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VA ou Valeur ajoutée
Différence entre la valeur des biens ou des services produits
et la valeur des consommations intermédiaires. VA°
= P° - CI.
On parle de valeur ajoutée brute (VAB) quand les amortissements
liés à l'usure physique ou technique du capital
ayant servi à la produire n'ont pas été déduits,
c'est-à-dire quand on ne tient pas compte de la dépréciation
du capital qui a permis de la produire.
Dans le cas où l'amortissement est déduit, on parle
alors de valeur ajoutée nette.
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VALEUR
VALEUR TRAVAIL. Pour les économistes classiques anglais
(et pour MARX), la valeur des objets est la quantité de
travail nécessaire à sa fabrication, à la
fois le travail direct mais aussi le travail indirect (sous la
forme du capital qui crystalise de la valeur travail).
Toutefois, RICARDO, à la fin de sa vie, s'interrogeait
car il avait constaté qu'une bouteille de vin déposée
dans une cave prenait de la valeur, ce qui infirmait sa thèse.
VALEUR UTILITÉ. Jean-Baptiste SAY répond à
une question fondamentale à propos de la valeur : "Il
y a des choses qui ont de la valeur et qui n'ont pas d'utilité,
comme une bague au doigt, une fleur artificielle." SAY répond
de la manière suivante : "Vous n'entrevoyez pas l'utilité
des choses parce que vous n'appelez utile que ce qui l'est aux
yeux de la raison, tandis qu'il faut entendre par ce mot tout
ce qui est propre à satisfaire les besoins de l'homme tel
qu'il est. Or sa vanité et ses passions font naître
des besoins aussi impérieux que la faim. Lui seul est juge
de l'importance que les choses ont pour lui et du besoin qu'il
en a. Nous n'en pouvons juger que par le prix qu'il y met : pour
nous la valeur des choses est la seule mesure de l'utilité
qu'elles ont pour l'homme. Il doit donc nous suffire de leur donner
de l'utilité à ses yeux pour leur donner de la valeur."
Ainsi la souveraineté du consommateur devient la souveraineté
du désir.
Ce sont les marginalistes : JEVONS, MENGER et WALRAS qui apporteront
la notion fondamentale pour l'évolution de la science économique
: l'utilité marginale.
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VAT : Value added tax, TVA en France
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VEILLE : Activité consistant à saisir les opportunités
et détecter les menaces liées à l'environnement.
Elle peut porter sur la technologie, sur les sciences et la recherche,
sur le management…
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VITESSE DE CIRCULATION DE LA MONNAIE
Le mécanisme même de hausse des prix, induite par
une variation de la quantité de monnaie, sera précisé
par Richard CANTILLON en 1755. La monnaie additionnelle utilisée
pour la consommation provoque un supplément de demande
qui entraîne une hausse des prix des biens demandés
car l'offre ne peut pas s'ajuster immédiatement.
Mais cette hausse s'effectue par degrés, à mesure
que les sommes sont dépensées. de plus, les effets
ne portent pas de façon uniforme sur tous les produits
(ils n'ont pas tous la même élasticité-revenu.
Ainsi, les hausses de prix peuvent être différenciées.
Enfin, Cantillon propose la notion de " vitesse de circulation
de la monnaie " (V) qui exprime " le nombre de paiements
qu'effectue la monnaie ou le crédit dans un temps donné
" : plus que le stock de monnaie en circulation (MM), ce
qui importe, c'est le flux circulant qui en découle sur
la période (MV).
Source : "La Banque de France et la monnaie" : La vitesse
de circulation de la monnaie permet d'évaluer le montant
de transactions que finance, pendant une période donnée,
un même stock de monnaie. Elle reflète le nombre
de changements de mains que subissent les unités monétaires.
Elle est appréhendée par les indices de "vitesse-revenu",
calculés en rapprochant l'évolution des agrégats
monétaires (M1, M2 et M3) et les indicateurs de l'activité
économique (PIB, demande intérieure brute).
La connaissance de cette grandeur et de son évolution est
primordiale pour la politique monétaire car les variations
imprévisibles de la vitesse de circulation remettent en
cause la stabilité de la liaison entre monnaie et activité
sur laquelle repose la définition des objectifs monétaires.
La vitesse de circulation de la monnaie est déterminée
par des facteurs tenant à l'organisation et à l'évolution
du système financier, au mode de production et d'échange,
à la modernisation des moyens de paiement. Ainsi, l'innovation
financière favorise une meilleure gestion des encaisses
de la part des agents économiques et se traduit, le plus
souvent, par une accélération de la vitesse de circulation.
Elle dépend également de facteurs plus directement
liés au contexte macroéconomique :
Ainsi, en période de stabilité relative des prix,
la monnaie joue mieux son rôle de réserve de pouvoir
d'achat. La thésaurisation des encaisses se développe
et, en conséquence, la vitesse se ralentit ;
l'élévation du niveau de vie contribue sans doute
également à développer la constitution de
réserves monétaires. L'importance croissante d'achats
de biens d'équipement, dont les prix sont relativement
élevés, justifie la constitution d'une épargne
préalable ;
les anticipations concernant l'évolution de l'emploi et
les perspectives économiques d'ensemble peuvent, enfin,
déterminer la constitution d'encaisses de précaution.
Lorsqu'elles sont perçues et correctement évaluées,
les variations de la vitesse de circulation sont prises en compte
par les autorités monétaires lors de la définition
des objectifs : ainsi, en période d'innovations financières,
l'accélération prévue de la vitesse de circulation
conduit les pouvoirs publics à retenir pour l'agrégat
monétaire une norme de croissance inférieure à
celle résultant de la seule estimation du PIB en valeur.