- Dans un régime de changes flexibles, la politique monétaire
devient un outil efficace, alors que la politique budgétaire
ne l'est pas : La banque centrale se défend d'intervenir
sur la monnaie, puisque le taux de change est déterminé
par les forces du marché.
Mundell montre que la politique
budgétaire est inefficace, car une augmentation des dépenses
publiques engendre un accroissement des taux d'intérêt
(la demande de monnaie augmente). L'entrée de capitaux
et l'augmentation des taux de change sont induites par la hausse
des taux d'intérêt. Dès lors, le ralentissement
des exportations annule l'effet expansionniste initial.
- Dans un régime de changes fixes, la politique monétaire
n'est pas efficace, alors que la politique budgétaire
l'est : en effet, la banque centrale intervient sur le marché
des changes pour satisfaire la demande en monnaie étrangère.
Elle perd ainsi le contrôle de la masse monétaire
qui s'ajuste automatiquement à la demande. Comme les
taux d'intérêt et le taux de change ne peuvent
être modifiés, les opérations d'open-market
sont inefficaces.
Mundell a également
mis en évidence les différences de vitesse d'ajustement
de l'offre et de la demande sur divers marchés.
Il a enfin posé
la question d'une "Zone monétaire optimale" (ZMO), dès
1961: Quand devient-il profitable, pour un certain nombre de
pays, d'abandonner leur souveraineté monétaire
au profit d'une monnaie unique?
Ses travaux ont sensiblement
influencé la naissance de l'Euro.
R.A Mundell : "A theory of optimum currency areas",
American economic reveiew, 1961.
R.A Mundell : " Capital mobility and stabilisation policy
under fixed and flexible exchange rates", Canadian journal
of econnomics, 1963.