Théories de la finance
Ces théories portent sur les échanges de titres
entre agents économiques, échanges nécessaires
car il convient de financer l'activité économique.
Ces titres deviennent eux-mêmes l'objet de transactions.
Parmi les titres en circulation, il y a évidemment la monnaie,
qui est formée de créances sur le système
bancaire, garanties par l'Etat.
Cependant, les titres qui intéressent particulièrement
la théorie de la finance sont essentiellement les obligations,
émises par les entreprises et l'Etat, et les actions, émises
par les entreprises. Les premières sont porteuses d'un
intérêt, tandis que les secondes sont des droits
de propriété sur les entreprises, dont la rémunération
prend souvent la forme de dividendes.
A partir des années soixante-dix, sont venues s'ajouter
d'autres formes de titres, dont les caractéristiques sont
d'être "à terme" et de faire l'objet de
transactions. Dans les années quatre-vingt, on a vu se
multiplier ces titres, qui constituent des paris sur l'évolution
future de toutes sorte de variables ou d'indicateurs économiques
: taux d'intérêt, taux de change, indicateurs boursiers
...
On appelle usuellement "marchés financiers"
l'ensemble des transactions qui portent sur des titres, ainsi
que le résultat de celles-ci.
On peut distinguer trois types d'interventions sur ces marchés
:
* Ceux qui empruntent des fonds pour financer leur activité
et ceux qui les avancent.
* Ceux qui cherchent à se prémunir contre les fluctuations
de l'activité économique, et qui utilisent les divers
types de titres un peu à la manière d'une assurance,
pour en obtenir un rendement "normal" avec un risque
acceptabble.
* Ceux qui, au contraire, cherchent à faire des gains importants
sur quelques "coups" à haut risque.
Les choix de l'agent économique en ce qui concerne les
divers types de titre disponibles est un domaine couvert par la
"Théorie du choix de portefeuille", où
l'accent est mis sur les gains que celui-ci peut obtenir en prenant
un risque raisonnable. Cette théorie accorde beaucoup d'importance
à l'hypothèse de non-arbitrage, selon laquelle toute
situation où il serait possible de faire un gain sans risquer
une perte ne peut subsister, car les investisseurs sur le marché
financier les font disparaître par leurs arbitrages.
Cette théorie du choix de portefeuille est au coeur de
la théorie de la finance et a de nombreuses conséquences
sur le prix des portefeuilles. Elle peut conduire à des
calculs d'une grande complexité, qui font intervenir à
la fois le gain attendu et le risque attaché à chaque
titre ( domaine des mathématiques financières),
les gains et les risques étant supposés connus des
investisseurs. Un des moteurs essentiels des échanges tient
ici au fait que les agents n'ont pas la même "aversion
pour le risque". La situation change radicalement si on tient
compte de l'existence de "l'incertitude" : il n'existe
alors plus de base sérieuse pour un calcul de probabilités,
et il devient possible de faire des gains et des pertes de type
spéculatif, le facteur "chance" étant
alors déterminant.
La tendance permanente de cette théorie est de se ramener
au cas "risqué", mais probabilisable, où
les éventualités sont décrites avec une relative
précision. |