Frédéric Winslow Taylor, considéré
comme l'un des pionniers du management, est né, en 1856,
en Pennsylvanie, à Germantown, dans une famille aisée
de tradition Quaker. De 1874 à 1878, il apprend les métiers
d'ouvrier modeleur et de mécanicien dans une petite usine,
tout en préparant les concours d'admission à l'enseignement
secondaire. (+1915)
Frédéric Winslow Taylor (1856-1915) est le fondateur
du management scientifique du travail, qui fit passer l'art, le
savoir faire d'un petit nombre au savoir refaire du plus grand
nombre en formalisant et standardisant les méthodes, les
outils, les connaissances. Taylor s'appuya sur la démarche
scientifique qui observe et quantifie.
Il utilisa essentiellement le chronomètre, segmenta les
tâches et sépara les fonctions d'exécution
et d'organisation, prôna la spécialisation.
Sa recherche d'amélioration était basée sur
une relation gagnant - gagnant entre exécutants et donneurs
d'ordre, mais ses principes seront pervertis et son nom sera associé
aux excès de méthodes segmentant à outrance
les tâches afin de gagner en productivité, sans réelle
contrepartie pour l'exécutant.
De l'empirisme à la standardisation
En 1878, il entre comme simple manoeuvre, à la Compagnie
des Aciéries de Midvale. Taylor, ouvrier qualifié,
se voit confier la conduite d'un tour dans un atelier de machines-outils.
Ses résultats le font vite remarquer. Sur un tour semblable
aux autres, il produit davantage. Au bout de quelques mois, il
est nommé chef d'équipe. Sa nouvelle responsabilité
le pousse à obtenir une production plus élevée
que par le passé.
Lorsqu'il veut persuader ses anciens camarades d'atelier, dont
il est devenu le chef, de produire plus, il butte sur leur opposition
acharnée. Certains vont jusqu'à briser leurs machines
pour faire croire qu'elles cassaient à cause d'une surcharge
excessive due à la folie du chef d'équipe trop zélé.
Après trois ans d'efforts et devant une hostilité
qui ne désarme pas, Taylor perçoit qu'il faut, non
pas essayer de persuader les ouvriers de produire plus, mais changer
radicalement le système de management.
Il accumule les expériences, avec l'appui du Président
de la Compagnie des Aciéries, dans deux directions :
1. Arriver à déterminer ce que peut constituer une
juste journée de travail c'est-à-dire ce qui peut
être fait pendant des années sans fatigue excessive,
et donc selon une allure parfaitement convenable, excluant la
hâte, et donc acceptée volontiers.
2. Arriver à déterminer plus précisément
la forme des outils et les meilleurs angles d'attaque pour couper
l'acier, afin d'effectuer le travail plus rapidement.
En même temps, il fait faire une étude approfondie
et scientifique du temps exact nécessaire pour exécuter
correctement les différents genres de travaux faits dans
son atelier (placer les pièces sur les machines, les enlever,
etc.). Les outils de son étude sont le chronomètre
et un bloc de papiers.
Il ne veut pas trouver la confirmation d'une théorie nouvelle
et encore non éprouvée; il veut seulement recueillir
les résultats d'essais et de calculs conduits de manière
systématique et rigoureuse.
Taylor se révèle être un homme d'ordre, scandalisé
par le désordre du monde industriel. Il refuse le gaspillage
du travail humain. Pour lui, la maladresse et l'inefficacité
des actes journaliers, la mauvaise exécution des mouvements
spontanés, sont source de pertes immenses.
Il pense que la prospérité ne peut venir que de
la plus grande productivité possible des hommes et des
machines. Il veut donc contribuer à ce que chacun, s'entraînant
et se perfectionnant, puisse accomplir le travail le plus compatible
avec ses aptitudes personnelles, à l'allure la plus rapide
et avec l'efficacité maximale. Taylor ne fait pas confiance
au jugement individuel de l'ouvrier (qualifié). Il pense
que celui-ci garde pour lui ses connaissances, qu'il ne tient
pas à en faire profiter les autres, qu'il veut préserver
ses "secrets professionnels", qu'il est fainéant
et nécessite une surveillance.
La planification, au sens large, du travail et son exécution,
ne peuvent selon lui être concentrés sur les mêmes
individus. Il scinde donc les planificateurs et les exécutants.
Ainsi naissent les bureaux des méthodes où se concentrent
les ingénieurs (industrial engineers). Leur tâche
est de développer des méthodes scientifiques pour
l'accomplissement des tâches, fixer les objectifs de productivité,
établir des systèmes de primes de rendement, éduquer
le personnel pour l'utilisation de ces méthodes de travail
et la réalisation des objectifs.
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