essaie de comprendre comment la répartition de l'argent
peut être modifiée. Les points avancés ne
sont pas révolutionnaires mais ils offrent aux économistes
une base mathématique pour poursuivre les analyses.
Primo, favoriser les échanges car, dans ce contexte, le
contraste entre les riches et les pauvres diminue (AA, déjà
Smith et Ricardo avaient expliqué cela). En revanche, dans
une économie plus fermée, dominée par les
intermédiaires, la hiérarchisation des fortunes
s'accentue.
Secundo, et cette solution n'est pas nouvelle, les impôts.
"Notre modèle montre que l'impôt sur le revenu
a tendance à réduire les inégalités,
et ce d'autant plus qu'une partie de cet impôt est redistribuée.
Mais nous avons obtenu un résultat auquel nous ne attendions
pas : si l'impôt sur le capital est prélevé
en plus de l'impôt sur le revenu et qu'il n'est pas redistribué
de façon équitable, la fracture sociale s'élargit."
Dans ce cas particulier, l'argent prélevé par l'État
finit par retourner dans la poche des plus riches.
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PRIVATISATION
Opération, prévue par une loi, qui organise le transfert
d'une entreprises publique appartenant à l'État
(SA ou ÉPIC) vers le secteur privé. Cette opération
de privatisation nécessite le recours au marché
financier pour trouver de nouveaux propriétaires.
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PRIX D’ÉQUILIBRE
Prix correspondant à la situation, d’équilibre
sur un marché et obtenu par l’intersection des courbes
d’offre et de demande. En ce point, pour ce prix d’équilibre,
les quantités offertes et les quantités demandées
sont égales.
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PRO-CYCLIQUE
Une politique est dite pro-cyclique quand elle a des effets qui
vont dans le même sens que la conjoncture. Par exemple,
une politique de baisse des taux d'intérêt de la
BCN (ou une augmentation des dépenses publiques) quand
la croissance économique est proche de son potentiel. Plus
fréquent, une politique de freinage quand la conjoncture
est maussade, c'est l'exemple de la limite de 3 % du PIB fixé
par le pacte de stabilité et de croissance, mais c'est
aussi les recommandations du "consensus de Washington"
qui exige des restrictions aux pays en développement endettés,
ce qui a pour effet de renforcer la récession.
A contrario, une politique est dite contracyclique quand elle
a pour objectif de contrecarrer l'évolution de la conjoncture.
Par exemple, les politiques budgétaires des États-Unis
(Bush II), de la France ou de l'Allemagne peuvent être considérées
aujourd'hui comme contracycliques.
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PRODUCTION
Toute activité qui aboutit à la création
de richesses, c'est-à-dire les biens et les services.
P° = Chiffre d'affaires + ou - variation des stocks + subventions
d'exploitation.
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PRODUCTION MARCHANDE
Production de biens et services pouvant s'échanger sur
un marché à un prix couvrant au moins les coûts
de production.
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PRODUCTION NON MARCHANDE
Production de services fournis à la collectivité
à titre gratuit ou quasi gratuit. Ils sont fournis en dehors
du marché. Ces services sont évalués au niveau
des coûts de production et non pas selon une logique de
marché.
Exemples : enseignement, police, tous les services collectifs
(éclairage public).
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PRODUCTIVITÉ
C’est une mesure de l’efficacité de la combinaison
des facteurs de production.
La PRODUCTIVITÉ MARGINALE représente la variation
de la production engendrée soit par l'embauche d'un travailleur
supplémentaire, soit par l'utilisation d'une unité
de capital supplémentaire.
La PRODUCTIVITÉ DU CAPITAL mesure la relation entre la
production et la quantité de capital qui a permis la production
: P° / K
La PRODUCTIVITÉ MARGINALE DU CAPITAL mesure le supplément
de production obtenu avec une unité supplémentaire
de capital : SUP(P) / SUP(K)
La PRODUCTIVITÉ DU TRAVAIL mesure la relation entre la
production et la quantité de travail qui a permis la production
: P° / L
La productivité marginale du travail mesure le supplément
de production obtenu avec une unité supplémentaire
de travail : SUP(P) / SUP(L)
La PRODUCTIVITÉ APPARENTE mesure la variation observée
de la productivité d’un facteur peut provenir soit
d’une amélioration de l’efficacité de
ce facteur soit de l’amélioration de l’efficacité
ou de l’intensité d’utilisation d’un
autre facteur. Avant une étude plus approfondie, la variation
de la productivité apparaît.
PRODUCTIVITÉ GLOBALE DES FACTEURS
Relation entre la production et la quantité des facteurs
utilisés qui ont permis la production : P° / (L + K).
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PRODUCTIVITÉ (THÈSE DE LA DIFFÉRENCE DE PRODUCTIVITÉ
DE BAUMOL)
Certaines activités ne peuvent pas économiser du
travail autant que d'autres, alors, s'il est nécessaire
de rémunérer ce travail de manière à
peu près équivalente à celle des activités
à forte productivité, alors le coût de ces
activités augmentera plus vite que les autres et ces activités
absorberont une part croissante du revenu national.
Pensons aux différences qui peuvent exister entre les manufactures
de pneumatiques ou l'industrie automobile et les activités
comme la coiffure, l'enseignement, la santé ou le théâtre.
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PRODUIT INTÉRIEUR BRUT (voir PIB)
PRODUIT NATIONAL BRUT (voir PNB)
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PROFESSIONS ET CATÉGORIES SOCIOPROFESSIONNELLES (PCS)
Classification des ménages utilisée par l’insee
et réalisant un classement de la population en un nombre
restreint de catégories présentant chacune une certaine
homogénéité sociale.
(à compléter)
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PROFIT
Du latin profitere qui signifiait progresser, le profit est un
enrichissement résultant d’une activité économique.
Il mesure le revenu du capital, c’est-à-dire ce qui
revient aux détenteurs de capitaux lorsque les consommations
intermédiaires, les frais généraux (dont
les salaires), les impôts et les amortissements ont été
payés.
L’indicateur le plus souvent utilisé est le return
on equity, ROE, ou retour sur les capitaux employés, ROCE).
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PROFITABILITÉ
Elle permet la comparaison entre le rendement anticipé
des opérations productives (taux de profit) et le rendement
des placements financiers.
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PROGRÈS TECHNIQUE
Ensemble des phénomènes qui permet d’augmenter
la production sans accroître les quantités de facteurs
utilisées.
Ensemble des éléments permettant un accroissement
de la productivité.
Application aux activités économiques des progrès
scientifiques conduisant à une amélioration dans
les produits, dans les moyens et les méthodes de production
et, plus généralement, dans l’organisation
du travail, dans la conception et la commercialisation des produits
ainsi que dans les structures mêmes de l’économie.
Il comprend les découvertes scientifiques et technologiques,
l’accroissement de la compétence des travailleurs,
une meilleure organisation de la production, des facteurs non
économiques comme des dispositions législatives
favorables ou un environnement politique stable.
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PROPENSIONS MARGINALES
Les propensions marginales mesurent la réaction des ménages
à une variation de leurs revenus. Toutes les propensions
marginales (c, s et m) sont comprises entre 0 et 1.
Propension marginale à consommer (c). On la calcule en
mesurant l’impact sur la consommation d’une augmentation
des revenus : SUP(C°) / SUP(P°).
Propension marginale à épargner (s). On la calcule
en mesurant l’impact sur l’épargne d’une
augmentation des revenus : SUP(S) / SUP(Rev).
Propension marginale à importer (m). On la calcule en
mesurant l’impact sur les importations d’une augmentation
des revenus : SUP(M°)/SUP(Rev).
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PROPENSIONS MOYENNES
Les propensions moyennes mesurent, quant à elles, un comportement
moyen, c’est-à-dire la part de leurs revenus que
les agents consacrent à la consommation et à l’épargne.
Au niveau macroéconomique, on peut mesure la dépendance
de l’économie vis-à-vis de l’extérieur
grâce à la propension moyenne à importer et
à la propension moyenne à exporter.
Toutes les propensions moyennes sont comprises entre 0 et 1.
Le revenu disponible brut des ménages se partage entre
consommation et épargne ; donc la somme des propensions
moyennes à consommer et à épargner est égale
à 1.
Propension moyenne à consommer (PMC), c'est la part moyenne
des leurs revenus que les ménages consacrent à la
consommation : C/RDB.
Propension moyenne à épargner (PMS), c'est le taux
d'épargne des ménages, S/RDB.
Propension moyenne à exporter, elle se mesure en rapportant
les exportations au Produit Intérieur Brut. C'est un ratio
que l'on peut calculer à partir du TES.
Propension moyenne à importer, elle se mesure en rapportant
les importations au Produit Intérieur Brut C'est un ratio
que l'on peut calculer à partir du TES.
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PROTECTION SOCIALE
Appellation qui recouvre les institutions et les mécanismes
garantissant des ressources aux individus pour faire face aux
risques de la vie. Elle regroupe ainsi l'assurance-maladie, l'assurance-chômage,
l'assurance-vieillesse et les allocations familiales. On peut
y ajouter les minimas sociaux qui empêche un individu d'être
totalement démuni.
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PROTECTIONNISME
LES FONDEMENTS THÉORIQUES DU PROTECTIONNISME
Le protectionnisme se définit comme un système
économique dans lequel le commerce et d'industrie d'une
nation sont protégés de la concurrence étrangère
par des mesures gouvernementales. L'histoire économique
des deux derniers siècles nous montre une alternance de
période de libre-échange et de protectionnisme.
Au XIXe siècle, la première révolution industrielle
au centre duquel se trouve la Grande-Bretagne correspond à
une période de libre-échange -- les premières
mesures protectionnistes apparaissent à la fin de ce siècle
en raison de la concurrence des États-Unis et de l'Allemagne.
La première moitié du XXe siècle sera donc
essentiellement marquée par des mesures protectionnistes
et le phénomène ne fera que s'accentuer à
partir de 1929. Depuis cette époque, tout se passe comme
si " tout le monde se réclamait du libre-échange
mais personne de le pratique " selon une formule bien connue.
D'un côté les pays cherchent (où sont contraints)
à ouvrir leur économie, et d'un autre les freins
au développement du libre-échange sont encore très
nombreux et la mondialisation présente à cet égard
des dangers que beaucoup dénoncent.
SECTION 1.— Les thèses protectionnistes Elles apparaissent
au milieu du XIXè siècle pour s'opposer aux thèses
libre-échangistes anglaises et françaises.
§1.- Le protectionnisme éducateur
En Allemagne, Friedrich LIST (1841) développe la thèse
du protectionnisme éducateur pour soutenir les industries
dans l'enfance (ou industries naissantes). Pour lui, il convient
de protéger les industries qui se créent contre
la concurrence d'entreprises étrangères ayant déjà
atteint un seuil de forte productivité. On voit ainsi un
List qui refuse la spécialisation car l'avance, notamment
de l'Angleterre risque de priver les autres pays du développement
direct et induit des activités industrielles. Il préconise
alors un tarif extérieur commun limité et provisoire
pour permettre aux entreprises allemandes de devenir compétitives.
Adam Smith lui-même n'excluait pas tout recours au protectionnisme
dès lors qu'il s'agissait de protéger des industries
dans l'enfance.
§2.- Le protectionnisme défensif
La protection prônée par List revêt un caractère
offensif. Mais il peut y avoir des protections à caractère
défensif. Il s'agit, en l'occurrence, de défendre
une activité menacée dont la position tend à
se dégrader. Mais ces mesures doivent se contenter d'accompagner
la reconversion du secteur au risque de coûter cher au pays
qui l'applique sans que l'on puisse penser qu'il s'agit de la
meilleure allocation des ressources. Ces mesures peuvent concerner
des industries sénescentes (charbonnages, textile, agriculture)
ou/et des industries stratégiques (matériel militaire,
aéronautique, écologie)
§3.- La reconquête du marché intérieur
Selon Jacques MISTRAL (années 1970)
Il faudrait : - garantir aux entreprises françaises de
biens d'équipement des débouchés par les
commandes publiques et par une action discriminatoire contre les
importations ; - promouvoir les recherches de pointe mais surtout
assurer une large diffusion des technologies dans tout le secteur
industriel, en considérant qu'un secteur en déclin
est bien souvent un secteur qui n'a pas su renouveler ses techniques
de production ; - favoriser la constitution d'unités de
production de taille internationale, comme cela a été
fait pour les secteurs des biens de consommation au cours des
années 60, étant entendu que dans le secteur des
biens d'équipement, la taille internationale y est beaucoup
plus réduite (cela me fait penser aux " champions
nationaux " aux époques de Pompidou et de Mitterrand)
; - associer étroitement les capitaux privés et
publics ; - enfin, constituer un organisme décelant les
besoins des entreprises qui mettrait sur pied, au coup par coup,
des formes diversifiées d'intervention de l'État
et qui conduirait " les opérations de reconquête
". On voit qu'il s'agissait d'une politique volontariste
et interventionniste qui a été abandonné
en 1983.
§4.- Le nouveau protectionnisme de Jean-Marcel JEANNENEY
Pour Jean-Marcel Jeanneney, seul le protectionnisme peut permettre
de " contrôler les concurrences en vue de maintenir
la diversification de l'économie ". Car toute spécialisation
internationale, impliquant un degré plus grand d'ouverture,
accroît la dépendance du pays à l'égard
des approvisionnements et débouchés étrangers,
et les incertitudes pour l'avenir (risque d'embargo, pressions
politiques, insolvabilité des clients, etc.). De plus,
elle fait dépendre la conjoncture nationale de la conjoncture
mondiale : elle rend inefficace toute politique de relance traditionnelle
puisque celle-ci provoque l'augmentation des importations et engendre
le déficit commercial. Par ailleurs, J.-M. Jeanneney rejette
le système des subventions qui permet aux industries en
difficulté, qu'elles soient dans l'enfance ou séniles,
de supporter le libre-échange car il implique des mesures
sélectives très strictes qui nécessitent
la mise en place d'un appareil bureaucratique coûteux dont
les décisions apparaîtront le plus souvent arbitraires
et partiales. Le nouveau protectionnisme de J.-M. Jeanneney présente
dans son principe l'avantage de la clarté, si on le compare
aux formes de protectionnisme rampant ou caché proposé
par certains économistes, puisqu'il envisage de rétablir
les droits de douane. Cette proposition n'aurait en soi rien de
très nouveau si elle n'était assortie d'une double
originalité : - En premier lieu, le territoire protégé
doit être celui de la Communauté Économique
Européenne toute entière, en raison du fait que
les économies des pays européens sont maintenant
interdépendantes, que les conditions de production et de
consommation, les aspirations sociales y présentent une
grande homogénéité (la concurrence y est
supportable et incitative) et qu'elles constituent un vaste marché
où peuvent se développer de grandes entreprises,
condition de l'efficacité économique. - En deuxième
lieu, les droits de douane devraient être fortement variables
selon les produits, nuls pour certains produits dont " on
décide l'abandon de la production ", élevés
pour les secteurs en difficulté passagère ou pour
les industries naissantes, et selon l'évolution de l'intensité
de la concurrence étrangère. B. NEZEYS, Les Relations
économiques extérieures de la France, Economica.
SECTION 2.— Les formes du nouveau protectionnisme
Aujourd'hui le protectionnisme prend des formes de plus en plus
déguisées : les restrictions quantitatives aux exportations,
les subventions, le dumping, l'instauration de normes techniques,
des normes de sécurité, des normes sanitaires, destiné
à accentuer la protection des production nationale. On
peut aussi exclure systématiquement les entreprises étrangères
des marchés publics.
2.1.- Les restrictions volontaires aux exportations. Elles peuvent
apparaître comme une variante des quotas. Une telle restriction
est adopté par le pays étranger exportateur au lieu
de l'être par le pays importateur.
2.2.- Les subventions. Elles peuvent apparaître comme une
solution de remplacement du tarif douanier, dans la mesure où
ce tarif est levé en vue de protéger la production
nationale du bien considéré. La subvention vise
à modifier le prix auquel vont avoir à faire face
les producteurs nationaux, sans modifier celui auquel vont être
confrontés les consommateurs. L'exemple le plus notable
est celui de la politique agricole commune qui subventionne un
certain nombre de produits agricoles tant à l'exportation
que pour la vente sur le sol national. Il existe cependant une
différence, alors que le tarif douanier se traduit par
une augmentation des recettes publiques et une diminution du bien-être
des consommateurs, les subventions coûtent à l'État
mais sont indolores pour le consommateur.
2.3.- Le dumping. C'est une pratique qui consiste à vendre
un produit moins cher à l'étranger que sur son propre
territoire. Les entreprises peuvent ainsi récupérer,
sur leur territoire national, les pertes qu'elles feraient éventuellement
en vendant à faible prix à l'extérieur. Les
subventions aux exportations peuvent être interprétées
comme un dumping, qui est une mesure interdite par les règles
de l'OMC en tant que concurrence déloyale. Ainsi, la bataille
est très féroce entre les États-Unis et l'Europe
sur ce sujet, les États-Unis accusent les Européens
de verser des subventions trop importantes aux agriculteurs et
les Européens accusent les États-Unis de pratiques
équivalentes. En bref, le protectionnisme reste très
vivace malgré tous les discours prônant le libre-échangisme.
Le protectionnisme tend aujourd'hui à se régionaliser,
l'Union Européenne apparaît aux yeux de beaucoup
d'observateurs comme un gigantesque instrument de protectionnisme
mais à l'intérieur duquel (paradoxalement ?!) la
liberté des échanges est assurée.
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PUBLIC CHOICE Voir École des choix publics.
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PUISSANCE : obéissance fondée sur la force, sur
une sanction éventuelle.
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