D'origine suisse, il est banquier
en France qu'il quitte au moment de la Révolution pour
gagner l'Angleterre. Il découvre un pays industriel et
Adam SMITH dont il sera un grand admirateur.
Puis il s'installe en Toscane et découvre
une société harmonieuse dans laquelle l'entraide
est importante, il sera conquis par ce sentiment de quiétude
et d'harmonie.
Les crises économiques et la misère
ouvrière le marqueront profondément. Ainsi, en 1819,
il publie ses "Nouveaux principes d'économie politique"
et devient l'un des principaux opposants au courant classico-libéral.
Il ne croit pas à à la loi des débouchés
de Say et met au contraire en avant l'importance de la demande.
Sensible à la misère ouvrière, il défendra
l'intervention de l'Etat pour réguler l'économie
et faire reculer la misère. Cela en fait l'un des inspirateurs
de Keynes, avec un siècle de décalage.
Son adhésion au libéralisme économique de
Ricardo et Smith prend fin en 1819 avec la publication des Nouveaux
principes d'économie politique. Pour la première
fois, un économiste évoque une nécessaire
redistribution des richesses. Selon lui, loin d'assurer le bien-être
de tous, le libéralisme économique accroît
la misère des travailleurs. Obstacles :
• La concurrence qui exerce une pression à la baisse
sur les coûts de production et donc sur les salaires.
• Le rythme élevé du progrès technique
ce qui fait que les anciens résistent en bradant les prix
et donc les salaires.
Il y a une contradiction: la mécanisation entraîne
du chômage et permet une production de masse que les travailleurs
ne peuvent acheter, ce qui entraîne une surproduction.
Face à cette situation, Sismondi formula un programme d’intervention
de l'État, ayant pour but la protection de la classe ouvrière,
de lutter contre les excès de la concurrence et de régulariser
le progrès afin d'éviter le chômage :
• Garantie professionnelle où le patron se charge
de l'ouvrier malade ou au chômage.
• Propose la fin de la dissociation travail/propriété,
soit le retour à l'artisanat et à la petite exploitation
agricole.
Ses positions furent en partie critiquées par Karl Marx,
qui le considéra comme le chef du « socialisme petit-bourgeois
», et Lénine, de « socialiste romantique ».
Karl MARX le qualifiera de petit-bourgeois parce qu'il souhaite
une régulation de la production et de la répartition
par l'État.