Theodore SCHULTZ (États-Unis)

Prix Nobel d’économie en 1979.
Il grandit dans une famille d'agriculteurs et
obtint le diplôme d'économie agricole à l'Université
du Wisconsin. Il enseigna aux Universités de l'Iowa et
de Chicago.
Dans l'après-guerre, Schultz est impressionné
par le miracle économique allemand. Si l'Allemagne s'est
remise aussi vite de la destruction de son appareil de production,
c'est selon lui grâce à la puissance de travail,
aux connaissances et à la volonté inébranlable
de la population.
Particulièrement intéressé par les facteurs
humains de développement, il est un des pionniers des études
sur le rôle économique de l’éducation
et de la famille. Il pense que le savoir est une richesse et dès
lors possède une valeur économique. Ces facteurs
qualitatifs, Schultz les réunit sous le vocable de "capital
humain ".
Il en arrive à la conclusion que le capital humain et donc
aussi l'enseignement sont d'importants facteurs déterminants
de la croissance économique à long terme.
Sa compétence dans le domaine de l'économie
rurale et son intérêt pour le capital humain en tant
que moteur de la croissance amènent SCHULTZ à se
pencher sur les problèmes du Tiers monde. Il s'oppose à
une politique visant unilatéralement le développement
industriel et se fait l'avocat de la "révolution verte
", qui tend à accroître radicalement la productivité
dans le secteur agraire par l'innovation technologique.
Il s'élèvera contre les subventions destinées
à soutenir les prix agricoles, qui empêchent selon
lui l'allocation optimale des facteurs de production. Pour améliorer
le revenu des agriculteurs, les pouvoirs publics doivent en revanche
stimuler les investissements pouvant accroître la productivité.
Theodor SCHULTZ s'efforcera d'appliquer la théorie
économique générale aux aspects spécifiques
du secteur et de la politique agricoles. Il explique la croissance
par la rationalité des individus, par exemple celle des
paysans confrontés à l’incertitude chronique.
Pour lui, la résistance à l’innovation des
agriculteurs du Tiers-monde s'explique par l’incertitude
quant aux résultats de l’investissement. Cette incertitude
est liée à l’instabilité des activités
environnantes (service de commercialisation) et à celle
des politiques économiques.
|